vendredi 30 décembre 2011

Les derniers graffiti antisémites de l'année 2011


Peut-être les derniers graffiti antisémites de l'année 2011?


Des vandales peignent des swastikas sur le mur d'une synagogue à Ashdod
Arutz Sheva (Sionistan) 20 décembre 2011


Des vandales ont peint des graffiti et des swastikas sur le mur d'une synagogue dans un quartier ultra-orthodoxe de la ville d'Ashdod vendredi.
Des employés communaux ont nettoyé les graffiti. La police enquête.


Les habitants indigènes (Palestiniens) d'Ashdod ayant été expulsés, plus de 95 % de ceux qui l'habitent actuellement sont Juifs selon Wikipédia.

Newt Gingrich ou la voix de son maître sioniste


Dans l’imaginaire de beaucoup de gens, les politiciens de la droite dite dure incarnent une certaine forme d’intransigeance nationaliste qui s’accompagne d’un discours musclé et parfois ouvertement xénophobe.

Dans la réalité, les choses sont souvent différentes et les «hommes forts» savent se montrer dociles devant la main qui les nourrit.
Prenez par exemple Newt Gingrich, ce candidat à l’investiture républicaine pour la prochaine présidentielle aux Etats Unis. Cet homme a fait beaucoup de bruit récemment en qualifiant les Palestiniens de « terroristes » et de peuple « inventé. »
Ce qui par contre n’est pas inventé, c’est la voix de son maître qui a dicté les propos de ce pseudo fort en gueule qui, en qualité de porte parole de la Maison Blanche ne dédaignait pas de serrer la main du terroriste Yasser Arafat devant les photographes.
Et la voix de son maître n’est autre qu’un certain Sheldon Adelson, milliardaire et patron de casinos de son état, accessoirement ami de Benjamin Netanyahou et sioniste fanatique.

De la démocratie en Amérique…


par Eli Clifton, Think Progress (USA) le 21 décembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Le financement qui est derrière  Newt Gingrich etAmerican Solutions for Winning the Future, son comité politique indépendant, est l’occasion d’une plongée fascinante dans les profondeurs des poches qui soutiennent la candidature de Gingrich. Cette semaine, McClatchy a révélé qu’American Solutions avait réglé la note de 8 millions de dollars de location de jets privés à l’époque où Gingrich réfléchissait à son entrée dans les compétitions présidentielles de 2008 et 2012.

Le milliardaire des jeux de casino Sheldon Adelson était le plus important financier d’American Solutions avec une contribution de 7,65 millions de dollars, la rumeur étant qu’il avait engagé 20 millions de dollars en faveur d’un super PAC (comité d’action politique) pro-Gingrich, rumeur démentie par un porte parole d’Adelson. Quoi qu’il en soit, les faits montrent de manière de plus en plus nette que le patron de casion milliardaire est une pièce centrale de la carrière politique de Newt Gingrich.

L’entreprise Sands Corporation dirigée par Sheldon Adelson est basée à Las Vegas mais a des intérêts politiques et commerciaux à Macao, en Chine et en Israël. En Israël, l’importance d’Adelson tient à sa relation d’amitié proche avec le premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou et au journal gratuit Israel Hayom dont il est le propriétaire et qui soutient le parti du Likoud. Pour en revenir aux Etats Unis, Adelson siège au conseil d’administration de la Republican Jewish Coalition et ne cache pas ses vues sur le conflit israélo-palestinien. Pendant la présidence de George W. Bush, Adelson s’était opposé aux efforts de relance des discussions de paix entre Israéliens et Palestiniens et était même allé à l’encontre de l’influent American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) quand cette organisation avait soutenu les discussions de paix. « Je ne continue pas à soutenir des organisations qui aident des amis à se suicider simplement parce qu’ils disent qu’ils veulent faire le grand saut, » avait déclaré Adelson à la Jewish Telegraph Agency.

Gingrich, qui a qualifié le 10 décembre les Palestiniens de “terroristes” pendant un débat du parti Républicain et a déclaré à Jewish Channel que les palestiniens sont un peuple « inventé », semble faire écho à la ligne dure adoptée avant lui par son bienfaiteur plein aux as.

“Sheldon a toujours aimé Newt. Il est resté avec lui tout le temps, » a déclaré Fred Zeidman, un ami d’Adelson et un membre important de la communauté juive américaine qui soutient Mitt Romney, à Aram Roston du Daily Beast. « Il est resté avec lui quand il était dans l’ornière. Newt, je pense, reflète bien l’état d’esprit de Sheldon. Particulièrement au sujet d’Israël.”

Si Adelson et Gingrich semblent partager le même agenda de droite pour le Moyen Orient, les affaires du magnat des casinos en Chine se sont avérées politiquement gênantes au pays. Adelson aurait aidé à faire échouer au Congrès une mesure d’opposition à la candidature de Pékin aux jeux olympiques proposée par des Républicains de la chambre des Représentants. «La proposition d eloi ne verra jamais le jour, M. le maire. Ne vous inquiétez pas pour ça, » aurait-il dit au maire de Pékin et 2001 après avoir téléphoné à Tom Delay, le chef de la majorité à la Chambre des Représentants. Par la suite, Sands Corporation obtint une lucrative licence de casino par le gouvernement chinois, ce qui lui permit de commencer un développement massif dans la Macau Special Administrative Region (SAR).

Réagissant à l’étroitesse des relations d’affaires d’Adelson avec le gouvernement chinois, le président de la Christian Coalition of Alabama, le Dr Randy Brinson, avait dénoncé Adelson qui « ne partage pas nos valeurs. » « Les endroits où Sheldon Adelson a placé son argent dit clairement où son cœur balance : vers le jeu d’argent et le soutien au régime chinois qui persécute les Chrétiens, » avait-il dit.

Gingrich va se retrouver devant ses propres difficultés à persuader les Chrétiens évangéliques troublés par ses multiples mariages et liaisons extraconjugales, de soutenir sa candidature. Mais la présence affichée de Sheldon Adelson dans le camp de Gingrich pourrait s’avérer être un obstacle de plus dans la conquête de le très importante droite chrétienne.

jeudi 22 décembre 2011

Le mur du génocide arménien et la double humiliation de la Turquie


Je ne vais pas bloguer pendant une semaine. Pas parce que nous sommes en période de fêtes, quoique même si je ne suis pas chrétien Noël a une signification toute particulière pour moi, mais parce que je pars quelques jours pour Alger et peut-être le Hodna.
Mais avant de partir, je vous livre quelques observations sur l’état (calamiteux) de la diplomatie turque.

Le gouvernement turc vient de subir un camouflet de la part de l’Assemblée Nationale française qui a adopté en première lecture une proposition de loi visant à pénaliser la négation du génocide arménien.

D’où la forte irritation des autorités d’Ankara qui ont décidé de rappeler leur ambassadeur et de geler la coopération avec la France. Ankara n’a pas dit si ce gel concernait les manigances que la Turquie mène conjointement avec la France pour déstabiliser le gouvernement syrien.

Cette crise avec la France nous en rappelle une autre, celle des relations avec le régime sioniste suite à l’arraisonnement sanglant du Mavi Marmara et la mort de 9 militants humanitaires Turcs assassinés par les terroristes sionistes.

Pourtant, comme je vous le disais tantôt, la Turquie est en train de rentrer doucement au bercail pour renouer avec le gouvernement de Tel Aviv. Et c’est même ce dernier qui pourrait sortir la tête haute d’un bras de fer où la sincérité des Turcs s’est heurtée à la contradiction de leurs engagements et à ce que je considère comme l’absence de respect d’une vision stratégique pourtant clairement tracée par les spécialistes Turcs de ces questions.

Ainsi, on apprend que les autorités sionistes ont décidé de ne pas fournir à la Turquie certains matériels militaires avancés dont la livraison devait intervenir le mois prochain. Le motif de cette annulation est
La crainte qu’Ankara puisse transférer cet équipement à des tierces parties hostiles [à l’entité sioniste].
On se demande bien quelles peuvent bien être ces parties hostiles au régime sioniste depuis que le torchon brûle entre la Turquie d’une part, et l’Iran et la Syrie d’autre part.
Ce refus est probablement surtout destiné à marquer clairement que c’est bien la «puissante» Turquie qui est en train de sortir perdante du bras de fer avec Tel Aviv.

Car on apprend en effet d’autre part que : 
La Turquie et Israël ont réactivé un mécanisme de coordination de leurs forces aériennes des mois après sa suspension en raison des tensions politiques au sujet des conclusions d’un rapport d’enquête de l’ONU sur un raid israélien sanglant contre une flottille humanitaire au cours duquel neuf militants Turcs avaient été tués.
Un officier supérieur de l’armée de l’air israélienne dont le nom n’est pas cité a déclaré que ce mécanisme de coordination a été réactivé récemment dans le cadre des efforts des deux pays pour “stabiliser et améliorer les relations.” Il y a deux semaines, l’attaché militaire Turc en Israël a participé avec d’autres officiers étrangers à un briefing des forces aériennes israéliennes sur la base aérienne d’Ovda, en marge de manœuvres conjointes des aviations israélienne et italienne.
Cet officiel a  aussi déclaré que les forces aériennes israéliennes inviteraient probablement la Turquie à participer à un exercice aérien international à grande échelle qui aura lieu en Israël en 2013. «Rien ne les empêche d’y participer,» a déclaré l’officiel.
Le gouvernement français n’a donc pas trop de souci à se faire…

mercredi 21 décembre 2011

La Syrie va-t-elle exposer les turpitudes des monarques arabes sur YouTube?


Bon, j’y crois pas trop (et même pas du tout) mais sait-on jamais.

Al Bawba (Jordanie),  20 décembre 2011traduit de l’anglais par Djazaïri

La révolution en cours en Syrie n’est pas seulement une révolution politique. Il semble qu’elle va apporter avec elle des révélations sur le style de vie scandaleux de certains dirigeants et princes arabes. Bouthaina Shaaban – conseillère du président syrien et ministre de haut rang, aurait menacé les dirigeants arabes d’étaler leurs scandales sexuels en publiant des séquences vidéos qui montreront leurs préférences intimes.

Cette menace a été faite dans le contexte de la position de fermeté adoptée par certains dirigeants arabes contre le régime de Bachar al-Assad. Selon certaines informations, Shaaban a laissé entendre que les services de renseignements syriens possèdent un certain nombre de films enregistrés par des caméras cachées dans des hôtels et des maisons loués par certains hauts responsables arabes en Syrie, dans le but de les faire chanter.

On sait que les agents du régime syrien ont couramment installé des caméras et des dispositifs d’écoute dans les chambres et les maisons afin de suivre la vie privée de hauts responsables arabes. Les films ont servi à exercer des pressions sur ces officiels et à en faire des sources d’informations pour le régime syrien sur les développements dans la région.

Des informations sur des dirigeants arabes “acteurs” d’embarrassants films sexuels ne sont pas une première depuis l’éruption des révoltes du printemps arabe. Plus tôt cette année, un journal égyptien avait publié un article intitulé « Les vidéos sexuelles des rois et des princes empêchent le jugement de Susan Moubarak. » L’article affirmait que la femme de l’ex président ne sera pas traduite en justice après que des milliards de dollars eurent été payés par certains rois et princes aud chefs de l’armée égyptienne pour bloquer la diffusion de ces films choquants. 

L'échec de la guerre secrète de la Turquie contre Damas


No comment.

El Mundo (Espagne) 21 décembre 2011 traduit de l’espagnol par Djazaïri
Efe | Ankara

Un député Turc du parti de l’Action nationale (MHP), d'opposition, a affirmé au parlement que la Syrie a arrêté 49 agents des services secrets turcs ces dernières semaines.
Lutfi Türkkan a déposé à la Chambre une question pour le ministre des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, sur l’envoi suppose d’une délégation turque en Syrie pour libérer les agents qui auraient été arrêtés pour avoir entraîné des rebelles Syriens, rapporte l’édition numérique du journal ‘Vatan.’
«Les arrestations n’ont pas eu lieu en une seule fois. Les 49 membres des services secrets turcs ont été capturés dans des incidents différents. Je dispose d’une information précise : je ne suis pas en train de parler de 40 ou de 50 personnes mais de 49 exactement, » a affirmé le député.

Türkkan a ajouté qu’une délégation turque constituée de membres du ministère des affaires étrangères et des services secrets «s’est rendue à Damas il y a deux semaines pour récupérer les agents détenus et a rencontré des représentants du gouvernement syrien, mais est revenue les mains vides.»
Il y a trois jours, le journal turc ‘Aydinlik’ avait également affirmé l’existence de cette tentative de libération, une affaire sur laquelle le gouvernement d’Ankara ne s’est pas exprimé officiellment.

mardi 20 décembre 2011

Méthodes et fonctions de la propagande en Syrie

Cet article de Sharmine Narwani est avant tout un compte rendu de lecture d’un texte publié par Stratfor, un institut privé d’analyse stratégique basé au Texas.
Stratfor d’est intéressé au discours sur la Syrie et aux récits colportés par les uns [le gouvernement] et surtout les autres [l’opposition] et à ses implications sur la crédibilité des acteurs Syriens de la crise.
Je n’ai pas de commentaire particulier à faire, le texte est d’une grande clarté.


par Sharmine Narwani, The Huffington Post (USA) 19 décembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Depuis l’éclatement des premières manifestations de rue en Syrie en mars dernier, les discours sur la crise syrienne sont restés assez fidèles au thème propose pour toutes les révoltes arabes. Un dirigeant autoritaire qui écrase une opposition pacifique à son régime et ouvre le feu sur des civils avec un nombre de contestataires qui explose et une montée du nombre des tués…

Mais nous entrons maintenant dans le dixième mois de cette révolte particulièrement violente – même la Libye avec sa guerre civile à outrance, les choses n’ont pas été si longues. Alors qu’est-ce qui se passe ?

Selon l’organisme texan d’analyse du risque géostratégique Stratfor, qui a publié la semaine dernière un article à rebrousse-poil sur les efforts propagandistes de l’opposition syrienne, « la plupart des accusations les plus graves faites par l’opposition se sont avérées être grandement exagérées ou tout simplement fausses, nous en apprenant ainsi plus sur la faiblesse de l’opposition que sur le niveau d’instabilité à l’intérieur du régime syrien.»

C’est important pour deux raisons. Premièrement, c’est peut-être la première fois qu’une firme américaine de recueil d’informations ayant pignon sur rue met en cause ouvertement le discours en vigueur sur la Syrie. Deuxièmement, les conclusions de Stratfor soulèvent la question : sur quoi basons-nous nos initiatives politiques si nos hypothèses sous jacentes sont faussées ?

Quel est  réellement le niveau d’instabilité en Syrie? Quelle est l’ampleur de l’opposition au régime de Bachar al-Assad ? Le bilan des victimes nous  cloue sur place de dégoût – aujourd’hui, le plus fort taux de décès par jour – mais quelle est la valeur de ces chiffres ? Qui sont ces victimes et peut-on vérifier ? Les militants locaux sont-ils capables de distinguer entre un civil pro-régime tué et un civil anti-régime mort  - surtout maintenant que les deux camps sont armés et tirent ?

Je ne suis pas en mesure de discuter ces chiffres et ces aspects, alors je ne le ferai pas. Mais je poserai la question : d’où viennent les « faits » rapportés ?

Un biais inhérent aux données syriennes?

Le problème avec les données qui proviennent des organisations d’opposition est que ces dernières ont un intérêt évident à diffuser des informations dont elles tirent un « bénéfice » et à minimiser les statistiques qui leur sont « dommageables.» Et ce même principe vaut aussi pour le gouvernement – et c’est pourquoi nous accueillons avec prudence les annonces du régime syrien.
On ne voit pas l’opposition syrienne informer activement sur les simples soldats tués par exemple – sauf à dire que ce sont des militaires tués pour avoir déserté. Twitter grouille e ce moment de messages selon lesquelles plus de 70 de la grosse centaine de tués sont des «déserteurs».

On n’entend pas non plus parler du nombre de civils favorables au régime tués par l’opposition armée – dont certains auraient été tués alors qu’ils «manifestaient» pour soutenir le régime syrien.

Maintenant, ça ne veut pas dire que l’opposition syrienne ment purement et simplement pour s’adjuger la sympathie et le soutien de l’étranger – surtout parce que « l’opposition » n’est pas homogène et vient de différents horizons, par leur importance et leurs orientations.

Mais Stratfor s’interroge clairement sur les vises de certaines de ces organisations et le fait sur la base de preuves très récentes sur des campagnes de désinformation :

L’article de Stratfor s’intéresse principalement aux efforts de l’opposition pour créer l’impression ces dernières semaines qu’il existe une fracture significative dans le propre clan du président Assad et dans sa secte alaouite minoritaire dont des membres occupent les plus hautes fonctions dans les forces armées du pays et au gouvernement.

Parmi ces gaffes de toute première importance, une information du 10 décembre qui laissait entendre que le “vice ministre syrien de la défense et ancien chef du renseignement militaire Asef Shawkat avait été tué avec son adjoint et ancien chef de la direction générale de la sécurité, le général Ali Mamlouk.”

Stratfor postule que “l’image [sans fondement réel] de deux sunnites haut placés dans le régime tournant leurs armes l’un contre l’autre » contribue à créer « une histoire convaincante » pour des organisations qui veulent « entamer l’image d’un cercle rapproché d’Assad uni dans la volonté de réprimer l’opposition et de sauver le régime. »

Autre exemple avec une déclaration du 9 décembre publiée dans le journal à capitaux saoudiens Asharq al Awsat par une « ligue Alaouite des Comités de Coordination » auparavant inconnue qui prétend représenter la communauté alaouite en Syrie, « rejetait toute tentative de tenir la secte alaouite pour responsable de la ‘barbarie’ du régime Assad. Stratfor explique que cette histoire fabriquée donne « l’impression que la communauté alaouite se fissure et que le régime Assad fait face à une sérieuse perte de soutien à l’intérieur de sa propre secte minoritaire. »

Les analystes bases aux USA citent alors leurs propre source interne à l’opposition syrienne qui “admet que cette organisation était en fait une invention de l’opposition Sunnite en Syrie.”
Le même jour, d’autres organisations d’opposition connues, dont le Conseil national Syrien (CNS), l’Armée Syrienne libre (ASL) et l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme établi à Londres, commençaient à diffuser « des affirmations selon lesquelles les forces du régime assiégeaient Homs et avaient donné un ultimatum de 72 heures aux déserteurs Syriens pour qu’ils se rendent avec leurs armes sous peine de risquer d’être massacrés.»

Cette information a fait la une dans le monde entier – après tout, Homs avait été le centre de la colère et de la dissidence contre le régime, avec un nombre de tués bien supérieur à celui d’autres points chauds. L’enquête de Stratfor n’a cependant trouvé « aucun signe [annonciateur] de massacre, » et nous avertit que «les forces de l’opposition ont un intérêt à brosser le tableau d’un massacre imminent, dans l’espoir de reproduire les circonstances qui ont entraîné une intervention militaire en Libye.»

L’article poursuit en laissant entendre que les massacres dont on parle sont peu probables parce que « le régime a calibré sa répression pour éviter un tel scénario. Les forces gouvernementales, » soutient Stratfor, « ont pris soin d’éviter les chiffres élevés de tués qui pourraient conduire à une intervention sur la base de principes humanitaires. »

Et ainsi de suite

Les récits mensongers brouillent les pistes
Stratfor identifie quelques objectifs évidents qui orientent la propagande des organisations syriennes d’opposition
- Convaincre les Syriens à l’intérieur du pays (en allant au delà de la majorité Sunnite pour toucher les minorités qui pour l’instant soutiennent largement le régime) que le régime se lézarde et qu’il n’y a donc plus d’intérêt à le soutenir.

- Convaincre les acteurs externes, comme la Turquie, la France et les Etats Unis, que le régime est en train de se fracturer et s’apprête à commettre des massacres pour écraser l’agitation, dans le droit fil de ce que le régime avait fait en 1982 à Hama.
.
- Convaincre les Syriens comme les acteurs extérieurs que l’effondrement du régime Assad ne débouchera pas sur le niveau d’instabilité qui a sévi en Irak pendant près d’une dizaine d’années, ni sur la montée des islamistes comme cela semble être le cas en Libye. A cette fin, l’ASL a mis l’accent sur ses actions défensives et de protection des civils pour éviter d’être qualifiée de militants [terroristes]. Entre temps, l’opposition civile a souligné couloir conserver les structures étatiques intactes, de sorte à éviter le scénario irakien ou d’avoir à reconstruire l’Etat à partir de zéro en pleine guerre sectaire.

Stratfor relève que les organisations d’opposition ont réussi à faire passer leurs messages dans les media grand public occidentaux, et que ces organes d’informations « citent [régulièrement] des dénombrements de victimes fournis par l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, sans être en mesure de vérifier l’information. ». Mais l’article observe aussi que « le manque de coordination entre les divers organes d’informations de l’opposition et le manque de fiabilité des informations fragilise la crédibilité de l’opposition dans son ensemble.»

La Syrie a signé aujourd’hui un protocole avec la Ligue Arabe qui ouvrira la voie à une mission d’enquête sur le terrain. Si cet important processus n’est pas détourné par des forces politiques régionales – un scénario improbable même avec les meilleures intentions – nous devrions commencer à avoir des informations vérifiables sur ce qui se passe dans le pays.

En l’absence de faits, l’histoire syrienne n’a aucune chance de surmonter l’animosité et la rancœur ressentis dans les deux camps. Des histoires fausses, même sincères, ne feront qu’entretenir le conflit. Bravo à Stratfor pour avoir mis en relief l’importance de la transparence de l’information.

Allemagne: des tueurs d'extrême droite protégés par les services secrets


C’est une affaire qui fait du bruit en Allemagne mais aussi en Turquie dont sont originaires huit des dix victimes assassinées par un gang terroriste d’extrême droite qui sévissait en Thuringe.

Selon RFI,  les Allemands sous le choc
se posent la question : comment des terroristes néonazis ont-ils pu commettre des meurtres et agir dans l’ombre pendant une décennie en toute impunité ?
Un peu comme dans l’affaire d’Anders Behring Breivik où on a tout fait pour circonscrire l’information à une seule personne, ici nous aurions affaire à un trio alors que tout semble indiquer que ces gens étaient impliqués dans un réseau qui a des ramifications jusqu’en Suisse.
Et la réponse à la question que se posent les Allemands selon RFI nous est apportée par la presse d’outre Rhin : le groupuscule néo-nazi recherché par la police était activement protégé par les services secrets… allemands.

Cherchez l’erreur…

Der Spiegel (Allemagne) 19 décembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

L’enquête de police sur ce qu’on connaît sous le nom de cellule terroriste de Zwickau a probablement été entravée par un sabotage de la part d’un service de renseignement intérieur, selon des informations parues lundi. Des agents du renseignement de l’Etat de Thuringe auraient perturbé et dévoilé la surveillance par la police à ceux qu’elle avait mis sous observation.
 
Le trio néo-nazi formé par Beate Zschäpe, Uwe Mundlos et Uwe Böhnhardt est passé à la clandestinité en 1998. La police avait essayé de les retrouver, mais de nouvelles informations indiquent que des agents des services secrets de l’Etat [de Thuringe] ont saboté leurs tentatives.

Des officiels des services de sécurité ont, sous couvert d’anonymat, affirmé au journal Berliner Zeitung que le service de renseignement intérieur dans l’Etat de Thuringe avait parlé au chef néo-nazi Tino Brandt de la mise sous surveillance de ses activités. A l’époque, Brandt était un informateur actif de l’agence de renseignement, l’Office de protection de la Constitution.
Brandt avait aussi été informé que la police de Thuringe avait loué un appartement près de sa maison de Rudolstadt, rapporte le journal. Les contacts du chef néo-nazi lui avaient décrit les véhicules utilisés par l’équipe de surveillance de la police. Les choses sont allées si loin qu’à un moment, des agents du renseignement en voiture suivaient les véhicules de l’équipe de surveillance de la police qui filaient Brandt, explique le journal.

Les nouveaux détails sur cette affaire – déjà truffée d’histoires de bévues de la part de la police et des services de renseignements – surviennent après les informations du Bild am Sontag de dimanche selon lesquelles la police avait donné à Brandt quelque 2 000 deutsche marks pour aider la cellule terroriste à acquérir de nouveaux passeports. Quoique les agents aient recouru à un intermédiaire, l’argent n’est jamais parvenu au trio dont on pense maintenant qu’il avait fondé une organisation baptisée le National Socialist Underground (NSU, national socialiste clandestin) et qu’il serait responsable d’au moins dix assassinats en sept années, dont ceux de 9 hommes d’origine grecque et turque et d’un argent de police.
.
L’affaire, qui a été révélée début novembre après que Mundlos ait tué Bönhardt avant de se donner la mort dans un camping-car à Eisenach, après une tentative ratée pour cambrioler une banques, a choqué l’Allemagne et déclenché un nouveau débat sur la question de savoir si le pays en faisait assez pour stopper les activités des néo-nazis. Elle a aussi provoqué de nouveaux appels à l’interdiction du NDP (National Democratic Party d’extrême droite).

Une suspecte qui refuse de parler

Un autre article de la Süddeutsche Zeitung de dimanche cite, sans donner son nom, un ancien informateur de l’agence de renseignement qui dit qu’on lui avait demandé d’acheter au moins quatre exemplaires d’un jeu de société appelé "Pogromly" créé par le groupe de Zwickau. Ce jeu de mauvais goût était une version nazie du Monopoly, qui aurait été produite et vendue par le groupe pour financer ses activités clandestines.

Par ailleurs, la justice pourrait avoir du mal à inculper Beate Zschäpe, le seul membre survivant de la cellule de Zwickau, pour meurtre, complicité de meurtre ou appartenance à une organisation terroriste, rapportait lundi le journal Mitteldeutsche Zeitung. Selon des sources haut placées du ministère allemand de l’intérieur, la justice aurait seulement la possibilité de l’accuser d’incendie pour avoir mis le feu à l’appartement du groupe avant de se livrer à la police suite à la découverte des corps de ses présumés complices.

Zschäpe a refusé de parler aux agents de son rôle dans le groupe. Elle devrait rester silencieuse, ne donnant aucune possibilité aux services judicaires pour prouver son implication dans les présumées activités meurtrières du groupe d’extrême droite, ou que la NSU était bel et bien une organisation terroriste, explique le journal.

Le procureur général Harald Range a déjà déclaré dans des interviews qu’il ne fera pas appel à une disposition qui pourrait adoucir la sentence contre Zschäpe en contrepartie de son témoignage. Les crimes dont elle est accusée son trop graves, a-t-il dit.

La Turquie devant le mur du génocide arménien


Les dirigeants turcs vont finalement de déconvenue en déconvenue du fait de leurs illusions selon lesquelles ils auraient été admis comme puissance alliée à part entière par les Etas européens.
Pourtant aussi bien les manœuvres dilatoires que les propos rejetant clairement une admission de la Turquie dans l’Union Européenne auraient dû leur mettre la puce à l’oreille.

Mais il n’est pire sourd que celui qui ne veut entendre et le « printemps arabe » a redonné vigueur à ceux qui, derrière le ministre Turc des affaires étrangères Ahmet Davutoglu pensent qu’Ankara peut-être le gendarme de l’Occident sur ses marches asiatiques.
Un raisonnement digne de l’homme malade de l’Europe qu’est restée finalement la Turquie maintenant affrontée à une proposition de loi française sur la pénalisation de la négation du génocide arménien.

Là encore, le gouvernement turc a froncé les sourcils et levé la voix contre ceux avec qui il fait pourtant de grands projets concernant la Syrie voisine : menaces de rappel de l’ambassadeur de Turquie à Paris ou de mesures de rétorsion économiques.

Deux délégations turques viennent d’arriver en France, l’une composée de députés, l’autre de représentants du grand patronat dans le but d’essayer de contrecarrer l’examen et l’adoption de cette proposition de loi.
Les choses semblent ne pas bien se présenter pour elles car, nous apprend la presse turque, la délégation d’hommes d’affaires dépêchée par la Turquie vient de se voir refuser la location d’une banale salle de conférence par un grand hôtel parisien.
La salle réservée par la délégation au Grand Hôtel Intercontinental, a été annulée à la dernière minute par la direction de l’hôtel pour cause d’indisponibilité, mais des informations sous-entendent que des pressions politiques sur la direction en seraient la véritable raison.
Du coup la délégation a changé précipitamment d’hôtel et décidé de tenir sa conférence de presse dans les locaux du consulat général de Turquie à paris.

Un dur rappel à certaines réalités pour les dirigeants Turcs.

Je vais me permettre d’adresser un conseil personnel à M. Erdogan, le premier ministre Turc en cas d’adoption de cette loi par le corps législatif Français. Je suis d’accord qu’on ne doit pas légiférer sur l’histoire mais, si le parlement français le fait…

Alors M. Erdogan plutôt que de se contenter d’agiter devant les autorités françaises le souvenir de leurs agissements en Algérie devrait se rappeler qu’en 1830, année de la prise d’Alger, par l’armée française, la régence d'Alger était sous suzeraineté ottomane et que l’empire Ottoman était donc lui-même victime d’une agression.
A ce titre, le parlement turc serait tout à fait fondé à légiférer pour adopter une loi reconnaissant le génocide commis par la France en Algérie et pénalisant sa contestation.

Voilà une réponse qui aurait une plus grande portée que les rodomontades et les jérémiades qu’on entend à Ankara.

lundi 19 décembre 2011

Quand un député prosioniste Britannique porte un toast au … IIIème Reich


Le journal Le Figaro nous gratifie de la brève qui suit : 

lefigaro.fr, le 19/12/2011
  
Un député britannique conservateur a perdu son poste d’assistant parlementaire après avoir participé à un enterrement de vie de garçon au cours duquel un ami a revêtu d’un uniforme nazi. Le parti conservateur a déclaré hier qu’ Aidan Burley avait «agi d'une manière stupide et offensante" et n’était plus secrétaire parlementaire privé auprès du ministre des Transports.
Le premier ministre David Cameron a ordonné une enquête sur le comportement Burley. Le scandale a éclaté la semaine dernière lorsque le tabloïd le Daily Mail a publié une photo montrant Burley avec un homme vêtu d'un uniforme de SS. D’après le Daily Mail, Burley, aurait même loué le costume pour son ami.
Burley, jeune député de 31 ans à qui l’on prédisait une ascension rapide, a confié regretter le déroulement de la soirée pendant laquelle les participants ont supposément porté un toast au troisième Reich [ce n’est pas une supposition mais un fait, note de Djazaïri]. Dans une lettre au journal Jewish Chronicle, il a présenté «sans réserve ses excuses». « J’ai commis l’erreur de ne pas quitter cette fête », reconnaissait-il.
Il est vrai qu’une brève ne permet pas de tout dire, mais on ne peut que déplorer l’omission du fait que la scène s’est déroulée en France, à Val Thorens, où un ami du député, un certain Mark Fournier (un Français ?) enterrait sa vie de garçon.


Et c’est justement Mark Fournier qui porte le costume nazi loué par le député conservateur.
L’affaire a fait grand bruit à Londres où le premier ministre David Cameron a cru bon d’exclure Aidan Burley des fonctions qu’il occupait auprès d’un ministère.

Peut-être la fin d’une belle amitié ?

D. Cameron et A. Burley. On se marrait pourtant bien ensemble
Le Figaro note bien que le député a écrit une lettre d’excuses au Jewish Chronicle, le principal organe de presse de la communauté juive au Royaume Uni.

En plus de cet acte de contrition, le Daily Mail nous signale que :

Un intermédiaire agissant au nom de M. Burley a contacté le Holocaust Educational Trust en vue d’arranger une visite à Auschwitz – mais ça n’a pas été suffisant pour sauver sa carrière.

Apparemment la religion de l’holocauste ne donne pas facilement l’absolution…

Pourtant, Aidan Burley mérite sans doute d’être pardonné si on tient compte de ce que nous pouvons lire dans Totally Jewish : 
Le député Burley a séjourné pour la première fois en Israël au début de cette année à l’invitation des Conservative Friends of Israel (CFI) et du ministère israélien des affaires étrangères. Selon le registre de déclaration d’intérêts des députés, les CFI ont donné 974£ tandis que le ministère a donné 574£. Après son séjour en Israël, Burley avait écrit sur sa page web : « Le plus émouvant fut notre visite à Yad Vashem, le musée israélien de la mémoire de l’holocauste, ce fut une expérience émouvante et bouleversante que de voir les expositions et d’entendre les récits des Juifs pendant la guerre. »
Aidan Burley a donc déjà fait le pèlerinage et on peut donc lui prédire une belle carrière de serpillière du lobby sioniste en Grande Bretagne qui n’apprécie rien moins que les antisémites honteux ou plus ou moins repentis. Le fait d'être déjà passé par yad Vashem ,e fera donc que renforcer son sentiment de culpabilité  et le rendra d'autant plus docile et plus disposé à traiter agressivement les cibles désignées par le régime sioniste.

Et d’ailleurs, pourquoi M. Burley éprouve-t-il le besoin de s’excuser auprès d’un journal juif et pas, par exemple, auprès des anciens combattants des forces de Sa Majesté ? ou des victimes anglaises des bombardements de la Luftwafee ?
Car, d’après ce que j’en sais, la Grande Bretagne n’était pas une alliée de l’Allemagne pendant la deuxième guerre mondiale, mais au contraire un des ses adversaires les plus déterminés.



dimanche 18 décembre 2011

Un journaliste rencontre des "rebelles" Libyens en Syrie


Daniel Iriarte, envoyé spécial du journal espagnol ABC en Syrie a fait une curieuse rencontre : des Libyens venus se rendre compte des besoins des forces qui s’opposent au régime baathiste.
Ce ne sont pas exactement n’importe quels Libyens, mais des cadres «rebelles». C’est-à-dire des agents dûment stipendiés par les services secrets américains et britanniques et qui n’agissent que dans les limites que leur fixent leurs maîtres. Ils sont pourtant venus de leur propre chef sans avoir reçu d'ordre de qui que ce soit!.

Les trois Libyens rencontrés par le journaliste d’ABC ne sont pas venus pour combattre. Ce qui n’est sans doute pas le cas de dizaines d’autres qui sont, selon eux, présents actuellement en Syrie


ABC s’est entretenu avec des Libyens liés à l’ex djihadiste Belhadj qui se sont rendus en Syrie pour «évaluer» les moyens de soutenir l’insurrection.
Par Daniel Iriarte, ABC (Espagne) 17 décembre 2011 traduit de l’espagnol par Djazaïri

Le milicien Brahim est soucieux, « Il y a un contrôle de l’armée à l’entrée de l’autoroute, » lui dit la paysanne, ce qui signifie que les routes pour sortir de Djebel Zawi sont fermées. Nous craignions quelque chose de ce genre, parce que les très rares journalistes étrangers que nous sommes, avons décidé de quitter la Syrie pour éviter de rester coincés. Mais il parait que nous arrivons un peu tard. Finalement, à la tombée de la nuit, Brahim trouve une solution. Il mobilise trois voitures qui, en roulant de nuit, s’efforcent de trouver une route alternative. Après trois heures d’attente, ils réussissent à nous faire traverser les lignes ennemies par un autre point de passage. Brahim rit, satisfait : l’Armée Syrienne Libre a trouvé une sortie ! » dit-il.
Le convoi nous emmène dans une ferme où nous attend un autre groupe qui va être évacué avec nous. C’est alors qu’arrive la surprise : ce sont trois Libyens qyi, selon leurs propres termes, ne sont pas venus pour combattre mais pour «évaluer les besoins des frères révolutionnaires Syriens.» Les Libyens n’essayent pas de cacher leurs identités. Ce sont des hommes proches d’Abdelhakim Belhadj, actuel gouverneur militaire de Tripoli et ancien djihadiste lié autrefois à al Qaïda.
L’un d’entre eux s’avère être une vieille connaissance des journalistes qui ont couvert la guerre en Libye : Mehdi al-Harati, ex commandant de la brigade de Tripoli qui a joué un rôle fondamental dans la prise de la capitale et le chute de Kadhafi. Le deuxième, Adem Kikli, dit travailler pour Belhadj et a passé presque une vingtaine d’années en exil au Royaume Uni. Le troisième, Fouad, semble être un garde du corps. « Nous sommes ici de notre propre initiative et à titre personnel, pas sur ordre de qui que ce soit,» assure Adem. Et il souligne que Harati a renoncé publiquement à son poste à Tripoli le 11 octobre dernier. Adem affirme en outre qu’il était avec d’autres Libyens, «quelques dizaines», qui sont venus en Libye de leur propre chef pour aider les insurgés.
Harati es, sans aucun doute, un homme d’action. Ce personnage est entré en lice en participant à la Flottille pour Gaza au printemps 2010. « j’ai été blessé pendant l’assaut contre le Mavi Marmara et je suis resté neuf jours dans une prison de Tel Aviv.» nous dit-il. En février, harati, qui réside à Dublin et possède un passeport irlandais, a laissé femme et enfants et, avec d’autres exilés Libyens en Irlande, s’est rendu en Libye. Là-bas, il a créé la brigade de Tripoli, un groupe de combattants d’élite, entraîné par ces conseillers Qataris, qui ont combattu avec férocité dans la bataille finale pour la capitale.
ABC a, de plus, constaté son passage récent dans des endroits comme Bahreïn, le Soudan et Ankara, dont on ignore les objectifs. Il y a peu, Harati a été impliqué dans un épisode étrange quand, selon ses propres dires, une bande de voleurs a pénétré à son domicile, s’emparant d’une grande quantité de bijoux et de 200 000£ (environ 238 000€). Harati a déclaré à la police que beaucoup d’argent lui avait été donné par un agent de la CIA pour financer la lutte de son organisation contre kadhafi. Le combattant avait laissé ces 200 000£ à sa femme au cas où il lui arriverait quelque chose, et avait emporté le reste en Libye.
Pendant notre fuite vers la frontière, les Libyens nous ont donné quelques indications sur leur présence en Syrie. « Si ce n’était que de nous, nous enverrions des armes aux Syriens dès demain. Nous n’en avons plus besoin », explique harati. « mais il faudrait les faire passer par la Turquie, et les Turcs ne peuvent pas le permettre parce qu’il n’y a pas de consensus à l’intérieur de l’OTAN, » assure-t-il A l’arrivée à la frontière, les trois Libyens disent qu’ils rentrent dans leur pays. C’est du moins ce qu’ils nous assurent.


L'auteur de la seconde "Nuit de Cristal" arrêté par la police aux Etats Unis

La "Nuit de cristal" a été un évènement marquant qui a fait prendre conscience à un certain nombre de personnes que la situation des Juifs en Allemagne avait définitivement changé du tout au tout et dans le sens du pire.
C'est donc un évènement très grave marqué d'une forte charge historique et émotionnelle.

Or, si on en croit une certaine presse, il y a eu récemment une réédition de la "Nuit de Cristal", aux Etats Unis cette fois-ci, dans la ville d'Highland Park, une bourgade du New Jersey.
Des commerces tenus par des Juifs ainsi que le centre étudiant juif [Rutgers Hillel] ont en effet été vandalisés pendant la nuit du 29 au 30 novembre 2011.
Les propriétaires de deux restaurants casher, de deux magasins 'juifs" [judaica stores] et d'une quincaillerie tenue par un Juif sont arrivés sur leur lieu de travail ce matin pour découvrir des vitres brisées qui avaient apparemment été pulvérisées par des jets de briques.
Des témoignages postés sur Facebook évoquaient deux incidents distincts dans lesquels un individu a proféré des propos antisémites, menaçant même de provoquer une autre "Nuit de cristal". et "de s'attaquer aux juifs et à leurs amis dégoûtants."

Alors pourquoi ces actes antisémites dans cette bourgade assoupie?
On spécule et on s'inquiète de qui est derrière ces incidents qui interviennent le jour anniversaire du plan de partition de 1947 - observé par certains comme "Journée Internationale de Solidarité avec le peuple palestinien" - et quelques jours après la commémoration de la véritable Nuit de Cristal.
Une deuxième Nuit de Cristal donc, pas moins, et une coïncidence troublante avec l'anniversaire du plan de partition de la Palestine (qui n'était rappelons-le qu'une recommandation non contraignante).

La police a mis la main sur l'antisémite instigateur de cette Nuit de Cristal qui semble pourtant n'avoir guère troublé le sommeil des commerçants concernés.
Il s'agit d'un certain Richard M. Green, 52 ans, qui est inculpé de vandalisme et de "bias charge" pour l'affaire des locaux universitaires. Le "bias charge" est un délit en lien avec des préjugés ethniques ou religieux.

Richard M. Green (non, ce n'est pas un guitar hero)
Il risquerait 18 mois de prison maximum, ce qui est peu pour la réédition de la Nuit de Cristal.

Il y a quand même quelque chose d'amusant dans cette histoire, c'est que Richard M. Green est lui-même de confession juive. Il serait connu pour souffrir de troubles psychologiques d'après le rabbin  Yosef Carlebach qui semble le connaître.


Une histoire qui illustre parfaitement les thèses développées par Gilad Atzmon dans 'The Wandering Who?'



samedi 17 décembre 2011

Idlib, une cité syrienne interdite?

Le journal "Le Télégramme de Brest" titre un article:
Syrie. Idlib, cité interdite et coupée du monde
Ce qui est curieux, c'est que l'article est signé d'Edith Bouvier, envoyée spéciale du journal en Syrie et qui rend compte depuis Idlib.

Alors de deux choses l'une, soit Idlib est coupée du monde et Edith Bouvier ne s'y est pas rendue et nous livre un article mensonger, soit Edith Bouvier se trouve bien à idlib qui n'est pas coupée du monde et le Télégramme nous raconte des bobards.

En fait, Idlib n'est pas coupée du monde puisque, pouvons-nous lire dans le journal turc Cumhuriyet,
Une attaque armée a visé deux voitures conduites par des ressortissants Turcs à Idlib en Syrie jeudi dernier.
Ces deux véhicules se trouvaient à seulement 15 kilomètres de la ville en question et étaient entrés tout à fait normalement en Syrie depuis la province turque voisine de Hatay.
Un des automobilistes a été blessé à la jambe. Malgré la peur, tous deux ont pu retourner dans leur pays via le poste frontalier de Cilvegozu.
Leurs agresseurs étaient habillés en civil rapportent ces deux personnes qui comptaient se rendre en Arabie Saoudite.

Le racisme comme automutilation


Par Dimi Reider, 972 Mag 16 décembre 2011 traduit de l'anglais par Djazaïri

Eh bien, c’est une métaphore visuelle douloureuse, s’il en est. Un jeune Israélien du nom de Yisrael Yehudai (littéralement judéen Israélien) a décidé d’exprimer sa haine des Arabes non par un autocollant, ni en agressant qui que ce soit (à ma connaissance) mais en incisant le texte « Mort aux Arabes » sur son propre bras. Il l’a posté pour illustrer son profil en juillet dernier, et la photo est récemment devenue virale.




Crimes de guerre en Libye et Cour Pénale Internationale


Le Black Stars News s’irrite du fait que le premier procureur de la Cour pénale Internationale s’interroge, alors qu’il est sur le départ ( !) sur la qualification de crime de guerre pour l’assassinat dont a été victime le dirigeant Libyen Mouammar Kadhafi.
Et le Black Star News d’énumérer un certain nombre de crimes de guerre qui ont été sans l’ombre d’un doute perpétrés par les rebelles avec l’aide de l’OTAN.
Des crimes presque indicibles dont sont complices ceux là même qui prétendent aujourd’hui qu’il faut venir en aide au peuple syrien qui est lui aussi victime de crimes contre l’humanité.
C’était le même discours pour justifier l’entrée en guerre contre la Libye et nous savons aujourd’hui qui a perpétré des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, les même qui se drapent dans les vertus de l’humanitarisme à Paris, Londres, Ottawa ou Washington.
Le Black Star News s’interroge sur la probité du premier procureur Luis Moreno Ocampo dont la légende voudrait que ce soit un ardent défenseur des droits de l’homme.

Pourtant, s’il semble avoir fait une carrière d’avocat tout à fait conforme à l’éthique de cette profession et s’il a joué un rôle très important dans les poursuites engagées contre les acteurs de la dictature, on doit quand même observer que sa carrière a commencé en Argentine au bureau du Procureur-Général à l’époque de cette même dictature argentine.
Et si son CV fait bien mention de ce passage, ce n’est par contre pas le cas de la notice biographique qui lui est consacrée sur le site de la Cour pénale Internationale.

Si les compétences juridiques d’Ocampo semblent incontestables, sa biographie fait plus penser à un sens de l’opportunisme qu’à un véritable engagement militant au service des droits de l’homme.

Une lecture sommaire des activités de la CPI nous apprend qu'elle devrait plutôt s'appeler Cour Pénale pour Juger les Africains et n'est donc qu'un instrument au service des politiques néocoloniales.


Editorial, Black Star News (USA), 16 décembre 2011 traduit de l'anglais par Djazaîri

Professionnellement et moralement discrédité, le procureur sortant,  de la Cour Pénale Internationale (CPI) dit maintenant que le lynchage du dirigeant Libyen Mouammar Kadhafi «crée des suspicions » de crimes de guerre.

Ce Luis Moreno Ocampo, originaire d’Argentine, est vraiment sur une autre planète. Sa conduite, en ce qui concerne la Libye, a été si déplorable qu’il mériterait d’être interdit de séjour dans n’importe quel pays africain.

Quand les rebelles de l’OTAN ont lynché de présumés partisans de Kadhafi à Benghazi dès le mois de février, dont des travailleurs migrants venus d’autres pays africains, Ocampo n’a pas pipé mot alors même que les assassins avaient posté des images vidéo des atrocités sur YouTube, avec des foules en liesse ; quand les rebelles de l’OTAN ont décapité des travailleurs migrants venus d’autres pays africains, Ocampo n’a rien dit, ils était occupé à colporter ses histoires bidon et insensées de viols et de viagra sur CNN et dans le New York Times, des histoires dont il n’a plus jamais reparlé ; quand les rebelles de l’OTAN  ont nettoyé ethniquement Misrata de sa population libyenne noire, ainsi que l’avait rapporté le Wall Street Journal du 21 juin 2011, avec l’aide d’une armée baptisée «La brigade pour purger [la ville] des esclaves et des peaux noires», Ocampo n’a rien dit ; quand les rebelles de l’OTAN ont nettoyé ethniquement la ville de Tawergha de l’ensemble de ses 35 000 habitants Libyens noirs, incendiant leurs maisons et écrivant « nègres » et « esclaves » sur les murs des maisons détruites, ainsi que rapporté encore par le Wall Street Journal du 13 septembre 2011, Ocampo n’a rien dit ; quand les rebelles de l’OTAN ont, en s’inspirant des bombardements impitoyables 24/24 de l’OTAN, rasé la ville de Syrte en la bombardant de manière indiscriminée, avant d’exécuter des dizaines de prisonniers mains liées dans le dos, le soi-disant « procureur » n’a rien dit ; quand kadhafi lui-même a été traîné dans les rues, sodomisé et lynché, pas un mot d’Ocampo et, quand le journal britannique The Independent a parlé récemment des crimes de guerre perpétrés encore par le régime installé par l’OTAN en Libye, dont la détention de femmes et d’enfants noirs en tant que « ennemis de l’Etat ; » là encore Ocampo reste muer alors même qu’il se trouvait à Tripoli au moment de la publication du reportage.

Maintenant, au sujet de l’assassinat de Kadhafi, Ocampo qui cherche toujours à se faire de la publicité, dit aux journalistes ; «Nous avons soulevé ce problème aux autorités libyennes et elles préparent un plan pour avoir une stratégie globale pour enquêter sur ces crimes.»

En d’autres termes, le régime installé par l’OTAN en Libye, connu aussi sous le nom de Conseil National de Transition (CNT), ceux qui sont soupçonnés du crime vont, selon Ocampo, « enquêter sir ces crimes. » C’est un peu comme charger un Parrain d’enquêter sur les crimes commis par la Mafia.

L’Argentin Luis Moreno Ocampo ne respecte pas le droit international. Il a fait de la cour pénale internationale un instrument au service de Londres, Paris et Washington. Ces capitales disent à Ocampo qui il doit poursuivre et il obéit.

Ocampo a été autrefois été considéré comme un héros, un avocat militant, pour sa ténacité et sa poursuite inlassable de ceux qui avaient violé les droits de l’homme en Argentine, son pays natal. Cette réputation ne colle guère avec l’Ocampo de la cour pénale internationale.

Ocampo a-t-il change et est-il devenu une personne différente? A-t-il succombé devant l’hégémonie politique et les pressions des Etats Unis, de la France et de la Grande Bretagne ? Etait-il vraiment un militant de la justice en Argentine ou cette réputation est-elle un mythe ?
Cet été, Ocampo passera le relais à son adjointe, Fatou Bensouda, de Gambie. Espérons qu’elle n’a pas appris trop de choses de lui.

Un jour, une image plus précise et mieux informée d’Ocampo pourrait bien apparaître. Mais le Ocampo que nous connaissons ne demandera jamais d’enquête sur personne pour les crimes de guerre présumés en lien avec le lynchage de Kadhafi pu d’autres crimes commis par les rebelles de l’OTAN.

Si la vérité était dite, il devrait poursuivre l’ensemble des dirigeants du CNT pour les crimes commis à Benghazi, Misrata et Tawergha. Cela n’arrivera jamais. Pas à court terme en tout cas.

Alors qui Ocampo pense-t-il tromper?