dimanche 18 janvier 2009

L’échec de l’équipée sauvage sioniste

L'agression sioniste contre les Palestiniens assiégés à Gaza est un échec à tous points de vue, sauf à celui du nombre de victimes civiles qui est toujours un objet de grande satisfaction pour une bonne partie des terroristes sionistes.

Et quand je parle de terroristes sionistes, je ne me limite pas à leur armée, la « Tsahal » tant adulée par les journalistes Français, mais à une bonne partie de la population sioniste qui n'a de cesse de marquer son mécontentement quand son orgie de sang arabe prend fin provisoirement.

L'Observer/Guardian daté de ce jour publie un éditorial qui titre sur cet échec de l'aventure militaire sioniste. Et n'allez pas penser que l'Observer est un journal antisioniste. Il suffit de lire avec attention l'éditorial pour se rendre compte, dès le titre qui associe morale et sionisme, qu'il s'agit d'un journal pro sioniste mais qui s'inquiète de voir l'entité sioniste courir à sa propre perte du fait de ses agissements.

Maintenant revenons sur le bilan politique de l'agression sioniste contre la bande de Gaza :

  • Un des objectifs des sionistes était d'obtenir un arrêt des tirs de roquettes sur le sud de leur territoire. Non seulement les roquettes ont continué de tomber sur le territoire aux mains des sionistes mais pour la première fois la ville de Beersheba a été touchée.
  • Un autre objectif était de détruire le Hamas en tant que force organisée, ce qui passait par de lourdes pertes sur le terrain. En réalité ce sont les civils qui ont payé l'essentiel du prix de l'équipée sauvage sioniste et du déchaînement de son artillerie et de son aviation. Et l'armée sioniste au sol s'est avérée incapable de contrôler la situation face aux combattants des diverses forces palestiniennes (et pas seulement du Hamas contrairement à ce que veut nous faire croire la propagande)
  • Les sionistes et leurs divers amis en Occident et dans le monde arabe souhaitaient que cette opération soit l'occasion de remettre Mahmoud Abbas en selle, éventuellement qu'il puisse reprendre le contrôle de la bande de Gaza. Ils ont en réalité fini de discréditer Abou Mazen qui est apparu aux yeux de tous dans le monde arabe comme une pitoyable marionnette entre les mais des généraux sionistes.
  • Le caporal Shalit (oui celui qui est à la fois Français et membre du peuple élu, d'où l'attention particulière à laquelle il a droit en France) est toujours aux mains des Palestiniens. Sa libération n'était certes pas un objectif des criminels sionistes mais il est clair que s'ils l'avaient obtenue ils auraient crié victoire ; un cri qui aurait été immédiatement répercuté et amplifié dans l'hexagone.
  • Les sionistes voulaient aussi obtenir l'arrêt de l'approvisionnement en armes des résistants Palestiniens. A cette fin ils ont bombardé les tunnels qui relient Gaza à l'Egypte. Ils devront en fait évacuer Gaza et lever au moins partiellement le blocus. Et qu'ont-ils obtenu ? Que certaines puissances dont le Royaume Uni et peut-être la France participent à la surveillance du trafic maritime sur le littoral de Gaza. C'est-à-dire rien, car la marine sioniste assurait déjà un blocus maritime. En réalité, la présence des marines occidentales signifie la levée partielle du blocus maritime sur Gaza (elles laisseront passer les denrées alimentaires par exemple alors que la flotte sioniste ne laissait rien passer du tout). Quant au trafic souterrain d'armes, l'Egypte a fait savoir qu'elle interdirait toute présence étrangère sur son sol ayant pour but de réaliser cet objectif. La résistance palestinienne pourra donc continuer à renforcer son équipement et perfectionner ses roquettes qui demain toucheront Tel Aviv.

C'est donc sans avoir rien obtenu que les sionistes évacueront Gaza. Mme Livni et M. Barak n'auront pas même obtenu un passage en tête dans les sondages d'opinion au Sionistan.

Ils auront seulement réussi à renforcer l'unité populaire arabe autour de la cause palestinienne (et les gouvernants devront suivre ou trop ou tard décamper) et à sérieusement entamer l'image en Occident de la « seule démocratie du Proche Orient » (au fait, d'après les critères occidentaux, le Liban est-il une démocratie et le Hamas a-t-il remporté un scrutin démocratique ?).


Editorial : Une guerre injustifiée qui a conduit à une défaite morale d'Israël

The Observer (UK), 18 janvier 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri

En termes historiques, il est impossible de séparer l'offensive d'Israël contre le Hamas à Gaza du long récit de reproches mutuels et de conflit dans la région.

En termes géographiques, cette guerre contre un minuscule lopin de terre ne peut pas être détachée de l'implication et des intérêts stratégiques d'autres pays : la Syrie, l'Egypte, les Etats-Unis, l'Iran.

Tout cela rend difficile de définir réellement quand – même si le cessez-le-feu unilatéral israélien tient – le début et la fin de la guerre.

A lui tout seul ce fait explique pourquoi, comme c'était prévisible, cette opération représente une défaite pour Israël. L'idée que les problèmes de sécurité du pays peuvent être résolus par le recours unilatéral à l'usage d'une force extrême est une illusion persistante chez les politiciens israéliens. Dans ce cas, le problème a été perçu comme étant celui des tirs de roquettes du Humas sur le sud d'Israël ; la solution retenue a été une guerre contre le Hamas. Cette analyse l'a laissé aucune place à la reconnaissance vitale et humaine que, dans une bande de Gaza densément peuplée, une guerre totale contre le Hamas était, nécessairement, une agression contre la population civile.

Selon ses propres critères même, cette campagne a échoué. Les autorités israéliennes affirmeront qu'elles ont réduit la capacité du Hamas à tirer des roquettes. Mais le but affiché de la guerre était de détruire entièrement cette capacité.

Israël affirmera aussi que sa campagne a mis en évidence l'absence de soutien au Hamas dans de nombreuses capitales arabes ; que la position du Hamas en tant que force dirigeante à Gaza a été sapée ; et que le Hamas s'est avéré à peine plus qu'un groupe terroriste agissant par procuration agissant au nom de et armé par l'Iran et la Syrie.

Mais la réalité est que le statut du Hamas en tant qu'outil privilégié de la résistance palestinienne à l'occupation israélienne a été renforcé par la brutalité indifférenciée de l'agression israélienne.

Dans le même temps, ce statut [du Hamas] garantira la résurgence, sous une forme quelconque, d'une réaction armée dont des tirs de roquettes et des attentats terroristes sur le sol israélien. Il est possible que les capacités militaires du Hamas aient été très fortement réduites. Mais même quand Israël avait le contrôle complet des frontières de Gaza, elle ne parvenait pas à empêcher l'entrée clandestine d'armes. C'est triste, mais le Hamas se réarmera avec ou sans accord de cessez-le-feu.

En même temps, toute prise en compte accrue du parrainage du terrorisme par l'Iran ou la Syrie fera pâle figure à côté de l'indignation devant le mépris extraordinaire montré par les forces israéliennes pour la vue des civils Palestiniens. Il est possible, ainsi que l'Observer d'aujourd'hui le rapporte, qu'un retrait israélien fasse apparaître des preuves passibles d'une inculpation pour crimes de guerre. Ces allégations devront faire l'objet d'une enquête indépendante.

Les alliés occidentaux d'Israël, USA en tête, ont traditionnellement soutenu ce pays en tant que démocratie assiégée par des régimes despotiques et terroristes. Mais alors que les citoyens Israéliens jouissent d'une immense liberté politique et sociale, ces valeurs démocratiques n'empêchent pas automatiquement l'Etat de commettre des atrocités.

La réalité de la démocratie israélienne n'est pas une raison pour s'opposer à des négociations avec le Hamas. C'était déjà vrai avant cette guerre brutale et inutile, et ce sera encore vrai après.

1 commentaire:

  1. Ils passent leur temps à dire qu'Israel est une démocratie, mais faudrait leur rappeler qu'Hitler aussi avait été élu par le peuple, l'Allemagne nazie était aussi une démocratie, bon elle a massacré tout le monde comme Israel, on pourrait donc dire qu'elle était "la plus grande démocratie d'Europe" à l'époque mdr

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