Pour le magazine Time, le colonel Kadhafi l'a déjà emporté sur la rébellion qui menaçait son pouvoir et se trouvait, il y a quelques jours seulement, aux portes de Tripoli.
Tout en admettant que rien n'est encore définitivement acquis pour le gouvernement libyen, Vivienne Walt s'attelle dans l'article que je vous propose à essayer de comprendre comment le leader libyen que les Nicolas Sarkozy ou David Cameron priaient récemment de s'en aller, a pu tenir devant ses adversaires avant de les dominer sur le terrain.
Les causes de l'échec de la rébellion sont, ainsi qu'elle l'explique, militaires mais pas seulement comme vous pourrez le constater en lisant son texte. On notera que le colonel Kadhafi qu'on disait fou (ou mégalomane puisqu'on peut être mégalomane sans être fou), a parfaitement su gérer la situation sur les plans militaire, politique et diplomatique. Tandis que David Cameron et Nicolas Sarkozy, qui sont eux parfaitement sains d'esprit comme on le sait, se sont précipités dans une impasse diplomatique dont seul le recours à la force contre le régime libyen leur permettrait de sortir.
Il y a fort à parier que si M. Kadhafi l'emporte en fin de compte, le grand gagnant de cet épisode libyen sera la Chine dont les observateurs attentifs ont noté qu'elle aussi a dépêché des navires militaires pour évacuer ses ressortissants. Une première, je crois dans la région. Un signe de plus du recul géostratégique de l'Occident qui voit la Chine étendre son influence jusqu'à ses portes.
Autant de signes pour ceux qui veulent comprendre. Kadhafi, le psychopathe, le fou, Ubu, a compris tandis que MM. Sarkozy et Cameron s'évertuent, en toute raison bien sûr, à accélérer le déclin de leurs nations (n'ont pas retenu la leçon de Suez en 1956).
Pourquoi Kadhafi a survécu à la révolution libyenne
par Vivienne Walt / Tripoli, Time (USA) traduit de l'anglais par Djazaïri
Alors que les dirigeants du G8 et le conseil de sécurité de l'ONU continuaient mardi à discuter d'une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Libye, la capitale du pays a explosé de joie après des informations selon lesquelles les forces de Mouammar Kadhafi avaient repris aux rebelles la ville stratégique d'Ajdabiyah – dernier obstacle de taille sur la route vers Benghazi, la capitale des rebelles. La question à laquelle sera bientôt confrontée la communauté internationale est, que faire si Kadhafi parvient à mater la rébellion et se maintient au pouvoir ?
Il y a deux semaines, les journalistes débarquaient à Tripoli, en gilet pare balles, prêts à rendre compte de l'arrivée triomphale des rebelles. C'est vers ce moment là, que le président Barack Obama, le premier ministre britannique David Cameron et le président français Nicolas Sarkozy avaient tous déclaré qu'il était temps pour Kadhafi de s'en aller, apparemment confiants dans l'imminence de l'effondrement d'un pouvoir en place depuis 42 ans. Ces déclarations avaient suscité des attentes de soutien occidental chez les chefs rebelles et leur armée de bric et de broc, mais rien n'est venu. Tandis que les dirigeants occidentaux sont enfermés dans des débats qui ne débouchent pas sur des modalités de réaction, les forces de Kadhafi ont écrasé les rebelles contrains de se retirer sur Benghazi. Les rebelles se retrouvent au bord du désastre.
Lundi, alors que les responsables du G8 réunis à Paris bloquaient sue la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne, la télévision d'Etat libyenne annonçait que les forces de Kadhafi avaient repris Ajdabiyah, un carrefour stratégique dans l'est libyen, après une journée de bombardement à l'artillerie lourde et de tirs de missiles tirés par la marine, l'aviation et l'infanterie, selon les journalistes d'al-Jazeera présents sur place. Ce qui a jeté les partisans de Kadhafi dans les rues pour des tirs de réjouissance et des feux d'artifice, tandis que les automobilistes klaxonnaient sans discontinuer longtemps après la tombée de la nuit. Plus tôt dans la journée, les forces gouvernementales avaient aussi revendiqué la prise de Zawarah, la dernière ville aux mains des rebelles à l'ouest de Tripoli.
Le Liban, soutenu par la France et la Grande Bretagne, a introduit mardi soir une résolution auprès du Conseil de Sécurité de l'ONU pour imposer une zone d'exclusion aérienne, mais si Ajdabiyeh tombe, elle pourrait arriver trop tard pour sauver la rébellion. La ville est le point de départ de deux autoroutes, l'une qui dessert le nord de Benghazi, l'autre qui va vers le port pétrolier de Tobrouk, près de l'Egypte. Les chefs rebelles ont contesté les affirmations du gouvernement selon lesquelles les forces de Kadhafi auraient repris Ajdabiyeh. Mais avec le spectre de la défaite en perspective, les rebelles sont devant des choix d'une gravité extrême, fuir vers la frontière égyptienne ou se barricader dans Benghazi pour une bataille sanglante jusqu'à la fin.
Dans les deux cas, les chances pour Kadhafi de survivre à ce mois de soulèvement semblent continuer à augmenter. La victoire en vue, un Kadhafi confiant a pris la parole mardi devant une réunion de chefs tribaux et d'autres éléments loyaux dans l'enceinte de son palais, fustigeant « l'impérialisme » des dirigeants occidentaux. « Vous dites que Kadhafi va quitter son pays, » a-t-il tonné, tapant du poing sur la table, vitupérant contre la grande Bretagne et les Etats Unis. « Ils veulent conquérir la Libye, ils veulent prendre notre pétrole. Qui leur a donné ce droit ? »
S'il défait les rebelles, il pourrait exercer de féroces représailles contre les villes de l'est, avec des arrestations de masse et peut-être l'exécution de ceux qui ont dirigé la rébellion. Et au-delà, on ne sait pas vraiment quelles relations les pays occidentaux vont entretenir avec la Libye, où les sociétés pétrolières des Etats Unis, de Grande Bretagne, d'Espagne, de France et d'autres pays occidentaux ont investi des milliards. Dans une interview à Tripoli jeudi, Saïf al-Islam Kadhafi, le puissant fils de Kadhafi. « Elles [les compagnies pétrolières] vont bientôt revenir, et conclure des contrats, des accords pétroliers, » dit-il. « Nous connaissons ce jeu. » Mais son père a déclaré mardi que, à la lumière de la réaction devant le soulèvement des gouvernements occidentaux, seule l'Allemagne – qui s'est fermement opposée à une zone d'exclusion aérienne – serait autorisée à faire des affaires en Libye.
Quoique la guerre ne soit pas encore terminée, les Libyens débattent déjà sur comment les ennemis de Kadhafi ont pu à ce point surestimer la puissance de la révolte. Les chefs rebelles et les gouvernements occidentaux, disent certains, ont gravement sous-évalué la capacité de survie de Kadhafi – peut-être ont-ils pris leur désirs pour des réalités Pris en sandwich entre la Tunisie et l'Egypte, où des soulèvements pacifiques ont renvoyé leurs dictateurs, Kadhafi qui a gouverné beaucoup plus longtemps que ses voisins, semblait la cible prochaine la plus évidente. Saif et d'autres importantes personnalités ont reconnu que le régime avait été grandement pris au dépourvu, et a mis un certain temps avant de définir sa stratégie militaire. Une fois cette stratégie adoptée, cependant, ses performances sur le terrain ont amplement démontré que son armée surclassait aisément les rebelles. « L'interprétation de l'Occident a été très, très stupide, » explique Mustafa Fetouri, directeur du programme de MBA à l'Academy of Graduate Studies de Tripoli, qui a vécu des dizaines d'années en Europe. « Ils ont juste parié sur le mauvais truc, et fait une énorme, stupide erreur. »
Une erreur cruciale des dirigeants occidentaux, explique Fetouri, est d'avoir minoré le réseau complexe des allégeances tribales libyennes, qui a aidé Kadhafi à rester au pouvoir pendant plus de quarante ans – une réussite impressionnante si on tient compte de plusieurs tentatives d'assassinat et d'années de mise de la Libye au ban des nations sous un régime de sévères sanctions économiques. Certaines alliances tribales remontent aussi loin que les révoltes sanglantes contre les troupes coloniales italiennes avant la seconde guerre mondiale, et même certains chefs tribaux qui ont des griefs contre Kadhafi, pour ne pas leur avoir rendu certains services ou leur avoir retiré certains privilèges, se sont précipités pour l'aider dès que les manifestations antigouvernementales à Benghazi sont devenues une rébellion armée. Ces gens, explique Fetouri, mourront pour Kadhafi parce qu'il appartient à leur tribu. »
Kadhafi a accru ses propres forces en attirant des volontaires prêts à se battre pour maintenir l'unité de la Libye, un sentiment renforcé par l'adoption par les rebelles du drapeau du roi Idris al-Senoussi, l'ancien monarque libyen que Kadhafi avait renversé par un coup d'Etat en 1969. Ce drapeau, poursuit Fetouri, « représente la misère qu'a enduré mon pays avec ces marionnettes de l'Occident » Il cite un de ses parents – pas fan de Kadhafi – qui a parcouru 640 km pour rejoindre les forces gouvernementales contre les rebelles ; il était parti en voiture de la région des Bani Walid, le domaine de la tribu Warfalli au sud-est de tripoli, qui a longtemps été la base du soutien à Kadhafi. Fetouri, qui dit avoir lui-même été tenté de rejoindre les manifestations antigouvernementales avant qu'elles n'évoluent en rébellion armée, a demandé à son parent pourquoi il « combattait pour Kadhafi. » Il dit que cet homme lui a déclaré que « il y allait de la Libye en tant que pays, pas de Kadhafi. »
Sur la place Verte, où les partisans les plus déterminés de Kadhafi ont manifesté en continu pour le soutenir, avec des hauts- parleurs crachant des chants patriotiques jour et nuit, une banderole étalée cette semaine entre deux arbres, proclamait en anglais au leader, «Nous sommes prêts à nous sacrifier pour toi. » Il semble que d'immenses sacrifices ne seront peut-être pas nécessaires pour maintenir Kadhafi au pouvoir. »
Tout en admettant que rien n'est encore définitivement acquis pour le gouvernement libyen, Vivienne Walt s'attelle dans l'article que je vous propose à essayer de comprendre comment le leader libyen que les Nicolas Sarkozy ou David Cameron priaient récemment de s'en aller, a pu tenir devant ses adversaires avant de les dominer sur le terrain.
Les causes de l'échec de la rébellion sont, ainsi qu'elle l'explique, militaires mais pas seulement comme vous pourrez le constater en lisant son texte. On notera que le colonel Kadhafi qu'on disait fou (ou mégalomane puisqu'on peut être mégalomane sans être fou), a parfaitement su gérer la situation sur les plans militaire, politique et diplomatique. Tandis que David Cameron et Nicolas Sarkozy, qui sont eux parfaitement sains d'esprit comme on le sait, se sont précipités dans une impasse diplomatique dont seul le recours à la force contre le régime libyen leur permettrait de sortir.
Il y a fort à parier que si M. Kadhafi l'emporte en fin de compte, le grand gagnant de cet épisode libyen sera la Chine dont les observateurs attentifs ont noté qu'elle aussi a dépêché des navires militaires pour évacuer ses ressortissants. Une première, je crois dans la région. Un signe de plus du recul géostratégique de l'Occident qui voit la Chine étendre son influence jusqu'à ses portes.
Autant de signes pour ceux qui veulent comprendre. Kadhafi, le psychopathe, le fou, Ubu, a compris tandis que MM. Sarkozy et Cameron s'évertuent, en toute raison bien sûr, à accélérer le déclin de leurs nations (n'ont pas retenu la leçon de Suez en 1956).
Pourquoi Kadhafi a survécu à la révolution libyenne
par Vivienne Walt / Tripoli, Time (USA) traduit de l'anglais par Djazaïri
Alors que les dirigeants du G8 et le conseil de sécurité de l'ONU continuaient mardi à discuter d'une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Libye, la capitale du pays a explosé de joie après des informations selon lesquelles les forces de Mouammar Kadhafi avaient repris aux rebelles la ville stratégique d'Ajdabiyah – dernier obstacle de taille sur la route vers Benghazi, la capitale des rebelles. La question à laquelle sera bientôt confrontée la communauté internationale est, que faire si Kadhafi parvient à mater la rébellion et se maintient au pouvoir ?
Il y a deux semaines, les journalistes débarquaient à Tripoli, en gilet pare balles, prêts à rendre compte de l'arrivée triomphale des rebelles. C'est vers ce moment là, que le président Barack Obama, le premier ministre britannique David Cameron et le président français Nicolas Sarkozy avaient tous déclaré qu'il était temps pour Kadhafi de s'en aller, apparemment confiants dans l'imminence de l'effondrement d'un pouvoir en place depuis 42 ans. Ces déclarations avaient suscité des attentes de soutien occidental chez les chefs rebelles et leur armée de bric et de broc, mais rien n'est venu. Tandis que les dirigeants occidentaux sont enfermés dans des débats qui ne débouchent pas sur des modalités de réaction, les forces de Kadhafi ont écrasé les rebelles contrains de se retirer sur Benghazi. Les rebelles se retrouvent au bord du désastre.
Lundi, alors que les responsables du G8 réunis à Paris bloquaient sue la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne, la télévision d'Etat libyenne annonçait que les forces de Kadhafi avaient repris Ajdabiyah, un carrefour stratégique dans l'est libyen, après une journée de bombardement à l'artillerie lourde et de tirs de missiles tirés par la marine, l'aviation et l'infanterie, selon les journalistes d'al-Jazeera présents sur place. Ce qui a jeté les partisans de Kadhafi dans les rues pour des tirs de réjouissance et des feux d'artifice, tandis que les automobilistes klaxonnaient sans discontinuer longtemps après la tombée de la nuit. Plus tôt dans la journée, les forces gouvernementales avaient aussi revendiqué la prise de Zawarah, la dernière ville aux mains des rebelles à l'ouest de Tripoli.
Le Liban, soutenu par la France et la Grande Bretagne, a introduit mardi soir une résolution auprès du Conseil de Sécurité de l'ONU pour imposer une zone d'exclusion aérienne, mais si Ajdabiyeh tombe, elle pourrait arriver trop tard pour sauver la rébellion. La ville est le point de départ de deux autoroutes, l'une qui dessert le nord de Benghazi, l'autre qui va vers le port pétrolier de Tobrouk, près de l'Egypte. Les chefs rebelles ont contesté les affirmations du gouvernement selon lesquelles les forces de Kadhafi auraient repris Ajdabiyeh. Mais avec le spectre de la défaite en perspective, les rebelles sont devant des choix d'une gravité extrême, fuir vers la frontière égyptienne ou se barricader dans Benghazi pour une bataille sanglante jusqu'à la fin.
Dans les deux cas, les chances pour Kadhafi de survivre à ce mois de soulèvement semblent continuer à augmenter. La victoire en vue, un Kadhafi confiant a pris la parole mardi devant une réunion de chefs tribaux et d'autres éléments loyaux dans l'enceinte de son palais, fustigeant « l'impérialisme » des dirigeants occidentaux. « Vous dites que Kadhafi va quitter son pays, » a-t-il tonné, tapant du poing sur la table, vitupérant contre la grande Bretagne et les Etats Unis. « Ils veulent conquérir la Libye, ils veulent prendre notre pétrole. Qui leur a donné ce droit ? »
S'il défait les rebelles, il pourrait exercer de féroces représailles contre les villes de l'est, avec des arrestations de masse et peut-être l'exécution de ceux qui ont dirigé la rébellion. Et au-delà, on ne sait pas vraiment quelles relations les pays occidentaux vont entretenir avec la Libye, où les sociétés pétrolières des Etats Unis, de Grande Bretagne, d'Espagne, de France et d'autres pays occidentaux ont investi des milliards. Dans une interview à Tripoli jeudi, Saïf al-Islam Kadhafi, le puissant fils de Kadhafi. « Elles [les compagnies pétrolières] vont bientôt revenir, et conclure des contrats, des accords pétroliers, » dit-il. « Nous connaissons ce jeu. » Mais son père a déclaré mardi que, à la lumière de la réaction devant le soulèvement des gouvernements occidentaux, seule l'Allemagne – qui s'est fermement opposée à une zone d'exclusion aérienne – serait autorisée à faire des affaires en Libye.
Quoique la guerre ne soit pas encore terminée, les Libyens débattent déjà sur comment les ennemis de Kadhafi ont pu à ce point surestimer la puissance de la révolte. Les chefs rebelles et les gouvernements occidentaux, disent certains, ont gravement sous-évalué la capacité de survie de Kadhafi – peut-être ont-ils pris leur désirs pour des réalités Pris en sandwich entre la Tunisie et l'Egypte, où des soulèvements pacifiques ont renvoyé leurs dictateurs, Kadhafi qui a gouverné beaucoup plus longtemps que ses voisins, semblait la cible prochaine la plus évidente. Saif et d'autres importantes personnalités ont reconnu que le régime avait été grandement pris au dépourvu, et a mis un certain temps avant de définir sa stratégie militaire. Une fois cette stratégie adoptée, cependant, ses performances sur le terrain ont amplement démontré que son armée surclassait aisément les rebelles. « L'interprétation de l'Occident a été très, très stupide, » explique Mustafa Fetouri, directeur du programme de MBA à l'Academy of Graduate Studies de Tripoli, qui a vécu des dizaines d'années en Europe. « Ils ont juste parié sur le mauvais truc, et fait une énorme, stupide erreur. »
Une erreur cruciale des dirigeants occidentaux, explique Fetouri, est d'avoir minoré le réseau complexe des allégeances tribales libyennes, qui a aidé Kadhafi à rester au pouvoir pendant plus de quarante ans – une réussite impressionnante si on tient compte de plusieurs tentatives d'assassinat et d'années de mise de la Libye au ban des nations sous un régime de sévères sanctions économiques. Certaines alliances tribales remontent aussi loin que les révoltes sanglantes contre les troupes coloniales italiennes avant la seconde guerre mondiale, et même certains chefs tribaux qui ont des griefs contre Kadhafi, pour ne pas leur avoir rendu certains services ou leur avoir retiré certains privilèges, se sont précipités pour l'aider dès que les manifestations antigouvernementales à Benghazi sont devenues une rébellion armée. Ces gens, explique Fetouri, mourront pour Kadhafi parce qu'il appartient à leur tribu. »
Kadhafi a accru ses propres forces en attirant des volontaires prêts à se battre pour maintenir l'unité de la Libye, un sentiment renforcé par l'adoption par les rebelles du drapeau du roi Idris al-Senoussi, l'ancien monarque libyen que Kadhafi avait renversé par un coup d'Etat en 1969. Ce drapeau, poursuit Fetouri, « représente la misère qu'a enduré mon pays avec ces marionnettes de l'Occident » Il cite un de ses parents – pas fan de Kadhafi – qui a parcouru 640 km pour rejoindre les forces gouvernementales contre les rebelles ; il était parti en voiture de la région des Bani Walid, le domaine de la tribu Warfalli au sud-est de tripoli, qui a longtemps été la base du soutien à Kadhafi. Fetouri, qui dit avoir lui-même été tenté de rejoindre les manifestations antigouvernementales avant qu'elles n'évoluent en rébellion armée, a demandé à son parent pourquoi il « combattait pour Kadhafi. » Il dit que cet homme lui a déclaré que « il y allait de la Libye en tant que pays, pas de Kadhafi. »
Sur la place Verte, où les partisans les plus déterminés de Kadhafi ont manifesté en continu pour le soutenir, avec des hauts- parleurs crachant des chants patriotiques jour et nuit, une banderole étalée cette semaine entre deux arbres, proclamait en anglais au leader, «Nous sommes prêts à nous sacrifier pour toi. » Il semble que d'immenses sacrifices ne seront peut-être pas nécessaires pour maintenir Kadhafi au pouvoir. »
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