dimanche 28 mars 2010

Un livre jeunesse qui déplaît aux sionistes

Restons au Canada où nous retrouvons d'ailleurs Anita Bromberg et le B'nai Brith. Car en même temps qu'elle s'occupait de savonnettes, Mme Bromberg s'intéressait aussi à ce que lisent les petits Canadiens à l'école.
Si la savonnette c'est du passé, même imaginaire, les écoliers c'est l'avenir et des cerveaux dont il faut contrôler le contenu car ils représenteront plus tard ce qu'on appelle l'opinion publique, une opinion qui est l'objet d'une autre forme de guerre, de propagande celle là.
Le souci de Mme Bromberg et du B'nai Brith est que dans la liste des ouvrages retenus dans le cadre d'un programme d'encouragement à la lecture dans la province d'Ontario, figure un roman jeunesse dont l'héroïne est une jeune Palestinienne qui aspire à élever les moutons comme son grand-père.
Sauf que le livre montre qu'en Palestine occupée, les choses ne sont pas si simples et que pour exercer le métier, encore faut-il disposer d'une ferme et de terres de pacage. Or la maison de la famille de la jeune fille a été détruite et son domaine agricole saccagé.
Détruite, saccagée, mais par qui? C'est là que le problème commence pour le B'nai Brith car ces actes sont l'oeuvre des colons et de l'armée sionistes. Mme Bromberg reproche en effet au livre de ne pas donner une vision équilibrée d'une situation compliquée.
Car pour les sionistes, la situation en Palestine est compliquée, c'est-à-dire impossible à comprendre (sauf par eux bien entendu). Et elle relève d'une approche équilibrée, et non pas neutre: il faut absolument donner le point de vue sioniste pour restaurer le dit équilibre.
Pourtant le récit d'Anne Laurel Carter est explicitement une oeuvre de fiction, un roman, et en aucun cas un document de nature journalistique ou scientifique. Pourquoi aurait-elle dû choisir un point de vue "équilibré"?
Bon, il est vrai que les sionistes ont l'habitude de présenter des fictions comme des documents de type historique, mais ici ce n'est pas le cas. Peut-être devraient-ils admettre que tout le monde n'utilise pas leurs stratagèmes honteux.
Mais pour aller dans leur sens, nous dirons que la prochaine fois que paraîtra un roman sur la vie dans les camps de concentration nazis, il faudra également exiger qu'il présente une approche équilibrée, en donnant leur juste place aux motifs des nazis, à leurs interrogations, leurs doutes et leurs souffrances.
Car, ne l'oublions pas, la situation à l'époque était compliquée.


Des organisations juives affirment qu'un livre pour livre de littérature enfantine primé pourrait 'inciter à la haine et à la violence'
par Kristin Rushowy,  ParentCentral (Canada) 26 mars 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Un récit de fiction sur une jeune fille palestinienne dont la maison familiale a été rasée par des colons fait l'objet d'une enquête par le conseil des écoles publiques de Toronto après qu'un parent - faisant écho aux inquiétudes d'organisations juives - se soit plaint qu'il était "conçu pour apprendre aux enfants à haïr les Israéliens."

The Sheperd's Granddaughter [la petite fille du berger], par l'écrivain, enseignante et bibliothécaire à Toronto Anne Laurel Carter, est actuellement lu par des milliers d'écoliers de la province dans le cadre du grand programme Forest of Reading de l'Ontario Library Association qui vise à mettre en valeur les meilleurs productions de la littérature canadienne. Les élèves votent ensuite pour leurs livre préférés.

"Il est d'une haute tenue littéraire; il est écrit pour une catégorie d'élèves qui explorent actuellement le monde qui les environne et sont aux prises avec des idées qui les dépassent," explique Peggy Thomas, ancienne présidente de l'association des bibliothécaires, qui s'exprime sur le choix de ce livre qui a été primé.

Mais deux organisations juives l'accusent d'être partial.

"Nous sommes extrêmement préoccupés car cette trop grande simplification d'un problème compliqué a clairement la potentialité d'inciter à la haine et à la violence contre les élèves Juifs et Israéliens," explique le Friends of Simon Wiesenthal Center for Holocaust Studies. Il a mis en garde les enseignants contre la promotion de ce livre.

Anita Bromberg du B'nai Brith considère qu'il "s'apparente à de la propagande de guerre contre Israël" et demande son retrait des classes de la province.

Le livre parle d'une fille qui veut devenir bergère sur les terres familiales près d'Hébron, exactement comme son grand-père. Comme les colons Israéliens se rapprochent, la famille a plusieurs discussions animées, sur les attentats suicide ou le recours à la violence pour les arrêter, avec différents membres de la famille adoptant des positions opposées.

Il relate aussi les agressions et les mauvais traitements de la part des Israéliens qui empoisonnent le troupeau de moutons de la jeune fille et font prisonniers des membres de la famille aux checkpoints de l'armée et, finalement, détruisent les terres et la maison familiales.

Le livre comporte deux personnages israéliens sympathiques qui partagent cependant le point de vue palestinien.

Il y a environ un mois, le conseil de l'enseignement public de la région de York a reçu une plainte de la part d'un enseignant et a alors adressé une lettre aux écoles demandant aux professeurs de "faciliter la discussion en fournissant un contexte historique et une perspective équilibrée sur les deux parties au conflit" pour aider les élèves à comprendre et à apprécier les aspects sensibles du roman."

Il notait aussi cependant que le niveau de l'écriture du livre n'était pas remise en cause. The Sheperd's Granddaughter est un livre pour enfant dont la qualité est reconnues et consacrée.

A Toronto, la plainte d'un parent d'élève a été transmise vendredi à Chris Spence, le directeur de l'éducation.

Ce parent a déclaré au Toronto Star qu'elle ne voyait pas de mal à ce que le livre soit disponible sans la bibliothèque de l'école mais qu'elle ne voulait pas qu'il soit promu dans les classes.

"Je dirai que ce livre est conçu pour convaincre les enfants de détester les israéliens," dit-il, ajoutant qu'il est préoccupé de voir le terrorisme présenté comme étant de la résistance.

"Pour une grande majorité de nos enfants, ce sera leur première introduction consistante au conflit israélo-palestinien," et des sources plus équilibrées n'existent pas pour cette classe d'âge, déclare l'homme qui souhaite garder l'anonymat.

The Sheperrd's Granddaughter n'est pas le premier livre controversé de l'éditeur Groundwood Books; en 2006, il avait été critiqué par des organisations juives pour 'Three Wishes: Palestinian and Israeli Children Speak [Trois voeux: des enfants Palestiniens et Israéliens parlent] de Deborah Ellis, qui avait aussi été choisi^pour le programme Forest of Reading.

Cinq conseils scolaires de l'Ontario, dont celui de Toronto, aont restreint l'accès à ce livre.

Ni Carter, ni son éditeur n'ont pu être joints pour s'exprimer sur ce sujet. Cependant, Peggy Thomas explique que le livre est une oeuvre de fiction, racontée du point de vue d'une Palestinienne.
"Aurions-nous la même conversation s'il était raconté du point de vue d'un enfant Israélien? demande-t-elle.
Personne n'est obligé de le lire, dit-elle, ajoutant que les écoliers doivent lire entre cinq et dix titres retenus pour leur classe d'âge pour voter dans Forest of Reading.

"Je suis totalement d'accord avec la décision d'un enfant et d'une famille quant à la lecture du livre... mais je ne peux pas admettre qu'une organisation" décide de qui lit quoi, dit-elle.

samedi 27 mars 2010

Qu'est-ce que tu vends Abraham? Quoi, du "savon de l'holocauste"?

Je pensais pouvoir me dispenser de traduire cet article parce que la presse canadienne francophone évoque aussi cette information. Seulement, l'article publié en français omet certains détails importants, par exemple qu'Abraham Botines,  le commerçant incriminé, est lui-même de confession juive, un Juif d'origine espagnole peut-on lire. Ensuite que le dit commerçant ne propose pas seulement une savonnette confectionnée à partir de graisse humaine mais aussi une tresse de cheveux supposée provenir d'un camp de concentration nazi.
Botines est au mieux un petit filou qui trompe son ennui en vendant de fausses reliques mais cette fois il rique d'avoir des ennuis car il a le B'nai Brith et d'autres organisations juives sur le dos. C'est que sa savonnette jette un trouble certain parce qu'il est désormais de notoriété publique que les nazis n'ont pas procédé à la fabrication de savon à partir de graisse humaine, extraite de cadavres de juifs notamment. L'article nous dit certes que les nazis auraient procédé à des expérimentations de fabrication sans passer cependant à l'échelle industrielle. Mais contrairement à ce qui nous est affirmé ici, il n'existe aucune véritable preuve à ce sujet. D'un point de vue logique, il semble difficile de collecter suffisamment de graisse sur des corps de personnes le plus souvent extrêmement amaigries par les privations et le travail forcé.
La réalité des camps de concentration était bien assez affreuse pour qu'il soit inutile d'en rajouter.
Alors si vous n'avez pas l'esprit assez macabre pour collectionner des savonnettes de ce genre mais que vous aimez collectionner les casques ou les uniformes nazis, une seule adresse pour vous, le marché aux puces de Tel Aviv.



Le commerçant justifie la vente de "savon de l'holocauste"
par CBC News (Canada) 26 mars 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

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La police de Montréal indique qu'elle va procéder à des vérifications et discuter aves les organisations juives locales avant de décider d'enquêter sur un magasin qui vend une barre de savon dont le commerçant prétend qu'elle est faite à base de graisse de victimes de l'holocauste.
Le propriétaire de ce magasin d'articles de collection de Montréal justifie sa décision de vendre une barre de savon qu'il présente comme fabriquée à partir de la graisse de victimes de l'holocauste.

Des organisations juives de Montréal dénoncent ce magasin du quartier Plateau-Mont-Royal où la barre de savon de couleur beige est exposée.

Un svastika est gravé sur la savonnette présentée dans une boîte en verre avec une étiquette qui indique "Pologne 1940."

Abraham Botines, un Juif d'origine espagnole qui exploite cette curieuse boutique depuis 1967 reconnaît ne pas savoir si la savonnette est réellement faite à partir de restes humains.

"J'ai 73 ans et je collectionne des objets de l'holocauste et de la seconde guerre mondiale parce que j'appartiens à cette époque," a déclaré Botines à The Canadian Presse au cours d'un entretien vendredi dans le magasin encombré.

"Dans ma vie, j'ai eu beaucoup d'objets curieux - c'est-à-dire des choses qui sont difficiles à trouver... et mes objets à moi, mes enfants, ils n'ont aucun intérêt."
Mais Botines dit tout net qu'il vend des objets de collection et non une idéologie odieuse.

Après l'arrivée de journalistes sans son magasin vendredi matin, la savonnette controversée a été mise à l'abri des regards.

Botines dit qu'elle ne pourra être vue maintenant que par des collectionneurs séreux.

"C'est ma savonnette et je suis libre d'en faire ce que je veux," dit-il.

La plupart des spécialistes de l'holocauste affirment que les histoires qui ont circulé pendant des années sur la production de masse par les nazis de savon à partir des restes de Juifs et d'autres qui ont péri dans les camps de concentration sont fausses même s'il existe des preuves que les nazis ont testé la fabrication de savon à partir de restes humains.

Les organisations juives ont néanmoins été irritées par la découverte de ce savon, évoquée pour la première fois par CBC News.

Vrai ou faux, ce savon est un scandale et "cette personne, et d'autres comme lui, ne contribuent en aucune façon à la préservation de l'histoire," affirme Alice Herscovitch, directrice de l'Holocaust Centre de Montréal. "A mon sens, la vente d'objets qui glorifient le nazisme et la haine n'apporte rien. Ils ne nous aident certainement pas à nous souvenir."

L'idée est aussi dégoûtante, dit-elle.
"Ce sont des articles qu'on ne devrait pas trouver dans le commerce, promuvoir par la vente."

Tresse de cheveux à vendre

La vente d'articles ornés d'un svastika n'est pas illégale au Canada, contrairement à la vente de savon fait à partir d'ingrédients humains, déclare Anita Bromberg, chef du service juridique de B'nai Brith Canada.

Affirmer une telle chose à propos d'une savonnette, si cela s'avère faux, est également illégal car c'est une fraude, ajoute-t-elle.

"C'est tout simplement profondément insultant," déclare Bromberg qui travaille à Toronto. "Je ne peux même pas imaginer que quelqu'un puisse même faire semblant de dire qu'il collectionne ça pour son intérêt historique."
Botines vend aussi une tresse de cheveux étiquetée comme provenant d'un "camp d'extermination" nazi.

Il affirme qu'il ne vendrait aucun de ces articles à un néo-nazi.

Vendredi, la police de Montréal a indiqué qu'elle vérifierait les faits avec les organisations juives locales avant de décider de l'éventuelle ouverture d'une enquête.

"Il est très important de valider d'abord l'information," explique le commandant Paul Chablo, de la police de Montréal. "C'est une chose de dire que cet objet est mis en vente, [mais] est-ce que c'est seulement vrai?... S'il y a quelque chose de vrai là dedans, bien sûr que nous voudrons ouvrir une enquête."

Une enquête comprendrait une analyse du savon en laboratoire, précise Chablo.

vendredi 26 mars 2010

Sionisme et apartheid: la presse espagnole enfonce le clou

L'Espagne, comme d'autres pays à vrai dire, a été accusée de connaître un regain d'antisémitisme. Et il faut dire que cette accusation n'est pas exactement passée comme une lettre à la poste et qu'elle a suscité une réaction de la presse espagnole.
Je l'avais déjà noté dans un précédent post où je vous proposais un article du journal El Pais. Cette fois, c'est La Vanguardia, le grand quotidien hispanophone de Barcelone qui s'y met en publiant un long article qui porte sur l'apartheid dans l'entité sioniste. Cet article est le fait d'un spécialiste puisque rédigé par un guide touristique qui exerce en Afrique du Sud et a donc quelque compétence pour comparer la situation de l'Afrique du Sud du temps de l'apartheid et ce que subissent actuellement les Palestiniens. La vanguardia n'est pourtant pas un journal particulièrement pro palestinien!
L'article donne des indications précises sur les relations entre l'entité sioniste et le régime d'apartheid sud africain. Il met notamment en relief le rôle de l'institution communautaire juive, partie prenante du régime d'apartheid et fer de lance de la mise en relation de l'Afrique du Sud avec l'entité sioniste. Il souligne aussi le rôle de personnalités juives, dont le chanteur Johnny Clegg est une des figures les plus connues, dans la lutte contre l'apartheid. Ces Juifs, nombreux au demeurant, n'étaient par contre pas intégrés dans le système communautariste juif d'Afrique du Sud. Ils n'agissaient pas en tant en qualité de Juifs que de militants de gauche ou tout simplement antiracistes.
On peut lire que John Vorster, futur premier ministre Sud Africain, interné par les Britanniques pendant la seconde guerre mondiale pour cause de sympathies pour le nazisme, n'en sera pas moins couvert d'éloges par des dignitaires du régime sioniste comme Moshe Dayan ou Yitzhak Rabin.
Et que Shimon Peres (prix Nobel de la paix!), chargé en tant que ministre de la défense de la coopération militaire avec Pretoria, ne regrette rien puisque, dit-il, "Il faut oublier le passé," "Le passé ne m'intéresse pas."
Shimon Peres est un de ceux qui somment pourtant le monde entier d'entretenir la mémoire de l'holocauste...



Apartheid en Israël
Quiconque a vécu dans l'Afrique du Sud de l'apartheid et voyage aujourd'hui en Israël observera des choses désagréablement familières.
par Jaume Saladrigas au Cap, La vanguardia (Esp) 23 mars 2010 traduit de l'espagnol par Djazaïri

Il est courant de lire des articles sur le malaise que ressentent les politiques Israéliens devant l'actuel climat d'antisémitisme qui, selon eux, s'est installé en Espagne. Par antisémitisme, certains entendent les opinions opposées ou qui interrogent les actions de l'actuelle administration israélienne. L'Etat hébreu est celui de l'apartheid, entend-on souvent. Pourquoi les autorités israéliennes s'indignent-elles chaque fois que quelqu'un en vient à faire des comparaisons avec l'ancien système d'apartheid en Afrique su Sud? Et dites-moi en quoi est-il antisémite de dire quelque chose de ce genre?

Dans les années 1950, DF Malan, premier ministre d'Afrique du Sud, créa un système de lois qui rappelaient celles de Nuremberg, à l'époque d'Hitler: la loi sur l'état civil qui classait la population en fonction de la race. Des lois qui interdisaient les relations sexuelles ou matrimoniales entre personnes de races différentes. Des lois qui excluaient les noirs du monde du travail blanc.

Les origines de l'antisémitisme des Afrikaners remonte à une décennie avant 1948,année qui vit le Parti Nationaliste remporter pour la première fois des élections législatives. DF Malan avait déclaré son opposition à l'acceptation par l'Afrique du Sud de réfugiés Juifs supplémentaires venant d'Allemagne. A cette fin, il proposa des lois anti-immigration. Dans un discours au parlement, il défendit ainsi sa position: "On m'accuse souvent de discrimination envers les Juifs pour le simple fait d'être Juifs. Je vous dis en toute sincérité que c'est le cas; je les discrimine parce qu'ils sont Juifs."

La présence de communautés juives en Afrique du Sud est antérieure aux événements de la seconde guerre mondiale. Au 19ème siècle, arrivèrent des familles entières ou ce qui restait de familles décimées qui fuyaient les pogroms en Lituanie et en Lettonie. Avec Staline, les persécutions contre les Juifs s'accentuèrent, ce qui provoqua une deuxième vague de réfugiés vers l'Afrique du Sud. Avec la découverte en 1860 des riches gisements de diamants de Kimberly et l'enrichissement notable de certains membres de la communauté juive, l'antisémitisme s'accrut. Les préjugés, les clichés: "le Juif est avare" étaient déjà à l'époque très répandus. La guerre anglo-boer à la fin du 19ème siècle servit aussi d'argument à des politiciens mal intentionnés. Ces derniers ne tardèrent pas à accuser les Juifs de s'enrichir aux dépens des perdants [les Boers]. Hendrik Verwoerd, rédacteur en chef de l'influent journal Die Transvaler et fondateur du mouvement Apartheid, soutenait que les Juifs en Afrique du Sud et dans le monde poursuivaient le même objectif: contrôler l'ensemble de l'économie. Les outils de communication (presse et radio) entre les mains de l'appareil du parti Nationaliste ne rataient aucune occasion de lancer une campagne antisémite. Il faut se souvenir que les Afrikaners s'étaient montrés favorables à la cause d'Hitler randis que les Sudafricains d'origine anglaise - dont étaient isus presque tous les membres du gouvernement - soutenaient le camp allié.
Don Krausz, survivant de l'holocauste (sa famille a eu moins de chance) et président de l'association des survivants de l'holocauste en Afrique du Sud, le rappelle bien: "Les Afrikaners, et en particulier les adhérents ou sympathisants du Parti Nationaliste, nous haïssaient. La presse afrikaans était un calque du journal hitlérien "Der Stürmer". Les Juifs vivaient dans une anxiété constante sous la menace des Afrikaners. A Potschefstroom, d'où est ma femme, les milices des Chemises Grises jetaient des pierres sur les magasins juifs. Ou pire encore, ils y mettaient le feu ou les faisaient exploser. Ces gens là seront au pouvoir en 1948. Peu de ministres n'avaient pas la nostalgie du IIIème Reich et du nazisme."

Après la guerre, le Parti nationaliste remporta les élections de 1948 et lança un vaste processus de transformation politique. Peu importaient les différends avec les anglophones (représentés par le Parti de l'Unité et le Parti Progressiste; l'opposition). Ensemble, il s'agit maintenant de construire une société nouvelle. L'apartheid est l'affaire de tous. La même année, le parlement, avec l'appui de tous les partis, opposition comprise, approuvait un nouveau système de lois pour l'Afrique du Sud. Un Ordre Nouveau: l'apartheid. La communauté juive d'Afrique du Sud n'avait rien à craindre. Le train de nouvelles lois ségrégationnistes ne touchait pas aux Juifs. Il s'agissait de créer un Etat dans lequel il serait possible de construire deux sociétés distinctes et différentes entre elles: les blancs d'un côté, les noirs et le reste des communautés non blanches de l'autre (à l'époque l'Afrique du Sud avait un déficit important en matière de population d'origine européenne). Et eux, les Juifs, étaient blancs.

Que s'était-il passé? Qu'est-ce qui avait changé entre les Afrikaners et la communauté juive? En 1961, le Parti nationaliste obtint l'approbation majoritaire au parlement d'un nouveau statut et de la décision de proclamer la république. Ce changement avait contrarié le Royaume Uni qui n'y pouvait cependant pas grand chose. Sauf exercer une pression maximum pour expulser l'Afrique du Sud du Commonwealth britannique, ce qui se produisit effectivement. Les blancs d'Afrique du Sud - qu'ils soient Boers ou d'origine anglo-saxonne - et Israël s'étaient toujours vues comme deux nations authentiquement démocratiques et soucieuses de défendre les valeurs occidentales dans un environnement le plus souvent hostile. En conséquence elles exigeaient le respect mutuel.

L'Afrique du Sud percevait sa destinée somme quelque chose de très proche de celle d'Israël. "Les Israéliens sont une minorité qui vit entourée de 200 millions de fanatiques musulmans qui, en outre, reçoivent l'appui de pays communistes. Un îlot de gens civilisés entourés de 200 millions d'Arabes barbares et sauvages. Quant aux Afrikaners, 5 millions de personnes au milieu de centaines de millions de noirs aidés par les communistes," avait déclaré en une occasion John Vorster dont les propos seront répétés des années plus tard par le premier ministre PW Botha.

Pendant la deuxième guerre mondiale, le futur premier ministre d'Afrique du Sud, John Vorster, fut interné dans un camp de concentration allié. Vorster était un admirateur fervent des nazis, chose qui ne cadrait pas bien avec un pays comme l'Union Sud Africaine qui était en guerre aux côtés des alliés. Trois décennies plus tard, en 1976, il se rendait à Jérusalem. en qualité de premier ministre cette fois. Le gouvernement de  Yitzhak Rabin, Menahem Begin et le légendaire général Moshe Dayan ne tarissaient pas d'éloges à l'égard de leur hôte.

Israël et l'Afrique du Sud oublièrent leurs divergences idéologiques du passé et inaugurèrent une relation cordiale et très fructueuse. A l'époque Israël et l'Afrique du Sud ont travaillé à des projets en vue de développer des tecnologies militaires de très haut niveau. Israël apportait à l'Afrique du Sud une aide militaire dans le conflit contre l'Angola. L'ennemi à combattre était le communisme.

Dans les années 1970 et 1980, quand la communauté internationale, sous la pression d'organismes comme l'ONU, décida d'imposer des sanctions économiques à Pretoria, PW Botha, le premier ministre du pays, durcit encore plus l'apartheid et en conséquence, l'Afrique du Sud s'enfonça dans une spirale de l'horreur. Les manifestations, les révoltes, les arrestations, les exécutions et les assassinats politiques firent parti du quotidien. Les grandes multinationales étrangères choisirent de quitter l'Afrique du Sud. L'occident tourna le dos à l'Afrique du Sud. Rien de tout cela n'ébranla le gouvernement. Dans le même temps, les passeports sud africains ne permettaient plus de voyager à l'étranger, sauf en Israël, l'ami fidèle.

Alon Liel, ax ambassadeur israélien à Prétoria, a délaré dans une interview que ce fut précisément l'Etat d'Israël qui assuma la responsabilité d'aider l'Afrique du Sud à se doter du potentiel militaire nécessaire (le plus important du continent). L'Afrique du Sud avec ses énormes réserves de trésorerie issues de sa puissante industrie minière, put financer divers programmes de développement technologique en Israël et, en contrepartie, des scientifiques Israéliens apportèrent leur savoir faire à l'Afrique du Sud. C'est ainsi, par exemple, que ces deux pays obtinrent la technologie essentielle pour développer leur arsenal nucléaire. Peu de gens en étaient informés.  Du côté israélien, Shimon Peres et Rabin le savaient (mais ils essayaient de le cacher). Ces deux hommes, avant d'être des politiciens, faisaient partie de l'équipe de techniciens militaires qui travaillait avec le gouvernement de Prétoria.

Antérieurement à la mise en place d'obstacles aux frontières, de checkpoints et autres dispositifs pour contrôler la population palestinienne qui entrait et sortait quotidiennement d'Israël, des spécialistes de la sécurité anti terroriste Sudafricains apportèrent une aide logistique à leurs coreligionnaires Israéliens. La même chose s'est produite avec la construction de ce qui est peut-être le plus important symbole de la répression et de la ségrégation raciale en Israël: le Mur. La gigantesque clôture de béton et d'acier qui serpente autour d'un périmètre qui ne cesse de s'agrandir.

Vers 1986, sous la pression de la situation internationale, des sanctions économiques, des résolutions successives de l'ONU condamnant à chaque fois l'apartheid, Israël décida de prendre ses distances avec le régime de Prétoria. Cette évolution des relations avec l'Afrique du Sud préoccupa les responsables de l'appareil sécuritaire en Israël. "Qui aurait pu penser? Est-ce que nous sommes tous soudain devenus fous? Comment allons-nous faire sans l'assistance militaire de l'Afrique du Sud? Que va devenir notre industrie aéronautique? Nous ne pourrons pas survivre sans son soutien. N'oubliez pas que les Sudafricains, depuis les années 1970 n'ont cessé de nous aider et sont nos meilleurs clients."

Aujourd'hui, quand on évoque des personnalités juives Sudafricaines, les noms qui nous viennent à l'esprit sont ceux d'Helen Suzman, une éminente militante anti apartheid ou celui de Nadine Gordimer, prix Nobel de littérature. Et peut-être aussi celui de Johnny Clegg, musicien de rock célèbre dans les années 1980. Tous trois s'opposèrent à l'apartheid. Rares sont cependant ceux qui connaissent le nom de Percy Yutar.

Yutar appartenait à l'autre bord. C'était le procureur qui en 1963 a réussi à mettre Nelson mandela derrière les barreaux. Il avait fait valoir des preuves qui incriminaient apparemment Mandela dans un prétendu sabotage et de vouloir conspirer contre l'Etat. Mandela purgea une peine de 27 ans et Percy Yutar fut récompensé par le gouvernement avec le poste de procureur général de l'Etat Libre d'Orange et, peu après, du Transvaal. Pendant des dizaines d'années, la Fédération Sioniste et le Groupe des Députés Juifs d'Afrique du Sud honorèrent des hommes comme Percy Yutar, Juif anti communiste et bon Sudafricain.

Pour Alon Liel, l'image que le monde devait avoir (et continuer à avoir) des Juifs d'Afrique du Sud est le modèle classique des militants contre l'apartheid. Les Juifs déploraient dans leur majorité le racisme mais insuffisamment. C'est que ce système leur apportait deux garanties fondamentales: un bon niveau de vie et une vie sans crainte du communisme. Devant les atrocités endurées au quotidien par les noirs et les autres communautés non blanches, les Juifs liés à l'establishment ont détourné le regard. Les choses iront mieux pour nous, disaient-ils, si nous les laissons telles quelles.

"Il faut oublier le passé," recommandait Shimon Peres lors d'un entretien avec un correspondant Sudafricain. Shimon Peres parlait en connaissance de cause. Ce n'est pas pour rien qu'il a été ministre de la défense à l'époque de la visite de Vorster à Jérusalem et deux fois premier ministre dans les années 1980, à l'époque précisément où les relations entre l'Etat hébreu et l'Afrique du Sud blanche étaient au mieux .Peres goûte peu le charabia moraliste. "Je ne regarde jamais en arrière. Le passé ne m'intéresse pas. Je ne peux pas le modifier, à quoi bon m'en préoccuper maintenant?" Quand on lui demande comment il est possible que deux nations aux idéologies aussi différentes, antagonistes, aient pu s'apporter un soutien mutuel et s'il a douté à l'occasion, il répond: "Toutes les situations ne correspondent pas forcément à un idéal. Toute décision tient compte de deux alternatives imparfaites. Le mouvement noir en Afrique du Sud encensait Arafat depuis des années, et Arafat était notre ennemi chez nous. A la vérité, nous n'avions pas le choix. Nous n'avons cependant jamais cessé de dénoncer l'apartheid. Nous ne l'avons jamais soutenu."

Personne en Israël n'a honte du passé. Le sous directeur général du ministère des affaires étrangères, Gideon Meyer, le justifie ainsi: "Notre handicap majeur a toujours été la sécurité. Aucune nation au monde n'est plus menacée que la nôtre. Il en est ainsi depuis ses tout premiers jours, depuis la naissance de l'Etat d'Israël. La géopolitique d'Israël en est le résultat."

Quiconque a vécu dans l'Afrique du Sud de l'apartheid et se rend aujourd'hui en Israël observera des choses étrangement familières. Il n'existe certes pas en Israël de pancartes où on annonce aux noirs l'interdiction de ceci ou de cela, "blancs seulement", "non européens seulement". Le fait est que ça revient au même; en Israël comme en Afrique du Sud par le passé, prévaut un climat de ségrégation raciale. Les Israéliens préfèrent cependant ne pas s'en rendre compte.

Les soldats de l'Etat hébreu humilient très souvent les Palestiniens qui se présentent aux checkpoints, les postes frontaliers. Les colons s'amusent à tracer des peintures xénophobes sur les humbles demeures des Palestiniens à Hébron. La police de jérusalem Ouest exerce son autorité de manière routinière, interpelle systématiquement toutes les personnes d'apparence arabe et contrôlent leurs identités. Certaines colonies et communautés juives refusent complètement l'entrée de "leur" zone aux palestiniens. L'argument qui justifie ce refus est l'appartenance à deux mondes culturellement distincts.Le maire d'un de ces hameaux de colons juifs en est venu à proposer que les palestiniens portent un quelconque signe distictif qui les identifie comme tels. Renversement de la notion de ghetto? Possible. Dans les années 1990, des groupes d'extrême droite juifs avaient exigé que les commerçants qui employaient des Palestiniens licencient ces derniers. Ceux qui s'étaient pliés à cette exigence  avaient reçu un autocollant où on lisait "nous n'employons pas d'Arabes." Dans les matchs de football qui opposent des équipes israéliennes et palestiniennes, les supposrters juifs crient "mort aux Arabes."

Celui qui a le rare honneur (ou selon le cas, tout le contraire) d'être invité à dîner chez une famille juive de la classe moyenne, il se peut qu'avec le dessert  - peut-être que c'est l'été et que nous soyons sur la terrasse à profiter du parfun que répandent les citronniers du jardin du voisin - la conversation animée porte sur la cause palestinienne. Nos amphitryons disutent, tentent de nous convaincre qu'en réalité les Palestiniens ne "méritent" pas d'avoir leur propre Etat. L'intifada et les attentats suicide justifient mille fois les 37 années d'occupation de leurs terres. Des crimes contre les Palestiniens? Certainement pas. Les criminels sont les Palestiniens.
Ca rappelle beaucoup les discussions sur les noirs qu'il y a vingt ou trente ans, j'avais avec des gens que je connaissais en Afrique du Sud. Les mêmes clichés, les mêmes préjugés, la même étroitesse d'esprit. On fait régulièrement des enquêtes d'opinion en Israël. Les Israéliens sont une majorité pour penser que les Arabes sont des gens "sales", "primitifs",faisant peu de cas de la vie humaine et d'un naturel violent.

Rehavam Ze'evi, ancien ministre du tourisme sous Sharon, avait proposé l'expulsion de tous les Arabes du territoire juif. Dans le plus pur style de l'apartheid. Même la presse juive l'avait traité de raciste. Ze'evi est mort en 2001, victime d'un attentat terroriste.

La liste d'exemples est longue qui démontre de manière claire qu'Israël, actuellement, continue à se prévaloir de pratiques propres à l'apartheid sud africain. "Il y a toujours eu des fanatiques pour exiger un Grand Israël," explique Krausz, survivant de l'holocauste qui réside à Johannesbourg. "Il y a des types, des tarés, il n'y a pas d'autre mot, qui insistent pour prouver que c'est dans la Bible; cette terre est à nous, par la volonté divine. C'est du fascisme."

Hirsch Goodman avait décidé d'émigrer en Israël. C'était il y a trente ans, peu après avoir terminé son service militaire (obligatoire en Afrique du Sud). Son fils, après avoir achevé son service dans l'armée israélienne a émigré en Afrique du Sud. "L'armée l'avait envoyé dans les territoires occupés et il dit qu'il n'oubliera jamais ce qu'on l'a obligé à faire," déclare Goodman qui travaillait comme analyste des systèmes de sécurité à l'université de Tel Aviv. Selon lui, le terme "apartheid" est peut être un peu exagéré. "Si Israël persiste à vouloir se maintenir dans les territoires occupés, sans doute devrons nous accepter ce terme. Nous ne pourrons alors plus parler d'Etat démocratique. Ce qui arrivera alors seront des formes distinctes de développement et la discrimination systématique dans tous les domaines: éducation, santé, légal. Mais on ne peut pas dire aujourd'hui que nous pratiquons l'apartheid alors que 76 % de la population d'Israël désire sincèrement un accord avec le peuple palestinien. Il est vrai que nous discriminons les Arabes, ceux qui sont venus d'Ethiopie et d'autres, mais ce n'est pas pour autant qu'on peut nous coller l'étiquette de racistes. Je déteste qu'on banalise le mot apartheid. C'est quelque chose de trop affreux."

mercredi 24 mars 2010

Touriste ou espion sioniste?

Un touriste originaire de l'entité sioniste vient de disparaître en Afrique du Nord nous apprend le Yediot Aharonot du 24 mars.
Je sais, l'Afrique du Nord comprend l'Egypte, pays qui entretient des relations diplomatiques avec l'entité sioniste et accueille des voyageurs venant de l'Etat délinquant.
Mais ce touriste n'a pas disparu en Egypte puisque le même journal explique que le touriste en question a traversé plusieurs frontières de cette région nord africaine.
Diable, cette personne se serait donc rendue en Libye, voire en Algérie. Comment est-ce possible?
Eh bien, elle a fait comme les tueurs de Dubaï et s'est servie d'un passeport émis par un autre pays, sans doute européen ou américain.
Bon, en soi sa démarche peut se comprendre. Mettons nous deux minutes à sa place: j'ai envie de visiter, disons, les oasis libyennes, les vestiges de Leptis magna ou encore les sites rupestres du Sahara, nombreux en Libye comme en Algérie. Or, mon passeport de l'entité sioniste m'interdit ce voyage. Dès lors, pour résoudre ce problème, je ressors mon bon vieux passeport néerlandais ou français et je peux me mettre en route.
Passez moi l'expression, je dirai que c'est de bonne guerre.
Pourtant il y a quelque chose qui cloche dans cette situation.
En effet, si je voyage à l'étranger avec un passeport néerlandais, en cas de pépin (et une disparition est ce que j'appelle un gros pépin), on peut s'attendre à ce que mes proches alertent les services consulaires du pays dont le passeport a servi pour le voyage.
Or ici ce n'est pas le cas ici puisque le Yediot écrit que:
La famille de la personne s'est tournée vers le ministère [sioniste] des affaires étrangères après une tentative désespérée pur le localiser.
Des responsables Israéliens ont exprimé leur préoccupation au sujet de la disparition de cette personne et n'ont encore aucune certitude sur les circonstances qui l'ont poussé à voyager dans la région et sa localisation actuelle.
Comment est-il possible qu'une famille, légitimement inquiète, se tourne vers celui des deux Etats dont elle possède la citoyenneté qui est précisément incompatible avec un séjour en Afrique du Nord, Egypte exclue?
La seule réponse logique est que l'individu disparu était en mission d'espionnage. Et qu'il doit actuellement croupir dans une prison à moins d'avoir été liquidé immédiatement.

dimanche 21 mars 2010

Les soldats sionistes, la peur au ventre

Cette vidéo en dit long sur l'état d'esprit des sionistes: ils vivent au jour le jour dans la peur. Pas la peur de l'honnête homme, non. La peur du voleur ou de l'assassin qui n'ignore pas qu'un jour il devra rendre des comptes; ce qui le rend d'autant plus dangereux comme n'importe quel  délinquant qui sait que demain il peut se retrouver aux abois.

on the run: en fuite



via Aletho News

vendredi 19 mars 2010

Argentine: le rôle de l'organisation communautaire juive pendant la dictaure

Dans les années 1970,-1980, le plan Condor a associé différentes dictatures latino-américaines dans une politique de terreur visant à éliminer les défenseurs des droits de l'homme et étouffer toute opposition démocratique, de gauche notamment. A partir de 1976, Brésil, Paraguay, Uruguay, Bolivie et Argentine coopèrent ainsi sous la houlette des Etats Unis qui assurent la coordination des opérations depuis une base au Panama.
Tout cela nous le savons, mais nous ne le savons pas puisque les Etats Unis sont une grande démocratie qui plaide pour la démocratie partout (en Iran, au Soudan, en Corée, en Chine etc.) mais pas ailleurs (en Arabie Séoudite, en Egypte, en Afghanistan, en Palestine et en Amérique Latine).
La dictature argentine a fait figure de bon élève du Plan Condor puisque dans ce pays, au temps de la dictature, on tuait, on torturait, et on faisait disparaître en masse. On estime à 30 000 le nombre de disparus en Argentine, auxquelles il faut ajouter un nombre équivalent d'enfants disparus en général adoptés par des familles proches du régime militaire.
10 % des adultes disparus étaient Juifs, ce qui fut le cas de 6 % voire un peu plus des enfants.
Il est incontestable que la proportion de Juifs dans les disparus sous la dictature argentine est supérieure à la part des Juifs dans la population argentine totale. Sommes-nous en face d'antisémitisme?
La réponse doit être nuancée car si l'antisémitisme n'était pas absent de l'état d'esprit des potentats militaires, il est également probable que nombre des victimes juives avaient aussi la caractéristique d'être des militants ou supposés militants de gauche et donc pourchassés comme tels.
Cette phase de l'histoire de l'Argentine n'est pas dénuée d'intérêt car elle apporte des éléments de compréhension sur la nature de l'organisation des communautés juives et l'évolution de ces organisations. L'article que je vous propose rend compte d'un livre qui nous éclaire sur ce point.
En Argentine, les associations juives sont rassemblées dans un organisme nommé DAIA,
(Délégation des associations israélites argentines) qu'on peut considérer comme l'équivalent du CRIF en France. Compte tenu du tribut élevé payé par la communauté juive à la dictature argentine, on peut s'attendre à voir la DAIA assumer un rôle de protection, au moins au niveau verbal, de ceux qu'elle est déclarée représenter.
Or, comprend-on à la lecture de la note de lecture publiée par Clarin, ce ne fut pas le cas et la DAIA resta silencieuse tout au long du règne de la dictature. Mieux, la DAIA avait été informée bien à l'avance du projet de putsch militaire lors d'une rencontre avec un membre du complot. L'article, et peut-être le livre, plaide l'aveuglement de la DAIA qui n'aurait pas su voir l'antisémitisme du régime militaire parce que ce dernier ne s'était pas attaqué à la structure communautaire juive.
Cette thèse est bien entendu difficilement compatible avec le fait que la DAIA était informée et était donc partie prenante du coup d'Etat. La DAIA a, au contraire, couvert la politique d'enlèvements et d'assassinats du pouvoir militaire.
Pourquoi?
Nous sommes ici au croisement des intérêts des Etats Unis et de l'entité sioniste dans le continent américain. Les Etats Unis ont toujours cherché à éviter l'émergence de régimes qui affirment leur autonomie vis-à-vis d'eux, que ces régimes se mettent en place suite à une révolution ou à un processus électoral. Ceci est encore parfaitement palpable aujourd'hui dans leur attitude vis-à-vis de pays comme le Vénézuela, l'Equateur ou la Bolivie, trois pays qui détiennent d'importantes ressources naturelles, en hydrocarbures notamment.
L'entité sioniste a toujours volontiers joué le rôle de supplétif des Etats Unis dans la région. C'est encore le cas de nos jours avec les conseillers militaires fournis par l'armée sioniste où ces nombreux spécialistes de la lutte anti-subversive qui dépendent officiellement d'officines privées. Et en Argentine, lé régime sioniste ne s'était pas fait prier pour apporter son concours à la junte militaire, particulièrement par la fourniture d'armements comme ces succédanés d'avions Mirage auxquels l'aviation et la DCA britanniques s'affronteront pendant la guerre des Malouines. 
Si la DAIA a fermé les yeux, c'est aussi parce qu'elle représentait des intérêts catégoriels parmi la communauté juive, intérêts qui se reconnaissaient dans la démarche de la dictature. Penser le communauté juive comme monolithique est en effet une erreur, du genre de celles que veut précisément nous faire gober la propagande sioniste. Les Juifs qui ont été sacrifiés étaient tout bonnement des militants démocrates dont les intérêts en termes de catégories sociales, où dont simplement les valeurs ne coïncidaient ni avc ceux de la dictature, ni avec ceux de l'encadrement de la DAIA. DAIA qui obéit de toutes façons au gouvernement de Tel Aviv. Pour la DAIA, et donc pour Tel Aviv, la communauté juive était "florissante" sous la botte des militaires.
La DAIA avait cependant oublié que même les meilleures choses ont une fin puisque la dictature sombrera avec la défaite dans la guerre contre le Royaume Uni. On nous explique ainsi que, une fois la dictature terminée, la DAIA tentera maladroitement de recoller les morceaux avec des segments de la communauté juive durement éprouvés. Des explications hypocrites que tout le monde n'a pas avalées tel Marcos Weinstein, un des fondateurs de l'association des familles juives de disparus.
Pourtant la structure communautariste a pu reprendre le contrôle de la communauté juive argentine. La recette pour obtenir ce résultat est simple: pour souder une communauté, il suffit bien souvent de lui faire percevoir l'imminence ou la réalité d'un péril qui affecte ses membres sur un critère fondamental, indépendant de l'éducation, de la fortune, voire même des convictions religieuses réelles. Pour la communauté juive, ce qui permet de rassembler le troupeau est évidemment la menace antisémite. Cette menace antisémite s'est concrétisée en Argentine avec l'attentat commis en 1994 contre le siège de l'Association mutuelle israélite argentine (AMIA), attentat imputé sans preuves au Hezbollah libanais et à l'Iran.
L'attentat contre l'AMIA s'est avéré être un puissant instrument de mobilisation de la communauté juive argentine et, derrière elle de la population et des autorités de ce pays.  Car cet attentat, avant d'être un moyen de pression sur l'Iran a été celui de pressions sur le  gouvernement argentin, pressions exercées par l'organisation communautariste mais aussi par la bande de Tel Aviv et le gouvernement des Etats Unis. L'attentat a ainsi été à l'origine d'évolutions diplomatiques considérables du gouvernement argentin qui a été amené à prendre ses distances avec l'Iran, pays avec lequel il entretenait de bonnes relations avec des perspectives importantes de coopération dans le domaine nucléaire. L'Argentine est en effet un des rares pays a avoir développé sa propre technologie nucléaire et à être donc en capacité de l'exporter sans l'aval des Etats Unis (même la France n'est pas dans ce cas).
Sur l'affaire de l'AMIA, vous pouvez consulter les articles qui se trouvent ici ou .


Une enquête se penche sur le rôle de la communauté juive dans la dictature

"Zikaron - mémoire. Juifs et militaires sous la terreur du Plan Condor", de Guillermo Lipis s'intéresse à la manière dont l'armée a visé cette communauté et à la complicité éventuelle de ses dirigeants.
Par Clarín.com (Argentine) 15 mars 2010 traduit de l'espagnol par Djazaïri

Des données selon lesquelles certains secteurs de la communauté juive d'Argentine étaient accusés d'être une "organisation terroriste et/ou politique d'un pays étranger" en soutien à des groupes qui opéraient dans la zone du Plan Condor, que dès fin 1975, la direction de la DAIA (équivalent du CRIF en Argentine) était informée au cours d'une réunion avec l'amiral Massera du coup d'Etat qui sera perpétré en 1976, ou la liste des enfants Juifs volés [adoptés illégalement] par les militaires sont quelques unes des informations révélatrices du nouveau livre 'Zikaron - Memoria: Judios y militares bajo el terror del Plan Condor' qui vient de sortir sur le marché local.

Ces informations et d'autres - que nous connaissons grâce à cette enquête journalistique réalisée par Guillermo Lipis et publiée par les Ediciones del Nuevo Extremo - s'insèrent dans le propos de l'auteur qui souligne la sur-représentation des Argentins d'origine juive et affirme que "ces disparitions pendant la dictature ne furent pas le simple fruit du hasard."

On estime le nombre d'enfants Juifs disparus entre 1800 et 2000 sur un total de 30 000 enfants disparus, c'est pourquoi on considère que ce fut la minorité la plus touchée en termes de disparitions.

"Il existe de nombreux témoignages des dirigeants juifs de l'époque qui soulignent que cette communauté était florissante, qu'ils avaient réussi à assurer une forte activité des institutions juives et que nul n'avait été arrêté pour le fait d'être juif sauf que, une fois arrêté et son affiliation religieuse connue, on avait droit à une plus forte dose de torture.

"Les dirigeants de cette communauté faisaient référence à des poches d'antisémitisme enkystées dans les forces de sécurité, mais ne considéraient pas les gouvernements en place comme structurellement antisémites," ajoute Lipis.

En parcourant certains documents déclassifiés de cette époque, Lipis observe par exemple que la DAIA avait affirmé, pendant une réunion avec des anciens combattants judéo-américains du 3 novembre 1977 à l'ambassade des Etats Unis, que "l'antisémitisme n'est pas une politique du gouvernement."

Que s'est-il passé pour que, pendant que la communauté développait une vie apparemment normale, ses dirigeants n'aient pas su voir  dans les disparitions l'émergence de l'antisémitisme des gouvernements militaires? se demande-t-il dans le livre.

Certains observateurs et des survivants de l'époque ont donné leur sentiment à ce sujet. Pour Leonardo Senkman, chercheur à l'université hébraïque de Jérusalem, "les dirigeants maniaient les concepts classiques d'antisémitisme et les disparitions ou la détention dans ces centres clandestins ne revêtaient pas des formes traditionnelles. Pour eux, l'antisémitisme c'était celui de Tacuara, Lopez Rega ou les textes de la revue Cabildo."

Marcos Weinstein, père de Mauricio - un des Israélites disparus - et cofondateur de l'Association des Familles de Disparus Juifs, considère qu'ils "se sont comportés comme une structure de pouvoir qui pensait que si les organes répressifs de l'Etat n'attaquaient pas les institutions, alors on ne pouvait pas parler d'antisémitisme."

Le livre présente la "Lettre d'excuses transmise par la DAIA aux proches des disparus et des détenus Juifs Argentins" dans laquelle elle admet "des erreurs" dans la gestion institutionnelle pendant la dictature.

"Sans doute - disait alors la DAIA - que dans des époques ou circonstances difficiles, les erreurs sont probablement plus manifestes ou fréquentes, particulièrement si on les analyse rétrospectivement... Nous avons ressenti l'obligation - poursuivait la lettre - de nous tourner vers les proches des Juifs disparus pendant la dernière dictature militaire pour leur faire savoir que, de notre analyse critique, il ressort que... bien au-delà de de la prédisposition à assumer les responsabilités de direction de la communauté à cette époque et du dévouement des dirigeants qui eurent de telles responsabilités dans la DAIA pendant la dictature militaire tant en relation aux dits disparus qu'eu égard à leurs proches, la politique institutionnelle, bien au-delç des bonnes intentions et des secours que les disparitions ont empêché, il y a eu un certain nombre d'erreurs..."

Les familles des disparus n'ont jamais répondu à cette timide tentative d'excuses.

Que s'est-il passé entre ces 2000 disparitions et l'idée que tout était "florissant"? se demande l'auteur.

"Entre les 2000 disparitions et cette communauté 'florissante' explique l'auteur - il y a probablement eu un espace de laxisme politique provoqué par l'inaction, la paralysie, la peur ou une mauvaise lecture de la réalité dont le résultat fut que du début à la fin [de la dictature]  ont été perdues ces âmes, ce qui ne fut rien d'autre que 2000 chances perdues de sauver des vies et d'adopter une autre prise de conscience ou attitude devant la tragédie dont a souffert l'Argentine, et la communauté juive en particulier."

mercredi 17 mars 2010

Lobby sioniste - administration Obama: vers l'épreuve de force.

La conduite des délinquants sionistes indispose de plus en plus de monde et pas seulement parmi les antisionistes. Un post précédent vous parlait d'ailleurs de la gêne ressentie par une dirigeante communautaire juive Norvégienne pas spécialement antisioniste. 
Mais aux USA aussi, de plus en plus de gens se sentent mal à l'aise depuis la dernière grande agression sioniste contre Gaza et peut-être surtout depuis l'humiliation subie récemment par Joe Biden, le second d'Obama a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Car oui, Joe Biden est le second d'Obama, c'est-à-dire celui qui accèderait à la plus haute fonction en cas d'empêchement du chef de l'Etat pour une raison ou pour une autre. Et non, les Américains n'aiment pas beaucoup qu'on insulte de la sorte le N°2 de l'administration présidentielle. Ils seront certainement plus rancuniers que les Français.
On aurait tort de minimiser l'impact dévastateur de la bourde monumentale du régime sioniste dans une étape historique où ils doivent tout faire pour s'implanter durablement dans la région proche orientale afin d'avoir un levier à actionner pour contenir une Chine en phase ascendante et de plus en plus dépendante des hydrocarbures importés. Une implantation durable passe par des relations apaisées avec les pays de la région, ce que les Etats Unis n'obtiendront jamais vraiment tant que la question palestinienne restera pendante. Et on commence petit à petit aux Etats Unis à apercevoir que l'alliance avec l'Etat sioniste est plus un fardeau qu'un atout.
L'article ci-dessous est paru sur Swampland, un blog de Time Magazine. Mais attention, l'auteur, Joe Klein, n'est pas un sans grade comme votre serviteur mais l'éditorialiste politique de Time Magazine, ce qui donne une toute autre ampleur à la charge qu'il lance contre l'AIPAC en des termes très directs. Et la réponse à la question qu'il pose est évidente car comme il apparait de plus en plus clairement, les sionistes n'ont pas une double loyauté ou allégeance mais une seule. Et cette dernière va à l'Etat voyou.


Israël d'abord?
par Joe Klein, Swampland (Time Magazine, USA) 15 mars 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri
 
L'America-Israel Public Affairs Committee (AIPAC, équivalent du CRIF aux USA) a commis quelque chose de très imprudent: publier une déclaration critiquant l'administration Obama, plutôt qu'Israël, pour sa réaction à l'annonce récente par le gouvernement Netanyahou de nouveaux lots de colonies illégales à Jérusalem - une annonce faite pendant la visite du vice président Joe Biden la semaine dernière, un acte d'une extrême grossièreté en plus d'être d'une illégalité incontestable.

C'est tout à fait remarquable. Je me trompe peut-être - et les commentaires pour me corriger sont les bienvenus - mais je  suis incapable de me souvenir d'un autre groupe de pression ethnique ou religieux se rangeant au côté d'un pays étranger contre le président des Etats Unis... particulièrement quand le pays en question se livre à un comportement que la communauté internationale considère comme illégal.
Une fois encore, chaque président US depuis Richard Nixon a appelé à un gel de la construction de colonies dans les secteurs palestiniens, dont Jérusalem Est, conquise par Israël en 1967. L'AIPAC prend position avec Israël, contre chacun de ces présidents.

J'espère bien que l'AIPAC va vite reprendre ses esprits. Mais je la soupçonne de vouloir une épreuve de force avec l'administration Obama qui, à la différence de l'administration Bush précédente, s'est tenu aux côtés du reste du monde en demandant à Israël de respecter la feuille de route tracée par le quartette (USA, Nations Unies, Union Européenne et Russie), un plan que les Palestiniens de Cisjordanie semblent prendre au sérieux. Il s'agit d'une tentative de démonstration de force par l'AIPAC pour contraindre l'administration Obama à reculer: Israël dispose d'un soutien considérable aux Etats Unis, notamment chez les Evangélistes (qui croient que la création d'un Grand israël, c'est-à-dire l'annexion des terres palestiniennes, sera un prélude à la parousie).

En tant que Juif Américain, je trouve ça extrêmement gênant et regrettable. Ca pourrait devenir très, très vilain.

La synagogue qui s'avère être un palais arabo-musulman

L'archéologie est une discipline éminemment politique dans la voyoucratie sioniste toujours en quête d'indices attestant de l'ancienneté de la présence juive en Palestine occupée. Tout vestige nouvellement découvert est présumé être celui d'habitations ou d'édifices religieux juifs.
Ainsi, des vestiges découverts près du lac de Tibériade en Galilée dans les années 1950 étaient considérés comme étant ceux d'une ancienne synagogue. L'indice nécessaire et suffisant pour en attester étant la présence sur place d'une pierre gravée d'un chandelier à sept branches, symbole du judaïsme.
Pas de pot, en guise d'ancienne synagogue, le site qui vient d'être fouillé s'est avéré être celui d'un ancien palais de l'époque omeyyade, la dynastie musulmane qui a régné du 7ème au 8ème siècle de l'ère chrétienne.
Reste maintenant à savoir le sort que les autorités sionistes vont réserver à ce palais d'al-Sinnabra  tant il est vrai qu'elles n'aiment pas beaucoup ce genre dé découvertes car, entre l'époque de "l'exil" et la colonisation juive, il n'y avait personne et il ne s'est rien passé en Palestine.

Anne Sander, la menace contre les Juifs Norvégiens

Vous ne le savez sans doute pas, mais la Norvège est un pays notoirement antisémite. Comme tous les pays scandinaves d'ailleurs, comme tous les pays du monde en réalité.
Et l'antisémitisme est une maladie contagieuse dont nul n'est à l'abri, pas même les Juifs, pas même les Juifs qui ont des responsabilités communautaires. La preuve en est administrée précisément par la Norvège où la responsable de la communauté juive d'Oslo, la capitale de ce pays, a donné une interview dans un grand quotidien où elle dénonce le risque que représente le hassidisme.
Je vous laisse lire l'article par lequel le Yediot désigne la dite responsable à la vindicte "populaire" juive, façon de parle pour une communauté d'à peine un millier d'âmes. (les antisémites doivent s'ennuyer) Le tort réel de cette personne étant de s'interroger sur l'extension de la colonisation juive dans les territoires palestiniens occupés.
Il est d'ailleurs savoureux de voir cette juive apparemment autochtone de Norvège désignée comme une "personne qui arrive" pour mettre les pieds dans le plat en quelque sorte par un individu en provenance récente de l'entité sioniste.


La responsable de la communauté juive d'Oslo critique durement IsraëlLes juifs de la capitale norvégienne sont choqués par les propos d'Anne Sander selon qui les Israéliens profitent des colonies comme les Palestiniens profitent des attentats suicide, et par ses critiques contre le hasidisme et le ministre des affaires étrangères Lieberman.
par Aviel Magnezi, Yediot Aharonot (Sionistan) 14 mars 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

De nombreux Juifs d'Oslo ont été choqués ce week-end par des propos tenus par la dirigeante de la communauté juive locale qui a critiqué le judaïsme ultra-orthodoxe, le mouvement hassidique, les colonies et le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman. Anne Sander a tenu ces propos dans une interview avec le journal Dagbladet, sur le contexte de la situation complexe entre Juifs et Musulmans en Norvège.

Seulement 1100 Juifs vivent en Norvège, pour la plupart à Oslo, aux côtés de plus de 70 000 Musulmans. Les Juifs de la ville ont été surpris de lire les propos de Sander, d'autant que ce pays scandinave n'est pas exempt d'antisémitisme.

Parmi les incidents antisémites de ces dernières années; on note les déclarations virulentes du comédien Norvégien Otto Jespersen, un plan de Musulmans de Norvège pour assassiner l'ambassadeur israélien et des coups de feu contre une synagogue d'Oslo.

En outre, le journaliste qui a interviewé la dirigeante juive est connu pour ses critiques contre Israël et sa comparaison de l'ancien premier ministre Ariel Sharon avec le chef nazi Hermann Göring; il a commencé l'interview avec une description poétique de la "machine de guerre israélienne" pendant l'opération Plomb Durci dans le bande de Gaza.

Il a aussi rappelé que pendant l'opération Sander avait déclaré que le situation chez les Musulmans était explosive. Interrogée sur la situation actuelle, elle a répondu qu'elle restait sensible.

"les deux côtés ont raison. C'est quelque chose avec quoi nous devons apprendre à vivre, accepter le fait que nous sommes en désaccord," a déclaré Sander. Elle a insisté sur l'existence d'un extrémisme du côté juif aussi.

"Il y a une polarisation extrémiste dans le monde juif actuellement," a-t-elle dit. "Vous avez les libéraux et, de l'autre côté, vous avez les ultra-orthodoxes - qui semblent en passe de devenir dominants. Nous n'aimons pas ça. Ce qui se passe est très dangereux. C'est le judaïsme de l'intérieur comme dans toute autre religion. L'extrémisme existe partout, parmi nous aussi."

'Le hassidisme anti-démocratique'

A la question de savoir si ce phénomène qui la préoccupé s'étendait également dans la communauté juive norvégienne, elle a répondu par l'affirmative et a pourfendu le mouvement hassidique dans le pays.

"Le mouvement ultra-orthodoxe, Chabad-Loubavitch, est à Oslo depuis quatre ans. Il représente une facette plus éloignée de la religion que ce que nous sommes capables d'accepter."

Elle a insisté sur le fait que les valeurs de ce mouvement "sont complètement différentes de l'ordinaire. C'est un mouvement qui mélange religion et politique et a une structure anti-démocratique." Elle a ajouté que les femmes ont "un rôle inférieur" dans ce mouvement.

Sander a observé que ce mouvement soutient un Grand Israël, "depuis l'Egypte à l'ouest à l'ancienne Babylone à l'est, à cheval entre l'Irak et l'Iran actuels. Nous sommes engagés dans la vie démocratique, l'action bénévole et la prise de responsabilités sociales, et cette conduite est complètement destructrice de l'environnement [la place des Juifs dans la société norvégienne] et, comme je l'ai dit - très dangereuse."

En ce qui concerne le volet politique, Sander a expliqué que les gens en Norvège avaient tort quand ils comparaient les Juifs du pays à Israël sur tous les sujets. "Naturellement, nous avons beaucoup de coopération et d'échanges culturels ou autres choses du même genre, mais je ne fais pas de politique. Cela est de la responsabilité de l'ambassade."

Interrogée sur ce qu'elle ressent en tant que Juive en Norvège, pays que le ministre israélien des affaires étrangères considère comme antisémite, elle a répondu que ça avait à voir avec l'entourage de Lieberman et l'opinion israélienne.

 "Je pense qu'il a de mauvais conseillers, il a reçu des informations erronées, il n'a su que la moitié de l'histoire, il réagit émotionnellement et il s'adresse à l'opinion locale [de l'entité sioniste]. Personne ne peut frapper des gens à la tête et les qualifier d'antisémites simplement parce qu'ils critiquent ce que fait l'Etat d'Israël, même si, à n'en pas douter, l'antisémitisme se dissimule dans certaines des critiques contre Israël."

Le propos le plus controversé de Sander a été tenu quand, questionnée sur la politique israélienne en Cisjordanie, elle a dit qu'Israël profitait des colonies exactement comme les Palestiniens profitent des attentats suicide.

"Quand on parle des colonies, je n'arrive simplement pas à comprendre. C'est simplement incompréhensible pour moi. C'est supposé être pour le bien d'Israël. Ce n'est pas le cas, comme avec les attentats suicide côté palestinien."

Un rabbin hassidique: Elle met les Juifs en danger

La communauté juive d'oslo a été stupéfaite par les propose de sa dirigeante. Le rabbin Shaul Wilhelm, qui est à la tête de la Chabad House d'Oslo, a déclaré au Yediot que les propose de Sabder mettent la communauté juive de la ville en danger.

"Elle met simplement en péril la sécurité des Juifs qui vivent ici. De telles déclarations sont un genre d'incitation. Nous nous sentons très mal à l'aise depuis la publication de l'article et pour l'instant personne n'a réagi à ces propos."
 Selon Wilhelm; la critique de Sander contre le mouvement hassidique "n'est pas vraie et elle est particulièrement dangereuse quand elle est énoncée par une importante personnalité publique juive. Comparer les Juifs à l'Islam extrémiste dans un pays avec quelque 100 000 Musulmans est terrible, spécialement quant les media ne montrent guère de sympathie envers les Juifs et Israël."

Un autre habitant juif d'Oslo a exprimé également son objection à ces propos. "Il n'y a pas de problème avec le hassidisme. Ils travaillent pour le bien de la communauté comme n'importe où ailleurs. Je vois ça comme une dispute politique interne."

Eric Argaman, un Israélien âgé de 30 ans qui a étudié en Norvège et vit à Oslo affirme avoir été offensé par l'interview. "C'est le produit de rivalités internes [internal hatred]. Qu'st-ce que le hassidisme a à voir avec ça? C'est une organisation apolitique. Nous travaillons ici pour prévenir l'antisémitisme et une personne arrive et détruit tout.                                                                                                                                                         Ce n'est pas facile d'être juif ici. Elle a commis une injustice envers tout le monde."

Selon Argaman, la communauté juive a été secouée par l'interview. "Certains types qui travaillent pour la sécurité du centre juif ont démissionné. En Israël, elle ne serait pas restée en poste. C'est déja suffisant que des gens cherchent des raisons pour haïr les Juifs ici."
 
En réponse, Sander a déclaré au Yediot, "J'ai donné une interview à ce journal. Je n'envisage pas de parler de mes propos ni de les répéter."

lundi 15 mars 2010

Super Voleur et son ami chef d'Etat

Shalom Weiss est un escroc de haut vol qui a été condamné aux Etats Unis à 845 ans de prison, une peine d'une longueur semble-t-il inédite. Les téléspectateurs US auront la possibilité de voir une émission consacrée à ses agissements et à l'enquête au long cours qui a permis son arrestation.
Oui, bon, un délinquant derrière les barreaux, et alors?
Alors, ce n'est simplement pas un hasard si l'article que je vous propose compare cette affaire à un roman de John Le Carré car cet auteur anglais est moins spécialisé dans le roman policier que dans celui d'espionnage.
Et à certains égards, l'affaire Weiss présente effectivement des caractéristiques singulières à rapprocher de l'assassinat commis à Dubaï par une bande de tueurs du Mossad.
Weiss fait partie de la communauté hassidique, ultra-orthodoxe, à l'origine un mouvement qu'on peut qualifier de piétiste qui avec le temps a accueilli des délinquants et des agents du régime sioniste.
C'est que ce mouvement est relativement facile à infiltrer et qu'il offre un réseau intéressant pour ceux qui veulent se livrer à des activités illicites, sans parler des fidèles crédules qui contribuent, souvent à leur insu, à l'exécution d'actes délictueux. Ce sont d'ailleurs des adhérents de l'ultra-orthodoxie qui ont fourni, à leur insu disent-ils, la plupart des passeports qui ont servi dans l'opération criminelle de Dubaï.
Justement, notre Shalom Weiss se sert aussi de faux passeports puisque c'est muni d'un faux passeport brésilien qu'il a été interpellé en Autriche, pays dans lequel il était donc entré illégalement. Il faut insister sur ce dernier point car il nous donne une idée de l'importance et de la force de ces réseaux hassidiques dans un pays comme l'Autriche. On apprend en effet à la fin de l'article que l'escroc, entré illégalement en Autriche avec un faux passeport, a pu bénéficier de l'appui de personnalités haut placées dont une seule est citée: le chef de l'Etat Autrichien lui-même qui s'est fendu d'une lettre appelant le président Bush à une forme d'indulgence!
Il y a là un mystère à expliquer.

L'histoire du super voleur de Scranton diffusée sur CNBC
par Joe McDonald, de la Rédaction du Times-Tribune (USA) 13 mars 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

En fin de compte, Shalom Weiss, un escroc de Scranton de classe mondiale, n'a pas fait le poids devant Joe Judge, un expert comptable diplômé de l'université de Scranton qui a rejoint le FBI.

Utilisant des compétences de limier dignes d'un roman de John le Carre, M. Judge et son équipe d'agents du FBI ainsi que d'autres services de police sur trois continents ont mis M. Weiss dans une situation qu'aucun homme n'avait connue avant lui: 845 ans de prison.

Le récit de la manière dont M. Judge, l'agent du FBI qui a dirigé le groupe d'enquête qui a pisté M. Weiss du Brésil jusqu'à Vienne, est présenté dans un épisode de "American Greed" [cupidité américaine] qui doit être diffusé le 24 mars sur CNBC.

M. Judge, qui é été interviewé en décembre pour l'émission télévisée à son domicile en Floride, précise qu'il avait bouclé l'enquête avant de se lancer à la recherche de Weiss dans le cadre d'un énorme dossier de fraude à l'assurance que le FBI avait ouvert dans les années 1990.
"Weiss avait pillé la compagnie d'assurance," explique M. Judge. "je dirais qu'il a empoché environ 30 millions de dollars."

Il a fallu plusieurs années d'investigations avant que M. Weiss et d'autres soient inculpés sur l'accusation d'avoir mis en faillite une compagnie d'assurance et soutiré des millions de dollars à des retraités.

Le rôle de M. Weiss dans l'arnaque, qui à l'époque était la plus grosse fraude financière du pays, n'était pas immédiatement apparent.

"Il avait ces hommes de pailles, ces quatre gogos," explique M. Judge. "Ils signaient n'importe quoi."

"Je n'ai découvert le nom de Weiss qu'au bout de plusieurs années d'enquête," déclare M. Judge.

M. Judge voit M. Weiss comme une sorte de mauvais génie.

"Il est si diabolique que s'il vous rencontrait demain, il aurait déjà anticipé et prévu ce que vous ferez pour (lui) dans six mois," explique M. Judge. "Ce type est un génie."

M. Weiss avait aussi des traits de personnalité et des habitudes qu'il ne pouvait pas modifier. Ses affinités avec la communauté juive  hassidique et son goût pour les bons restaurants, le casino et les prostituées de luxe ont donné à M. Judge et au FBI des indications sur où il aurait bien pu s'être caché après avoir disparu quand son affaire de blanchiment d'argent et de racket a été passée en jugement.

"Ce type avait l'empreinte de pied d'un Bigfoot," observe M. Juge.

Il y a sept ou huit villes dans le monde avec d'importantes populations hassidiques, et les agents du FBI en poste dans les ambassades des Etats Unis dans ces pays ont reçu l'ordre d'être à l'affût de M. Weiss, explique M. Judge.

Une piste s'est présentée au brésil où on a eu des informations selon lesquelles M. Weiss avait une petite amie dans le secteur de Sao Paulo et qu'il pourrait se trouver dans cette ville.

M. Judge est parti pour l'Amérique du Sud et a contacté la police locale et des agents d'Interpol. Ils ne trouvèrent pas M. Weiss mais un contrôle de ses appels téléphoniques conduisit les enquêteurs à une maison dans un des quartiers les plus pauvres de la ville et à l'identité d'une femme de 27  ans que fréquentait M. Weiss.

Ils l'ont suivie à Vienne où elle a été accueilliée par M. Weiss qui n'avait cependant pas l'apparence de l'homme qu'ils recherchaient, qui avait 20 kilos de moins et la barbe rasée. Il a emmené la femme dans un appartement où ll a été arrêté.

M. Weiss, qui était en cavale depuis un an, a essayé d'éviter l'extradition vers les Etats Unis. Mais il a finalement été envoyé dans une prison fédérale près de Waymart pour purger la plus longue peine jamais infligée par un tribunal fédéral.

Mais M. Weiss n'a pas abandonné. Il fait appel de la légalité de son extradition.

"Comme je le dis de manière détaillée dans l'émission, il affirme que le gouvernement US a menti," explique M. Judge dans une interview par téléphone depuis la Floride. "C'est son mensonge."

M. Weiss a obtenu le soutien de certaines personnes puissantes dans son combat pour sortir de prison, indique M. Judge.

"Le président Autrichien a écrit au président Bush en demandant, s'il vous plait renvoyez-nous Weiss et nous le mettrons en prison ici pendant un ou deux ans, puis il sera réhabilité", affirme M. Judge.

Dans un sens, M. Judge, originaire de West Scranton et diplômé de l'université de Scranton en 1968, est épaté par la manière dont M. Weiss a éré capable de s'attirer les bonnes grâces d'officiels Autrichiens.

"Il entre en Autriche avec un faux passeport brésilien et se joue de la police et des douanes autrichiennes," déclare M. Judge. "Il est là bas en tant qu'étranger en situation irrégulière, pourtant il a les moyens de faire écrire une lettre par le président Autrichien."

A la question de savoir comment cela a été possible, M. Judge répond, "parce qu'ils pensent que c'est un type formidable, où qu'on a graissé quelques pattes."

vendredi 12 mars 2010

Ben Laden et l'arme biologique

Et le cerveau du terrorisme islamofasciste n'en est pas à son coup d'essai.

West Palm Beach, Floride - l'obligation d'ôter ses chaussures empuantit l'aéroport
Vos Iz Neias? (USA) 12 mars 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

West Palm Beach, Floride - Ca pue à l'aéroport international de Palm Beach

Et apparemment, c'est à cause de l'interdiction de porter des chaussures lors du franchissement des portiques de sécurité.
Le directeur des aéroports du Comté a déclaré que pendant une réunion de consultation ce mercredi, le personnel de sécurité "s'est plaint de l'odeur" dans cette zone et a demandé des changements.

Les retards de vols impliquent souvent une amplitude horaire plus courte pour l'entretien que ce que prévoient les horaires normaux de l'aéroport de 4h30 du matin à 22h, ce qui veut dire qu'un changement de tapis pourrait être plus faisable qu'un bon shampoing moquette.

Le comté a déjà remplacé une grande partie du carrelage et des moquettes du terminal, mais rien n'a été promis dans l'immédiat pour les zones de sécurité empuanties.

Un bon exemple de pédagogie de l'holocauste.

Je l'ai déjà dit sur ce blog, le fait d'appeler "shoah" ou "holocauste" l'action barbare des nazis qui a consisté à déporter et exterminer des Juifs pendant la seconde guerre mondiale n'est pas indifférente à notre compréhension de ce phénomène, extraordinaire par son ampleur, mais tristement ordinaire quant à la rationalité qui la sous-tendait.
Les termes "Shoah" ou "holocauste" non seulement circonscrivent cette tragédie exclusivement aux Juifs, occultant les Tziganes par exemple sous peine de dévaluation l'holocauste (dixit Elie Wiesel) mais excluent l'approche de ce phénomène en termes socio-historiques en le transformant en notion religieuse.
D'où la difficulté d'appréhender ces événements en terme historique à l'école qui se trouve confrontée à une impossibilité: transmettre en termes rationnels une expérience de type sacré. Et l'inefficacité notoire de la pédagogie traditionnelle de "l'holocauste" ou de la "shoah," ainsi qu'en ont témoigné à plusieurs reprises les ricanements ou autres comportements inattendus de la part d'élèves dûment expédiés en pèlerinage à Auschwitz par leurs établissements scolaires.
Les professeurs vraiment consciencieux sont donc amenés à faire preuve d'imagination pédagogique. Une imagination dont font parfois les frais les élèves ainsi qu'en témoignait l'histoire de cette jeune fille (juive justement) que son professeur voulait contraindre à porter une étoile jaune, au grand dam de sa famille. Ou encore ce jeu de rôles aberrant mis en place par une institutrice d'une petite ville anglaise.
Shocking, me direz-vous. Certes, mais ce jeu de rôles n'est en fait rien d'autre que la seule pédagogie efficace d'un phénomène situé désormais dans l'ordre du religieux. Et il doit être rapproché de certaines pratiques religieuses comme les crucifixions volontaires aux Philippines ou l'auto-flagellation chez les Chiites.

Royaume Uni: des enfants 'retirés à leurs familles' dans un 'jeu de rôle' sur l'holocauste.
Yediot Aharonot (Sionistan) 11 mars 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri
 
Un enseignant désireux de donner à ses élèves de 11 ans un aperçu des horreurs endurées par des enfants juifs pendant la seconde guerre mondiale leur a dit que neuf d'entre eux allaient bientôt être séparés de leurs parents et pourraient se retrouver dans un orphelinat. Les parents furieus disent que leurs enfants ont été traumatisés.

Une institutrice d'une école primaire de Lanarkshire en Grande Bretagne a trouvé une façon créative d'enseigner les crimes des Nazis à ses élèves. Dans le cadre d'un "jeu de rôle sur l'holocauste", elle leur a dit qu'ils seraient bientôt séparés de leurs familles et pourraient se retrouver dans un orphelinat.

Le Daily Mail a rapporté mercredi soir que les élèves avaient fondu en larmes quand on leur a dit que neuf d'entre eux seraient retirés à leurs familles. Ce "jeu de rôles" étrange avait pour but de faire prendre conscience à ces enfants de 11 ans des horreurs subies par les enfants Juifs quand ils ont été envoyés dans des camps de concentration pendant la seconde guerre mondiale.

La personne responsable de ce jeu de rôles n'était autre que la sous-directrice de l'école. Selon le reportage, elle a dit aux enfants sous le choc que ceux qui étaient nés en janvier, février et mars avaient des Quotients Intellectuels inférieurs à ceux des autres enfants, "en raison d'un manque de lumière solaire dans le ventre maternel"; et qu'ils devaient mettre des chapeaux jaunes et être envoyés à la bibliothèque.

Les parents d'élèves ont été très en colère après avoir eu connaissance de ce "jeu" et ont déposé une plainte officielle contre ce projet pédagofgque auprès de la ville de Lanarkshire, expliquant à quel point ce jeu de rôles "barbare" a traumatisé les enfants qui ont pleuré à chaudes larmes en classe.

 "Les enfants étaient bouleversés"

Selon la mère d'un des enfants, l'enseignante "a dit aux enfants qu'ils seraient probablement envoyés loin de leurs familles et que leurs parents en avaient été informés et étaient au courant. Quand un enfant demandait si cela signifiait qu'ils pourraient se retrouver dans un orphelinat, on leur a dit que c'était une possibilité.

A ce moment, beaucoup d'enfants ont été bouleversés. Un garçon a renversé sa chaise, un était en colère et a demandé à parler à un responsable mais la plupart d'entre eux pleuraient, certains pleurant abondamment.

"Leur calvaire a duré entre 12 et 15 minutes avant qu'on informe les enfants qu'il ne s'agissait que d'un jeu mais qu'il se poursuivrait jusqu'à l'heure du déjeuner.

"Ma fille, en fait aucun enfant, ne doit ressentir la terreur, la peur, la panique la ségéragation et l'horreur qu'un enfant de l'holocauste a subi pendant une des pires atrocités de l'histoire pour être capable d'éprouver de l'empathie pour eux afin de produire une histoire bonne pour un article," a déclaré la mère.

Une porte parole de South Lanarkshire a confirmé qu'une activité de jeu de rôles a eu lieu et que cette affaire sera traitée rapidement.
 

mercredi 10 mars 2010

Meurtre de Dubaï: agent du Mossad identifié en fuite

L'affaire de l'assassinat de Mahmoud al-Mabhouh n'en finit pas de connaître des rebondissements, dignes comme on le dit parfois de romans d'espionnage. Ces rebondissements ne sont cependant pas dûs au talent d'un romancier, mais à celui de la police de Dubaï et aux erreurs du Mossad qui a sous-estimé l'efficacité des forces de l'ordre de cet émirat.
Si l'aspect vrais-faux passeports du dossier est bien connu, une attention moindre a été accordée à la piste "financière" de l'enquête. En effet, la police de Dubaï a pu confirmer que 17 des tueurs sionistes ont effectué des règlements avec des cartes de crédit de type prépayé émises par la société américaine Payoneer. On peut lire, sous la plume de Daniel Rouach, journaliste dans une officine sioniste, que Payoneer, dont le siège se trouve à Newyork mais la Recherche développement [comprenez l'ingénierie en entourloupes et autres escroqueries] à Tel Aviv "se retrouve involontairement trempée jusqu'au cou dans l'affaire de Dubaï."
Ce que ne nous dit pas M. Rouach, c'est que Payoneer a été fondée par un certain Yuval Tal, ancien membres des forces spéciales de l'armée sioniste. Payoneer travaille avec deux banques, la Meta Bank de l'Illinois et une banque de Belize (ex Honduras britannique). Une banque du Delaware avait décidé d'interrompre sa collaboration avec Payonneer. Cette banque comme la Meta bank ont été ou sont confrontées à des démêlés avec la justice dont la teneur est inconnue.
A ce jour, en dehors des hauts dirigeants du Mossad, Yuval Tal est la seule personne impliquée dans l'opération d'assassinat dont on est certain à 100 % de l'identité. Ce n'est donc pas un hasard s'il a pris la poudre d'escampette, fuyant le territoire des USA, sans doute pour rejoindre le paradis des délinquants.
Car non, aucun policier du FBI n'est venu l'arrêter pour interrogatoire. Et non, aucun commando palestinien muni de vrais faux passeports britanniques, français, irlandais ou australien n'est venu l'assassiner à New York. (où alors le Mossad a procédé à la liquidation de son agent financier).


Un New Yorkais lié au meurtre de Dubaï disparaît
par LORENA MONGELLI
New York Post, 10 mars 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Le mystère sur la connexion newyorkaise avec l'assassinat d'un chef terroriste du Moyen Orient s'est épaissi hier avec la disparition du fondateur d'une société de cartes de crédit impliquée dans le complot.
Les employés de Payoneer Inc., la société de Yuval Tal, ont indiqué qu'il n'était pas au siège de l'entreprise au centre ville, et des voisins de Tal à Brooklyn ont affirmé qu'il avait quitté le pays.
Payonner, fondée par Tal en 2005, a été identifiée comme étant la société qui a fourni des cartes de crédit qui ont fini entre les mains des tueurs présumés du commandant du hamas Mahmoud al-Mabhouh à Dubaï.

Tal est un ancien membre des forces spéciales israéliennes et est venu au centre de l'attention depuis que la police de Dubaï a accusé Payoneer d'avoir émis au moins 17 cartes de crédit au commando qui a commis l'assassinat du 19 janvier.
Au siège de Payoneer au 1841 Broadway, les salariés ont dit que Tal "n'était pas là aujourd'hui" et personne d'autre n'a pu s'exprimer au nom de l'entreprise.

Tal est enregistré comme propriétaire d'un immeuble d'habitation à Berjkeley Square dans Park Slope.

lundi 8 mars 2010

Henning Mankell et la Palestine: une analyse lucide et sans compromis

Vous connaissez sans doute Henning Mankell ou Kurt Wallander, le policier qui est le personnage principal de la plupart de ses romans et qui a inspiré un feuilleton télévisé. Je n'ai malheureusement vu aucun épisode du feuilleton, mais j'ai énormément apprécié les livres de Mankell qui brossent un tableau saisissant de la Suède actuelle.
Je savais Mankell épris de justice, hostile notamment au racisme, lui qui vit désormais au Mozambique par choix personnel et non attiré par exemple par une quelconque activité lucrative. J'ignorais par contre sa sympathie pour la cause de la Palestine, sympathie qu'il a exprimé, au retour d'un séjour en Palestine occupée, dans les colonnes du journal suédois Aftonbladet. Oui, ce même journal qui avait sorti l'affaire du trafic d'organes prélevés sur les victimes des tueurs sionistes.
Le texte de Mankell est limpide et se passe donc de commentaires. Et seuls les moins lucides ne partageront pas son analyse.
Merci à Philip Weiss de m'avoir aiguillé sur ce texte traduit du suédois vers l'anglais (je pense que le texte n'est pas disponible en français)


Bloqué par l'apartheid
par Henning Mankell, Palestine Festival of Literature 2 juin 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri

Il y a environ une semaine, j'ai visité Israël et la Palestine. Je faisais partie d'une délagation d'écrivains avec des représentants de diverses parties du monde. Nous venions participer au Festival Littéraire Palestinien. La cérémonie d'ouverture devait se tenir au Théâtre National Palestiniens à Jérusalem. Nous venions juste de nous rassembler quand des soldats et des policiers Israéliens lourdement armés sont arrivés et ont annoncé qu'ils allaient interrompre la cérémonie. Quand nous avons demandé pourquoi, ils ont répondu: vous êtes un rique pour la sécurité.

Prétendre que nous posions à ce moment une menace terroriste réelle pour Israël est absolument dépourvu de sens. Mais en même temps, ils avaient raison: nous représentons une menace quand nous venons en Israël et exprimons ouvertement nos points de vue sur l'oppression de la population palestinienne par Israël.  Elle peut se comparer à la menace que moi-même ainsi que des milliers d'autres avaient autrefois représenté pour le système d'apartheid en Afrique du Sud. Les mots sont dangereux.

C'est ce que j'ai dit aussi quand les organisateurs de la conférence se sont débrouillés pour transférer toute la cérémonie d'ouverture au Centre Culturel Français: - Ce que nous vivons en ce moment est une répétition du système honteux d'apartheid qui traitait à une époque les Africains et les gens de couleur comme des citoyens de deuxième classe dans leur propre pays. mais n'oublions pas que ce même système d'apartheid n'existe plus. Ce système a été aboli par l'action des hommes au début des années 1990. Il y a une relation directe entre Soweto, Sharpeville et ce qui s'est passé récemment à Gaza.

Pendant les jours qui ont suivi, nous avons visité Hébron, Bethléem, Jenine et Ramallah. Un jour, nous marchions dans les collines en compagnie de l'écrivain Palestinien Raja Shehadeh qui nous a montré comment les colonies israéliennes s'étendaient, confisquant des terres palestiniennes, détruisant des routes pour en aménager de nouvelles réservées aux colons. Aux différents checkpoints, le harcèlement était monnaie courante. Pour mon épouse Eva et moi, c'était bien sûr plus simple de passer. Les membres de la délégation munis de passeports syriens ou d'origine palestiniennes étaient tous bien plus exposés. Sortez votre sac du bus, videz-le, rangez-le, ressortez-le une fois de plus.

En Cisjordanie, l'aggravation est une affaire de degré. Le pire de tout, c'était à Hébron. Au milieu d'une ville peuplée de 40 000 Palestiniens, 400 colons Juifs ont confiqué une partie du centre de la ville. Les colons sont brutaux et n'hésitent pas à attaquer leurs voisins Palestiniens. Pouquoi ne pas uriner sur eux depuis les fenêtres des étages supérieurs? Nous avons vu des documents où des femmes colons et leurs enfants donnent des coups de pied et frappent une femme Palestinienne. Les soldats Israéliens qui voyaient ce qui se passait ne faisaient rien pour les en empêcher. C'est la raison pour laquelle il y a des gens à Hébron qui, au nom de la solidarité, se portent volontaires pour suivre des enfants Palestiniens sur le chemin de l'école et du retour à la maison. 1500 soldats Israéliens protègent ces 400 colons, nuit et jour! Chaque colon est protégé en permanence par 4 ou 5 gardes du corps.

De plus, les colons ont le droit de porter des armes. Quand nous nous trouvions à un des checkpoints les plus exécrables à l'intérieur d'Hébron, un colon extrêmement agressif nous a filmés. A la vue de quoi que ce soit de palestinien, ce pouvait être chose la plus insignifiante, un bracelet, une broche, il se précipitait directement vers les soldats pour faire un rapport.

Naturellement, rien de ce que nous avons subi ne peut être comparé avec la situation des palestiniens. Nous les avons rencontrés dans des taxis et dans la rue, à des conférences, dans des universités et des théâtres. Nous avons discuté avec eux et écouté leurs récits.

Est-il étrange que certains d'entre eux, par pur désespoir, quand ils ne voient pas d'autre issue, décident de commettre des attentats suicide? Pas vraiment? Il est peut-être étrange qu'ils n'y en aient pas plus. Le mur qui divise actuellement le pays préviendra de nouveaux attentats, dans le court terme. Mais le mur est une manifestation évidente du désarroi du pouvoir militaire israélien. A la fin, il connaîtra le même sort que celui qui a divisé Berlin à une époque.

 Ce que j'ai vu pendant mon voyage était évident: l'Etat d'Israël dans sa forme actuelle n'a pas d'avenir. Qui plus eux, ceux qui plaident pour une solution à deux Etats sont dans l'erreur.

En 1948, l'année de ma naissance, l'Etat d'Israël proclamait son indépendance sur un territoire occupé. Il n'existe aucune raison d'aucune sorte de la qualifier de légitime selon le droit international. Ce qui s'est passé, c'est qu'Israël a tout simplement occupé un territoire palestinien. Et la dimension de ce territoire s'accroît constamment, avec la guerre de 1967 et avec les colonies de plus en plus nombreuses aujourd'hui. Parfois une colonie est démantelée. Mais c'est seulement pour le spectacle. Très vite, il ressurgit quelque part ailleurs. Une solution à deux Etats ne marquera pas la fin de l'occupation historique.

Il arrivera à Israël la même chose que ce qui s'est produit en Afrique du Sud pendant le régime d'apartheid. La question est de savoir s'il est possible de parler le langage de la raison avec les Israéliens afin qu'ils acceptent volontairement la fin de leur propre Etat d'apartheid. Où si cela doit se produire contre leur propre volonté. Personne ne peut nous dire quand cela se produira. L'insurrection finale démarrera bien entendu à l'intérieur [de la Palestine occupée]. Mais des changements politiques se déroulant en Syrie et en Egypte y contribueront. Aussi important est que, probablement plus tôt qu'on ne le pense, les Etats Unis ne se trouveront plus en mesure de financer cette horrible force militaire qui empêche les jeunes lanceurs de pierres de vivre normalement dans la liberté.
Quand ce changement arrivera, chaque Israélien devra décider pour lui (ou elle)-même s'il ou elle est disposé(e) à abandonner ses privilèges et à vivre dans un Etat palestinien. Pendant mon voyage, je n'ai rencontré nul antisémitisme. Ce que j'ai vu était de la haine contre les occupants, ce qui est tout à fait normal et compréhensible. Distinguer entre ces deux choses est crucial.

La dernière nuit de notre séjour était supposée se terminer de la même manière que nous avions essayé de commencer notre voyage à jérusalem. Mais l'armée et la police ont une fois encore bouclé le théâtre. Il nous a fallu nous réunir ailleurs.

L'Etat d'Israël ne peut s'attendre qu'à être vaincu, comme toutes les puissances occupantes. Les Israéliens détruisent les vies. Mais ils ne détruisent pas les rêves. La chute de de ce scandaleux système d'apartheid est le seule chose concevable, car elle est impérative.

La question n'est donc pas si mais quand elle se produira. Et comment.

dimanche 7 mars 2010

Eclairage canadien sur l'histoire du sionisme

Yves Engler est un journaliste et essayiste Canadien qui publie ses articles dans la presse "alternative" mais aussi dans la grande presse canadienne comme le Toronto Star ou l'Ottawa Citizen.
Cette fois, c'est un journal qui parle de lui ou, plus précisément de son dernier livre qui traite de l'alliance fort ancienne entre le Canada et le sionisme.
Mieux, Yves Engler soutient, documents à l'appui, que l'idée de créer un Etat juif en Palestine a d'abord été celle de fondamentalistes Chrétiens.
Il est particulièrement intéressant d'apprendre que l'année même où Théodore Herzl publiait son livre l'Etat juif, un Chrétien restaurationniste du nom d'Henry Wentworth Monk écrivait à Balfour pour lui faire part de sa lumineuse idée d'un "Dominion" juif en Palestine. Oui, le même Balfour qui rédigera plus tard la fameuse déclaration adressée au baron Lionel Walter Rothschild.

Le Canada accusé de parti pris pro-israélien
compte rendu de lecture
par David Heap, pour l'agence QMI
London Free Press (Canada) 6 mars 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Le nouveau livre d'Yves Engler soulève des questions importantes au centre des débats dans ce pays et à propos desquelles nous avons tous besoin d'être mieux informés.

Le titre réfère aux conditions imposées par Israël aux les Palestiniens, dont certains disent s'assimilent au crime d'apartheid, tel que défini par la Convention internationale sur la répression et la sanction du crime d'apartheid.
A l'évidence, tout le monde n'est pas d'accord avec cette interprétation et il s'agit d'un point qui peut donner lieu à un débat salutaire.

Pour Engler, l'histoire du soutien canadien à la formation de l'Etat d'Israël commence par l'observation que les "racines du sionisme sont chrétiennes, pas juives."
Il montre en détail que longtemps avant la popularisation par Herzl du sionisme chez les Juifs Européens, diverses organisations chrétiennes promouvaient une interprétation littérale de la Bible selon laquelle il devrait y avoir un foyer national juif dans la partie de l'Empire Ottoman connue sous le nom de Palestine.

Des Chrétiens restaurationnistes comme l'homme d'affaires Canadien Henry Wentworth Monk collectaient de l'argent dans les années 1870 et 1880 pour l'établissement d'un "Dominion d'Israël."

En 1896, Monk parla de son idée dans une lettre à A.J. Balfour, qui devint plus tard ministre des affaires étrangères de Grande Bretagne et publia la déclaration Balfour promettant un soutien britannique à la création d'un Etat juif en Palestine.

Ainsi, avant même le début du mouvement politique juif moderne pour la colonisation de la palestine, le soutien occidental à l'idée d'un Etat juif était étroitement mêlé avec le fondamentalisme chrétien et une vision géopolitique d'Israël comme avant-poste utile au pouvoir impérial.

Engler montre que l'alignement à l'international du canada a glissé de Westminster à Washington, le soutien à Israël restant une constante.

Ce soutien est souvent allé de pair avec une hostilité envers les Juifs au Canada. Des politiciens antisémites comme E.C. Manning et Mackenzie King soutenaient la création d'Israël en partie comme moyen de réduire l'immigration juive au Canada.

Engler documente aussi l'apport significatif de Canadiens au plan de partition de l'ONU qui donnait la majorité de la Palestine historique à Israël en 1948. Parmi ces acteurs clefs, figuraient le sous secrétaire d'Etat aux affaires étrangères Lester Pearson et Ivan Rand, qui sera plus tard premier doyen de la faculté de droit de Western Ontario.

Le Canada avait évité de condamner le nettoyage ethnique lorsqu'une grande partie de la population palestinienne avait été forcée à l'exil et ses maisons expropriées, et le soutien du Canada à Israël a continué, à quelques exceptions près, jusqu'à ce jour.

Engler passe en revue des dizaines d'années de soutien exclusif à Israël par le Canada dans des secteurs qui vont du renseignement militaire au statut caritatif accordé à des organisations qui contribuent au financement de colonies illégales en Cisjordanie grâce à des donations déductibles des impôts au Canada.

Le livre soutient que le Canada a été "le pays au monde le plus pro-israélien."

Engler termine par l'examen du mouvement pour réorienter les relations internationales du pays vers "une politique indépendante d'esprit fondée sur la justice sociale."

Le style d'Engler est clair et direct. Il écrit avec passion et une documentation soigneuse.

En apprendre sur l'histoire de la contribution de notre pays à la situation dans cette région nous donne la responsabilité de chercher des solutions justes et durables. Les canadiens qui s'intéressent à notre politique au Moyen orient feraient bien de prêter une grande attention à son message, quelles que puissent être leurs points de vue sur la région.

David Heap est professeur associé à l'université de Western Ontario.

Canada and Israel: Building Apartheid, By Yves Engler, Fernwood Books