C'est peu dire que le gouvernement en place au Venezuela n'est pas apprécié par celui des Etats Unis et par les régimes occidentaux en général.
Certains prédisent même que ce pays d'Amérique latine va vers la faillite en conséquence de la baisse importante du prix du pétrole qui représente 95 % de ses exportations.
Il va sans dire que cette faillite est espérée par beaucoup en Amérique du Nord.
Parmi les turpitudes reprochées au gouvernement du Venezuela, on ne peut ignorer cette accusation selon laquelle l'Etat ayant se désintéressant de ce problème, le Venezuela serait en train de devenir un narco-Etat, le trafic jouissant même de la complicité d'officiers supérieurs (et pourquoi pas du président Maduro en personne).
La réalité est un peu différente comme on peut le constater à la lecture de la dépêche AP reproduite ci-dessous.
Le Venezuela a en effet adopté des dispositions strictes pour réprimer un trafic qui utilise fréquemment la voie aérienne dans la région. Sa politique est en effet de détruire tout avion suspect de trafic qui n'obtempère pas aux instructions de l'armée.
C'est ainsi qu'un avion de tourisme vient d'être abattu dans l'espace aérien du Venezuela , non loin de l'île néerlandaise d'Aruba.
Selon les autorités néerlandaises, l'avion était immatriculé aux Etats Unis, ce qui ne saurait guère nous surprendre.
Le Venezuela confirme avoir détruit un petit avion civil près d'Aruba
Newsweek (USA) 30 janvier 2015 traduit de l'anglais par Djazaïri
CARACAS (Reuters) - Le Venezuela a annoncé vendredi avoir abattu un avion civil après qu'il a ignoré les demandes de communication au large de sa côte sur la Caraïbe, non loin de l'île d'Aruba, mais a rejeté toute violation de l'espace aérien international.
Les autorités d'Aruba, une île semi-autonome qui dépend du royaume des Pays Bas, avaient déclaré jeudi que l'avion poursuivi par des chasseurs de l'armée venezuelienne s'est abattu près de ses côtes, des restes humains et des paquets de stupéfiants étant visibles dans l'eau.
Le ministre de la défense, Vladimir Padrino a déclaré à la presse que l'avion, qui s'était d'abord posé dans l'Etat d'Apure [le Venezuela est un Etat fédéral], avait été abattu après qu'il eut ignoré les communications au moment du décollage.
« Il n'a pas obéi aux ordres et il a été détruit à 25 miles nautiques au nord-est de la base militaire Josefa Camejo, c'est-à-dire dans nos eaux territoriales, » a déclaré le ministre venezuelien.
« Certains disent que nous avions violé l'espace aérien international. Non. Toutes les actions militaires sont entreprises dans notre espace géographique pour protéger notre souveraineté et notre indépendance conformément à la constitution. »
Padrino n'a pas donné plus de précisions sur les pertes ou sur ce que faisait l'avion. Le Venezuela a adopté depuis plusieurs années une politique consistant à abattre les avions quand ils sont soupçonnés de transporter de la drogue.
L'avion était immatriculé aux Etats Unis et 400 paquets de drogues, de la cocaïne en majorité, ont été trouvés près de l'épave ont indiqué des officiels à Aruba.