Les journaux français ne veulent pas vous informer. Il faut pourtant bien que quelqu'un le fasse, alors je me dévoue.
L'attentat raté contre le vol 253 a fait couler beaucoup d'encre et été à la source d'un pseudo-débat sur la sécurité dans les transports aériens. Vous connaissez tous ces éléments et vous avez pu lire ici ou là quelques éléments de nature à jeter plus que l'ombre d'un doute sur les tenants et aboutissants de cette affaire.
Le fiasco des services de renseignements occidentaux, US en particulier, a été pointé du doigt avec insistance: que savait-on au juste d'Umar Farouk Abdulmutallab et de ses plans. Apparemment beaucoup et certainement plus qu'il n'en savait lui-même.
Alors qu'au début de cette affaire on s'accordait à parler de difficultés dans les échanges d'informations entre les différents services de sécurité, et qu'on affirmait ignorer absolument l'existence d'un plan précis et à fortiori l'existence d'un danger imminent, voilà maintenant qu'on nous serine une autre chanson.
L'attentat raté contre le vol 253 a fait couler beaucoup d'encre et été à la source d'un pseudo-débat sur la sécurité dans les transports aériens. Vous connaissez tous ces éléments et vous avez pu lire ici ou là quelques éléments de nature à jeter plus que l'ombre d'un doute sur les tenants et aboutissants de cette affaire.
Le fiasco des services de renseignements occidentaux, US en particulier, a été pointé du doigt avec insistance: que savait-on au juste d'Umar Farouk Abdulmutallab et de ses plans. Apparemment beaucoup et certainement plus qu'il n'en savait lui-même.
Alors qu'au début de cette affaire on s'accordait à parler de difficultés dans les échanges d'informations entre les différents services de sécurité, et qu'on affirmait ignorer absolument l'existence d'un plan précis et à fortiori l'existence d'un danger imminent, voilà maintenant qu'on nous serine une autre chanson.
On peut ainsi lire dans le Los Angeles Times:
Une nouvelle information montre que des agents de la police de l'air et des frontières avaient découvert des liens suspects avec l'extrémisme du Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab dans une base de données en dépit des défaillances des services de renseignements qui ont été critiquées par le président Obama.On notera simplement que pour qu'il y ait un deuxième contrôle du suspect, encore eût-il fallu qu'il y en ait eu un premier. Or, nous savons que tel ne fut pas le cas.
"A Détroit, on était prêt à le soumettre à une seconde inspection," a déclaré un haut fonctionnaire des forces de l'ordre. "La décision avait été prise. Elle [la base de données] renseignait sur la préoccupation du Département d'Etat vis-à-vis de ce type - que ce type pouvait avoir été en relation avec des éléments extrémistes au Yémen." Si cette information avait été décelée plus tôt, elle aurait pu déboucher sur la fouille et l'interrogatoire d'Abdulmutallab à l'aéroport d'Amsterdam, selon de hauts fonctionnaires des services de sécurité qui ont tous requis l'anonymat à cause du caractère sensible de l'affaire.
On attend que les mêmes services américains passent enfin aux aveux et admettent qu'ils connaissaient la nature du dessein du terroriste présumé avant même l'embarquement à l'aéroport d'Amsterdam. On peut rêver.
Car si les services de sécurité, désormais sur la défensive, se cherchent des excuses auprès d'un président qui les a fustigés, ils ne vont quand même pas avouer avoir laissé délibérément un terroriste embarquer sur un avion à destination des Etats Unis.
Certes non, car si on en croit la Maison Blanche, la police de l'air et des frontières de Détroit n'avait pas de motif particulier de s'inquiéter car:
La Maison Blanche rejette le contenu d'un article du Los Angeles Times de mercredi selon lequel la police de l'air et des frontières avait pris connaissance des liens allégués du suspect avec l'extrémisme alors qu'il était en route. "Comme nous l'avons indiqué auparavant, il y avait des éléments d'informations disponibles sur Abdulmutallab à divers niveaux du système avant le 25 décembre. Aucune nouvelle information n'est apparue alors que l'avion était en vol," a déclaré un officiel de l'administration.La Maison Blanche oppose ici un double démenti. Le premier concerne le caracère préoccupant des informations recensées dans la base de données des services de sécurité (pas d'éléments nouveaux susceptibles d'élever le niveau d'alerte). Le deuxième concerne la réalité même des préparatifs d'interpellation envisagés par la police de l'aéroport de Détroit.
Qui ment? Qui dit vrai?
J'ai mon idée comme vous l'aurez compris, mais à vous de juger.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Commentaires publiés après modération. Les propos injurieux, diffamatoires ou à caractère raciste ne seront pas publiés.