jeudi 26 juillet 2012

Suspecte parce que non juive


C’est l’histoire d’une Irlandaise qui a noué une idylle avec un ressortissant de l’entité sioniste pendant un voyage en Amérique Latine.
Mercredi dernier, cette jeune femme devait partir rejoindre son petit ami là-bas, dans l’entité sioniste sur un vol de la compagnie Arkia.

Mais elle a eu quelques problèmes à l’embarquement.

Quand vous embarquez sur un vol, national ou international, il y a bien sûr un certain nombre de consignes de sécurité à respecter, consignes qui sont mentionnées sur les documents de voyage et dans les aérogares.

Le respect de ces consignes est contrôlé par les services de sécurité que ce soit la police de l’air et des frontières, l’armée où même des prestataires privés. Ces prestataires privés sont nécessairement des sociétés constituées conformément au droit du pays où elles exercent et répondent à un cahier des charges précis.

Quand on embarque pour Tel Aviv, e, tout cas à l’aéroport de Dublin, il en va autrement puisque ces opérations sont assurées par le Shin Bet ( un organisme dont l’équivalent français est la DCRI).

On peut lire dans le Yediot Aharonot qui relate cette affaire,
Consciente de règles de sécurité strictes qui attendent les touristes qui se rendent en Israël, la femme s’ »tait présentée à l’aéroport de Dublin plusieurs heures avant le départ du vol Arkia. Mais elle a été alors informée qu’elle ne pouvait pas embarquer dans l’avion.
Pour ne pas être accusés de négligence, les services de sécurité sionistes à Dublin n’ont pas oublié d’appeler le petit ami de la jeune femme pour avoir des précisions sur sa relation avec elle. Bien sûr, le petit ami est un ancien officier de l’armée sioniste.
Quelques instants plus tard, c’était au tour de la jeune femme affolée d’appeler le petit ami pour lui expliquer qu’on lui refusait l’accès à l’avion.

Apparemment le petit ami a dû vouloir intercéder puisque sa dulcinée l’a mis en relation avec un responsable de la sécurité aéroportuaire.
Le hic étant que ce responsable est un Irlandais, donc dépourvu de toute autorité sur la gestion de la sécurité de l’embarquement pour Tel Aviv. Ce brave Irlandais se trouve donc réduit au simple rôle de perroquet de ses supérieurs officieux et ne peut que dire :
au petit ami que la sécurité est particulièrement stricte en raison de l’attentat suicide qui a tué sept personnes en Bulgarie ce mois-ci.
et
 «les représentants israéliens ont affirmé qu’il n’était pas possible de passer son bagage au scanner à Dublin, »
Cependant, 45 minutes avant le départ, la jeune femme a reçu l’autorisation d’embarquer.
Mais à condition de laisser derrière ses bagages, y compris les bagages à main, et sont téléphone portable.
Ce qu’elle a refusé…

De toute façon, selon la voyageuse, les portes d'embarquement étaient déjà closes quand on lui a fait la proposition.

Comment expliquer la mésaventure de cette personne ?

A vrai dire, elle ne s’explique pas vraiment. Continuons notre lecture du Yediot : 
Arkia a confirmé les détails de l’incident mais a déclaré que la compagnie aérienne devait suivre les instructions du Shin Bet en matière de sécurité.

Selon le Shin Bet qui a la charge du contrôle de la sécurité des vols pour Israël, les autorités de Dublin «n’ont pas pu mettre un scanner à disposition, c’est pourquoi il n’a pas été possible d’inspecter le bagage et son contenu.»
Le service de sécurité israélien a indiqué que le problème du  défaut d’accès à la technologie adaptée, était en cours de traitement.
On a quand même l’impression que l’incident a eu lieu après que la voyageuse ait satisfait à un premier contrôle exercé par la police irlandaise et que les agents sionistes effectuent un deuxième contrôle pour lequel les autorités locales n’ont pas prévu de mettre un scanner à leur disposition.

Mais ça n’explique pas pourquoi on exigeait d’elle qu’elle renonce également à sont téléphone portable !

Le petit ami a son explication :
Elle était si excitée à l'idée de visiter Israël, » a déclaré le petit ami. «En voyageant à l’étranger, elle a rencontré beaucoup de jeunes Israéliens qui lui ont dit à quel point lé réalité israélienne est différente de ce qu’elle a entendu aux informations. Et maintenant, tout à coup, son voyage a été bloqué dans aucun avertissement préalable, comme si elle était suspecte seulement parce qu’elle n’est pas juive. »

Il observe que sa petite amie a été profondément insultée par les réglementations israéliennes «Elle ne veut même plus venir en Israël, elle en a perdu l’envie. Elle a proposé que nous nous rencontrions quelque part ailleurs.»

Sans doute un attentat suicide déjoué ?

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