L'entité sioniste prétend être le refuge de tous les Juifs du monde entier, appelés à faire leur "aliyah," une montée qui serait un prétendu retour vers une terre ancestrale.
Tout Juif qui se respecte est donc appelé par les organisations sionistes à venir squatter la Palestine pour vivre enfin dans un Etat épargné par l'antisémitisme.
C'est du moins ce que veut la propagande sioniste car la réalité est un peu différente. Il y a d'une part le fait que de nombreux Juifs n'ont aucunement l'intention de quitter le pays où ils vivent. Sionistes convaincus ou pas, les organisations sionistes se chargent de les culpabiliser suffisamment pour que, au minimum, ils gardent le silence sur les méfaits de l'entité sioniste ou, encore mieux, qu'ils contribuent de diverses manières au maintien et au développement du squat en Palestine.
Il y a aussi le fait que l'entité est prise dans une contradiction: peupler la Palestine de Juifs et la peupler de Juifs "convenables," c'est-à-dire Ashkénazes et qualifiés professionnellement. C'est cette contradiction qui a amené l'entité sioniste à importer des "Juifs" Ethiopiens (les Falashas) dont elle ne sait généralement que faire à part les incorporer dans l'armée quand c'est possible.
Le quotidien Haaretz publie un texte intéressant sur une démarche de Golda Meir, alors ministre des affaires étrangères, en vue d'introduire un processus de sélection sur l'immigration en provenance de Pologne: oui aux gens bien portants (et qualifiés car la Pologne même communiste n'était pas exactement un pays du tiers-monde), non aux personnes âgées, handicapées ou malades. C'est-à-dire, compte tenu de l'époque de sa tentative, non à une bonne partie des survivants de la fameuse shoah.
On savait que Golda Meir était une salope, mais là, je dois admettre qu'elle avait fait aussi très fort avec cette démarche qui nous rappelle quelque chose.
On apprend par ailleurs par cet article, que des Juifs occupant de hautes fonctions dans le parti communiste polonais ont également fait leur "retour" à Sion. Apparemment sous l'effet d'un atavisme qui se moque des principes idéologiques...
Au bout du compte, on s'aperçoit que, malgré tous les efforts de dissimulation, la réalité du sionisme apparaît de plus en plus au grand jour, démentant l'image en trompe l'oeil construite par la propagande notammant sur le dos des rescapés des camps de concentration nazis.
par Lily Galili, Haaretz (Sionistan) 9 décembre 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri
En 1958, Golda Meir, alors ministre des affaires étrangères, avait évoqué la possibilité d'empêcher les Juifs Polonais handicapés et malades d'immigrer en Israël, révèle un document du ministère des affaires étrangères récemment découvert.
"Une proposition avait été avancée devant la commission de coordination en vue d'informer le gouvernement polonais que nous voulions instituer une sélection pour l'aliyah, parce que nous ne pouvons continuer à accepter des personnes handicapées et malades. Je vous prie de donner votre avis sur la possibilité de l'expliquer aux Polonais sans entraver l'immigration," lit-on sur le document rédigé par Meir à l'intention de Katriel Katz, ambassadeur d'Israël en Pologne.
La lettre, marquée du sceau "Top secret" et rédigée en avril 1958, peu de temps après la nomination de Meir aux affaires étrangères, a été découverte par le professeur Szymon Rudnicki, un historien Polonais de l'université de Varsovie.
Ces dernières années, Rudnicki s'est intéressé à des documents qui éclairent les relations israélo-polonaises entre 1945 et 1967.
L'existence de ce document n'était pas connue auparavant et les spécialistes de l'immigration massive de la Pologne vers Israël qui eut lieu entre 1956 et 1958 n'étaient pas au courant de la tentative israélienne d'imposer un processus de sélection aux Juifs qui quittaient la Pologne - des survivants de l'holocauste et des camps de la mort.
La "commission de coordination" dont parle Meir était une instance mixte composée de représentants du gouvernement et de l'Agence Juive.
L'étude de Rudnicki, conduite avec des universitaires Israéliens dirigés par le professeur Marcos Silber de l'université de Haïfa, a déjà publié un livre en langue polonaise..
La version hébraïque de ce livre sera publiée dans quelques mois. Cependant, le document contenant la suggestion d'une procédure de sélection n'apparait pas dans le livre parce qu'elle n'a pas eu d'impact sur les relations entre les deux pays.
"Même s'il existe de nombreux documents sur la question de l'immigration, nous n'avons trouvé dans les archives d'Israël ou de Pologne - où on a aussi ouvert pour nous les archives du parti communiste - aucune réponse à la demande faite par Golda à l'ambassadeur en Pologne," a déclaré Rudnicki à Haaretz. "A cet égard, le document reste une affaire interne à Israël," a-t-il dit.
Néanmoins, Rudnicki concède que le contenu de ce document l'a surpris en tant que chercheur et en tant que Juif.
"Il s'agit d'un document très cynique," dit-il. "On sait que Golda était une femme politique brutale qui défendait plus des intérêts que des personnes."
Katz est mort plus de 20 ans plus tard, et aucune preuve n'a été trouvée que quoi que ce soit ait été entrepris au sujet de le requête ministérielle.
La vague d'immigration depuis la Pologne entre 1956 et 1958, connue aussi sous l'appellation de "Gomulka aliyah" fut la seconde vague d'immigration en provenance de Pologne après la deuxième guerre mondiale. Ces années là, en raison d'une importante levée des restrictions au départ des Juifs du pays, quelque 40 000 Juifs vinrent en Israël.
Lors de la première vague, en 1950, la Pologne avait empêché quiconque avait une qualification essentielle à la société et à l'économie polonaises de partir, y compris les médecins et ingénieurs Juifs. Avec l'accession au pouvoir du président Wadyslaw Gomulka et l'intitiation des réformes du début de ce qu'on appellera le "dégel Gomulka," le gouvernement polonais autorisera des personnes ayant des qualifications recherchées à quitter le pays, dont des Juifs qui avaient des positions importantes dans le parti communiste.
"Jusqu'en 1950, il y avait une sélection de facto par les Polonais sur la base des professions très demandées," explique Rudnicki. "Après 1956, les Polonais n'imposèrent plus de restrictions et ce n'est certainement pas intentionnellement qu'ils envoyaient des personnes âgées et handicapées en Israël. C'est une affaire israélienne, pas polonaise," conclut l'historien.
Pendant les années concernées par ce document, des vagues d'immigration en provenance d'autres pays étaient également en cours, imposant un lourd fardeau au jeune Etat.
Les statistiques montrent que le taux d'immigration de l'époque était similaire à celui correspondant au pic de l'immigration en provenance de l'ex Union Soviétique entre 1990 et 1999.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Commentaires publiés après modération. Les propos injurieux, diffamatoires ou à caractère raciste ne seront pas publiés.