On peut lire la dépêche suivante dans le journal algérien Liberté daté du 25 février :
Arrestation de deux journalistes britanniques à TripoliPar : Rédaction WEBDeux journalistes britanniques de la chaine iranienne Press TV ont été arrêtés à Tripoli. Selon l’agence de presse Reuters, Nicholas Davies (journaliste) et Gareth Montgomery-Johnson (cameraman) ont été capturés par une milice militaire de Misrata, alors qu’ils étaient accompagnés par deux libyens. Selon la même source, une source du ministère de l’intérieur libyen a confirmé l’information en précisant que les deux journalistes étaient détenus par une milice de Misrata présente dans Tripoli. De même, le porte parole du Foreign Office a déclaré que les deux ressortissants britanniques avaient été arrêtés en Libye.
C’est curieux, mais la presse française ne parle pas de l’enlèvement de ces deux journalistes par des miliciens soutenus par l’OTAN en Libye.
Ah si, France 24 en parle, dans son édition…anglophone.
C’est que les prétendus rebelles Libyens jouissent d’un préjugé très favorable dans les cercles médiatiques et politiques français.
Ne sont-ils pas, après tout, de valeureux combattants de la liberté qui ont débarrassé leur pays d’un affreux dictateur avec l’aide désintéressée de l’OTAN ?
En plus, ces journalistes comme vous avez pu le lire dans la dépêche reproduite ci-dessus travaillent pour PressTV qui est une chaîne de télévision iranienne.
Mais comme ce sont des sujets de sa gracieuse majesté, la presse britannique en parle plus que la presse francophone sans qu’on puisse parler d’un intérêt considérable. Cependanti, Wales Online par exemple nous évoque leur situation d’autant qu’un des deux journalistes, Gareth Montgomery-Johnson, est originaire du pays de Galles.
Gareth Montgomery-Johnson |
Les deux Libyens qui ont été enlevés avec eux sont seulement connus par leurs prénoms, Muhammed et Assad,
Wales Online nous dit aussi que la famille de Gareth Montgomery-Johnson a demandé l’aide des autorités britanniques.
Or, comme le dit la dépêche, si le gouvernement britannique a bel et bien confirmé les enlèvements, il dit simplement apporter une assistance consulaire aux journalistes, exactement comme s’ils avaient été arrêtés par une autorité légale alors qu’ils sont aux mains de miliciens.
Le même gouvernement n’a semble-t-il pas condamné ce qu’ailleurs il aurait appelé une grave entorse à la liberté d’informer D'ailleurs, si des efforts sont menés en vue de leur libération, ils sont le fait d'une ONG (Human Rights Watch) et non du gouvernement britannique ainsi qu'on peut le constater à la lecture de la BBC.
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