Eugenio Suarez, chroniqueur littéraire du journal espagnol El Pais a choisi tout récemment d’offrir au lectorat une nouvelle revue « critique » d’un roman de l’écrivain Benito Cabo paru voici deux ans.
Il explique qu’il le signale à nouveau parce que c’est selon lui un livre intéressant qui, toujours selon lui, n’a malheureusement pas rencontré le succès qu’il méritait.
Il explique qu’il le signale à nouveau parce que c’est selon lui un livre intéressant qui, toujours selon lui, n’a malheureusement pas rencontré le succès qu’il méritait.
On peut légitimement s’étonner d’une sollicitude assez inhabituelle chez les journalistes et donc hésiter à se contenter de cette explication.
Si la qualité du livre ne semble pas douteuse, il faut situer le regain d’intérêt d’El Pais à son égard à la lumière des accusations d’antisémitisme qui ont été proférées à l’encontre de ce journal par l’entité sioniste et la fameuse Anti Defamation League (ADL), accusations fondées sur la façon dont ce quotidien, mais aussi El Mundo un autre titre espagnol important, a rendu compte de l’agression sioniste contre Gaza. Les sionistes mettent notamment en cause la caricature que vous trouverez par ce lien. La traduction (correcte) de la légende, je la laisse aux bons soins de nos amis de Sion.
Et il va aussi de soi que l’ADL a constaté une sensible poussée d’antisémitisme en Espagne (comme d’ailleurs en Norvège, en Suède et en vérité un peu partout).
Cet article est donc en réalité une réponse assez élégante aux accusations formulées par l’entité sioniste et ses suppôts.
On aimerait d’ailleurs que ce roman rencontre un vif succès et qu’il soit traduit en français, d’autant qu’il est absolument fidèle à la réalité historique.
Une précision toutefois : Ion Victor Antonescu, le chef de l’Etat roumain de l’époque, s’il a pactisé avec Hitler, si son armée a procédé au massacre de Juifs et livré des Juifs réclamés par le régime nazi, semble avoir protégé ses concitoyens de confession israélite dans une démarche qui le rapproche de Philippe Pétain. L’opération d’évacuation décrite dans le livre n’avait d’ailleurs été rendue possible que par la vieille amitié d’Antonescu avec le président des communautés juives de Roumanie.
Nazis et Juifs bras dessus bras dessous
Par Eugenio SUÁREZ, El Pais (Esp) le 21/09/2009 traduit de l’espagnol par Djazaïri
Il y a 70 ans débutait la guerre mondiale et un de ses chapitres collatéraux les plus terrifiants fut l’extermination des Juifs. Penser au mot nazi évoque immédiatement son contraire : Juif. Pour sa rareté – du moins pour moi – je crois intéressant de rendre compte d’un livre curieux qui n’ayant pas rencontré d’écho médiatique à ce jour, n’a été tiré qu’en un nombre restreint d’exemplaires. Comme il en faut pour tous les goûts ["hay gente pa tó"], je me permets de le signaler à nouveau au nom de la curiosité qu’il peut susciter.
Il traite de circonstances qui sont restées secrètes ou connues de très peu de gens, de pactes, d’accords et de communauté d’intérêts entre Hitler et les Juifs sionistes. Le livre, sous forme romancée, comporte des documents en annexe avec de solides références sur les faits présentés. Son titre : El expediente Sión [Le dossier Sion], publié par les éditions Depha en 2007. Son auteur : Benito Cabo, un Asturien d’Avilés, licencié en droit de la Complutense [université de Madrid], qui réside et travaille à Madrid. Voilà pour les références.
Le récit commence avec l’affrètement d’un vieux bateau nommé Sparta, qui quitta en 1941 le port roumain de Constantza avec à bord 769 Juifs Roumains qui aspiraient – moyennant un prix très élevé – à se rendre au port de Haïfa en Palestine. Deux années s’étaient donc écoulé depuis l’éclatement du conflit et la signature du pacte germano-soviétique suivis par le déclenchement des hostilités entre l’Allemagne et l’URSS. Connaissant l’antisémitisme nazi que j’ai vécu à la fin de cette guerre en qualité de correspondant de presse à Budapest, j’avais vu, soit dit en passant, des choses de manière très directe lorsque j’avais hébergé certains de ces êtres sans défense avec une étoile jaune cousue sur leurs vêtements.
Le navire se nommait en réalité Struma comme le confirme la documentation, il battait pavillon panaméen ; et l’odyssée de sa cargaison humaine en Méditerranée pendant 74 jours, est relatée avec minutie dans le livre. Comment est-il possible que près d’un millier de Juifs aient tenté l’aventure d’atteindre la terre promise d’Israël en cette période et dans de telles conditions ?
Lorsque, après un voyage difficile, ils furent en vue de la terre de Palestine, les autorités britanniques – haïes par les Arabes et par les Juifs – qui exerçaient un dur protectorat (je suis allé là bas) soupçonnant la manœuvre, refusèrent la permission d’accoster et le bateau renta alors de rallier Istanbul. Là bas, les Turcs, cédant à une exigence anglaise, le refoulèrent implacablement. Et, terme d’un périple difficile de plus de deux mois, à dix milles d’Istanbul, un sous marin russe tira une torpille qui coula le navire. Une seule personne en réchappa, dont le nom apparait dans le livre et qui vit maintenant aux Etats Unis.
LA grille d’’interprétation proposée par le récit est incroyable et en même temps vraisemblable. Les Juifs sionistes entrent en contact avec les autorités allemandes via l’ambassadeur d’Allemagne à Ankara, Franz Von Papen, ex-chancelier de la république de Weimar et allié fidèle d’Hitler.
La proposition était simple : l’Allemagne soutient l’installation des Juifs en Palestine, où un commando spécial attaquera la cité portuaire d’Haïfa ; les Juifs de toute l’Europe afflueraient en Israël pour fonder un Etat autonome et une base allemande qui couperait l’alimentation en pétrole arabe, neutraliserait le canal de Suez et les forces britanniques se retrouveraient enfermées dans un piège mortel. De son côté, Rommel empêcherait la retraite des troupes britanniques, le tout réalisé avant l’intervention des Etats Unis sur le continent européen. Le Royaume Uni se verrait obligé de demander ou d’accepter la paix et l’armée allemande aurait les mains libres pour affronter le véritable ennemi : la Russie soviétique. Le Führer avait approuvé le projet, faisant la distinction entre sionistes et Juifs en général, voués à l’extermination selon son idéologie politique.
Je ne veux pas gâcher l’intérêt du récit, vraiment passionnant, à pat le phénomène contagieux qui n’a pas épargné l’auteur et qui consiste à employer des mots vulgaires pour décrire des situations érotiques non nécessaires et qui affaiblissent une partie de la narration.
Intéressante sans doute, par son caractère véridique, la surprenante alliance d’une partie du peuple juif avec ses bourreaux.
bonjour mounadil ça fait un bail,
RépondreSupprimera voir aussi sur ce sujet les excellentes videos de Jim condit
http://video.google.com/videoplay?docid=6759022809518563654#
Nabil