dimanche 26 février 2012

La journaliste Marie Colvin tuée à Homs en tentant de récupérer ses chaussures!


Je reviens sur la mort de Marie Colvin et de Rémi Ochlik, les deux journalistes tués récemment à Homs en Syrie.

Je ne voudrais pas donner l’impression de manquer de respect à leur mémoire mais ce que je viens de lire dans la presse sur les circonstances de leur disparition me dit que certains par contre se fichent carrément de notre figure.

Nous apprenons en effet que marie Colvin est morte alors qu’elle tentait de récupérer ses chaussures pour pouvoir fuir un bombardement :
Mercredi, cette reporter de guerre de 55 ans se trouvait dans le centre de presse improvisé des rebelles à Homs en compagnie d’autres journalistes quand les étages supérieurs du bâtiment ont été frappés par des roquettes. Marie Colvin et d'autres reporters avaient laissé, comme le veut la coutume, leurs chaussures à l'entrée du centre de presse. Elle s'est précipitée dans l'entrée du bâtiment après l’explosion pour récupérer ses chaussures et prendre la fuite. Mais à l'arrivée sur le seuil, une nouvelle roquette a touché la façade, ensevelissant la journaliste américaine et le photographe de guerre français Remi Ochlik, qui a lui aussi perdu la vie dans l’attaque.
Vous pouvez lire comme moi qu’il est de coutume d’ôter ses chaussures quand on entre dans un centre presse. Pas à Londres, ni à Lyon, mais à Homs oui, c’est la coutume.

Pour être juste, le centre de presse improvisé se trouvait dans la maison d’un particulier, d’où le respect éventuel de la pratique qui consiste à retirer ses chaussures pour éviter de salir les tapis par exemple.
Mais même dans ce cas de figure, j’ai du mal à y croire. Simplement parce qu’un reporter de guerre chevronné, habitué à prendre toutes sortes de précautions et qui connaît les risques encourus (Marie Colvin avait peru un œil dans une embuscade tendue par l’armée sri-lankaise)  sait qu’il doit être en mesure de prendre rapidement la fuite en cas de danger. 

Or, nous dit-on, Homs et particulièrement le quartier de Baba Amr où les deux journalistes ont péri sont réputés être une zone où sont commis des «crimes contre l’humanité» selon la propagande.

Une propagande qui ne recule devant rien, même le grotesque. Et il est vrai qu’il faut s’attendre à tout de la part d’un journal comme le Sunday Times, propriété de Rupert Murdoch, modèle de probité et d’intégrité.


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