La tension entre la Syrie et la Turquie, déjà forte, est monté d’un cran suite à l’arraisonnement le 10 octobre par l’armée turque d’un avion civil syrien assurant une liaison entre Moscou et Damas.
Le gouvernement turc a motivé cet arraisonnement par la présence d’armes russes dans les soutes de cet avion, ce que les autorités syriennes ont démenti.
La Russie a également démenti la présence d’armes dans cet avion, dont les soutes renfermaient par contre des pièces de rechange pour du matériel radar et a fait part de sa colère contre un acte qui aurait pu mettre en danger la vie de ses ressortissants qui se trouvaient à bord de l'appareil.
Si cet avion avait transporté des armes, la Russie n’aurait pas opposé de démenti, puisque rien ne lui interdit de vendre ce genre de matériel à l’armée syrienne.
Il va de soi que la Turquie ne se serait pas risqué à une montée de tension avec la Russie, d’où elle importe 60 % de ses besoins en gaz, si elle n’avait pas eu le soutien des Etats Unis qui se sont servis d’Ankara pour adresser un message à Vladimir Poutine sur le dossier syrien.
Effectivement les Etats Unis ont soutenu la démarche turque et on peut même concevoir que ce sont leurs services secrets qui ont soufflé à Recep Tayyip Erdogan que l’avion syrien transportait de l’armement, des «munitions» avait même précisé le premier ministre Turc.
Des munitions, ça se reconnaît pourtant au premier coup d’œil, sans demander d’investigations particulières.
En plus de ces supposées munitions, l’avion syrien transportait comme on l'a dit un certain nombre de ressortissants Russes . Ces derniers, munis de passeports diplomatiques, étaient peut-être des agents du FSB, les services secrets russes, ce qui n’a sans doute pas contribué à calmer les autorités ruses.
Si Recep Tayyip Erdogan a bien brouillé son pays avec la Russie et que la tension a encore fortement augmenté entre la Turquie et la Syrie sous le regard impavide des Etats Unis, ces derniers ont maintenant décidé de laisser le premier ministre Turc s’enfoncer tout seul dans le ridicule puisque on peut lire dans le journal The Hindu daté du 14 octobre 2012 :
Les Etats Unis ont reconnu que la Russie n’avait violé aucune loi avec la cargaison contenue dans l’avion civil syrien reliant Moscou à Damas qui a été forcé par la Turquie à atterrir à Ankara mercredi.
Cette affaire est un bel exemple de névrose expérimentale induite par le maître américain chez son toutou Erdogan.
La prochaine étape de l’expérimentation consistera sans doute à amener le sujet expérimental à mordre son voisin syrien, ce qu’il sera probablement disposé à faire compte tenu de l’état mental et du ridicule dans lequel les manipulations américaines l’ont laissé.
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