samedi 12 novembre 2011

Vision sioniste du partage: aux Juifs le mur, aux Arabes les lamentations


Un humour qui peut faire rire jaune mais qui correspond somme toute à la réalité de ce qui se passe en Palestine occupée.
Et cette touche humoristique apparait en conclusion d’une étrange chronique de Jorge Abasolo Aravena publiée dans le journal d’Aysen, dans la partie chilienne de la Patagonie..
Un article finalement très perspicace et d’une pertinence remarquable tant sur les aspects actuels du sionisme que sur ce qui a poussé certains Juifs aisés à encourager cette entreprise (sans jamais envisager eux-mêmes de .faire leur aliya, le prétendu retour à Sion).


Par Jorge Abasolo Aravena, Diario de Aysen (Chili) 11 novembre 2011 traduit de l’espagnol par Djazaîri

Nous considérons les Juifs comme pusillanimes, pingres et toujours prêts à monter une combine pour gagner de l’argent.
Le dicton « plus escroc qu’un Juif en difficulté », je l’ai entendu dès ma prime enfance, à l’âge où on porte des culottes courtes et où on ne sait pas encore se moucher.

C’est largement un mythe.

Ce qui est certain, c’est que les Juifs se savent être un peuple persécuté, ce qui les soude et les unit avec plus de force.
J’ai appris à les connaître à l’université. Ils s’entraidaient et constituaient une espèce de ghetto. C’est qu’ils se savent persécutés et même si cela fait partie du passé, ils gardent leur mauvaise réputation et ils n’ont pas encore pu sortir de ce délire de persécution.

Il est vrai que pendant des siècles, ils ont été méprisés pour leur pauvreté. On les voyait comme des lépreux ou comme des médecins doublés de croquemorts. Et ils étaient soupçonnés en permanence.  Les populations musulmanes et chrétiennes attribuaient la condition des Juifs à un châtiment céleste, du point de vue chrétien pour avoir assassiné le Christ et du point de vue musulman pour ne pas s’être soumis à Mahomet [J’ignore où il est allé chercher ça, NdT]. C’est dire qu’ils avaient tout pour être des boucs émissaires.

On est allé jusqu’à spéculer que Dieu lui-même ne les aimait pas et avait pour cette raison inventé les Arabes qui seraient ainsi arrivés un peu comme une création antisémite.
C’est exagéré, bien sûr.

Puis ils se sont barricadés dans la philosophie et l’illusion de faire de  l’argent. Une vieille histoire parle de deux amis juifs qui discutent à l’entrée d’un kibboutz :

- C’est quoi ton but dans la vie ?
- Pouvoir être clair sur mes principes.
- Les principes ? et pour quoi faire ?
- Pour pouvoir arriver à mes fins.
- A quelles fins ?
- A mes fins de mois parce que je suis vraiment raide.

C’est au 18ème siècle qu’apparaissent des Juifs vraiment riches qui dépassent la peur que leur inspiraient ceux qui leur demandaient de l’argent au siècle précédent. Rothschild fut ainsi le premier millionnaire sémite. Astucieux et audacieux, il avait établi ses cinq fils de manière stratégique dans différents pays européens et il s’enrichit encore plus avec la défaite de Napoléon. C’est avec Rothschild que commence le filon inépuisable des histoires juives qui tournent autour des pauvres qui vont quémander l’aumône.

Profitez en :

Devant les synagogues que fréquentaient les Juifs aisés, se formaient des files de mendiants  qui venaient demander de l’argent. Se développait alors une grande empathie dans la mesure où chaque juif riche connaissait «ses» mendiants au point de les appeler par leurs noms. Un matin, le bienfaiteur d’un des nécessiteux n’est pas venu. Ve dernier, regardait anxieusement comment ses camarades d’infortune recevaient pièces et billets tandis qu’il restait les mains vides. Désespéré, il demanda alors au bedeau de la synagogue où était « son » bienfaiteur.
- Tu ne le savais pas ? Il est parti en vacances prendre les eaux…
- Mais comment ? Il est parti en vacances avec mon argent ?

J’ai fini par découvrir que l’éternelle querelle entre Arabes et Juifs semble toucher à sa fin. Dans un geste suprême de solidarité, ils ont choisi de se partager le Mur des Lamentations.
En effet, les Juifs garderont le mur et les Arabes auront les lamentations.

J’arrive à la fin de cette chronique et c’est tant mieux parce que j’ai très faim et que mes tripes gargouillent.
Je vais déjeuner parce que mon estomac est aussi vide que le tronc de la synagogue.

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