samedi 26 août 2006

Au secours BHL, Fienkel, pourquoi les choses ne sont-elles pas aussi simples que dans votre propos?

Des gens comme BHL se sont lancés dans la vulgarisation de l'expression "islamo-fascisme." De ce côté on reconnaîtra à la France une certaine antériorité par rapport aux USA, antériorité qui s'explique par l'impact qu'a eu en France la guerre civile algérienne qui n'en finit pas de se terminer. Les "éradicateurs" Algériens affectionnaient l'expression "fascisme vert." Non, le fascisme vert ce n'est pas le fascisme version écologiste, c'est la manière favorite qu'ont les musulmans opposés aux organistations islamistes de désigner l'idéologie de ces dernières. Difficile quand on est musulman, sincère ou pas d'accoler les mots Islam et fascisme! Et c'est pour ça que l'association "Ni-Putes Ni-Soumises" a aussi une préférence pour le "fascisme vert." Tiens au fait, on les entend plus? Apparemment le fracas des bombes sur le Liban les a fait taire.
Les intellectuels à la BHL, Fienkelkraut et compagnie ont depuis longtemps adopté cette idée d'un fascisme vert d'autant qu'elle a l'avantage de pouvoir stigmatiser à l'occasion les écologistes quand ils se hasardent par trop à critiquer l'entité sioniste.
L'article que je vous livre ci-dessous, dans une traduction certes perfectible, mais qui respecte l'essentiel, est très important car il fait le point sur la valeur conceptuelle du terme "islamo-fascisme" et nous montre la fonction qui lui est assignée par les néocons et autres spin doctors ou think-tanks anglo-saxons. Pas seulement anglo-saxons parce que des citoyens BBR participent à ces groupements, font travailler leurs méninges jusqu'à épuisement, moyennant finances, avec leurs congénères US, Anglais, sionistes etc. pour être en mesure de nous rapporter la bonne nouvelle accompagnée d'un zeste de novlangue.
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Le problème avec Bush et l'islamo-fascisme
par Katha Pollitt, The Nation (USA), 26 août 2006, traduit de l'anglais par Djazaïri
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Si vous contrôlez le langage, vous contrôlez le débat. Alors que la politique proche orientale de l'administration Bush – s'enfonce toujours plus dans une incohérence sanglante, la « guerre contre la terreur » vient de connaître une subreptice inflexion linguistique. Elle est en train de devenir la « guerre contre le fascisme islamique. « L'expression était dans l'air depuis un bon moment – Nexis [centre documentaire, filiale de l'éditeur Elsevier] la fait remonter à 1990, lorsque l'écrivain et historien Malise Ruthven a employé l'expression « Islamo fascisme » dans le journal The Independant de Londres pour décrire les gouvernements autoritaires du monde musulman ; après le 11 septembre il a été repris par des néocons et des experts va-t-en guerre, y compris Stephen Schwartz dans le Spectator [hebdomadaire britannique] et par Christopher Hitchens dans ce même magazine, pour décrire toutes sortes de méchants musulmans d'Osama aux mollahs Iraniens.
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Mais ce terme est entré dans le vocabulaire usuel ce mois d'août quand Bush a signalé que le complot terroriste contre des avions de ligne déjoué en Grande-Bretagne "était un rappel brutal que notre nation est en guerre avec les fascistes islamiques." .« Joe Lieberman compare l'Irak « à la guerre civile espagnole, qui était un avant-goût de ce qui allait se produire." Cet éloignement « de la guerre contre le terrorisme " n'arrive pas trop tôt pour les manipulateurs de la langue qui avaient des problèmes avec l'idée de faire la guerre sous un faux prétexte. Sans parler de ceux qui se sont demandés en quoi, si le terrorisme était le problème, envahir l'Irak était la solution. (Extrait de la conférence de presse du 21 août du Président US : Q : " Mais qu'avait à voir l'Irak avec le 11 septembre ?" R : " Rien". Maintenant il nous le dit !)
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Qu'est-ce qui cloche avec l'« Islamo fascisme » ? Pour commencer, c'est une analogie historique terrible. Le fascisme italien, le nazisme allemand et d'autres mouvements fascistes européens des années 20 et des années 30 étaient nationalistes et séculiers, étroitement alliés avec le capital international et visaient à créer des Etats puissants, modernes exerçant un contrôle omniprésent. Certains de ses aspects de façade pouvaient sembler anti-modernité -- Mussolini se référait à la Rome antique, les nazis étaient fascinés par la mythologie nordique et autres lubies wagnériennes -- mais la tendance fondamentale était moderne, bureaucratique et rationnelle. On ne voyait pas un chef fasciste consulter la bible pour savoir comment organiser le système bancaire, le code pénal ou le mode vestimentaire des femmes. Même son anti-sémitisme était « scientifique » : Le problème était l'infériorité l'altérité génétiques des juifs, que d'innombrables biologistes, anthropologues et chercheurs en médecine étaient priés de démontrer – et non pas de savoir si les juifs avaient tué le Christ et avaient refusé d'accepter la foi vraie.
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Je suis peut-être pédante, mais ne serait-ce que pour se souvenir que les pires atrocités de l'ère moderne ont été commises par les peuples les plus avancés, je pense qu'il vaut mieux garder au mot "fascisme" le contenu historique qui lui est propre.
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En second lieu, et c'est plus important, le terme « Islamo fascisme » amalgame une grande variété d'Etats, de mouvements et d'organisations disparates comme si, à l'image des fascistes, ils voulaient tous la même chose et collaboraient pour les réaliser. Les Néocons ont qualifié d'islamo fascistes Saddam Hussein et les Baathistes de Syrie, mais ces tyrans nationalistes au pouvoir relativement sécularisé n'ont rien en commun avec un Al Qaida nébuleux, apatride et fondamentaliste – ainsi que l'admet aujourd'hui Bush lui-même -- ou avec les Talibans, qui veulent renvoyer l'Afghanistan au septième siècle ; et les Talibans ne sont guères comparables au régime iranien qui diffère également (et est aussi légèrement moins répressif) de celui d'Arabie Saoudite -- holà, ce dernier est notre grand allié au Moyen-Orient ! Qui sont les « Islamo-fascistes » en Arabie Saoudite -- le régime actuel ou ses fanatiques religieux d'adversaires? C'est sous le gouvernement soutenu par nous actuellement que des étudiantes ont été contraintes de retourner dans leur école en feu plutôt que de leur permettre de s'échapper sans leurs voiles. Sous ce gouvernement les gens sont fouettés et décapités, les femmes ne peuvent pas voter ou conduire, les culte non Musulmans sont interdits, un code vestimentaire religieux est imposé brutalement par l'Etat et le Wahhabisme -- la dénomination « Islamo fasciste »--est exporté à travers le globe.
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"Islamo fascisme" ressemble à une notion analytique mais en réalité c'est un mot qui joue sur l'émotion dans le but de nous faire moins réfléchir et d'attiser nos peurs. Il présente la situation politique déroutante du monde musulman comme un simple problème de Eux contre Nous, avec au final la guerre comme seule réponse, comme avec Hitler. Si vous doutez que n'importe quel musulman britannique âgé de moins de 30 ans est prêt à se faire exploser pour Allah, ou que la mise en pièces de la Constitution des USA est la bonne manière de se protéger contre des attentats suicide, si vous pensez que le Hamas pourrait être moins populaire si les Palestiniens étaient moins malheureux, on vous taille le costume de Neville Chamberlain, pendant que Bush joue au Franklin D. Roosevelt. Le terme « Islamo fascisme » sauve les néocons d'un verdict sévère sur l'invasion de l'Irak (« promenade... roses... bonbons... Chalabi ") en relativisant cette débâcle en cours comme étant un chapitre mineur dans une histoire beaucoup plus importante de fous dangereux qui veulent faire flotter l'étendard vert de l'Islam au-dessus des capitales occidentales. Tout d'un coup, que Saddam n'ait eu aucun lien avec le11 septembre, n'ait pas possédé d'armes de destruction massive, n'ait pas eu l'intention d'attaquer les Etats-Unis ou Israël ne sont plus que des détails -- il détestait la liberté, et c'était suffisant. Il est sans importance non plus, que les Sunnites et les Chiites irakiens semblent moins intéressés à réunir la Oumma qu'à s'entretuer. Avec un peu de chance nous en serons assez effrayés pour ne pas nous demander pourquoi quiconque devrait écouter plus longtemps des gens qui n'avaient absolument rien compris à la plus grande initiative politico-militaire des trente dernières années, et leurs têtes continueront à hanter nos écrans de TV pendant encore de nombreuses nuits à venir. Sus à Téhéran !
Il reste à voir si l' « Islamo fascisme » ramènera les votes des « mamans pour la sécurité » [security moms] socialement libérales qui avaient voté Bush en 2004 mais se sont récemment tournées vers les démocrates. Mais l'expression suscite déjà une forte réaction dans le monde musulman. Alors que j'écris ces lignes, le New York Times porte sur une page entière une « lettre ouverte » à Bush du groupe Al Kharafi, une énorme société koweitienne du BTP, avec des photos de civils libanais tués et blessés. « Nous pensons qu'il y a un malentendu dans la détermination de : « « Qui mérite d'être accusé d'être un fasciste » !!!!"

Le qualificatif "islamo fascistes" provoque inutilement la colère des musulmans de moins en moins nombreux qui ne nous détestent pas encore. En même temps il recouvre d'un même voile idéologique toutes sortes de situations, le Liban, la Palestine, les attentats dans des avions et dans le métro, l'Afghanistan, l'Irak, situations que nous avons pourtant besoin d'appréhender clairement et distinctement et de traiter d'une manière adéquate. Pas étonnant que les gens qui nous ont offert le désastre irakien raffolent de l'expression "Islamo fascisme."
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Katha Pollitt est éditorialiste à The Nation.

Encore une insulte à Rabbi Jacob

Je n'ose pas imaginer le déchaînement de la presse si l'UOIF ou le collège des muftis d'Al-Azhar avaient tenus ces propos. Quand je pense au sort qui a été fait à Tariq Ramadan parce qu'il avait indiqué souhaiter un moratoire sur l'application de la peine capitale dans les pays musulmans!
Ici nous avons des rabbins, et apparemment il ne s'agit pas d'un groupuscule, qui disent tranquillement que leur morale juive autorise à tuer des femmes et des enfants si cela permetd'épargner la vie d'un soldat juif. Le Conseil Rabbinique d'Amérique (RCA) déclare regrouper un millier de rabbins et participer à toutes sortes d'institutions judéo-sionistes. C'est donc une organisation qui a pignon sur rue et non une petite bande de rabbins déjantés et illuminés (où plutôt si, ils sont illuminés mais pas marginaux).
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Des rabbins des USA conseillent un changement du code de conduite de l'armée israélienne
MATTHEW WAGNER, THE JERUSALEM POST, 21 août 2006, traduit de l'anglais par Djazaïri

Le Conseil Rabbinique d'Amérique (RCA : Rabbinical Council of America) a appelé Israël à réévaluer ses règles d'engagement militaire à la lumière "du recours sans scrupules par le Hezbollah à des civils, des hôpitaux, des ambulances, des mosquées etc. comme boucliers humains, chair à canon et armes de la guerre asymétrique."

Le RCA a fait cette déclaration au terme d'une mission de solidarité de trois jours la semaine dernière en association avec Emunah, l'organisation féminine moderne orthodoxe, mission au cours de laquelle une délégation de rabbins s'est rendue au nord et au sud [de la Palestine occupée], pour rendre visite à des blessés et se faire une idée des dégâts causés par la guerre.
Le rabbin Basil Herring, vice-président exécutif de RCA a indiqué que la déclaration n'était pas une décision halachique [acte à caractère juridique] mais reflétait "notre compréhension des valeurs traditionnelles juives."
Herring constate que selon des reportages et des entretiens avec des soldats blessés et des médecins, il apparaît que l'armée israélienne a fait, en dehors de toutes considérations morales, courir des risques inutiles à ses soldats.
Comme tous les Juifs, nous en tant que membres du RCA avons toujours admiré le code moral sans égal des forces armées israéliennes au cours du combat, notamment la sensibilité envers les souffrances des civils et autres innocents qui se retrouvent mêlés à la guerre" explique la déclaration du RCA. "Aujourd'hui toutefois, il n'est guère besoin de discuter de la réponse à apporter à un ennemi tel que le Hezbollah."
Selon Herring, les nouvelles réalités militaires du combat contre un ennemi qui utilise ses propres civils comme des boucliers humains exigent une redéfinition de l'éthique du combat de l'armée israélienne.
"Notre sensibilité traditionnelle nous dit qu'il est injuste de risquer les vies de nos soldats pour diminuer le nombre de victimes civiles dans l'autre camp," a-t-il expliqué.
Pendant son séjour, la délégation du RCA a alloué des dizaines de milliers de dollars à des soupes populaires et à des hôpitaux. Les rabbins membres de la délégation disent prévoir de rentrer aux USA afin de lever des fonds supplémentaires pour les victimes israéliennes des combats.
La critique modérée des principes moraux de l'armée israélienne a trouvé un écho chez Shmuel Eliyahu, rabbin à Safed et Tzefania Drori, rabbin à Kiryat Shmona. Mais ces deux rabbins n'ont pas éprouvé les mêmes inhibitions que les rabbins des USA qui, en tant que Juifs de la diaspora, sont peu à l'aise dans la critique des politiques d'Israël.
"C'est en raison de notre morale militaire corrompue, qui nous dit que nos soldats doivent mettre leurs vie en péril pour protéger les civils ennemis, que nous avons perdu la guerre," a déclaré Eliyahu.
"Les anti-sémites veulent que nous recourions à la morale chrétienne tandis que nos ennemis agissent comme des barbares" explique Drori qui accuse l'armée israélienne d'avoir adoptée comme sienne la "morale chrétienne."
Trois semaines auparavant, le rabbin Dov Lior affirmait au nom du Conseil rabbinique des colonies que "quand nos ennemis tiennent un bébé d'une main et nous tirent dessus de l'autre, ou que quand des missiles visent expressément des populations civiles en Israël; au mépris flagrant des critères moraux, nous sommes obligés d'agir en accord avec la morale juive qui stipule que celui "qui se lève pour te tuer, lève-toi et tue le en premier."
"Il n'y a pas d'innocents en temps de guerre," poursuit-il. "On doit combattre une cité belliqueuse jusqu'à sa prise. Tout ce qui est moralité chrétienne affaiblit le moral de notre armée et de notre nation et coûte la vie à nos soldats et concitoyens."

vendredi 25 août 2006

Décidément, les régimes arabes...

Alors que le sang n' a pas encore fini de sécher au Liban, qu'il coule encore chaque jour en Palestine, les Etats arabes n'en poursuivent pas moins leur étrange "dialogue" avec l'entité sioniste. Je ne parle pas de ceux qui entretiennent des relations diplomatiques avec l'entité, je parle de ceux qui n'entretiennent aucune relation et parmi eux, ceux qui ont émis les protestations les plus vives au sujet de l'agression contre le Liban.
Je suis au regret de constater que l'Algérie fait partie de ces Etats qui dialoguent avec l'entité. Certes ce n'est pas un tête à tête, puisque le dialogue se fait dans le cadre d'une rencontre internationale sur la sécurité dans le bassin méditerranéen et au Moyen-Orient. Ce n'e sont toutefois pas des réunions anodines mais au contraires des rencontres éminemment politiques. D'ailleurs tout le Maghreb sera présent et certainement d'autres Etats arabes puisque la Ligue Arabe fera partie des intervenants de la conférence organisée par le Centre Marshall de Garmish-Partenkinchen en Allemagne, une institution de formation militaire dépendant de l'OTAN.
Peut-être aurons-nous des échos de ce que les participants des pays arabes auront dit à ceux de l'entité sioniste? J'en doute fort mais sait-on jamais?
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Des responsables militaires et gouvernementaux d'Algérie, de Tunisie, de Mauritanie et du Maroc rejoindront leurs homologues de 49 autres pays pour discuter de coopération en matière de sécurité dans le bassin méditerranéen et au Moyen Orient au centre Marshall de Garmisch-Partenkirchen, en Allemagne, du 28 août au 2 septembre. Selon les organisateurs, cette rencontre vise à examiner les perspectives régionales d'une coopération renforcée en matière de sécurité dans ces régions.
Parmi les orateurs, des officiers généraux, des universitaires, des ambassadeurs et d'autres hauts responsables de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, de l'OTAN, de la Ligue arabe, du Collège national de défense israélien, de la fondation Carnegie pour la paix internationale, de l'Ordre des avocats de Casablanca, et d'autres organisations. (Marshall Centre Public Affairs Office)

mercredi 23 août 2006

Ce texte est d'une telle beauté...

... et d'une telle profondeur que je n'ai pu résister à la tentation de le copier-coller sur ce blog (les sites sources sont mentionnés en fin de texte). Il y a beaucoup à penser et à méditer dans ce qu'écrit Dominique Eddé, et pas seulement pour les sionistes. Ce texte m'a littéralement ébloui. Lisez-le, relisez-le, faites le lire.
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Lettre à des Israéliens
mercredi 23 août 2006
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"Que vous a rapporté votre inflexibilité ? La terreur aux portes de vos maisons, un univers enfermé, hostile à toute différence : le contraire de la pensée juive universelle qui nous a tant donné"
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par Dominique Eddé

Vos choix, à l’heure qu’il est, nous concernent tous. Je m’adresse ici à ceux d’entre vous qui approuvent cette guerre. Plus de 80% du peuple israélien. Au nom de votre sécurité, vous avez donné à vos gouvernants le droit de mettre à terre deux peuples et deux pays, la Palestine et le Liban. Sur quoi se fonde votre confiance renouvelée dans le pouvoir des bombes ? En quoi cette vision de soi sans l’autre est-elle une manière d’affronter la réalité, de protéger votre avenir ?
Si seulement vous saviez le montant de violence et de haine que sèment vos chars et vos avions, si vous saviez le long chemin que tant d’entre nous, vos voisins, ont fait pour vous comprendre, vous connaître, vous reconnaître, vous auriez peur de votre peur, peur du fourvoiement qu’elle vous inspire.
Vous useriez de la force écrasante qui est la vôtre pour ne confier la paix qu’à l’application du droit : au retrait de vos troupes de tous les territoires occupés, au démantèlement de toutes les colonies, au respect de la légitimité du gouvernement palestinien. Le recours à la toute-puissance militaire ne vous a-t-il pas donné la preuve en Palestine, ainsi qu’à vos alliés américains en Irak, de son impuissance à mettre la réalité au pas de vos désirs ?
Vos gouvernants ont beau mettre le feu au paysage qui vous effraie, plus ce paysage brûle, plus il vous fait peur.
La réalité que vos chars et vos avions prennent pour cible - vies humaines, maisons, routes, villes et villages -, à peine l’avez-vous démolie qu’elle vous échappe. Si tangible, si spectaculaire soit-elle, la conquête qui est à la portée de vos soldats est un leurre. C’est, certes, une domination de l’espace, mais le temps ? Comment espérez-vous l’atteindre ?
C’est pourtant lui votre ennemi, c’est lui qu’il vous faut amadouer, apprivoiser. Car cet espace, quoi que vous fassiez, est habité par un monde qui survit à ses morts et qui n’est pas le vôtre. Plus vous le détruisez, le rasez, l’effacez, plus sa mémoire grandit et se transforme en haine. D’elle, de cette mémoire embrasée, vous ne pourrez jamais vous faire obéir. Si loin soit-elle de la vôtre, plus rien ne sert de la nier et de lui faire porter le crime qui fut perpétré contre votre peuple. Ce n’est pas ici, c’est en Europe que le peuple juif a enduré l’horreur. Et c’est encore là-bas qu’un certain nombre de vos alliés, au prétexte de vous défendre, ne soutiennent vos guerres que pour mieux s’acquitter de leur culpabilité. Ne vous laissez pas berner par le silence approbateur du monde. Ralliez plutôt vos dissidents qui seront un jour l’honneur de votre histoire.
Les mouvements islamistes vous font peur ? Le Hamas et le Hezbollah vous menacent ? Il vous faut en finir, les rayer de la carte, les arracher comme des arbres, jusqu’aux dernières de leurs racines ? Vous ne pouvez pas, vous ne pourrez pas y parvenir. Voyez l’Irak démembré, décomposé, soumis depuis trois ans au rythme quotidien de ses plusieurs dizaines de morts et de blessés. Voyez maintenant le Liban, sur lequel votre armée s’acharne de tous côtés. Quel trophée vous attend à l’horizon des morts et de l’exode que vous causez ? Aucun.
La presque totalité de la population chiite libanaise - soit près de 40% du peuple - soutient le Hezbollah, qui, souvenez-vous, est né en 1982 pour résister à la première invasion du Liban par vos troupes. Depuis, ce n’est plus seulement un parti armé, c’est une organisation sociale, politique, économique, un mode de pensée, une force incontournable.
Celle-ci, bien qu’alliée à l’Iran, n’est en aucun cas un corps étranger au Liban, elle en est désormais, que cela vous plaise, que cela nous plaise ou pas, une partie constituante, déterminante. Rêver son éradication à coups de bombes, c’est rêver de faire marcher un homme en lui coupant les jambes.
C’est aussi exposer le Liban aux risques d’une nouvelle guerre civile. Seul le temps - encore lui - permettait, aurait peut-être permis, le lent réajustement des équilibres interlibanais. Votre Etat n’a cessé d’essayer, durant les cinquante-huit ans de son histoire, de troquer l’application du droit contre celle de la force. En est-il plus avancé ?
A présent, faisons les comptes. Mettons provisoirement de côté la souffrance endurée, une décennie après l’autre, par les Palestiniens, oublions un instant le droit du Liban, à n’être pas qu’un champ de ruines, qu’avez-vous gagné, vous, peuple israélien, à ne renoncer à rien ? Ou alors, si, soyons juste, vous avez renoncé au Grand Israël, mais en échange de quoi ? De quel territoire morcelé, de quelle invivable prison pour les Palestiniens ? Et pour finir, que vous a rapporté votre inflexibilité ? Quoi d’autre que la terreur aux portes de vos maisons ? Quoi de plus qu’un univers enfermé, hostile à toute différence : le contraire de la pensée juive universelle qui nous a tant donné ?
Vos ennemis de la veille - les Arabes - sont défaits, totalement défaits. Ce monde qu’on appelait « le monde arabe » et que vous perceviez, de loin, comme la pire des menaces, il n’est plus que l’ombre de lui-même. Son peu d’existence, il ne la doit plus désormais qu’à sa langue, qui, soit dit en passant, n’est pas sans rapport avec la vôtre. Ses autres liens et ressorts n’ont plus d’existence. Ils sont politiquement morts. Ni les guerres du Golfe, ni les guerres du Liban et de l’Algérie, ni celles de la Palestine et de l’Irak, ni, aujourd’hui, votre réinvasion de ce pays harcelé qui est le mien, n’ont provoqué le moindre mouvement de solidarité arabe. Certains d’entre vous y voient peut-être le signe d’une première victoire. Ils auraient tort. Car ce monde vaincu, fini, décomposé, a donné à Israël, ainsi qu’aux grandes puissances, la mauvaise habitude de marcher au rythme et à la cadence que ceux-ci leur imposaient. Bon gré mal gré, il a, depuis la fin de l’Empire ottoman, réglé sa montre à l’heure occidentale, adopté un calendrier qui n’était pas le sien.
Cette marche forcée ne fut pas, loin de là, le seul motif de ses naufrages mais elle y a contribué. Quoi qu’il en soit, le religieux, revenu en force sur la scène politique, a pris désormais le relais de l’arabisme. Et ce nouvel Orient déboussolé est, encore une fois, bien trop compliqué pour se laisser forger comme du métal par la seule volonté du couple israélo-américain et par le feu des bombes.
La plupart des régimes arabes, que n’épuise aucun adjectif - répressifs, mensongers, traîtres et corrompus -, sont en état de survie artificielle. C’est l’islamisme qui prend désormais un peu partout, sous des formes diverses, le relais de l’arabisme. Ce fait vous déplaît ? A bien d’entre nous aussi, figurez-vous. Quand je dis « nous », je pense à tous ceux qui, dans les pays arabes, se sont battus en faveur d’une citoyenneté qui transcende les appartenances communautaires.
Pour des millions d’hommes, ce raz de marée signe une énorme défaite. Il n’empêche : le principe de réalité n’est pas une image que l’on efface en appuyant sur la gâchette.
Les équilibres ou les déséquilibres au sein de l’Islam, est-ce à vous ou est-ce aux musulmans eux-mêmes d’en décider ? Car le temps des islamistes, je me répète, n’est plus à la merci du vôtre. Vous aurez beau poursuivre leurs hommes de ville en ville, de pays en pays, les heures et les années qui sont les leurs n’ont plus de comptes à vous rendre. Tendez l’oreille, et comparez les discours arabes du siècle dernier avec ceux des actuels chefs religieux. Le débit des premiers est pressé, survolté, branché sur l’Occident, le second est lent, calme, indifférent à vos sommations, à vos ultimatums.
Les islamistes ont donné un énorme coup de frein à la marche de l’histoire. Contre cette nouvelle horloge, vos bombes ne peuvent rien.
Votre compréhension, en revanche, votre juste appréciation du court et du long terme peut initier un mouvement qui protège vos droits sans détruire les nôtres ; mieux : qui fasse de votre pays un pôle autour duquel se rallier, une démocratie ouverte et non pas un vase clos fondé sur la conscience abusive d’une supériorité intrinsèque. Le pari est risqué ? Certes. Il est déjà trop tard ? Peut-être. Mais y a-t-il une autre voie qui ne soit suicidaire ?
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Née à Beyrouth, Dominique Eddé, qui vit aujourd’hui à Paris, a publié :
En 1989 « Lettre posthume » chez Gallimard
En 1992, « Beyrouth centre-ville » (Cyprès)
En 1999, « Pourquoi il fait si sombre ? » (Seuil)
Son dernier roman, « Cerf-volant », a été publié en 2003 dans la collection l’Arpenteur chez Gallimard
http://www.aloufok.net/article.php3 ?id_article=3297
De : Dominique Eddé lundi 7 août 2006
http://bellaciao.org/fr/article.php3 ?id_article=32131

En attendant une cour pénale internationale...

Sur le site de l'association lyonnaise Entr'Cultures, j'ai trouvé ce texte, "l'appel de Paris" de Jean Claude Lefort, député du groupe des élus Communistes et républicains, qui appelle au jugement des criminels de guerre sionistes. L'arme judiciaire est en effet très utile contre les criminels sionistes car ces derniers sont nombreux à avoir deux ou trois nationalités. Le fait d'être l'objet de poursuites, même si ne nous le cachons pas elles n'aboutiront jamais à des condamnations, en France tout du moins à voir l'impunité dont jouit dans ce pays la Ligue de Défense Juive, fait néanmoins pendre au dessus de leurs têtes une épée de Damoclès qui les conduit à réfléchir à deux fois avant de se rendre dans un pays où une action en justice est engagée contre eux. Ainsi il n'est pas sûr qu'Amir Peretz ou Dan Halutz aient prochainement envie de passer des vacances en Belgique où ils sont assignés directement par des victimes libano-belges des agissements sionistes. Rappelons qu'Amir Peretz, qui est sujet Marocain comme tous les Marocains installés en Palestine occupée, fait aussi l'objet d'un dépôt de plainte dans son pays natal.
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ttttttttttttttttttttt"Appel de Paris"


tttttttttttttttttttl Israël doit être jugé !


tttttJean Claude Lefort (Député français)


Les crimes de guerre commis au Liban doivent être jugés par la Cour pénale internationale ! Citoyennes et Citoyens du monde, attachés aux valeurs universelles qui fondent la civilisation et au respect absolu de la Charte de Nations unies ainsi qu’à d’autres Conventions internationales qui énoncent les principes majeurs qui doivent impérativement être respectés par tous les Etats de la planète sous peine d’un recul tragique des droits humains, nous exprimons notre vive condamnation contre les crimes perpétués par l’armée israélienne à Cana, qui ont entraîné la mort volontaire de dizaines de civils libanais, en particulier d’enfants et de bébés.


Ces crimes, qualifiables de « crimes de guerre », ne peuvent et ne doivent pas rester impunis pas plus que d’autres qui se révéleraient. Il en va du respect de la justice humaine sur cette planète et de l’avenir des relations internationales.


Citoyennes et Citoyens du monde, nous considérons comme un devoir et un droit imprescriptibles de traduire les responsables de ces crimes, en particulier le Premier ministre israélien, M. Ehud Olmert, devant la Cour pénale internationale absolument qualifiée pour en juger.


La Cour pénale internationale peut être saisie de diverses manières et non pas seulement sur décision du Conseil de sécurité de l’ONU. En particulier, le Procureur de la Cour pénale internationale peut en décider sur la base et au vu des plaintes déposées qui lui sont transmises.


Estimant que les autres voies de saisine de la Cour pénale internationale se révèlent actuellement bouchées du fait d’un blocage prévisible de la part de certaines grandes puissances et de l’impossibilité pour le Liban de la faire actuellement, alors qu’il n’est pas partie du traité instituant cette Cour, nous décidons de prendre fermement le relais des défaillances des institutions actuelles et de rassembler, au niveau mondial, toutes celles et tous ceux qui ont à cœur et veulent défendre la justice et le droit mais aussi porter un coup d’arrêt aux politiques de force aveugle et brutale en les sanctionnant.


Cet « Appel de Paris » est lancé à travers le monde. Il se veut rassembleur de toutes les individualités et sensibilités respectueuses des droits humains et décidées à apporter leur contribution à leur pleine réalisation sur terre.


Pour que l’avenir ne répète à l’infini pas ce triste et insupportable passé, qui s’est déroulé à Cana mais aussi à Gaza, la Cour pénale internationale doit être saisie et doit juger.


Nos signatures valent plaintes. Elles seront déposées et transmises au Procureur de la Cour dès que leur nombre sera significatif pour que notre démarche citoyenne soit efficace.


Il y a urgence. Sans attendre nous décidons de former une chaîne humaine sur les cinq continents pour exiger justice et réparation. Justice et droit pour le Proche-Orient !





PS : Cet Appel sera traduit en 10 langues. A reproduire et faire circuler le plus largement possible sous forme papier ou électronique. Les signatures, avec les noms, prénoms, coordonnées, titres de chaque signataire et le pays d’origine de chacune et chacun sont nécessaires. Elles doivent être rassemblées à l’adresse électronique suivante :
solidariteliban@orange.fr Un site Internet global sera ouvert et porté à la connaissance de tous. Des sites nationaux peuvent aussi voir le jour. Chacun s’organise comme il souhaite. Un maximum d’initiatives individuelles ou collectives s’impose pour aboutir.

lundi 21 août 2006

Jospin : toujours rien dans le gadin

Tiens, il revient le camarade Jospin. Pour dire des sottises bien entendu sur la situation au Proche-Orient comme si les pierres reçues à Bir-Zeit n'avaient pas suffi pour lui mettre quelque chose dans le gadin.
Dans le discours de Lionel Jospin, deux logiques contradictoires s'affrontent. D'abord la logique politique classique qui veut, à moins de vouloir annihiler l'adversaire, qu'on fasse la paix avec ses ennemis en traitant les contentieux ainsi qu'on peut le lire en fin d'article par exemple. L'autre logique est que les démocraties ont le droit de faire la guerre (les "représailles") à une puissance non démocratique.
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Le problème, et c'en est un pour Jospin, c'est que le Liban est aussi une démocratie même s'il pose que cette démocratie est "particulière, communautarisée." C'est intéressant d'entendre ça de la bouche de l'ex-premier secrétaire du PS car il semble faire preuve ici d'une singulière inculture. Jospin aurait-il oublié que la structure politique communautariste du pouvoir libanais est un legs de la France? Aurait-il oublié que l'entité sioniste qu'il ne qualifie pas de démocratie "particulière" se définit comme un Etat juif pour les Juifs du monde entier, et eux-seuls?
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Il est intéressant aussi d'observer que selon Jospin "la souveraineté [libanaise] est limitée de l'intérieur par le Hezbollah et de l'extérieur par la Syrie." Ne peut-il pas comprendre le camarade Lionel que la souveraineté du Liban est avant tout limitée par l'entité sioniste qui s'évertue à détruire ce pays et à essayer de le ramener vers une guerre civile qui permettrait aux sionistes de réaliser leur rêve d'un Liban morcelé à l'image de ce qui est en cours en Irak? Ne voit-il pas l'ami Lionel que c'est le retrait des forces syriennes qui a permis aux destructions infligées par les terroristes sionistes d'avoir une telle extension?
Et puis j'aimerais qu'il m'explique en quoi le fait d'être un démocrate autorise à attaquer des gens qui ne m'ont rien fait, ou à occire toute la famille de celui que je présente comme mon agresseur.
Décidément le PS reste le même, sioniste jusqu'à en perturber le raisonnement. Et ne croyez surtout pas, nous approchons des élections présidentielles, que cette manie sioniste est spécifique à Lionel Jospin car c'est en réalité une des marques essentielles de ce parti depuis au moins Léon Blum. Je souhaite bonne chance aux naïfs, d'origine arabe ou non, qui s'imaginent pouvoir faire évoluer significativement le PS sur cet aspect en agissant de l'intérieur : c'est une pure chimère.
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PARIS (AP) - L'ancien Premier ministre français Lionel Jospin
a estimé lundi qu'"Israël (avait) sur-réagi" dans son offensive au Liban-Sud, après avoir été "indûment provoquée par une faction libanaise, le Hezbollah".
"Comme souvent face aux agressions, Israël
a sur-réagi, comme si ce pays jouait à chaque fois son existence même", a-t-il déclaré dans une contribution au Colloque "Démocratie et dialogue: l'Occident et le monde arabe", dont l'Associated Press s'est procuré une copie.
"Sous nos yeux, une démocratie, Israël (...) a frappé en représailles non seulement celui qui l'a agressé, le Parti de Dieu, mais les populations civiles, les infrastructures et l'économie du Liban, une des rares démocraties au Proche-Orient", critique Lionel Jospin.
"Sans doute (le Liban est-il) une démocratie particulière, communautarisée, instable et dont la souveraineté est limitée de l'intérieur par le Hezbollah et de l'extérieur par la Syrie, mais c'est pourtant une démocratie", poursuit-il. En outre, juge-t-il, "à déployer "sans ménagement la supériorité de sa puissance de feu (...) Israël accroît le nombre de ses adversaires dans la région et, au lieu d'isoler ses ennemis, les sert politiquement".
Et Lionel Jospin de reprocher à l'Etat hébreu d'invoquer "l'argument légitime des attaques qu'il subit" pour fixer "à ses interlocuteurs possibles des obligations qu'ils ne peuvent satisfaire en l'état": "pour l'Autorité palestinienne, empêcher toute violence sur des territoires précarisés (sans recevoir de perspective politique en retour), pour l'Etat libanais, démilitariser le Hezbollah (sans que soit réglé le problème de la frontière entre le Liban et Israël)", analyse-t-il. AP

mardi 8 août 2006

Une première : la Turquie sanctionne l'entité sioniste


Alors que les Etas arabes viennent d'apporter à Beyrouth leur soutien dans l'opposition à l'adoption tel quel du projet de résolution Franco-US qui fait la part trop belle aux desiderata de l'entité sioniste et en attendant des actes plus concrets de la part de ces Etats, la "surprise" vient de Turquie, héritière de l'ex-empire Ottoman dont le démantèlement avait permis au sionisme de réaliser son projet avec l'aide de la France et surtout du Royaume-Uni.
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La Turquie, dirigée par l'AKP, ce parti parfois décrit comme intégriste travesti en démocrate-musulman bon teint, n'a pas connu de rupture majeure par rapport à la politique conduite par les gouvernements précédents : forte inclination vers l'Union Européenne, maintien du régime dit laïque de Turquie et coopération importante avec l'entité sioniste particulièrement sur le plan militaire qui est la spécialité des sionistes.
Ce qui a changé c'est que l'AKP tout en lorgnant sur l'Europe souhaite que la Turquie s'ouvre sur les pays musulmans de la région, l'ex-empire en réalité. Sans entrer dans des considérations géostratégiques telles que les conséquences de la disparition de l'URSS ou les inquiétudes turques au sujet de l'Irak, tout le monde sera d'accord en Turquie pour dire que le Moyen-Orient offre de formidables opportunités économiques.
Par ailleurs aucun gouvernement turc ne peut rester indifférent face à la colère de nombreux Turcs devant les agissements de l'entité sioniste en Palestine et au Liban.
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C'est dans ce contexte qu'intervient la première mesure de rétorsion de la Turquie à l'encontre de l'entité.
Et les Turcs s'en prennent au portefeuille et à l'industrie militaire sioniste. Pour le portefeuille, l'entité s'en tirera toujours grâce à la générosité des contribuables Allemands et US. Pour l'industrie, les choses pourraient se solder par des suppressions d'emplois.
Il faut savoir que l'armée turque est un client important de l'industrie aéronautique sioniste avec laquelle elle avait signé un contrat d'un milliard de dollars pour rénover une partie de sa flotte d'avions de combat, d'anciens F4-Phantom. Un autre contrat était en discussion pour une valeur de 500 millions de dollars.
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Eh bien la Turquie vient d'informer l'entité sioniste que le deal n'était plus à l'ordre du jour. La presse sioniste, toujours "nuancée" même quand il s'agit d'argent explique que le marché militaire turc était considéré comme une "mine d'or" qui était venue se substituer aux marchés iraniens (de l'époque du Chah) et sud-africains (du temps de l'apartheid). On voit les fréquentations sympathiques de la seule démocratie du Proche-Orient.
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Reste à espérer que ce ne soit qu'un début annonciateur d'un franc repositionnement de la Turquie dans la région.


lundi 7 août 2006

Le quotidien Le Monde serait-il mal portant?

Je vous retransmets le faire-part de deuil publié par Les Indigènes de la République concernant le journal Le Monde. Si je souscris entièrement au constat fait par les Indigènes, je considère qu'en tant que journal Le Monde a trépassé depuis longtemps et il est hors de question pour moi de porter le deuil. Aux rares exceptions signalées par les Indigènes, je pense fermement que la majorité des journaux d'informations français sont bons à jeter au panier, ou mieux à éviter d'acheter. Et je ne ferai pas de distinguo entre la presse réputée de qualité et la presse dite populaire. Tout ce ramassis de papier peut servir au mieux à allumer un barbecue (ça fait quand même un peu chérot quand même).
Quand je pense que les gens de cette presse s'étonnent de la faiblesse et du recul de leur diffusion payante! Il y a pourtant une raison simple : les lecteurs en ont de plus en plus assez d'être pris pour des gogols. D'autre part, et le faire part est assez éloquent, je considère que dans la guerre de l'information sur le conflit du Moyen-Orient, cette presse est belligérente, et pas du côté des victimes Palestiniennes et Libanaises.
J'ai été fou de joie lors du dépôt de bilan de France-Soir, qui paraît maintenant dans une formule plus conforme à la déontologie des quotidiens français. Le jour où Libération fera de même sera pour moi un jour de félicité.
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FAIRE-PART DE DEUIL
DECES DE L’ÉTHIQUE JOURNALISTIQUE
DE LA DIRECTION DU JOURNAL Le Monde
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De Profundis…

Les associations soussignées ont la douleur d’annoncer le décès de l’éthique journalistique de la direction du Monde à la suite d’une longue agonie qui s’est déclenchée au lendemain du 11 septembre 2001 avec le pathétique « Nous sommes tous Américains ».
Une procession funèbre aura lieu le jeudi 10 août 2006 de la place d’Italie au siège de la défunte à partir de 18h30.
L’oraison funèbre sera prononcée à l’arrivée du cortège mortuaire. L’inhumation aura lieu au sein d’une fosse commune où figurent déjà l’honnêteté intellectuelle, l’indépendance et la pluralité de l’information, l’esprit critique, le courage, la conscience professionnelle et où ne tarderont pas à les rejoindre les libertés d’expression et d’opinion.
Les associations soussignées ne tiennent absolument pas à ce que la cérémonie de deuil se tienne dans la stricte intimité et invitent toutes celles et ceux qui partagent leur tristesse et leur colère à venir se recueillir avec elles.
Prière de ne se munir que de fleurs artificielles, tenue noire de rigueur.
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Signes cliniques constatés

Depuis le déclenchement de l’agression israélienne contre le Liban, la plupart des médias français, à quelques courageuses exceptions (Politis, La Croix, l’Humanité) poursuivent leur alignement, déjà sensible depuis un certain nombre d’années sur l’axe américano-israélien. Le Monde qui se prévaut d’impartialité ne fait pas exception, loin s’en faut !
-Alignement : En témoignent, les nombreux éditoriaux et en particulier ceux de J. M. Colombani ou les « analyses » d’Alain Frachon qui prennent clairement fait et cause pour les intérêts de la politique israélienne et américaine, n’hésitant pas à conforter plus ou moins explicitement la rhétorique bushienne du choc des civilisations. Sans compter la large publicité faite à des va-t-en-guerre déclarés comme Bernard Henri Lévy, Claude Lanzmann… Que sont loin de compenser les quelques colonnes offertes à des points de vue plus nuancés ou les articles sérieux de certains de ses reporters sur le terrain.
- Absence d’objectivité : Il est particulièrement alarmant, voire choquant qu’un quotidien dit de référence censé fournir des informations objectives reprenne à son compte les thèses de l’Etat Israélien concernant le statut de la ville de Jérusalem donnée régulièrement comme capitale de cet Etat (exemple : le monde du 1er et du 2 août), se fasse le relais direct des communiqués de l’Etat Major israélien au mépris de toute déontologie journalistique (« Israël s’empare de Bint Jbeil, fief du Hezbollah au Liban Sud » titre Le Monde daté du 26 juillet avant même l’issue des combats…) ou diffuse un encart « le Hezbollah est une menace pour la paix » le 20 juillet 2006 émanant du CRIF et du Congrès Juif Européen sans même la mention « publicité ».
- Connivence : Une interview d’Ehoud Olmert (le Monde, 4 août), pour légitime qu’elle soit, doit-elle pour autant être complaisante au point d’entériner sans sourcilier des expressions racistes et coloniales comme « Le monde civilisé est attaqué » ?
- Diagnostic : Considérant ces symptômes, le corps journalistique alternatif ainsi que les lecteurs critiques, de longue date alertés, appelés au chevet du patient, n’ont pu que constater le décès.

Mouvement des Indigènes de la République, Collectif des Musulmans de France éplorés

dimanche 6 août 2006

De la barbarie et de la propagande sionistes (eh oui, encore!)

Quand on parle des crimes commis par les terroristes sionistes au Liban, on pense forcément à Qana, ce village deux fois martyr. On pense aussi aux justifications avancées par les chefs de cette bande terroriste qui répond au doux nom de Tsahal pour les intimes, sans parler de tous les sionistes et pro-sionistes zélés qui répercutent la propagande selon laquelle le Hezbollah procèderait à ses tirs depuis des locaux civils habités. Je ne suis pas spécialiste des affaires militaires, alors voyons ce qu'un spécialiste peut bien nous dire à ce sujet. L'article qui suit est tiré du Irish Times par le biais du site de Norman G. Finkelstein, Juif anti-sioniste et universitaire bien connu. L'accès à la version originale est en effet payant et Djazaïri est malheureusement désargenté.
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Les missiles du Hezbollah n'ont pas pu être lancés depuis des immeubles
The Irish Times, 31/O7/2006 parTom Clonan, traduit de l'anglais par Djazaïri
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Le Hezbollah a lancé environ 2000 missiles sur Israël ces quinze derniers jours, tuant plus de 50 Israéliens et contraignant près d'un million de personnes à se réfugier dans des abris anti-aériens.
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En dépit de cette provocation la riposte israélienne a été fortement critiquée comme "disproportionnée" par de nombreuses parties. Après la mort de dizaines de femmes et d'enfants Libanais innocents hier à Qana, même les USA ont pressé l'armée israélienne de modifier sas réactions aux attaques du Hezbollah.Les porte-parole militaires Israéliens persistent à affirmer que le Hezbollah a lancé des attaques de missiles depuis Qana dans les derniers jours. L'armée israélienne dit avoir visé l'immeuble de trois étages de Qana à 13h 30 heure locale sur la base qu'il renfermait une "installation" du Hezbollah.
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Toute investigation sur le ciblage de cet immeuble devra considérer avec attention quel type "d'installation" du Hezbollah pouvait réellement avoir été caché dans ce petit immeuble perdu dans les ruelles d'un village comme Qana.
Le type de missiles qu'utilise le Hezbollah contre les cités israéliennes ne peut pas être lancé depuis des maisons, des mosquées, des hôpitaux ni même depuis les sites de l'ONU comme le prétend l'armée israélienne. En raison d'un souffle en retour très important causé par les lanceurs de ces missiles, ils ne peuvent être tirés que de lieux ouverts. Les lancer depuis un immeuble aurait pour conséquences la mort immédiate des artilleurs et la destruction probable du missile avant lancement; La plupart des missiles sont montés sur des camions et sont tirés – en milieu ouvert – depuis l'arrière de camions à plateaux ou de grands véhicules 4 X 4.Une fois tirés, ces missiles génèrent une chaleur, une lumière et un son intenses – une signature qui est immédiatement décelée par les systèmes de détection israéliens. Une riposte précise peut alors être effectuée par l'aviation et l'artillerie israéliennes dans les secondes qui suivent. Une telle riposte serait considérée proportionnelle d'après les normes militaires internationales et selon les "règles habituelles du combat."
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Compte tenu de ces faits, une fois leur missile tiré, les artilleurs du Hezbollah doivent se disperser immédiatement. Il est improbable qu'un camion à plateau chargé d'un lance-roquettes multiples puisse rapidement ^être caché dans un immeuble comme celui touché par l'armée israélienne la veille.Le contexte et les circonstances de l'attaque sont sinistres. Avec aucun indice des marques révélatrices de brûlures sur le sol qu'un tir du Hezbollah aurait laissé vers l'immeuble détruit et aucun combattant du Hezbollah parmi les morts et les blessés. Reste la question de savoir quelle sorte "d'installation" l'armée israélienne pourrait sérieusement prétendre avoir identifié dans cet immeuble.
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Le timing de l'attaque, qui s'est produite pendant un moment de calme relatif et non à la suite immédiate d'un lancement de missiles par le Hezbollah, implique qu'il s'agit d'une frappe punitive destinée simplement à tuer des membres de la communauté Chiite d'où émane le Hezbollah qui y trouve un appui moral. Ce ciblage de femmes et d'enfants Chiites non armés, attaque délibérée de civils à caractère punitif ou de représailles, semble bien constituer un crime de guerre.
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Tom Clonan est le consultant de The Irish Times pour les questions de sécurité

vendredi 4 août 2006

Que pensent les Chrétiens de Cheikh Nasrallah (le chef du Hezbollah, pas le patriarche de l'église Maronite)

A l'heure où d'aucuns s'inquiètent du supposé fanatisme religieux du Hezbollah et de son chef, Sayed Hassan nasrallah, il n'est pas inintéressant d'observer comment il est perçu par les Chrétiens de la région qui, après tout, seraient aux premières loges en cas de triomphe de ce "fanatique." Ces Chrétiens, faut-il le rappeler, font partie des plus anciennes communautés d'adeptes de cette religion née en Orient;
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L'article de Reuters est assez éloquent même s'il souffre manifestement d'un ajout fait dans les bureaux de l'agence, je veux parler du passage où la capture de deux soldats sionistes est présentée comme la cause des affrontements qui se déroulent actuellement.
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Les Chrétiens Syriens manifestent leur soutien au Hezbollah
Vendredi 4 août 2006
par Khaled Yacoub Oweis, traduit de l'anglais par Djazaïri

DAMAS (Reuters) Mona Muzaber, 77 ans, allume un cierge pour Sayyed Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, en l'église orthodoxe de la Croix au centre de Damas.
"Je l'adore. Je n'ai jamais vu Nasrallah comme un fanatique religieux. C'est un patriote qui ne recherche pas le profit personnel" dit-elle. "J'allume un cierge pour lui chaque jour afin qu'il reste sous la protection de Dieu."
L'offensive israélienne contre le Liban a rapproché les Chrétiens Syriens de Nasrallah, un Musulman chiite, en ravivant les sentiments nationalistes arabes et en estompant les divisions religieuses.
Evêques et prêtres expliquent que les Syriens Chrétiens, une communauté pieuse d'environ trois millions de personnes sur les 18 millions d'habitants que compte la Syrie, s'identifient fortement au combat de Nasrallah contre Israël qui occupe le plateau syrien du Golan depuis 1967.
"Prions pour la résistance, prions pour Hassan Nasrallah. Il défend la justice," c'est ce qu'a demandé à ses paroissiens le Père Elias Zahlawi au cours d'une messe spéciale célébrée en Notre Dame de Damas, une église catholique.
Partout à Famas, Chrétiens comme Musulmans sont rivés à la chaîne de télévision de Nasrallah, al-Manar, très réceptifs à sa description de la guerre comme défense de tous les Arabes et des Musulmans.

;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;:Une boutique à Straight Street

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A Straight Sreet, cette rue qui date des temps bibliques, Khaldoun Uzraj a pavoisé son magasin d'alimentation et d'alcools de drapeaux jaunes du Hezbollah.
"Nous sommes Arabes. Nasrallah est un des nôtres. Il est en train de réaliser nos rêves," déclare Uzraj.

Environ 750 personnes ont été tuées au Liban et 750 000 ont été déplacées du fait du conflit qui a été lancé par un raid frontalier au cours duquel le Hezbollah a capturé deux soldats Israéliens.
72 Israéliens ont été tués notamment par des roquettes du Hezbollah.
TROP PEU DE ROQUETTES
Iyad Elias qui est médecin à l'hôpital du quartier mixte de Jaramana aimerait que le Hezbollah puisse lancer plus de roquettes sur l'Etat juif.
Pour lui, "Nasrallah transcende les appartenances religieuses et ethniques. Malheureusement il ne dispose pas de la même puissance de feu qu'Israël."

Jaramana a été un des principaux centres d'accueil pour les milliers de réfugiés Libanais, surtout chiites du Sud du pays. Ils ont été hébergés dans des écoles, des mosquées, des monastères et dans des hébergements privés.
Selon Thabet Salem, un commentateur politique très en vue, Nasrallah a réveillé des sentiments nationalistes qui ont sommeillé pendant les années où Israël a infligé aux Arabes une série de défaites.
"Nasrallah exalte la Nation musulmane, mais il est aussi perçu comme un symbole du mouvement national de libération. Rien de surprenant à ce que les Chrétiens se trouvent de telles affinités avec lui," explique Salem.
Un important homme d'affaires Chrétien a qualifié Nasrallah "de roi Arabe sans couronne."
"A la différence de la plupart des dirigeants Arabes, Nasrallah n'est pas un valet. Après tout, il a sacrifié son fils," dit cet homme d'affaires qui évoque Hadi Nasrallah, tué à l'âge de 18 ans en combattant les forces d'occupation israéliennes au Sud Liban.

jeudi 3 août 2006

De la difficulté de s'appeler Nasrallah (bis avec détails)

Le témoignage qui suit a été publié sur le site du groupe de presse An Nahar sur la base d'éléments recueillis par un correspondant local de l'AFP. Il fournit des précisions importantes sur les personnes kidnappées par les soldats sionistes lors de la récente opération de Baalbek. En lisant cet article, j'ai eu comme l'impression que les soldats sionistes doutaient eux-mêmes de l'importance de leur gibier d'où l'épilogue heureux, ou du moins moins malheureux, pour l'adolescent qui relate les événements.
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Apparemment l'AFP n'est plus le principal pourvoyeur de dépêches pour la presse française car, malgré mes recherches, je n'ai trouvé nulle trace des éléments contenus dans celle-ci. Les médias s'en tiennent soit stictement à la version sioniste, capture de militants du Hezbollah, soit, comme Libération présentent bien deux versions mais sans creuser la version libanaise ni même évoquer l'information retransmise ici.
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Le jeune Nasrallah, 14 ans, relate ses épreuves pendant l'opération commando de Baalbek
Naharnet.com, 3 août 2006, traduit de l'anglais par Djazaïri
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Nasrallah est un nom difficile à porter dans ces moments où Israël tente de détruire le Hezbollah.
Mohamed Hassan Nasrallah, 14 ans, en a fait l'amère expérience quand des commandos israéliens aéroportés se sont emparés de son père et de quatre autres hommes dans le Liban oriental, même si ces gens n'ont rien à voir avec Sayyed Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah.
Mohamed dormait, comme son père, sa mère, ses frères et soeurs, quand des troupes d'élites israéliennes ont fait irruption à leur domicile le 2 août, défonçant les portes et brisant les fenêtres de leur maison à Hay al-Oseira près de la ville de Baalbek.
"Ils ont commencé à crier, ils nous ont pris les uns après les autres pour nous ligoter mains dans le dos" a-t-il déclaré au correspondant de l'AFP dans la vallée de la Bekaa.
Hay al-Oseira se situe à l'entrée est de Baalbek, un important bastion du Hezbollah abandonné par ses habitants suite aux bombardements israéliens.
Mais Hassan Diab Nasrallah, le père de Mohamed ne voulait pas quitter son épicerie par crainte des voleurs.
Mais les visiteurs de cette nuit de mercredi ne cherchaient pas à voler de la nourriture.
"Une douzaine de soldats ont fait irruption dans la maison. Ils ont mis les femmes et les enfants d'un côté sans les ligoter. Ils ont placé les hommes de l'autre côté. J'étais placé avec les hommes," raconte Mohamed.
Israël a indiqué que 200 commandos d'élite ont réalisé l'opération, l'incursion terrestre le plus profonde en territoire libanais depuis que l'Etat juif a lancé son offensive le 12 juillet suite à la capture par le Hezbollah de deux soldats en vie d'obtenir un échange de prisonniers.
"Ils hurlaient et nous maltraitaient. Ma mère est intervenue en leur demandant d'avoir pitié des enfants et de nous traiter correctement," déclare Mohamed.
Mais un des israéliens a répondu : "Tais toi sinon je te tuerai" d'après Mohamed qui dit que les soldats ont aussi "tiré des balles au-dessus de la tête de sa mère."
Escortés par une centaine de soldats, ils ont marché pendant une heure et 20 minutes pour atteindre les hélicoptères qui s'étaient posés dans un champ.

"Pendant tout le trajet, ils nous posaient des questions. Ils parlaient couramment l'arabe, certains avec un accent. Ils nous demandaient si nous faisions partie du Hezbollah et si nous avions un lien avec Nasrallah.'
Le patronyme Nasrallah est courant au Liban, aussi bien chez les Chrétiens que chez les Musulmans.
Mais le chef du Hezbollah est originaire du village de Bazourieh dans le sud du Liban et n'a aucune relation avec la famille Nasrallah qui vit dans la région de Baalbek, à l'est du Liban.
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Les soldats Israéliens ont embarqué les hommes dans les hélicoptères, c'est alors qu'un des soldats s'est tourné vers Mohamed pour le pousser.

Ils m'ont détaché, m'ont poussé dans le dos et dit de m'en aller."

Il était 2h 20 du matin quand les hélicoptères ont décollé avec les captifs que l'Etat juif présente comme des membres du Hezbollah.

"J'ai commencé à courir en pantoufles. Un drone tirait près de moi. Je n'ai pas été touché mais j'ai été atteint dans le dos par un éclat de pierre. Je me suis caché dans la première maison vide que j'ai trouvée."

Quand les tirs ont cessé, vers 6 heures du matin, Mohamed a quitté son abri pour se précipiter chez son oncle à Baalbek. Il y a retrouvé Um Bilal, sa mère, qui n'a maintenant plus qu'un espoir : que le Comité International de la Croix Rouge puisse lui donner des informations sur le lieu où se trouve son mari.

Guerre de l'information au Proche-Orient


Ca c'est un blindé sioniste de type Merkava. C'est vrai qu'il est dans une posture inhabituelle, le canon planté dans le sol libanais.
A ce sujet, deux versions contradictoires s'affrontent.
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De son côté le Hezbollah affirme avoir touché ce char entraînant la perte de contrôle de l'engin par son conducteur.
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Les sionistes affirment eux que ce tank est en réalité en train de bombarder des combattants Libanais dissimulés sous le sol.
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A moins que ce ne soit simplement une nouvelle expérience des agronomes de l'entité dont les partisans disent qu'ils ont fait "fleurir le désert." Planter des chars serait plus économique que les fabriquer.

Du danger de s'appeler Nasrallah par les temps qui courent

Source : The angry Arab News Service, traduit de l'anglais par Djazaïri
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Hasan Dib Nasrallah est maintenant détenu en Israël.

Vous avez entendu parler de cette brillante opération des forces spéciales israéliennes à Baalbek. Comme on le sait, les orientalistes Israéliens pensent qu'il existe un seul Mahmud Husseïn dans tout le monde arabe, et un seul Mohamed Ali. Sur New TV on vient juste d'expliquer "l'audacieuse" opération israélienne contre un hôpital, oui un HÔPITAL, à Baalbek.
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Donc on a dit à Israël "qu'un certain Hasan Nasrallah se trouvait à l'hôpital. Le commandant en chef de l'armée de l'air a été chargé de préparer l'audacieux kidnapping de Hasan Nasrallah. Eh bien, c'était un civil nommé Hasan Dib Nasrallah. Ils ont enlevé d'autres civils avec lui.
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Naturellement, la presse israélienne considère qu'Israël a le droit de procéder à des enlèvements au titre de son "droit à se défendre." Hasan Dib Nasrallah est maintenant détenu par les Israéliens et doit se demander en ce moment pourquoi il a été enlevé. Au cours de cette "'incursion audacieuse" les soldats Israéliens ont également enlevé avant de le relâcher Muhammad Nasrallah, un berger âgé de 14 ans. Les orientalistes Israéliens ont pensé que Hasan Nasrallah était un peu plus âgé.
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Ultérieurement, pour couvrir son fiasco, l'armée israélienne a affirmé avoir enlevé des "membres du Hezbollah." Même cette prétention est un mensonge, selon New TV qui a enquêté sur l'affaire et a interviewé les membres des familles. Les Libanais enlevés sont de simples ouvriers du bâtiment.
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Ps. C'est vraiment incroyable. Le commandant des forces spéciales israéliennes a affirmé au cours d'une conférence de presse que l'"opération" s'était déroulée comme prévu. Qu'est- ce que ça signifie ? Que le gouvernement israélien avait vraiment pour but de capturer Hasan Dib Nasrallah, à ne pas confondre avec Hasan Nasrallah, le chef du Hezbollah ?