mardi 21 juin 2011

Les crimes de guerre de la France en Libye


J'avais commencé à traduire cet article du Guardian avant de m'apercevoir que le magazine Courrier International avait réalisé sa propre traduction. Je vous propose donc cette dernière.
Je ne sais même pas s'il est besoin de commenter tant l'attitude de la presse française vient finalement s'accorder à l'hypocrisie du gouvernement de M. Sarkozy. Il y a un mot en anglais pour désigner ce genre de presse qui sévit dans les démocraties avances: corporate. Un mot qui souligne le rapport de ces media aux grandes entreprises et aux oligarchies politiques et économiques.
Certains disent que le colonel Kadhafi est fou en plus d'être un autocrate. Peut-être. Au moins c'est un fou qui n'a pas été élu, ce qui est sans doute un signe de la santé mentale du peuple libyen.

par Nabila ramdani, The Guardian (UK) 20 juin 2011


Il y a à peine plus de trois mois, Nicolas Sarkozy conviait la presse mondiale à l’Elysée pour annoncer le début de son offensive aérienne contre la Libye. Le Conseil de sécurité des Nations unies venait tout juste [le 17 mars] de voter la résolution 1973 — qui autorisait une intervention pour "protéger les populations civiles" —, et les dirigeants occidentaux, dont David Cameron et Hillary Clinton, s’étaient retrouvés à Paris pour peaufiner les détails des opérations militaires, mais plus rien n'arrêtait "Speedy Sarko". Entrant fièrement par une double porte dans un des salons grandioses de l’Elysée, le président français avait déclaré aux journalistes, avec un rictus déterminé, qu’en "ce moment même" (voix forte, torse bombé et menton levé), les as français pulvérisaient les chars et les soldats de Kadhafi sur une vague route perdue à l’ouest de Benghazi. 


Peut-être les Rafale qui s’acquittaient de la tâche étaient ceux-là même que Sarkozy avait tenté de vendre à Kadhafi lors de sa visite d’Etat à Paris, seulement quatre ans plus tôt, mais qu'iimporte : l’heure était à la célébration d’une initiative martiale bleu-blanc-rouge, non au souvenir d’échecs commerciaux. A écouter Sarkozy, on aurait pu croire qu’il parlait du général Philippe Leclerc et de sa 2e DB, fer de lance de la libération de Paris en 1944. La gigantesque machine de guerre américaine assurait peut-être une fois encore l’essentiel de l’offensive, mais les véritables héros qui se trouvaient en première ligne en Libye brandissaient les couleurs sacrées de la France. Autant d’allusions que la presse française buvait comme du petit lait, impatiente d’assister à une aventure militaire brutale mais rapide qui aboutirait au renversement d’un tyran et l’empêcherait de "tuer son propre peuple". Dans le même temps, Sarkozy pourrait profiter de cette honorable croisade contre un ancien allié pour faire oublier ses piètres prestations sur le plan intérieur. Aujourd'hui, cette même presse hexagonale se fait étrangement silencieuse alors que, selon toute hypothèse, ce serait un missile français qui aurait frappé un pâté de maisons à Tripoli [le 19 juin aux petites heures de la matinée], tuant au moins neuf civils, dont de jeunes enfants, et en blessant des dizaines d'autres. Des journalistes qui font autorité, y compris britanniques, travaillant en Libye, estiment que "la défaillance du système d'armes" (jargon de l'OTAN) est due à une erreur de l'armée française. Or Paris a dans les faits imposé un black-out sur ce sujet dans la presse. Le lendemain de cette attaque meurtrière, pas un mot dans la presse française, à la télévision ou à la radio, sur les éventuels responsables. "Peu importe qui a tiré ce missile", m'a dit une source du ministère de la Défense. "C'est une opération conjointe — nous y participons tous." Quand je lui a demandé directement si c'était un missile français qui avait tué des civils, il m'a répondu : "Sans commentaire." Des commentateurs plus sceptiques m'affirment que cette intervention coûte à la France l'équivalent de plus de 1 million d'euros par jour, que les équipages des avions et bateaux sont "dangereusement" surmenés, et que la stratégie de Kadhafi, terré dans son bunker, est payante. De manière tout aussi pertinente, certains analystes militaires précisent que les missiles air-sol français SCALP, peut-être à l'origine de ce drame, coûteraient jusqu'à 800 000 euros chacun. Mais le vrai coût de l'enlisement de cette guerre sordide s'avère bien plus élevé. Sarkozy et ses généraux commencent à s'en apercevoir.

lundi 20 juin 2011

Un édito antisémite


L’idée qu’il existerait des groupes de pression juifs dans des pays occidentaux avec des objectifs non fondamentalement reliés, voire en interférence, avec ceux des Etats dont ils sont les citoyens peut sembler être une idée antisémite. Surtout si on ajoute que ces organisations agissent en faisant profil bas, c’est-à-dire en coulisses même si certains voudraient qu’elles interviennent de manière bien plus directe et ferme dans le débat public.
C’est pourtant ce genre d’idées qu’expose un certain Isi (dore) Leibler dans un édito du Jerusalem Post où il déplore le profil bas adopté par les dirigeants communautaires Juifs en Angleterre..
En fait il parle surtout d’Anglo-Juifs, c’est-à-dire qu’il définit le judaïsme comme une appartenance nationale située sur le même plan que l’appartenance à la nation anglaise. Pour bien comprendre, imaginez les étranges attelages que constitueraient des termes comme Anglo-Protestant, Anglo-Catholique, Anglo-Anglican ou Anglo-Musulman.
Toute la supercherie sioniste est là : on reproche à un peuple, anglais par exemple, d’être plus ou moins antisémite par son refus de voir dans ses membres juifs des membres à part entière de la communauté nationale. Tout en revendiquant par ailleurs haut et fort une appartenance nationale juive distincte qui existerait depuis Abraham ou Moïse et qui a dû s’insérer dans un certain nombre d’autres pays en raison d’un exil qui aurait constitué une diaspora.
C’est-à-dire que le Goy qui adopte la définition du juif telle que proposée par les sionistes ne peut et ne saurait être qualifié autrement que comme un antisémite.
Parce que la base du sionisme est là : les Juifs constituent une nation séparée qui a vocation à retourner dans sa patrie d’origine, c’est-à-dire l’entité sioniste. Et le devoir de tout Juif partout dans le monde est d’aider moralement et matériellement cette même entité sioniste et de contribuer à ce prétendu retour.
Et haro sur ceux qui seraient trop tièdes dans cet exercice comme celui cité en exemple par Isi Leibler qui le tire d’un roman d’Howard Jacobson: qui « fait le portrait d’un Juif Britannique qui cherche à fuir ses origines juives et à « s’intégrer » en se tournant contre son propre peuple ».
Son propre peuple, vous l’aurez compris sans avoir à faire appel aux techniques d’exégèse, n’est pas le peuple britannique….

par ISI LEIBLER, Jerusalem Post (Sionistan) 18 juin 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

La jeune génération aura sans doute du mal à faire la différence entre faire profil bas et ramper.
Le leadership anglo-juif est à nouveau sous les projecteurs après sa réaction face à la conduite récente du premier ministre Britannique David Cameron. 

Aujourd’hui, toute communauté juive engagée dans des tractations avec un gouvernement se sent interpellée par le besoin d’équilibrer diplomatie silencieuse et action ouvertement publique. Même le leadership américano-juif, qui se targue d’une action publique vigoureuse, fait face à un dilemme quant à la manière de réagir au conflit entre le président Barack Obama et le premier ministre Benjamin Netanyahou.
Mais la communauté juive en Angleterre a une longue tradition qui lui est propre de garder délibérément un profil bas, vantant même l’efficacité d’une action juive basée sur le « chuchotement » plutôt que les « cris ».
Le problème est exacerbé par le statut accordé aux Juifs anti-Israël, qui sont de plus en plus cités favorablement dans les media grand public et se voient fréquemment mis plus en évidence que le leadership juif.
En outre, il existe une tendance croissante, consciente ou non, chez des Juifs de plus en plus nombreux, à s’aligner sur une mode antisioniste afin de ne pas être pris sous le feu de l’anti-israélisme de plus en plus répandu qui sature tous les niveaux de la société. Ce processus est brillamment présenté dans The Finkler Question, le roman d’Howard Jacobson qui lui a valu le Booker Prize en 2011 et fait le portrait d’un Juif Britannique qui cherche à fuir ses origines juives et à « s’intégrer » en se tournant contre son propre peuple.

En novembre dernier, avec une hostilité contre Israël dans les media britanniques atteignant son niveau le plus élevé de tous les temps, cette tendance a atteint son paroxysme quand Mick Davis, président de l’United Jewish Israel Appeal (UJIA) a exhorté publiquement les Juifs Britanniques à être plus critiques à l’égard d’Israël, et a fait un certain nombre de déclarations bizarres condamnant les politiques sécuritaires israéliennes. L’affaire avait été évoquée dans un éditorial du Jerusalem Post que j’avais rédigé plus tôt dans l’année.
Cela va sans dire, aucune personne sérieuse ne conteste le droit des Juifs de la diaspora à critique certains aspects d’Israël ou à condamner les défaillances morales d’Israéliens engagés dans la vie publique. Cependant, récemment encore, il était considéré comme répréhensible de la part de Juifs résidant hors de l’Etat juif d’exercer des pressions en relation avec des politiques sécuritaires qui pourraient être des questions de vie ou de mort pour des citoyens Israéliens.
Aucune autre communauté juive, celle des Etats Unis comprise, dont les Juifs sont considérés comme bien plus libéraux que leurs homologues Britanniques, ne tolérerait de tels débordements de la part d’un prétendu leader d’un courant dominant. Après tout, Davis est à la tête de l’UJIA, pas un porte parole de J-Street.

C’est dans un tel contexte instable que les leaders bien intentionnés du Bureau des Députés [juifs] tâtonnent pour des solutions. Mais hélas, leur obsession de la nécessité de garder un profil bas, de ne pas faire de vagues ainsi que leur détermination à éviter les confrontations, tendent à accréditer les accusations selon lesquelles ils sont souvent perçus comme des « Israélites tremblants. »  
Avec BICOM – un organisme généreusement subventionné avec pour mission de promouvoir le soutien à Israël – ils sont tout le temps sur la défensive, cherchant désespérément à prouver leur bonne foi la gauche [politique], consacrant plus d’efforts contre des organisations fascistes marginales que  contre la bien plus grande menace que sont les Arabes et les extrémistes indigènes anti-israéliens.
Ils s’adonnent également excessivement aux condamnations rituelles contre l’islamophobie, mais sont réticents à confronter les dirigeants de la communauté musulmane pour leur non condamnation du terrorisme et de l’extrémisme dans leurs propres rangs.
Dans les universités, la situation continue à empirer.
Des campagnes pour promouvoir le boycott, le désinvestissement et des sanctions contre Israël sont à l’ordre du jour. De nombreux étudiants Juifs sont intimidés par l’agressivité et la violence des Arabes et des gauchistes pro-palestiniens.
Pourtant, même dans ces situations, les dirigeants appellent à la “retenue.”

Il y a quelques mois, un étudiant Juif qui distribuait des tracts en faveur d’Israël avait été brutalement agressé, frappé au visage et hospitalisé. Au lieu de le soutenir, le directeur exécutif du Jewish Leadership Council avait affirmé que l’étudiant avait cherché ce qui lui était arrivé : « S’ils cherchent des ennuis, il ne faut vraiment pas qu’ils soient surpris si ce genre de chose arrive, » avait-il dit.

Le gouvernement britannique conservateur semble être encore plus hostile à Israël que son prédécesseur travailliste. En mars de cette année, Cameron a prononcé un important discours devant la communauté juive, vantant ses contributions et condamnant l’antisémitisme, affirmant que ses convictions pour Israël étaient indestructibles, allant même jusqu’à se présenter comme un sioniste. Cependant, même s’ils chantent des mantras sur leur amitié supposée pour l’Etat juif, lui et le ministre des affaires étrangères William Hague sont connus pour être à la pointe du bloc européen anti-israélien. Ce qui a été illustré par la récente décision de Cameron d’en finir avec la tradition séculaire des premiers ministres Britanniques figurant dans le comité de parrainage du Fonds National Juif. Cette décision venait en réponse à des campagnes intenses de pressions de la part d’organisations arabes et anti-israéliennes qui avaient lancé, sans succès, la « Stop the JNF Campaign » (stop au Fonds national Juif).pendant le mandat de Gordon Brown. Alors qu’elle avait d’abord prétendu que la décision avait été prise pour alléger la charge de travail de Cameron, la Jewish Chronicle a rapporté par la suite qu’un porte parole du bureau du premier ministre avait confirmé que la raison de son retrait était le lien de Fonds national Juif avec Israël. Le rédacteur en chef de la Jewish Chronicle était allé jusqu’à présenter la décision du premier ministre comme « l’équivalent d’un bras d’honneur à la communauté juive de Grande Bretagne. »

A l’exception d’une déclaration de la Fédération Sioniste et de la branche britannique du Fonds National Juif, les leaders Anglo-Juifs ont réagi à et affront par un silence assourdissant.
Pourtant, à vrai dire pour la forme, Davis de l’UJIA et son collègue Gerald Ronson, président du CST (Community Security Trust) – l’organisation crée pour combattre l’antisémitisme – se sont exprimés la semaine dernière. Ils se sont immédiatement dissociés de la décision par le Fonds national Juif de Grande Bretagne, capitulant ainsi sous la pression des organisations extrémistes anti-israéliennes. Dans ce qu’on peut qualifier comme de la soumission, ils ont donné une complète absolution à Cameron, présentant comme « ridicule » l’idée que cette « décision de démissionner [de la fonction de parrain] avait un quelconque rapport avec les pressions des organisations anti-israéliennes ou reflétait une vision négative d’Israël » parce que le premier ministre est un « ami fidèle » d’Israël.

Aujourd’hui, certains Juifs Britanniques issus de la base – et même quelques uns parmi les dirigeants – en ont assez de cette attitude de leurs portes parole qu’ils accusent d’être dans le déni et de trop minimiser l’ampleur de l’antisémitisme. Ils exigent des réponses plus vigoureuses aux attaques anti-juives et anti-israéliennes.
Ce qui s’est traduit par des protestations des représentants de la base au plenum du Conseil des Députés et l’adoption d’un ton plus combatif par la Fédération Sioniste.
La “British Coalition for Israel,” une nouvelle organisation vouée à l’origine à la promotion du soutien à Israël, a reçu l’appui enthousiaste de larges sections de la communauté.

En dépit de l’escalade du niveau d’antisémitisme au Royaume Uni, la première bataille doit être de s’assurer que la nouvelle génération de dirigeants qui émergera de l’intérieur de la communauté juive aura le courage et la conviction nécessaires pour tenir bon et défendre ses intérêts.
Si ceux qui adoptent la politique de l’autruche et évitent d’affronter les forces qui diabolisent et délégitiment Israël l’emportent, cela aura un impact catastrophique sur les jeunes dont la confiance en soi est sapée par l’observation de leurs aînés se précipitant aux abris. Si les calomnies antisémites et anti-israéliennes ne sont pas combattues, la jeune génération absorbera la version palestinienne mensongère du conflit israélo-arabe, qui présente Israël comme un Etat voyou, né de manière illégitime, occupant un territoire arabe et niant les droits fondamentaux des palestiniens.

Cet article est l’adaptation de propos tenus lors d’une session conjointe du Sassoon International Center for the Study of Anti-Semitism et l’University College London Israel Alumni Association le 16 juin.

dimanche 19 juin 2011

Espagne: coup d'envoi du manifeste contre la guerre en Libye

La guerre menée par l’OTAN contre la Libye rencontre surtout l’indifférence du grand public en dépit du nombre considérable de personnes qui ont fui ce pays. Les réfugiés qui se trouvent actuellement en Egypte et surtout en Tunisie n’en constituant en réalité qu’une partie car tous les pays riverains, de l’Algérie au Tchad, accueillent des personnes qui ont fui les hostilités. Or, pour certains de ces pays, ces réfugiés peuvent constituer un fardeau susceptible de mettre en péril leurs fragiles équilibres économiques.
Mais de cela, on n’a cure dans cet Occident engagé dans une croisade qui a dit son nom par la bouche de Claude Guéant. Et qui s’ingénie à diaboliser le gouvernement de M. Kadhafi qu’une obsédée sexuelle aux Etats Unis a accusé de fournir du viagra à ses soldats pour qu’ils se livrent à des viols en série. Les victimes de ces viols seraient, bien sûr des jeunes filles et des femmes appartenant aux familles des insurgés ou qui sympathisent avec eux.
Je ne sais pas pourquoi, on n’a pas aussi accusé les troupes gouvernementales de violer aussi des jeunes garçons et même de jeunes hommes. Car voilà un créneau propagandiste qui marche bien aujourd’hui : la défense des homosexuels. Les Goebbels qui s’occupent des media en Occident y viendront peut-être.

A ceux qui pensent que la presse est libre en Occident, qu’ils considèrent simplement l’actionnariat des grands groupes médiatiques en France. Dans une ère de communication de masse, la possibilité d’accéder aux media est au moins aussi importante que la liberté formelle d’expression. Entre marchands de canons et philosophe militariste, le tour de la question est assez vite fait.

Maintenant, on apprend que des civils Libyens auraient été tués par des bombes de l’axe du bien. Je suis heureux de lire dans la presse que l’OTAN va enquêter à ce sujet. Une enquête impartiale, c’est sûr. Même si des éléments de conclusion nous ont déjà été apportés puisque l’OTAN accuse le gouvernement de M. Kadhafi de se servir de mosquées par exemple comme caches pour son armée.
C’est là exactement la même propagande que celle qui nous est servie par les autorités sionistes ! Et qui vaut surtout reconnaissance implicite que l’OTAN bombarde sans vergogne des objectifs civils. Comme quoi BHL a sans doute fourni une partie du service après vente pour l’agression qu’il appelait de ses vœux.

Je n’ai pourtant pas complètement raison quand je parle d’indifférence presque totale du grand public. Car les choses commencent à bouger et d’abord en Espagne, un pays qui n’est pas fortement engagé dans l’agression contre la Libye mais qui vit actuellement une grave situation de crise économique et sociale et qui, pour des raisons compréhensibles, est particulièrement sensible à ce qui se passe dans le bassin méditerranéen. De fait, lundi 20 juin marquera le coup d’envoi d’un manifeste contre la guerre à l’initiative de l’Union des Acteurs Espagnols.

L’Union des Acteurs critique dans un communiqué le manque d’informations sur le conflit et elle déplore qu’on ne protège pas aussi les civils à Bahreïn, au Yémen ou en Syrie.
Europa Press – ABC (Espagne) 14 juin 2011 traduit de l’espagnol par Djazaïri

L’Union des Acteurs lancera le 20 juin prochain un manifeste intitulé ‘Non à la guerre’ dans lequel elle dénoncera le conflit en Libye, autant pour les raisons qui ont été avancées pour attaquer ce pays maghrébin, que pour « la faiblesse des arguments » que donnent les dirigeants pour continuer [la guerre] ainsi que le peu d’informations et « l’ignorance complète de la population sur cette intervention militaire. »
Le manifeste, rédigé par l’écrivain Rosa Regas, sera présenté lundi prochain au Théâtre Lara de Madrid et il a le soutien de représentants du monde de la culture, des universités et de membres d’ONG et de mouvements sociaux. « A nouveau, note conscience se débat entre les histoires qu’on nous raconte et ce que nous voyons de nos propres yeux. Dans le meilleur des cas, et compte tenu du fait que nous avons très peu d’informations venant d’un côté comme de l’autre, nous nous débattons entre la conviction et le doute, « pas sur la caractère juste de la guerre, car nous savons déjà qu’elle ne l’est pas, mais sur les motifs qui l’ont provoquée, sur la faiblesse des arguments qu’on nous donne et de l’ignorance complète dans laquelle nous sommes de la manière dont nous sommes arrivés à cette triste situation, » explique le manifeste.
Dans ce texte, Regas rappelle que les puissances occidentales ont justifié leur action en Libye sur la base de l’aval donné par les nations Unies, mais pour cette même raison, elle demande « pourquoi on ne protège pas également à Bahreïn, au Yémen ou en Syrie. » si les populations souffrent aussi de tueries commises par leurs dictateurs. » Selon le manifeste, il ne s’agit pas d’une mission humanitaire parce que « les attaques ont provoqué plus de victimes qu’il n’y en avait » [avant l’intervention de l’OTAN] tout en soulignant que si l’intervention est basée sur ces motifs, on ne comprend pas « pourquoi on ne va pas aussi au secours les Sahraouis ou pourquoi la communauté internationale n’a même pas bronché quand, début 2009, les Israéliens avaient, en 15 jours d’attaques aériennes, maritimes et terrestres  avaient ptis la vie de plus de 1500 personnes à Gaza.
Pour l’auteure, l’intervention militaire en Libye ne représente pas la communauté internationale parce que n’y participent pas des pays comme l’Allemagne, la Russie, la Chine, l’Inde, la Turquie [la Turquie participe officiellement mais sans se livrer à des attaques NdT], ni la majorité des nations d’Amérique latine. « Nous avons applaudi aux victoires populaires en Tunisie et en Egypte comme d’exemplaires révolutions non violentes. Nous aurions voulu que, par une sorte d’effet domino, les autres dictatures tombent par de semblables processus pacifiques de manifestations de rues et de grèves des travailleurs, » écrit-elle.
Cependant, Regas rappelle que « il n’a pu en être ainsi dans divers pays arabes, » puisque, « à Bahreïn, une coalition militaire emmenée par l’Arabie Saoudite a envahi cette petite île pour contrer la révolte populaire sans que l’ONU lève le petit doigt, » tandis que « en Libye, au Yémen et en Syrie, la violence d’Etat s’abat sur les opposants. »
Kadhafi était déjà un dictateur
L’écrivain, ancienne directrice de la Bibliothèque Nationale, rappelle que Mouammar Kadhafi était déjà un dictateur quand il a été reçu « avec tous les honneurs en Espagne, en France, en Italie ou en Grande Bretagne » ou quand « le roi d’Espagne a été reçu en Libye avec beaucoup de chaleur et de respect».
 « Nous ne l’avions jamais dénoncé en tant que dictateur, nous ne le lui avons même jamais dit en face. Nous avons eu 40 années pour le faire, mais non seulement nous ne l’avions pas fait, mais nous lui avons donné les clefs d’or de la ville de Madrid et lui avions laissé dresser sa luxueuse tente dans les jardins du Pardo. C’était pour le pétrole qu’il nous livrait. Et la vérité n’est-elle pas que nous en voulons plus maintenant et que nous n’acceptons plus de dépendre de la volonté d’un fou ? Oui, tout semble indiquer que c’est pour cette raison,» affirme-t-elle.

lundi 13 juin 2011

Liberté, j'écris ton nom. Mais pas au Bahreïn

Un tribunal militaire de Bahreïn vient de condamner la jeune poétesse Ayat al-Gormezy à un an de prison pour avoir manifesté contre le régime et avoir déclamé des poèmes de son cru moquant la famille régnante.
Cette jeune femme dit par ailleurs avoir été torturée après son arrestation.
Plusieurs organes d'information rendent compte de cette affaire qui n'a pas semblé émouvoir outre mesure un autre membre de la famille des gens de lettres, je veux parler bien sûr de Bernard-Botul-Henri Lévy.

La manière (brève) dont le journal Libération en parle mérite qu'on s'y arrête:
Les autorités bahreïnies sont définitivement imperméables à la poésie en vers. Ou alors en prose. Une jeune chiite de 20 ans, Ayat al-Gormezi, comparaît depuis hier devant le tribunal militaire de Manama pour avoir, dans ses poèmes, insulté le roi Hamad ben Issa al-Khalifa et la dynastie sunnite, lors des manifestations de mars place de la Perle, à Manama. Selon Amnesty International, la jeune poétesse aurait été même torturée lors de son arrestation.
Selon Libération, une poétesse chiite a été jugée pour avoir insulté un monarque sunnite. On aimerait en savoir un peu plus parce que que si on en reste là, o, ne peut que conclure que le contenu du/des poème(s) avait à voir avec l'affiliation religieuse de l'une et de l'autre.
Pinochet était catholique sans doute, mais quelle était l'affiliation religieuse de Victor Jara? ou de Pablo Neruda

Parce que, en réalité, le contenu des poèmes de Mlle al-Gormezi n'a rien à voir avec son affiliation au chiisme pas plus qu'avec l'affiliation sunnite des monarques. Ils ont par contre beaucoup à voir avec les injustices et l'oppression qu'une  grande partie de la population subit du fait des agissements de la dynastie au pouvoir.

mercredi 8 juin 2011

Les graines de la discorde, nouvelle leçon de théologie judéo-chrétienne


Eh oui, encore une belle leçon de théologie judéo-chrétienne qui nous est assénée cette fois par des agriculteurs "religieux," quoi qu'on entende par cet adjectif.
Quelqu’un, un maréchal de France je crois, avait dit "La terre ne ment pas". Eh non, la terre ne ment pas !

Le nom d'une variété de blé spécialement mise au point changé en 'Benjamin' pour que les agriculteurs religieux acceptent de le semer.
par Itamar Eichner, Yediot Aharonot (Sionistan) 7 juin 2011 traduit de l'anglais par Djazaïri

Le centre de recherche agricole israélien Volcani, qui dépend du ministère de l'agriculture, a récemment été contraint de changer la désignation d'une variété de blé baptisée du nom du Pape Benoît XVI parce que des agriculteurs religieux refusaient de le cultiver.
Le nom a été officiellement changé pour Benjamin, après quoi les agriculteurs ont accepté d'acheter et cultiver ce grain.

Le Dr Uri Kushmir du département d'agronomie végétale du centre Volcani a développé cette variété de blé qui est issue du croisement de deux variétés différentes de blés cultivés en Israël.
A la demande de Shimon Peres, le centre Volcani avait été incité à accélérer le développement de cette variété afin de la présenter au Pape lors de son séjour en Israël en 2009.
Le vice ministre des affaires étrangères Danny Ayalon a eu l'explication de l'histoire compliquée du nom de ce blé alors qu'il visitait le centre [Volcani].

L'hôte d'Ayalon lui a également dit que le centre avait réussi à vendre trois variétés spéciales de blé à une grande société italienne de fabrication de pâtes qui envisage aussi de les cultiver en Italie.
La société a déjà testé la mise en culture de variétés israéliennes qui supplanteront les variétés locales, a-t-il dit à Ayalon. Le ministre a déclaré qu'il utiliserait les entrées de la diplomatie pour aider au marketing des résultats des travaux du centre.

mardi 7 juin 2011

Qu'est-ce qu'être socialiste en France aujourd'hui?

Si on en croit Mme Martine Aubry, maire PS de Lille, première secrétaire du parti Socialiste et possible candidate à l'élection présidentielle, être socialiste c'est:
- soutenir la candidature de Mme Lagarde à la direction du FMI. Christine Lagarde applique en effet une politique économique conforme à la stricte orthodoxie socialiste au sein du gouvernement de gauche dirigé par M. François Fillon.
- soutenir l'intervention militaire de l'OTAN en Libye
- exprimer sa pleine solidarité avec la famille du terroriste sioniste Gilad Shalit. Il est vrai que Gilad Shalit participait à une expérience qu'on peut assimiler à de la collectivisation puisque, à bord d'un véhicule de tourisme tank il participait à l'application du châtiment collectif infligé par les autorités sionistes aux habitants de Gaza. Soit plus d'un million de prisonniers qui n'ont pas droit à ce genre de manifestation de solidarité de la part de Mme Aubry.
Si Mme Aubry avait "honte pour l'Europe" au sujet de la situation en Libye, elle doit être sacrément fière maintenant que les bombes démocratiques pleuvent sur Tripoli et que des centaines de milliers de personnes se retrouvent désormais réfugiées. Ca, c'est de l'humanitaire réel, comme le socialisme de Mme Aubry est du socialisme réel.

Que de preuves de l'adhésion de la première secrétaire aux valeurs du socialisme!.

Le camouflet des Etats Unis à leur vassal Français

La France s'est trouvée à la pointe des efforts diplomatiques pour obtenir une résolution onusienne contre le régime libyen, au nom de la "protection des civils." Elle se trouve aussi à la pointe des dites opérations de protection qui comprennent l'envoi de conseillers militaires auprès des rebelles, et le bombardement de sites militaires, administratifs et autres.
Tout récemment, la France et la Grande Bretagne ont même décidé de faire intervenir des hélicoptères de combat. Il s'agit en réalité d'engins d'attaque dont l'usage militaire recouvre généralement, comme le suggère leur classification, des missions de type offensif.

Ce succès diplomatique de MM. Juppé et Sarkozy, en attendant l'éventuel succès militaire et politique, semble être monté à la tête du gouvernement qui considère maintenant que la France peut jouer à nouveau dans la cour des grands en prenant l'initiative de proposer la tenue à Paris d'une conférence pour la paix au Proche Orient.

Or ce projet vient de subir la critique, non pas d'un ennemi de la France (par exemple un pays qui désapprouverait l'intervention en Libye) mais de Mme Clinton, secrétaire d'Etat des Etats Unis.
LCI rend sans doute un peu mieux compte du camouflet que viennent d'infliger les Etats Unis à la diplomatie française, et titre:

Proche-Orient : Clinton douche la conférence de Juppé

 Mais Mme Clinton a agi sur ordre d'un autre ami de la France si on en croit ce qu'on peut lire dans le Yediot Aharonot:.
Le vice ministre des affaires étrangères Daniel Ayalon a rencontré son homologue US Robert Burns et lui a dit qu'il n'y avait pas d'alternative à des "négociations conduites par les Etats Unis". Il a expliqué que les USA sont le plus important partenaire impliqué dans le processus de paix. Des officiels du gouvernement expliquent que c'est le signe d'un blocage de l'initiative française."
. 
Israël penche pour le rejet de la proposition française d'accueillir un sommet pour la paix alors que Israéliens et Palestiniens négocient la reprise de discussions à Washington, ont déclaré lundi des responsables gouvernementaux au Yediot. 
La décision de rejet de la conférence de Paris a donc été prise à Tel Aviv et notifiée par Washington. Et vous aurez noté que Palestiniens et sionistes négocient actuellement la reprise de discussions alors qu'ion s'attendrait à ce qu'ils discutent de la reprise de négociations! 
Dans le rôle qui est le sien dans l'offensive contre le régime de Tripoli, la France n'a fait en définitive que signer (du sang des Libyens et des migrants naufragés) son acte de sujétion à Washington. 

lundi 6 juin 2011

Coldplay recule devant le lobby sioniste

Je vous annonçais l'autre jour que le groupe anglais de musique pop Coldplay avait mis un lien sur sa page Facebook vers un vidéoclip en faveur de la cause palestinienne.Ce clip, Freedom for Palestine, enregistré par des artistes que Colplay présentait comme des "amis" vient en effet illustrer et promouvoir un "single" dont les bénéfices des ventes doivent aller à des actions de type humanitaire.
Le Yediot Aharonot qui annonçait la parution de ce lien sur la page Facebook du groupe est également le journal qui en annonce la suppression

Ce quotidien sioniste pose ingénument la question: "Coldplay bat-il en retraite?" [Coldplay in retreat?] J'écris ingénument parce que si on lit un peu attentivement l'article, on comprend que:

1) la parution du lien sur la page Facebook de Coldplay a provoqué une véritable "commotion" (devinez chez qui)
2) ce même lien a suscité de nombreux commentaires en provenance des deux camps (ceux qui sont pour la liberté de la Palestine et ceux qui sont pour l'occupation coloniale sioniste).
3) qu'il "semblerait que le groupe a décidé de s'épargner d'autres implications politiques"
Pourtant, c'est sans donner d'explication que le groupe a retiré le lien vers cette vidéo capable de provoquer la "commotion."
L'explication est à mon avis assez simple: Coldplay a vite été rappelé à l'ordre et on a dû dire quelque chose de ce genre aux membres du groupe: "c'est bien joli de faire la promo d'un clip qui soutient le terrorisme, mais alors qui fera la promo de votre nouveau disque, disons, aux Etats Unis? Et puis ne craignez-vous pas que la critique musicale, oui, dans ces mêmes Etats Unis, trouve particulièrement déplacé ce genre d'engagement?"

C'est ce qu'on appelle ingénument éviter "d'autres implications politiques."


jeudi 2 juin 2011

Iman al-Obaidi, présumée violée par des miliciens de Kadhafi, expulsée du Qatar


Pourquoi diable Iman al-Obaidi ne se sentirait-elle pas en sécurité dans la partie de la Libye contrôlée par les rebelles hostiles à Kadhafi dont des hommes de main l’auraient violée en réunion, selon ses dires ?

Parce que si elle a certes fui le territoire libyen, elle n’a par contre pas eu à fuir une cellule de prison où elle n’était restée que quelques jours avant d’être élargie. Et qu’alors, les hommes de main du colonel Kadhafi avaient toute latitude pour la tuer, ou la suicider pourquoi pas.

Par Simon Denver, Washington Post (USA) 2 juin 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Tripoli, Libye – Iman al-Obaidi, la presumée victime Libyenne d’un viol, a été expulse du Qatar “contre son gré” ce jeudi et envoyée dans l’est libyen, contrôlé par les rebelles, a déclaré le bureau du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).
Obaidi avait fait irruption en mars dans un hôtel de Tripoli où séjournaient des journalistes étrangers, affirmant qu’elle avait été violée à plusieurs reprises par des miliciens fidèles au leader Libyen, Mouammar Kadhafi.

Après avoir été brièvement détenue par les autorités libyennes, elle a fini par fuir le pays et, ayant obtenu le statut de réfugié politique par l’ONU, elle résidait dans un hôtel du Qatar en attendant sa réinstallation dans un pays tiers. Mais elle est apparemment tombée en disgrâce par la suite pour avoir critiqué les rebelles Libyens  qui se trouvent au Qatar.

“Hier soir, les autorités du Qatar lui ont notifié qu’elle serait envoyée à Benghazi par avion militaire… et à 6h15 du matin, heure de Washington, elle montait dans l’avion avec ses parents pour rentrer à Benghazi, » explique Vincent Cochetel, représentant régional du HCR à Washington.
“Elle sentait que ce n’était pas le bon moment pour elle de rentrer,” a-t-il ajouté. « Nous sommes très inquiets de son avenir, nous sommes très préoccupés pour sa sécurité. »
Cochetel affirme qu’Obaidi a été expulse “par la force, par du personnel militaire,” après avoir fait savoir “très clairement” qu’elle ne voulait pas rentrer. Le HCR a envoyé un officiel pour la protéger, mais il n’a pas pu empêcher l’expulsion.

Nancy Holohan, une habitante de San Francisco qui a participle à une campagne Facebook pour la liberation d’Obaidi des prisons libyennes avant de lier amitié au cours de nombreuxes discussions sur Skype, a affirmé qu’Obaidi était «terrifiée» à l’idée de rentrer en Libye..
Elle m’a dit et redit qu’elle ne se sentait pas en sécurité de revenir, qu’elle craignait pour sa vie,” dit-elle.

Auparavant, Obaidi s’était plainte d’avoir reçu des menaces de mort de la par de fidèles de Kadhafi, et que les responsables Libyens étaient uniformément hostiles à son encontre, prétendant de manière répétée qu’elle n’est qu’une prostituée.
Obaidi a subi des pressions de la part des rebelles pour qu’elle rentre dans son pays pour quelques temps, et elle a été critiquée pour s’être plainte du manque de soutien de la part des rebelles, et en particulier de la part de Mahmoud Shammam, le représentant des rebelles à Doha.
“Mahmoud Shammam lui a mené la vie dure,” explique Mohamed Ali, un membre du conseil municipal de la ville de Misurata tenue par les rebelles, qui est maintenant basé à Doha. « C’est très contre-productif ce que Shammam a fait. »

Un autre responsable, qui a souhaité l’anonymat en raison du caractère sensible du sujet, affirme que les rebelles ont demandé aux autorités du Qatar de l’envoyer au pays. Qatar est un des principaux soutiens du mouvement rebelle libyen.

Holohan explique qu’Obaidi a reçu un don en argent de la part de l’émir du Qatar pour le dépenser en shopping, mais que ces derniers jours, ses privileges lui avaient été graduellement retires dans l’hôtel où elle séjournait.
Elle n’avait pas l’autorisation d’aller à la sale de gymnastique, et les vigiles charges de sa protection avaient été retires de devant sa porte. Elle passait presque la journée entière dans sa chambre., déclare Holohan. « Elle était seule et apeurée, et très anxieuse. »
Holohan affirme qu’Obaidi avait le désir de s’installer à San Francisco.

Après avoir évoqué le sort d’une réfugiée disposant d’une certaine notoriété et donc, de moyens, le Washington Post évoque brièvement ces 200 réfugiés migrants disparus mercredi 1er juin en Méditerranée au large des côtes tunisiennes suite au naufrage de leur embarcation prise dans une tempête. 570 autres ont été secourus par les gardes-côtes de la marine tunisienne.

Un début d'engagement de Coldplay en faveur de la Palestine?

Le Yediot, ce journal de l'entité sioniste, fait état de la proposition du groupe anglais Colplay sur sa page Facebook (déjà 8470 commentaires!) d'aller voir et écouter un clip musical réalisé par des artistes de Grande Bretagne et d'ailleurs (notamment de l'entité sioniste) en collaboration avec des organisations pro-palestiniennes. Il s'agit d'un projet musical dont les bénéfices doivent aller à des actions humanitaires en Palestine.

C'est un début timide d'engagement en faveur de la Palestine de la part du groupe Coldplay. Assez pour que le Yediot en fasse état car Coldplay jouit d'une grande popularité dans l'entité sioniste où il avait donné un concert très attendu en septembre 2009. De fait, Coldplay était allé là-bas après toute une campagne de fans plus ou moins orchestrée par les organisateurs de concerts et les autorités sionistes. Il faut savoir que la venue de grandes vedettes étrangères de la chanson ou du cinéma permet aux propagandistes sionistes de prolonger l'illusion que l'entité est un pays normal.

Alors que nous savons bien que c'est une anomalie qui doit disparaître pour faire place à un Etat palestinien pour tous, Musulmans, Chrétiens et Juifs.

Voilà le clip que vous pouvez bien entendu visualiser aussi sur le site qui en est la source:OneWorld's new 'Freedom for Palestine


J'ai l'impression que Chris Martin, le chanteur de Coldplay figure dans le clip. Où alors c'est quelqu'un qui lui ressemble beaucoup.