Parce qu'elle n'en a jamais eu le temps? Un problème d'agenda?
Peut-être, mais surtout, selon l'historien Britannique Andrew Roberts, parce qu'il existe une interdiction de facto, non écrite, des séjours officiels de la famille royale dans l'entité sioniste. Les preuves indirectes en sont qu'au cours de son règne la Reine a fait plus de 250 voyages officiels à l'étranger, dont aucun à Tel Aviv, et que la tombe de la princesse Aline de Grèce, reconnue comme Juste parmi les Nations, qui se trouve dans un cimetière du Mont des Oliviers n'a reçu qu'une visite de son fils en 1994; et c'était une visite privée.
Personnellement, je dirais qu'il n'y a rien de plus privé que d'aller se recueillir sur la tombe d'un proche même si cette explication ne satisfait pas les pro sionistes impénitents.
Andrew Roberts est qualifié d'historien éminent par le Jerusalem Post. Traduit en langage commun, "éminent" ne veut rien dire d'autre que sioniste sous la plume de ceux qui écrivent dans ce genre de journal. Quelques universitaires ultra sionistes ont même droit au qualificatif anglais "proeminent." D'où nous déduirons qu'Andrew Roberts a encore une marge de progression.
Et qu'il aurait peut-être eu droit au qualificatif "proeminent" s'il était allé jusqu'à taxer Sa majesté d'antisémite. Ce qu'il s'est bien gardé de faire.
Car la Reine n'est pas responsable de cette situation qu'on lui a imposé, elle dont le plus cher désir est de fouler le tarmac de l'aéroport de Lod. La faute en incombe, nous dit Andrew Roberts, aux "arabistes" du Foreign Office.
Qu'est-ce que c'est que cette bande d'Arabes du Foreign Office?
Je m'égare, les "arabistes" sont des fonctionnaires Britanniques qui pratiquent la langue arabe et sont familiers de la culture arabe (comme les anglicistes en France sont familiers de la langue et de la culture anglaises). Ces arabistes feraient la loi au Foreign Office au point d'imposer leur veto au plus cher désir de la Reine!
Ça, c'est encore un exemple du culot sioniste qui nous répercute benoîtement les propos de M. Roberts sanctifiés en quelque sorte par son aura de professeur "éminent."
Ce que je me demande, c'est comment ces "arabistes" si influents ont pu cohabiter avec le sioniste Tony Blair et comment ils peuvent accepter de servir sous la direction de l'actuel ministre Britannique des affaires étrangères, David Miliband.
Car David Miliband est juif, comme nous l'apprend le Jerusalem Post et est, disons, un sioniste modéré. Ne faisant pas partie des ultra sionistes, il n'est d'ailleurs pas tout à fait au goût des chefs du gang de Tel Aviv. N'avait-il pas critiqué l'agression sioniste contre le Liban en 2006? Ne fait-il pas partie de ceux qui veulent réintroduire le Hamas dans le jeu diplomatique?
Bon, il fait des choses pour se racheter une conduite: il fait savoir clairement qu'il appartient au "peuple" juif, il vient de nommer le premier ambassadeur Britannique de confession juive [et sioniste déclaré] auprès du régime sioniste; et il s'est sérieusement inquiété du mandat d'arrêt émis récemment par un tribunal britannique à l'encontre de Tzipi Livni, son ex-homologue sioniste et leader actuelle de "l'opposition" dans l'entité sioniste. Au point d'envisager une modification de la législation britannique, cédant ainsi à une demande du régime sioniste.
Quel retour peut-il bien en attendre?
Rien dans l'immédiat, si on en croit Lord Levy, l'ancien financier des campagnes électorales de Tony Blair qui l'avait nommé émissaire au Proche Orient. Selon M. Levy, " David Miliband "n'a pas la hauteur de vue ou la stature pour être un grand dirigeant du parti travailliste. Mais reparlez moi de lui dans dix ans et ce pourrait être différent."
Dix ans, le temps qu'il faudra peut-être pour transformer M. Miliband en ultra sioniste belliciste déterminé comme l'ancien poulain de M. Levy? Les choses semblent en bonne voie.
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