Le quotidien algérien L'expresion consacre un article intéressant à la position de l'Algérie sur la francophonie, sujet toujours brûlant et source d'incompréhensions au nord de la méditerranée.
L'Algérie indépendante a fait le choix de déclarer l'arabe langue nationale et officielle. La conséquence de ce choix a été d'arabiser progressivement l'enseignement à tous les niveaux, tâche qui n'est pas encore achevée.
Ce choix de la langue arabe était logique puisque cette langue est la langue maternelle de la grande majorité des Algériens, la langue de communication usuelle de tous et la langue civilisationnelle de l'Algérie.
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Cette option de l'Algérie indépendante, inscrite dans le droit fil des tendances lourdes de l'histoire du nationalisme algérien (1, 2, 3) n'a pas été sans susciter des contestations et des oppositions.
Des oppositions internes de la part d'Algériens eux-mêmes formés dans la langue du colonisateur ou d'Algériens dont la langue maternelle n'est pas l'arabe mais le berbère, essentiellement dans sa variante kabyle. Ces deux courants d'opposition n'étant pas exclusifs l'un de l'autre, tant s'en faut.
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Des oppositions externes, en réalité dans l'ancienne métropole coloniale où l'évolution de la politique dite d'arabisation est toujours suivie de près, aussi bien dans les sphères du pouvoir que dans des milieux intellectuels. La position de ces milieux intellectuels vis-à-vis de l'Algérie frappe par la diversité de ses tenants, allant de gens qu'on peut qualifier d'amis de l'Algérie à des gens qui ont toujours été hostiles à ce pays. Ces divers milieux se rejoignent toutefois dans une commune hostilité à la politique linguistique de l'Etat algérien et ne se gênent pas pour apporter leur soutien aux Algériens opposés à la place faite à la langue arabe dans les institutions.
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Le rapport de l'Algérie à la francophonie s'est particulièrement illustré dans le refus algérien d'adhérer à l'organisation internationale de la francophonie. Divers signes récents ont pu laisser penser à la France que l'Algérie allait rentrer au bercail de la francophonie. C'est apparemment loin d'être la cas puisque, en dépit de la participation algérienne à titre d'observateur, aux dernières réunions de la francophonie, l'Algérie regarde cette organisation d'un oeil pragmatique et est soucieuse de ne pas laisser la France et sa langue en tirer les seuls bénéfices.
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Au bout du compte, pour les autorités algériennes, l'espace francophone n'est potentiellement qu'un forum supplémentaire susceptible de faire avancer certains dossiers sur la scène internationale.
L'adhésion de l'Algérie à la francophonie n'est donc pas pour demain et les tensions avec certains milieux hexagonaux ont encore un bel avenir.
Bon courage! Bonne continuation!
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