vendredi 18 décembre 2015

Une candidate aux élections sénatoriales en Espagne bloquée pendant quatre mois dans la bande de Gaza

Izquierda Unida (IU, Gauche Unie) est à peu près l'équivalent espagnol du Front de Gauche français qui est cependant de constitution plus récente. Formation politique à géométrie variable, IU est structurée essentiellement autour du Parti Communiste Espagnol (PCE) qui y joue un rôle prédominant.
Aux dernières élections générales tenues en 211 , IU avait rassemblé 6,9 ¨des voix et 11 députés. Aux élections européennes de 2014 , IU a obtenu 9,9 % des voix. C'est donc une force politique non négligeable même si elle ne peut prétendre jouer les premiers rôles.
Il se trouve que Jaldia Abubakra, une membre d'IU, candidate qui plus est aux prochaines élections sénatoriales en Espagne, a été retenue contre son gré quatre mois dans la bande de Gaza, Cette militante d'origine palestinienne vient tout juste d'être autorisée par les terroristes sionistes à quitter ce territoire palestinien sous blocus et elle a pu regagner Madrid aujourd'hui.
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Jaldia Abubakra

On notera que le gouvernement égyptien, pourtant sollicité par l'Espagne, n'a pas daigné ouvrir sa frontière pour laisser sortir la militante hispano-palestinienne.
On notera aussi le silence de la classe politique européenne sur cette situation qui aurait provoqué l'indignation générale si elle avait été le fait de n'importe quel autre pays.

La candidate de Izquierda Unida (IU, Gauche Unie) peut sortir de Gaza où elle était bloquée depuis août

Jaldia Abubakra, retenue à Gaza par les autorités israéliennes arrive vendredi en Espagne
Agences Madrid, El Pais (Espagne) 17 décembre 2015 traduit de l'espagnol par Djzaïri
La candidate de IU à l'élection sénatoriale Jaldia Abubakra, retenue à Gaza par les autorités israélienne, est en chemin pour Jérusalem, et elle prévoit d'arriver en Espagne vendredi, a annoncé l'agence Efe. Après quatre mois passés dans la bande de Gaza, Abubakra en est sortie jeudi accompagnée d'agents de la Guardia Civil. L'ambassade d'Espagne en Israël lui cherche un avion pour qu'elle puisse arriver vendredi à Madrid.
La candidate était entrée le 18 août dernier dans le territoire palestinien pour rendre visite à sa sœur qui venait de perdre son mari et, depuis lors, elle essayait de quitter la bande de Gaza. Abubakra est née à Gaza mais vit en Espagne depuis trente ans et travaille à la mairie de Madrid où ses collègues de travail lui ont obtenu une exemption d'obligation de présence en raison des circonstances particulières.
Le 11 décembre dernier, les eurodéputés de IU, Marina Albiol y Javier Couso, ont demandé à la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini ainsi qu'au Service Européen d'Action Extérieure (SEAE) de faire pression sur Israël pour qu'il laisse sortir de Gaza la candidate qui vient en seconde position sur la liste de IU – Unidad Popular por Madrid pour l'élection sénatoriale.
En troisième position sur la liste d'IU pour l'élection au Congrès, Enrique Santiago avait de son côté transmis au ministère des affaires étrangères à Madrid une autre lettre signée également par Albiol et Couso dans laquelle ils exigeaient du ministre José Manuel Garcia – Margallo qu'il intervienne auprès des autorités israéliennes et égyptiennes pour débloquer la situation.

mercredi 9 décembre 2015

Tuerie de San Bernardino: un témoin confirme la présence de trois hommes armés.Une arme de la police parmi les armes du crime!

Je vous ai entretenu dans mon précédent post de la tuerie perpétrée à San Bernardino en Californie, une action imputée à un coupe de Musulmans qui se seraient radicalisés avant de s'en prendre à l'institution d'aide aux personnes handicapées où l'un des deux époux travaillait.
Dans le post consacré à cette affaire, j'avais inséré la vidéo dans laquelle l'avocat de la famille des présumés assaillants, interrogé par une chaîne de télévision, expliquait que rien ne collait dans cette affaire et tout particulièrement le fait que Tashfeen Malik et son mari Syed Farook gisaient morts dans leur véhicule, visages contre le plancher et menottés.
Exécutés de sang froid donc.
Mais il y a plus. J'indiquais aussi que les premières informations faisaient état de la présence de trois hommes blancs en tenue militaire qui seraient les auteurs des coups de feu qui ont provoqué plus d'une dizaine de morts.
Cette présence est attestée par un témoin oculaire, Mme Sally Abdelmageed, cadre de l'institution visée par l'attaque. Selon son profil LinkedIn Mme Abdelmageed a aussi une activité d'enseignement à l'université de Californie. Les éléments ci-après viennent du site Global Research.
Dans son témoignage, recueilli par téléphone par la chaîne de télévision CBS, elle confirme la présence de trois hommes en tenue de type militaire :
« Comme nous regardions par la fenêtre, une deuxième salve de tirs s'est déclenchée […] et nous avons vu un homme tomber à terre. Puis nous avons regardé et nous avons vu trois hommes vêtus en entier de noir, en tenue militaire avec des gilets et qui tenaient des fusils d'assaut. »
« Dès qu'ils ont ouvert la porte du bâtiment 3 […] l'un d'entre eux […] a commencé à tirer dans la salle. »
Elle explique que si
« elle ne pouvait pas voir le visage, il portait un couvre-chef noir […] un pantalon cargo noir, le genre avec de grosses poches sur le côté […] une chemise à manches longues […] des gants […] un grand fusil d'assaut […] six chargeurs […]. J'ai vu que les trois étaient habillés exactement pareil. »
Le journaliste a ensuite demandé à nouveau, pour confirmation, "Vous êtes certaine d'avoir vu trois hommes?"
"Oui," a réaffirmé Abdelmageed.
« Ils avaient l'air d'être blancs de peau. Ils avaient l'air d'être de constitution athlétique et de grande taille. »
Le journaliste de CBS a alors démoli son témoignage en rappelant que le FBI venait juste de leur dire qu'un des assaillants était une femme et qu'il n'y avait pas de troisième tireur.
 Quand le témoignage d'une personne qui était aux premières loges, et qui aurait pu figurer parmi les victimes, est mis en balance avec celui de la police, le journaliste tend à pencher pour la version policière et à inciter l'opinion publique à l'imiterMais il y a encore autre chose.Selon CBS, reprise par le site Infowars,
 
On a pu retracer l'origine des quatre armes à feu utilisées par les suspects dans l'attaque meurtrière de San Bernardino et ellesont toutes été achetées légalement, a confirmé jeudi le Bureau des Alcools, des Tabacs et des Armes à feu et Explosifs (ATF).
Paula Reid de CBS Newsa rapporté que deux de ces armes avaient été achetées par quelqu'un déjà connu des enquêteurs.
.....
Meredith Davis de l'ATF a déclaré que les quatre armes à feu ont été achetées il y a quatre ans. Davis a observé que l'Etat de Californie exige des formalités administratives quand des armes passent d'un propriétaire particulier à un autre mais beaucoup d'autres Etats ne l'exigent pas. »
Nous sommes donc là devant des armes acquises légalement dans un circuit commercial des plus classiques aux Etats Unis.
Mais en est-on si certain ?
En tout cas, Carly Fiorina n'en est pas certaine du tout. Carly Fiorina, qui est candidate à l'investiture républicaine pour la prochaine élection présidentielle américaine observe en effet ce qui suit lors d'un entretien accordé à la chaîne de télévision MSNBC :
« Si vous écoutez ce qu'a dit votre journaliste tout à l'heure, ce qu'il a dit est que l'ATF pense que quelqu'un a acheté ce fusil pour le compte du Département de la Police et que, en quelque sorte, cette arme a fini entre les mains de ce type, alors ça ne sonne pas du tout comme si cet homme avait acheté une arme à feu, » a-t-elle dit (à 5'10 sur la vidéo)
 Comme l'observe Infowars, on n'a pas assez de détails au sujet de cette arme censée appartenir à l'inventaire de la police qu'évoque Mme Fiorina. Cette arme ne figure d'ailleurs plus dans les récits que font circuler les autorités et la presse sur la tuerie de San Bernardino.

Il en va de cette arme comme du fameux « troisième homme » signalé par Sally Abdulmageed.
Infowars conclut :
« Un autre fait intéressant est la promptitude avec laquelle Joe Scaborough et Mika Brzezinski [les journalistes de MSNBC] ont changé de sujet après que Mme Fiorina a mentionné une connexion avec la police. »

samedi 5 décembre 2015

Syed Farook et Tashfeen Malik, le couple accusé du massacre de San Bernardino semble avoir été froidement exécuté

Vous avez entendu comme moi parler de la tuerie perpétrée le 2 décembre dernier à San Bernardino en Californie :
Mercredi, au moins 14 personnes ont été tuées en Californie, à San Bernardino, lorsqu'un couple de tireurs a ouvert le feu lors d'une fête professionnelle de fin d'année par des employés [d'un centre social qui dépend] du comté. Les deux assaillants étaient mariés, selon les premiers éléments de l'enquête qui tente d'expliquer pourquoi ils ont mené cette tuerie.
…..
une dispute aurait éclaté: un convive aurait quitté les lieux avant de revenir avec sa femme, vers 11h, en tenue paramilitaire, chacun lourdement armé d'un fusil d'assaut et d'une arme de poing, raconte le New York Times
J'ignore si on peut dire d'une personne équipée d'une arme de poing et d'un fusil d'assaut qu'elle est lourdement armée puisque ce sont là des armes légères en comparaison de ce qu'on appelle armes lourdes (bazookas, mitrailleuses lourdes etc.). Mais ne chipotons pas...
Le couple accusé d'être l'auteur du massacre est celui que formaient (ils ont été tués par la police) Syed Farook et Tashfeen Malik, mariés depuis assez peu de temps et parents d'une fillette de six mois.
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Syed Farook et Tashfeen Malik

La femme, Tashfeen Malik se serait radicalisée et aurait prêté allégeance à Daesh sur Facebook.
Non, non je rigole pas : sur Facebook, c'est ce que disent les journaux.
Quant au mari, il aurait été en contact avec des personnes liées à al Qaïda mais ces contacts remontaient à plusieurs années.
On aurait par ailleurs trouvé au domicile des suspects quantité de munitions et d'explosifs :
Douze engins explosifs artisanaux ont été retrouvés au domicile du couple, ainsi qu'environ 5 000 cartouches de fusil d'assaut. Trois autres engins explosifs artisanaux reliés entre eux et actionnables à distance ont aussi été retrouvés dans le bâtiment visé par les tueurs. Mais ces engins n'ont finalement pas explosé.
Des personnes de confession musulmane, une prestation d'allégeance à Daesh (sur Facebook d'accord mais on s'en contentera), des engins explosifs et un passage à l'acte d'une grande violence, nous avons là tous les ingrédients pour pouvoir qualifier le crime de terroriste.
D'autant que, peut-on lire dans la presse, Daesh a félicité les « soldats du Califat » pour leur prouesse.
Si vous doutez du sérieux de la presse, sachez quand même que Daesh n'a toutefois pas revendiqué explicitement l'attaque qu'il a simplement rapportée dans un de ses bulletins d'information radiophonique.
Apparemment les journalistes de «20 Minutes» écoutent une station de radio anglophone de Daesh. Ce que je m'abstiendrai de faire afin d'éviter la saisie de mon poste de radio et une assignation à résidence.
Nous sommes là devant un procédé qui cherche à donner de la crédibilité  une information manifestement fabriquée en la nuançant par une autre, réelle ou inventé peu importe.
Si on revient à la tuerie de San Bernardino proprement dite, on est obligé de prêter attention à trois faits importants qui amènent au minimum à s'interroger sur cette affaire voire à douter de l'implication du couple supposé terroriste.
Il y a d'abord que selon les premières informations la police recherchait trois hommes blancs en tenue militaire
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Un autre fait troublant est l'intrusion de nombreux journalistes au domicile des suspects. Ainsi, le domicile des auteurs présumés d'une tuerie éventuellement de nature terroristes aurait été laissé sans aucune surveillance policière, ce qui aurait permis à son propriétaire de briser les scellés et d'autoriser, moyennant une modeste rétribution la presse à mener sa propre perquisition au domicile de ses locataires.
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Des charognards (journalistes) fouillent la chambre du bébé de Tashfeen Malik et Syed Farook

Du jamais vu ! Et ce n'est pas seulement une question de respect des personnes (coupables ou non) mais aussi une question de respect du travail de la police et de la justice. En effet, si la police avait effectué une première perquisition, on la voit mal maintenant en effectuer une deuxième qui aurait une quelconque valeur en termes de procédure.
Il y a enfin les déclarations de Davis S. Chelsey l'avocat engagé par la famille des présumés tueurs. Ce dernier affirme que le couple n'avait absolument pas les compétences pour manipuler les armes (fusils d'assaut et bombes) voire même pas la capacité physique en ce qui concerne la femme.
Et surtout, il précise que le couple a été retrouvé mort dans son véhicule (un SUV), faces contre le plancher et mains menottées.

Une exécution donc.