mercredi 23 décembre 2009

Ce n'est pas une loi religieuse, c'est une loi juive!

Dans un de mes précédents posts, je vous présentais la réponse de la justice britannique à la question sur la nature raciale ou religieuse du judaïsme. Selon l'arrêt rendu par la Cour Suprême de Grande Bretagne, le judaïsme se définit comme une race dans la mesure où, pour avoir la qualité de Juif, il  faut avoir une mère juive. Je vous renvoie au post considéré pour les détails de l'affaire.
Maintenant, et c'est moins surprenant, cette notion ethno raciale du judaïsme si caractéristique du sionisme apparaît dans un débat qui agite des milieux qu'on pourrait qualifier de tâtillons.
Il existe dans l'entité sioniste une loi qui interdit aux commerces d'exposer et de vendre du pain au levain pendant Pessah (la Pâque juive je crois) jusqu'aux fêtes du printemps. 
Le problème est que cette loi n'est guère appliquée. Ainsi, "En avril 2008, le juge de Jérusalem Tamar Bar-Asher-Tsaban avait classé sans suite des procédures de l'Etat contre quatre entreprises de la capitale, dont une pizzeria et une épicerie, qui avaient vendu du hametz [pain au levain] pendant les fêtes."
Ces commerces étaient donc poursuivis par les pouvoirs publics pour infraction à une loi adoptée en 1986.
Mais pourquoi diable le juge n'a-t-il pas appliqué la loi dans ces cas précis? (son arrêt avait d'ailleurs encouragé la vente dans de nombreux autres commerces)
La ruse du juriste comme toujours: le juge avait en effet estimé que ces commerces n'avaient pas enfreint la lettre de la loi qui dispose que ces produits ne doivent pas être exposés ou vendus en public. Et comme selon le droit pénal, en public signifie "à la vue immédiate de tout le monde," ces commerces qui n'avaient pas exposé ces pains en vitrine mais à l'intérieur de leurs locaux, c'est-à-dire à la seule vue de leurs clients, n'étaient donc pas en infraction.
Le parti Shas, membre de la coalition actuellement au pouvoir, veut donc faire modifier la loi pour en faire retirer les mots "en public."
Tout cela s'inscrit bien sûr dans les débats dont sont friands les sionistes: l'entité Etat juif, Etat démocratique, Etat séculier [laïque] mais réservé aux Juifs. Il faut être un as de la dialectique pour suivre.
Sauf que l'équation se résout d'elle-même si vous considérez, comme le fait le sionisme, le judaïsme comme une race ou une ethnie ainsi que signalé au début de ce post. Et on ne saurait pas mieux dire que ce M. Avraham Michaeli, le député du Shas qui a pris cette affaire à bras le corps:

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