La lutte pour la mémoire de l’holocauste vient de faire une avancée significative avec la découverte à Budapest d’un ancien criminel nazi par une organisation de «chasseurs de nazis.»
D’accord, Lazslo Csatary, c’est son nom, s’est enfui, mais à mon avis il n’ira pas bien loin car le type en question a quand même 97 ans.
Toujours sur le front de la mémoire, l’affaire de ce quasi centenaire avait été précédée par celle d’une quasi nonagénaire poursuivie sans relâche par des gardiens de la mémoire de l’holocauste. Elle a peut-être échappé pour toujours à leurs griffes puisqu’elle est morte de sa belle mort en mai dernier.
Paix à son âme.
par Tonya Alanez, Sun Sentinel (USA) 29 février 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri
Le Centre de Documentation et d’Education sur l’Holocauste qui est en difficulté financière veut qu’une femme malade de 88 ans qui réside à Plantation honore la promesse de don de 1 million de dollars qu’elle lui aurait faite et a engagé des démarches dans sa procédure de tutelle, montrent des documents judiciaires.
La tutrice et les avocats d’Ada Feingold contestent cette promesse et affirment que le centre a harcelé sans relâche Feingold et a essayé de l’influencer pour qu’elle «rompe» la tutelle.
Le centre déclare que la tutrice et l’avocat interfèrent avec «le dessein charitable» de Feingold et qu’ils essayent «de faire en sorte que les projets philanthropique [de Feingold] ne soient pas entravés.»
Au cours de nombreuses années, Feingold a donné plus de 260 000 dollars au centre en plus des œuvres d’art produites par son défunt mari. Julian Feingold est décédé en 1990. Tous deux étaient des survivants de l’holocauste.
Feingold, qui vit avec une aide 24/24 possède des biens évalués à environ 5,5 millions de dollars, montrent les documents du tribunal.
Rebecca Fischer, l’avocate qui représente la tutrice de Feingold, Zipora Geva, affirme qu’elle n’a « jamais au grand jamais vu une organisation à but non lucratif poursuivre une personne comme ils le font [avec Feingold].»
Le centre risque de subir une saisie pour défaut de remboursement à [la ville de] Hollywoodde plus de 260 000 dollars de crédits pour son immeuble de trois étages sur Harrison Street. Le procureur de la ville, Jeff Sheffel a indiqué qu’il allait engager une procédure de saisie contre le centre à la fin de cette semaine.
Musée de l'holocauste à Hollywood (Floride) |
L’avocat du centre, Alan Cohn, de Greenspoon Marder, a affirmé que le dossier Feingold « n’avait absolument rien à voir avec» le contentieux du centre avec la ville.
Il s’agit de concrétiser «un engagement juridiquement contraignant» qu’un donateur de longue date a fait au centre il y a près d’une dizaine d’années, a déclaré Cohn.
Les pièces centrales du dossier sont deux lettres adressées par le centre à Feingold qui précisent [le donation] et la remercient pour sa promesse de 1 million de dollars. Les eux lettres ont été signées par Feingold, l’une en 2003 et l’autre en 2010.
Geva, une cousine de Julian [le mari décédé de Mme Feingold] affirme que les poursuites engagées par le centre contre sa parente malade sont inconvenantes. «C’est vraiment choquant,» a-t-elle dit.
Le musée de l’Holocauste court le risque avec cette affaire de créer un effet dissuasif pour de futurs donateurs, déclare Daniel Borochoff, président de CharityWatch, une organisation de Chicago qui évalue les organisations caritatives à l’intention des bailleurs de fonds potentiels.
Une audience a eu lieu au tribunal de Broward pour déterminer si Feingold est mentalement incapable à cause de ses pertes de mémoire, de la maladie de Parkinson et des médicaments contre la douleur. Le juge Mel Grossman n’a pas encore statué.
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