vendredi 30 septembre 2011

Après s'être agenouillé à l'ONU, Obama insulte la communauté noire des Etats Unis

Si on en croit le journal Le Figaro, le président Barack Obama tente de récupérer l'électorat juif, ce qui expliquerait son alignement complet sur les thèses de Benyamin Netanyahou lors de ses dernières génuflexions oratoires à la tribune de l'ONU.

Ce même Figaro nous apprend que le discours d'Obama n'a pas forcément emporté la conviction d'un électorat juif traditionnellement enclin à voter démocrate. Ainsi, à la dernière présidentielle, 3/4 des électeurs Juifs du 9ème district  de New York avaient choisi de voter pour l'actuel président des Etats Unis et les voix de l'électorat juif vont le plus souvent aux candidats du parti Démocrate.

Mais quand on voit le poids numérique de cet électorat aux Etats Unis, 2 % de la population de ce pays, on a du mal à comprendre pourquoi Obama se préoccupe tant de cette masse insignifiante même si, écrit le Figaro, les électeurs Juifs peuvent jouer un rôle décisif dans certains Etats clefs.
Certes, mais ce rôle est-il plus décisif que celui d'autres groupes humains, noirs ou latinos par exemple?

Permettez moi d'en douter.

D'ailleurs, Barack Obama qui s'aplatit devant les prétendus dirigeants de la communauté juive retrouve toute sa superbe devant les cadres de la communauté noire des Etats Unis et ne se gêne pas pour les insulter ainsi que le relève Craig Crawford:
Barack Obama accuse les leaders noirs de porter des "pantoufles" au lieu de "chaussures de marche" et les exhorte à arrêter de se plaindre, de cesser de râler, d'arrêter de pleurer." Peu importe si certaines des personnes présentes avaient en fait marché dans les années 1960 [dans le cadre de la lutte pour les droits civiques] alors qu'Obama n'était qu'un enfant.'
Perdre l'électorat noir ? Même pas peur, nous dit l'audacieux Velran Barack Obama.

En fait, la clef du goût pour l'électorat juif que manifeste Obama, comme tous les autres candidats putatifs à la présidentielle, ne réside pas du tout dans le poids électoral des Juifs et cette clef nous est livrée vers la fin de l'article du Figaro:
Surtout, la Maison-Blanche redoute les défections des puissants donateurs juifs, qui avaient tant fait financièrement pour sa première campagne. «Beaucoup de Juifs qui avaient donné des tonnes d'argent sont très peu enthousiastes pour le refaire», a confié sans ambages un leveur de fonds d'Obama au journal New York.
Notez bien le "surtout" qui nous fait comprendre que c'est l'aspect financier qui aurait dû faire le titre du Figaro et pas une prétendue défection de l'électorat juif. car ce qui compte pour Obama comme pour les autres, ce ne sont pas les électeurs Juifs lambda, épiciers, techniciens ou professeurs, mais les grands électeurs que sont les financiers et les fameux "leveurs de fonds" (fundraisers), souvent spécialistes de l'évasion fiscale, légale ou non, et du blanchiment d'argent.

En fait, et sans qu''il fut nécessaire d'amender la constitution américaine, ce pays a adopté une méthode de suffrage censitaire qui soumet au choix des citoyens des candidats préalablement sélectionnés sur les critères qui importent à de grands électeurs.
La démocratie représentative est préservée dans sa forme, mais guère plus.

Le problème toutefois est qu'Obama a été élu par des gens qui pensaient qu'il allait régler les problèmes dont souffre leur pays et dont ils pâtissent, l'accès à l'emploi ou à la santé par exemple. Ce dernier point était d'ailleurs un de ses thèmes principaux de campagne d'Obama (comme de Bill Clinton avant lui).
Or, Barack Obama n'a tenu aucun de ses engagements, pas même celui de fermer Guantanamo, et a continué à diriger la pays d'une manière fort peu différente de celle de son prédécesseur républicain, s'engageant aussi dans de nouveaux conflits militaires.

Il est donc logique que sa popularité dans l'électorat général s'effondre:
La popularité d’Obama dégringole. Les Américains en ont assez que la Maison Blanche fasse copain-copain avec les banquiers de Wall Street.
Parce que les banquiers, en nombre d'électeurs, ça ne pèse pas non plus très lourd...

Or les banquiers et l'électorat "juif" [c'est-à-dire en réalité les donateurs dont il est question plus haut] sont les deux principales préoccupations de M. Obama ainsi qu'il est apparu dans un lapsus au cours d'un discours récent.La gaffe est rapportée entre autres par le Daily Mail:

'Si demander à un millionnaire de payer le même niveau d'impôt qu'un Juif, un concierge, fait de moi un guerrier en faveur des travailleurs, je le considère comme une marque d'honneur. Je n'ai pas de problème avec ça. Il est juste temps,' a-t-il dit.
Le Daily Mail indique que Rush Limbaugh, un commentateur politique de droite très connu aux Etats Unis a moqué un président Obama qui semble considérer que les Juifs payent trop d'impôts tout comme les concierges.

Une gaffe qui a peut-être contribué à amenuiser l'attrait d'une candidature Obama pour "l'électorat" juif. Un électorat qui de toute façon n'aura que l'embarras du choix puisque presque tous les candidats à la candidature semblent privilégier le bien être du soldat sioniste à celui du chômeur de l'Alabama ou du sans domicile de Californie.



mercredi 28 septembre 2011

Libye: des images d'un jeu vidéo pour illustrer un documentaire

- Il y a quelques années de cela, le gouvernement de Mouammar Kadhafi avait soutenur l'IRA, l'Armée républicaine Irlandaise en lutte contre les autorités de Londres.
Ce soutien répondait autant à une conviction anticolonialiste qu'à un désir de nuire à une Grande Bretagne qui ne se privait pas de se mêler des affaires libyennes.
L'IRA est aujourd'hui un interlocuteur reconnu comme légitime par Londres et des accords de paix ont été conclus sous l'égide des Etats Unis.

Les choses en allaient autrement dans les années 1980 et la propagande médiatique donne justement l'occasion aux organes de presse britanniques de ressortir de vieux dossiers dont on croyait certains clos, comme l'attentat contre l'avion de ligne qui avait explosé au-dessus de Lockerbie en Ecosse causant la mort de 270 personnes.

La chaîne de télévision britannique ITV a donc choisi d'évoquer l'appui financier et matériel apporté par la Libye à l'IRA à l'époque dans un documentaire qui comprend une séquence filmée relative au crash d'un hélicoptère de l'armée britannique abattu en 1988 par des militants de l'IRA.

Le problème, relevé par la presse anglaise ou française comme le journal Le Figaro, c'est que la séquence choisie pour illustrer cet incident est tirée d'un jeu vidéo parait-il bien connu, Armed Assault 2.

La chose n'est pas passée inaperçue du fait précisément de la notoriété du jeu et de la qualité haute définition des images qui ne pouvaient donc dater d'une trentaine d'années.

La chaîne ITV a présenté ses excuses de la façon suivante:

"Il apparaît que durant le processus d'édition, les vraies images de l'incident de 1988 n'ont pas été sélectionnées et d'autres images ont été par erreur introduites dans le film par les producteurs", a reconnu un porte-parole d'ITV.
Des excuses qui rencontrent le scepticisme du seul lecteur du Figaro à avoir laissé un commentaire et qui observe:
Ce qui va plus loin qu'une erreur humaine, c'est que la scène contenue dans le documentaire a été manifestement reprise à partir d'une vidéo postée sur Youtube par un inconnu (lequel la présentait comme authentique, alors que c'était effectivement une séquence de démonstration du jeu Arma 2).
Comment ces images sont-elles passées, sans avoir fait l'objet d'aucune vérification, de Youtube à la table de montage d'une rédaction ?
Les réactions ont été plus nombreuses sur le site de Numerama dont le lectorat est constitué surtout de passionnés et connaisseurs de l'univers du numérique. Quelques exemples:

- Noea:

Mindo, le 28/09/2011 - 16:36
"Il apparaît que durant le processus d'édition, les vraies images de l'incident de 1988 n'ont pas été sélectionnées et d'autres images ont été par erreur introduites dans le film par les producteurs" a expliqué un porte-parole de la chaîne, qui a présenté ses excuses
Traduction :

"Les images du jeu étaient en HD, pas celles des archives. On ne pensait pas qu'on se ferait choper."

- Untel

Que ces images puissent être inclues dans ce documentaire par inadvertance... cela me paraît inconcevable!A mon avis les réalisateurs ont voulu faire un "effet de style" qui leur paraissait génial après leur ligne de coke. Une fois redescendu sur terre, ils ont du se rendre compte que c'était de très mauvais goût... et inventer cette explication a posteriori...
- Jemil:
Ah oui, quand même... Je pensais que le passage en question ne durait qu'une seconde ou deux, mais il est suffisamment longtemps pour qu'on s'aperçoive que ça cloche! Je sens qu'on va voir poindre d'ici peu des parodies sur le net avec des extraits de Doom 3, Duke Nukem et Serious Sam...


Il est vrai que cette guerre en Libye est difficile à rendre populaire malgré la "victoire" et tout le tralala. Les Anglais comme les Français voient seulement qu'on tue et qu'on détruit avec un argent qui serait plus utile pour les services sociaux, l'éducation, le soutien à l'activité économique etc. Le gain escompté au niveau électoral et de l'approbation des dirigeants politiques par l'opinion est loin d'être assuré.
Alors tous les moyens sont bons pour donner en quelque sorte de la contemporanéité à des faits qui appartiennent à une page de l'histoire que les Britanniques sont supposés avoir eux-même tournée. Une action de propagande parmi d'autres qui ont marqué la guerre contre la Libye dès le début (souvenez-vous de ces soldats Libyens dopés au viagra afin de violer en série femmes et enfants). C'est dans ces moments que l'on peut voir cette presse qui ronronne le plus souvent se transformer en redoutable machine de propagande qui en piège même parmi les plus avertis.

Et puis, à force de présenter la guerre comme un jeu vidéo, pouvait-on vraiment éviter de présenter un jeu vidéo comme étant la guerre elle-même?

lundi 26 septembre 2011

La Turquie révèle les identités des assassins de 9 militants de la flottille pour Gaza

Malgré le refus de coopérer affiché par les autorités sionistes, les services de renseignements turcs se sont livrés, à la demande de leur gouvernement, à une patiente  procédure d'identification des membres du commando qui avait assailli le Mavi Marmara, le navire "amiral" de la flottille pour Gaza, tuant 9 des militants humanitaires qui se trouvaient à bord.
Ces neuf victimes étaient toutes de nationalité turque, l'une d'entre elles, Furkan Dogan, ayant également la citoyenneté des Etats Unis (qui ont été indifférents à son sort). Il est très probable que des mandats d'arrêt vont bientôt être émis par la justice turque, à moins que le régime sioniste accepte les exigences des autorités d'Ankara qui ont maintenant mis la barre très haut alors qu'au départ elles ne demandaient que des excuses officielles.

Philip Weiss nous livre la méthode employée par les autorités turques pour identifier les assassins et ...une liste pratiquement complète des criminels sionistes dont presque tous les noms sont connus


les services secrets turcs ainsi que d'autres services ont procédé à l'identification et à une collecte d'images en passant méticuleusement au peigne fin toutes les preuves vidéo et photographiques disponibles dans les média du monde entier y compris sur des milliers de comptes Twitter et Facebook  les membres de l'équipage ainsi que les passagers du mavi marmara ont aussi participé à l'enquête. Des spécialiste turcs de langue hébraïque ont joué un rôle décisif pour l'examen des réseaux sociaux israéliens.
Les soldats israéliens identifiés jusqu'à présent sont:Agai Yehezkel, Aharon Haliwa, Alex Shakliar, Amir Ulo, Amir Abste, Amir Shimon Ashel, Anna Strelski, Anton Siomin, Aram Zehavi, Ariel Brickman, Ariel Karo, Ariel Rifkin, Ariel Yochanan, Arnon Avital, Assaf Bryt, Avi Balut, Avi Bnayahu, Avi Mizrakhi, Avi Peled, Aviad Perri, Aviel Siman, Avihay Wizman, Avihu Ben Zahar, Avishay Levi, Avishay Shasha, Aviv Edri, Aviv Kochavi, Aviv Mendelowitz, Baruch (Barry) Berlinsky, Basam Alian, Ben-Zion (Benzi) Gruver, Bnaya Sarel, Boaz Dabush, Boaz Rubin, Boris Schuster, Dado Bar- Kalifa, Dan Dolberg, Dan Harel, Daniel Kotler, David Shapira, David Slovozkoi, David Zini, Eden Atias, Eden Atias, Efraim Aviad Tehila, Efraim Avni, Eitan Ben-Gad, Elad Chachkis, Elad Itzik, Elad Shoshan, Elad Yakobson, Eli Fadida, Eli Yafe, Eliezer Shkedi, Elik Sror, Eran Karisi, Erez Sa'adon, Eyal Eizenberg, Eyal Handelman, Eyal Zukowsky, Gil Shen, Gur Rozenblat, Gur Schreibmann, Guy Givoni, Guy Hazut, Haggai Amar, Hanan Schwart, Harel Naaman, Hila Yafe, Ido Nechushtan, Ilan Malka, Itay Virob, Liran Nachman, Michelle Ben-Baruch, Miki Ohayon, Moshe Tamir, Nadav Musa, Nathan Be'eri, Nezah Rubin, Nimrod Schefer, Nir Ben-David, Nir Dupet, Nir Ohayon, Niv Samban, Noam Keshwisky, Ofek Gal, Ofer Lahad, Ofer Levi, Ofer Winter, Ofer Zafrir, Ofir Edri, Ohad Girhish, Ohad Najme, Omer Dori, Omri Dover, Or Nelkenbaum, Oren Bersano, Oren Cohen, Oren Kupitz, Oren Zini, Pinkhas Buchris, Raz Sarig, Ron Asherov, Ron Levinger, Ron Shirto, Ronen Dan, Ronen Dogmi, Roi Elkabetz, Roi Oppenheimer, Roi Weinberger, Sahar Abargel, Shai Belaich, Shaked Galin, Sharon Itach, Shaul Badusa, Shay Unger, Shimon Siso, Shiran Mussa, Shlomit Tako, Tal Alkobi, Tal Bendel, Tal Kommemi, Tal Ruso, Tamir Oren, Tamir Yadai, Tom Cohen, Tomer Meltzmann, Geva Rapp, Tslil Birbir, Udi Sagie, Uri Ron, Yair Keinan, Yair Palay, Ya'akov(Yaki) Dolf, Yaniv Zolicha, Yaron,Finkelman, Yaron Simsulo, Yehosua (Shuki) Ribak, Yehu Ofer, Yehuda Fuchs, Yehuda Hacohen, Yigal Slovik, Yigal Sudri, Yizhar Yona, Yoav Galant, Yoav Gertner, Yoav Mordechai, Yochai Siemann, Yochanan Locker, Yom-Tov Samia, Yonathan Barenski, Yonathan Felman, Yoni Weitzner, Yossi Abuzaglo, Yossi Bahar, Yossi Beidaz, Yotam Dadon, Yishai Ankri, Yishai Green, Yuval Halamish, Zion Bramli, Zion Shankour, Ziv Danieli, Ziv Trabelsi, Zuf Salomon, Zvi Fogel, Zvi Yehuda Kelner.
Il reste des soldats Israéliens non encore identifiés nommément même si leurs visages sont connus des enquêteurs.

L'OTAN et la Libye: quand on aime, on ne compte pas. Ni l'argent, ni les morts.

Il n'y a a en ce moment ni crise financière, ni crise budgétaire en Europe. En tout cas pas en Grande Bretagne et pas en France.

Parce que la Grande Bretagne qui vient de faire des coupes sombres dans les rangs des fonctionnaires et de tailler dans les services publics peut quand même se payer le luxe, sur le dos des contribuables, de dépenser entre 1 et 2 milliards d'euros pour sa guerre impérialiste en Libye.
Le coût de l'intervention britannique dans le conflit Libyen a été révisé à la hausse à 1,75 milliard de livres Sterlings (près de 2,7 milliards de dollars), soit sept fois plus que les prévisions du gouvernement, a indiqué lundi une étude du Département de la Défense. Selon cette étude, ce montant est appelé à augmenter davantage dans les mois à venir en raison des frappes aériennes de la Royal Air Force (RAF) qui continuent à un rythme «exceptionnellement élevé», pour détruire les derniers bastions de la résistance, appauvrissant ainsi les stocks d'armes de précision que le ministère de la Défense va devoir remplacer.
 En France, on se moque des coûts liés à la guerre parce que quand on combat pour protéger les civils et par amour de la démocratie, il serait honteux de compter ses sous. On en restera donc au chiffre donné par M. Gérard Longuet, le M. Propre de la république irréprochable, soit 320 millions d'euros début septembre.
Ce chiffre est sans doute bidon comme tout ce que peut dire Gérard Longuet. parce que M. Longuet c'est le genre de gus qui peut déclarer sans rire à la télévision le 14 juillet dernier que dans une région afghane, les Talibans "faisaient comme s'ils étaient chez eux.", chose qu'il ne pouvait bien sûr tolérer en tant que citoyen d'honneur afghan (ça c'est moi qui l'ajoute).

Donc la guerre impérialiste en Libye va certainement coûter cher aussi à la France qui n'a pas besoin de ça. D'autant que si les prétendus rebelles Libyens ont promis monts et merveilles aux véritables électeurs de M. Sarkozy, c'est-à-dire le patronat, l'affaire libyenne n'est pas pliée et les forces hostiles à "l'axe du bien" franco-anglo-saoudien n'ont sans doute pas dit leur dernier mot.

D'où bien sûr l'urgence de tuer la famille Kadhafi que les forces spéciales françaises et anglaises traquent activement.
Mais ce que ces nouveaux colons ne comprennent pas, c'est que Kadhafi(s) ou pas il y aura toujours de nombreux Libyens patriotes pour refuser ce nouveau joug colonial. Et que l'environnement immédiat de la Libye, à l'est et au sud, pourrait patiemment veiller à ce que le Conseil national de Transition honore tout à fait son nom et ne soit effectivement qu'une transition.

Les élections présidentielles en France sont pour bientôt et si ce ne sont pas elles qui emportent Nicolas Sarkozy, ce seront les multiples affaires qui s'en chargeront. 
Et il ne pourra sans doute pas compter sur un succès en Libye, même "définitif" (par exemple en exhibant la tête de Mouammar Kadhafi à l'Assemblée Nationale) pour redorer son blason électoral parce que les gens du peuple détestent en général les guerres impérialistes. 
Ce que n'avait pas compris un François Fillon dépité par la relative indifférence de ses concitoyens devant le "succès" de la diplomatie et de l'armée françaises..

dimanche 25 septembre 2011

La Libye et les boucliers humains de l'OTAN

Comment justifier la poursuite des opérations militaires de l'OTAN en Libye maintenant que les "rebelles" sont devenus les gouvernants du pays et que les gens du régime de Kadhafi sont devenus des "rebelles"?
Après tout, ce ne sont pas vraiment les troupes restées fidèles à Kadhafi qui sont à l'offensive, sur Beni Walid ou Syrte par exemple, mais les forces du Conseil National de Transition (CNT) mis en place par l'OTAN.

Une de ces justifications par exemple est que les forces restées fidèles au colonel Kadhafi "retiennent" des civils dans les villes cernées par les forces du CNT:
 Des réfugiés ont déclaré à l'AFP que les pro-Kadhafi se servaient des civils comme de boucliers humains dans la ville, les empêchant jusqu'ici de fuir.
Vous le savez comme moi, des civils encerclés dans une ville entrent et sortent à leur gré. Par exemple, quand il prend à un habitant de Gaza l'idée d'aller se promener à Jéricho, pas de problème, il monte dans sa voiture ou dans l'autobus et c'est parti!
C'est parti pour la mort ou les menaces et les brimades dans le meilleur des cas.

Voilà donc pour justifier la poursuite de l'intervention occidentale: des boucliers humains qu'on empêche de partir quoique la même dépêche reprise par le Nouvel Observateur nous informe que 2 000 civils ont pu quitter Syrte en une demi-journée.
Propagande, quand tu nous tiens...

On peut lire ici que:
les frappes aériennes de l'OTAN ont visé les forces loyalistes qui sont accusées de retenir des civils comme boucliers humains.
Si cette affirmation est vraie, on ne peut que conclure que les forces de l'OTAN bombardent sciemment des civils dont elles affirment qu'ils sont retenus comme boucliers humains.

Alors de deux choses l'une: soit la presse vendue à l'OTAN ment et il n'y a pas de boucliers humains; soit il y a des boucliers humains et alors l'OTAN bombarde en toute connaissance de cause des civils et ajoute un crime de guerre à un autre crime de guerre.

De Truman à Obama, le poids de plus en plus insupportable du lobby sioniste

J’ai brièvement évoqué ici le discours sioniste d’Obama à la tribune des Nations Unies. En soi, le comportement d’Obama ne diffère cependant  pas fondamentalement de celui de ses prédécesseurs dans une tradition qui remonte au président Harry Truman et qui consiste à se soumettre au lobby sioniste.
Une des  différences pourtant est que cette pression est plus forte que jamais compte tenu de l’isolement croissant de l’entité sioniste attesté par les votes à l’ONU mais aussi par les récentes évolutions des diplomaties égyptienne et turque. De ce fait, l’entité sioniste tend à s’arcbouter sur son pré carré traditionnel, les Etats Unis et l’Europe pour l’essentiel.
L’autre différence est que la soumission au lobby n’est plus suffisante pour garantir une victoire électorale via les fonds de campagne et un traitement médiatique privilégié. Et ce, pour la simple raison que tous ceux qui aspirent à la magistrature suprême à Washington font dans la surenchère sioniste, affirmant que tel ou tel rival n’est pas assez favorable à l’Etat voyou et cherchent à donner des gages de leur adhésion au sionisme le plus fanatique.
Parce que leur élection dépendra effectivement des likoudniks Juifs Américains qui sont les véritables dirigeants de l’entité sioniste. Banquiers, financiers, avocats, patrons de presse, producteurs audiovisuels, patrons de loteries ou de casinos, responsables associatifs, ces ultra nationalistes suprématistes sont capables d’activer les relais qui leur appartiennent ou qui dépendent d’eux pour faire ou défaire les réputations politiques. Ils sont capables de fournir les partisans « pour » et « contre » un candidat et de décider lesquels pourront parler le plus fort en fonction du comportement des candidats à la présidentielle.
Ce qui donne une démocratie dévergondée avec le paradoxe d’une liberté individuelle qui reste vivante mais où les individus citoyens n’ont plus guère le choix qu’entre des candidats ,et donc des projets, adoubés par le lobby sioniste.
Lawrence of Cyberia nous rappelle opportunément le rôle déterminant d’un prédécesseur d’Obama dans la genèse de ce conflit du Proche Orient qui a vu pour la première fois un président US s’humilier en reniant publiquement tous les principes par lui-même affichés. (George W. Bush avait au moins laissé à Colin Powell le soin de se ridiculiser en brandissant son flacon d’urine à l’ONU)
Et que l’histoire de l’entité sioniste n’est rien d’autre que celle d’une injustice commise aux dépends su peuple palestinien au mépris des règles de droit. Du brigandage pur et simple.
NB. Les extraits des ouvrages de Quigley et Hadawi compotent des annotations qui renvoient à leurs sources. Je ne les ai pas reprises, vous les retrouverez sur le site don j’ai tiré l’article.

Sur la raison pour laquelle la Micronésie s’oppose à l’autodétermination palestinienne
Par Lawrence of Cyberia, 21 septembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri
Ira Glunts a posté aujourd’hui un message dans Mondoweiss au sujet des reactions palestiniennes au discours d’Obama devant l’assemblée générale de l’ONU. Il a relevé la réaction d’Hanan Ashrawi qui citait  les efforts que les Etats Unis sont prêts à faire pour empêcher une reconnaissance internationale d’un Etat de palestine.
Ce que j’entendais était incroyable. C’était comme si les palestiniens occupaient Israël. Il n’y avait aucune empathie avec les palestiniens, il n’a parlé que des problèmes israéliens.

Il nous a dit qu’il n’était pas facile de parvenir à la paix, merci mais nous le savons. Il a parlé des droits universels – Bien, ces mêmes droits s’appliquent aux Palestiniens.

{Les Américains] exercent d’énormes pressions sur tous les membres de l’ONU, ils usent de la menace et de la coercition. J’aimerais qu’ils investissent autant d’énergie dans une démarche de promotion de la paix, pas de menaces.
Après avoir lu ce texte, la comparaison évidente qui m’est venue à l’esprit était avec la réunion de l’Assemblée générale de l’ONU du 29 novembre 1947 qui avait adopté la proposition de partition de la Palestine. Je veux parler des menaces et de la coercition exercées par les Etats Unis sur les Etats membres les plus dépendants, afin de s’assurer que l’ONU recommanderait une partition de la Palestine entre un Etat juif et un Etat arabe, en dépit des objections de la grande majorité de la population palestinienne, et malgré le fait que le comité spécial de l’ONU sur la Palestine avait déjà conclu que la création d’un foyer national juif en Palestine contre la volonté du peuple palestinien « pourrait bien être contraire » au principe d’autodétermination [note 1] en contradiction avec la propre charte de l’ONU.[2]
Extrait de John Quigley’s Palestine and Israel: A Challenge to Justice, (Duke University Press, 1990, pp.36-7, 39):
Le 25 novembre 1947, le comité ad hoc avait approuvé la recommandation de partition faite par la sous commission I par un vote de 25 voix contre 16 avec 17 abstentions. Si elle suffisait pour présenter le plan en sous commission, cette marge n’atteignait pas la majorité des deux tiers exigible pour un passage devant l’Assemblée Générale. A ce stade, les Eats Unis étaient apparus comme le plus agressif des partisans de la partition. La majorité des pays européens, dont l’Union Soviétique, la soutenaient mais la plupart des pays du Tiers Monde la voyaient comme une violation des droits des Arabes.]
Les Etats Unis obtinrent de l’Assemblé Générale que le vote soit retardé afin “d’avoir le temps de rallier certaines républiques d’Amérique latine à leurs vues.”  Les officiels US, « sur instructions directes de la Maison Blanche, » usèrent de « toutes les formes de pressions, directes et indirectes » pour “faire en sorte que la majorité nécessaire “ soit obtenue, selon l’ancien sous-secrétaire d’Etat Sumner Welles. Des membres du Congrès des Etats Unis avaient menacé plusieurs pays du tiers Monde d’une réduction de l’aide économique. Dans une ultime tentative de compromis et une concession majeure, plusieurs pays arabes avaient propose un plan de gouvernement fédéré pour la Palestine. Semblable à une proposition minoritaire du comité spécial, ce plan appelait à une fédération des composantes juive et arabe. La Colombie avait demandé de renvoyer la question devant le comité ad hoc pour de nouvelles démarches afin d’atteindre une solution acceptable aussi bien par les Arabes que par les Juifs de Palestine.

On avait peu de raisons de croire, fin 1947, que le délicat arrangement prévu par le plan de partition pourrait s’attirer un niveau de coopération suffisant de la part des parties arabe et juive. Mais l’Assemblée Générale s’engagea vers un vote sur le plan de partition. Le 29 novembre, elle adopta un projet de résolution comprenant le plan de partition, la résolution 181. La résolution obtint de justesse la majorité des deux tiers – 33 pour, 13 contre et 10 abstentions.

Parmi les pays qui changèrent leurs votes entre le 25 et le 29 novembre et qui permirent d’atteindre la majorité des deux tiers, se trouvaient le Libéria, les Philippines et Haïti. Tous fortement dépendants financièrement des Etats Unis, ils avaient subi des pressions pour modifier leurs votes. Certains délégués avaient accusé les officiels US «d’intimidation diplomatique». Sans une « pression terrible» des Etats Unis sur des “gouvernements qui ne peuvent pas courir le risque de représailles américaines” expliquait un éditorialiste anonyme, la résolution “n’aurait jamais été adoptée.”

La réalité de ces pressions est devenue un fait de notoriété publique, à tel point qu’un groupe de stratégie politique du Département d’Etat s’était inquiété que « le prestige de l’ONU » puisse en souffrir en raison du « caractère notoire et du ressentiment envers les activités des groupes de pression US, dont des membres du Congrès qui ont cherché à imposer le point de vue américain sur la partition à des délégations étrangères. »


Extrait de Sami Hadawi's, Bitter Harvest: A Modern History of Palestine, fourth edition, pp 75 & 76:
Le rôle joué par les Etats Unis – gouvernement et personnes privées – pour aboutir à in vote majoritaire à l’Assemblée générale est illustré au mieux par la citation de sources américaines:
1.L’Hon. Lawrence H. Smith a déclaré au Congrès. “Regardons le dossier, M. le président, et voyons ce qui s’est passé à la session de l’Assemblée Générale de l’ONU avant le vote sur la partition. Une majorité des deux tiers était nécessaire pour l’adoption de la résolution. A deux reprises, l’Assemblée était sur le point de voter et par deux fois le vote fut reporté. Il était évident qu’un délai était nécessaire parce que ceux qui proposaient lé résolution (les USA et l’URSS) n’avaient pas suffisamment de voix. Dans l’intervalle, des sources fiables rapportent qu’une pression intense a été exercée sur les délagués de trois petites nations par des représentants des Etats unis et par des officiels ‘aux plus hauts échelons à Washington’. C’est une accusation grave. Quand la question a finalement été soumise aux voix le 29 novembre, que s’est-il passé ? Les votes décisifs en faveur de la partition ont été apportés par Haïti, le Libéria et les Philippines. Ces voix avaient suffi pour faire une majorité des deux tiers.
Dans un premier temps, ces pays s’étaient opposes à cette proposition… la pression exercée par nos délégués, par nos officiels, et par des personnes privées de notre pays constituent une conduite répréhensible contre ces pays et contre nous. »

2. Le journaliste Drew Pearson avait expliqué dans un éditorial qu’en fin de compte, ‘beaucoup de gens avaient usé de leur influence pour forcer la main aux votants. Harvey Firestone, qui possède des plantations d’hévéa au Libéria s’est occupé du gouvernement du Libéria. Adolphe Berle, conseiller du président Haïtien a retourné son vote… L’ambassadeur de Chine, [la Chine d’avant le communisme] Wellington Koo avait averti son gouvernement… L’ambassadeur de France avait plaidé en faveur de la partition auprès de son gouvernement miné par la crise.”

“Peu de gens le savent, » avait-il écrit après la partition, ‘mais le président Truman avait pesé plus que jamais de tout son poids sur le département d’Etat avant de faire basculer le vote aux nations Unies sur le partage de la Palestine. Truman avait convoqué le Secrétaire d’Etat par intérim Lovell mercredi à la Maison Blanche, puis vendredi encore pour l’avertir qu’il exigerait de lui qu’il s’explique complètement si des nations qui s’alignent habituellement sur les Etats Unis manquaient à le faire sur la Palestine… »
Sumner Welles avait affirmé: «Sur ordre direct de la Maison Blanche, toutes les formes de pressions, directes ou indirectes, ont été exercées par des officiels Américains sur ces pays, à l’exclusion des pays musulmans, dont on savait qu’ils étaient opposés à la partition ou hésitants. Des diplomates ou des intermédiaires ont été utilisés par la Maison Blanche pour faire s’assurer de réunir au moins la majorité nécessaire »

4. Pour James Forrestal, alors Serétaire à la Défense, “Les méthodes qui avaient été utilisées … pour exercer une coercition et contraindre les autres nations de l’Assemblée Générale frôlaient le scandale’…

Sir Zafrulla Khan, ancien ministre des affaires étrangères du Pakistan et chef de la délégation de ce pays à l’ONU en novembre 1947.
En écoutant en direct le discours d’adieu de Kofi Annan sur une chaîne d’informations américaine diffuse dans le monde entier, quelqu’un a été trrès étonné d’entendre M. Annan baser ses cinq postulats pour une paix future sur ces citations de feu le président Truman. M.Truman n’avait pas grand-chose d’un Woodrow Wilson ou d’un Wendel Wilkie et encore moins d’un oracle.

Une des questions qui alimentait le désarroi de M. Annan était la Palestine. Voici un récit de première main, tire des memoires de Sir Zafrulla Khan, ancien minister des affaires étrangères du Pakistan, sur le rôle pas si visionnaire que ça que M. Truman joua dans la partition de la Palestine en 1948 à l’ONU.
“Le facteur décisif fut le rôle du président Truman qui ,en qualité de vice président assuma la présidence des Etats Unis à la mort du président Roosevelt au printemps 1945. Truman voulait être élu président à l’élection de 1948 mais il n’avait pas l’ensemble de son parti derrière lui. Les Juifs [sic] avaient une position forte dans la ville de new York, et l’Etat du même nom devait aller dans la même direction politique  que la ville.  Le vote juif dans la ville pouvait s’avérer déterminant. Le président Truman est alors devenu un partisan résolu de la partition de la Palestine. La délégation US à l’ONU ne s’en réjouissait pas vraiment. Le conseiller juridique de la délégation avait fait connaître au président ses doutes sur la compétence de l’Assemblée Générale pour décider de la partition d’un pays. Mais le président étai resté ferme sur ses positions en faveur des Juifs [sic].

“Le débat en plénière avait démarré dans une atmosphère très tendue. Il atteint son étape finale mercredi avant Thanksgiving. Un pointage soigneux avait confirmé l’impression qui ressortait des discours prononcés pendant la plénière, que la résolution n’avait pas l’appui d’une majorité des deux tiers.
Le matin, avant le début des débats à l’Assemblée, j’avais en tant que chef de la délégation pakistanaise appelé M. Dennis, le chef de la délégation du Libéria qui m’avait assuré que les instructions de son gouvernement étaient de voter contre la partition et ‘il) avait ajouté : mais nous subissons de fortes pressions des Etats Unis. Il faudrait faire que le vote ait lieu aujourd’hui, parce que je ne sais pas ce qui pourrait arriver demain. »

“Le général Romulo, ministre Philippin des affaires étrangères était allé à la tribune et avait condamné fermement la partition dans un discours d’une éloquence flamboyante. Le représentant Haïtien avait déclaré qu’il voterait contre la partition.

“Vers l’heure du déjeuner, la rumeur a circulé que le président [de l’Assemblée] n’avait pas l’intention de faire procéder au vote ce jour-là. Le Dr Fadhil Jamali ; ministre Irakien des affaires étrangères et le chef de la délégation pakistanaise appelèrent le président et découvrirent qu’il avait décidé de reporter le vote à vendredi.

Ses excuses étaient fragiles, mais il resta ferme. A la fin de la réunion de l’après-midi, il ajourna la session jusqu’à vendredi matin. Jeudi, le président Truman appela personnellement au téléphone certains chefs d’Etat et les persuada de modifier leur position sur la question de la partition de la Palestine pour passer d’une opposition à un soutien.
Entre autres, le Libéria, Haïti et les Philippines changèrent de position.

“La résolution fut adoptée, les dés étaient jetés, et les Arabes et les Juifs étaient partis pour un affrontement de plusieurs générations. Le président Truman restera dans l’histoire comme l’homme d’Etat qui prit la décision de larguer les premières bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, et dont la détermination a poussé à la partition de la Palestine par le truchement des Nations Unies.
M.J. AS’AD
Karachi
Dawn Newspaper, (Pakistan) 19 Dec 2006
Alors, pour poser les choses clairement: les Etats Unis qui, à une époque, ont contraint des membres de l’ONU à accorder à Israël sa partie de la solution à deux Etats alors qu’aucun consensus évident n’existait sur cette étape, tente aujourd’hui de forcer des membres de l’ONU à ne PAS établir la partie palestinienne de la solution à deux Etats, alors même qu’existe un large consensus en sa faveur. Et ce sont les mêmes Etats Unis qui ont été ces 20 dernières années les seuls médiateurs d’un « processus de paix » supposé chercher à aboutit à l’établissement de cette solution à deux Etats. Faut-il vraiment se poser la question de savoir pourquoi ce processus a échoué ?
Notes:
[1]  En ce qui concerne le principe de l'autodétermination, bien que la reconnaissance internationale a été renforcée à la fin de la Première Guerre mondiale et a été respecté à l'égard des autres territoires arabes, à l'époque de la création des mandats "A", il n'a pas été appliqué à la Palestine, à cause évidemment de l'intention de rendre possible la création d'un foyer national juif là-bas. En fait, on peut  dire que le foyer national juif et  Mandat sui generis sur la Palestine allaient à l'encontre de ce principe.
- UN Special Committee on Palestine (UNSCOP), Report to the General Assembly, 3 September 1947. Paragraph 176.

[2]  Les buts des Nations Unies sont les suivants :
1.    Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin : prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d'écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d'agression ou autre rupture de la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l'ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix;
2.    Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l'égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde;
3.    Réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux d'ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire, en développant et en encourageant le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinctions de race, de sexe, de langue ou de religion;
4.    Être un centre où s'harmonisent les efforts des nations vers ces fins communes.

Le "bling-bling", ça peut parfois aussi finir dans le sang

Nicolas Sarkozy voulait, disait-il, une république "irréprochable."

Le problème est qu'en la matière, les choses vont comme avec la prétendue "règle d'or" qu'il voudrait imposer constitutionnellement lors même que sa gestion creuse les déficits: la république "irréprochable" apparaît pour ce qu'elle est une république des porteurs de valises de billets et d'intermédiaires louches: Ziad Takieddine, Robert Bourgi et Alexandre (Ahmed) Djouhri. Ces derniers n'étant que la partie visible du problème

Une funeste alliance de ce qui ressemble à une forme de pègre avec une partie de la classe politique qui constitue la majorité présidentielle. Et une énième affaire qui entache le mandat de M. Sarkozy qui risque cette fois d'être impliqué directement.
Le scandale comme les risques encourus par certains sont si grands que le sang va peut-être couler car si la justice ne peut pas être muselée, il faudra bien forcer ceux qui en savent trop ou sont trop compromis à se taire. D'une façon ou d'une autre.

Le quinquennat de Sarkozy est donc en passe de s'achever dans un climat délétère qui n'est pas sans rappeler celui qu'avait connu la France dans les années 1930, empêtrée dans l'affaire Stavisky.
Alexandre Stavisky était un escroc professionnel qui tenait par le sexe et/ou par l'argent un certain nombre de personnalités, directeurs de journaux, magistrats, policiers, élus ou encore ministres. 
Pour décrire ce fonctionnement, le journaliste Georges Simenon qui s'est beaucoup intéressé à cette affaire écrivait:
"C'est la maffia, avec ses grands et ses petits rôles, ses indicateurs, ses jolies femmes, ses pères nobles, ses faux-honnêtes-hommes et ses tueurs.
On ne se réunit pas en cagoule. On ne se réunit même pas du tout. Parfois seulement, on peut entendre:
- Un tel? Il est de la "maison".
 Stavisky finira opportunément "suicidé". Un peu plus tard, ce sera au tour du magistrat Bernard Prince, qui menait avec détermination l'enquête sur l'affaire, d'être éliminé dans un assassinat qu'on essaya d'abord de présenter aussi comme un suicide.
Comme on le voit, le bling-bling en politique, ça peut parfois aussi finir dans le sang et pas seulement celui des Libyens.

C'est en regardant cette vidéo où on voit Olivier Morice, l'avocat des familles des victimes de l'attentat de Karach dire à une Nadine Morano suffisante que sa "république exemplaire", elle peut se "la mettre là où il pense (c'est-à-dire dans le cul)" que j'ai pensé à l'affaire Stavisky vue par Simenon.

Parce que Simenon avait aussi trouvé les mots pour parler de ces personnages suffisants et arrogants mais corrompus jusqu'à la moelle. A l'époque, on ne parlait pas de porteurs de mallettes, mais de porteurs d'enveloppes...
"Ils ne sont pas si nombreux que ça et, quoi qu'ils en pensent, ils ne sont pas la France.

Ils n'en sont que la maladie honteuse.
Les citations de Simenon sont extraites du recueil intitulé "A la découverte de la France", UGE (10/18) 1976
:

samedi 24 septembre 2011

Les frais d'occupation de la Palestine

Ce petit article cherche à nous donner une idée de la charge financière que représente pour le budget de l’entité sioniste l’occupation des territoires palestiniens. Le coût annuel net se chiffre en milliards de dollars, les dépenses per capita étant deux fois plus élevées pour les colons que pour les autres ressortissants de l’entité sioniste.

Ces dépenses représentent autant d’argent qui ne va donc pas à ceux qui habitent dans les territoires occupés avant 1967 et sont sans doute une des causes des problèmes sociaux qui agitent la rue dans l’entité sioniste avec un mouvement qualifié un peu vite de mouvement des « indignés. »
On est heureux d’apprendre que ces coûts insupportables de l’occupation sont néanmoins allégés par deux partenaires : les Etas Unis qui ont promis qu’ils rogneraient sur tous leurs budgets mais pas sur celui de l’aide militaire à l’Etat voyou, et l’Autorité Palestinienne qui fait la police pour le compte du régime sioniste.

Je ne crois pas que ce soit aux palestiniens d'assumer, même partiellement, les frais d'occupation. Ca, c'est bon pour la France de Vichy sous occupation nazie oùla milice faisait la police pour les troupes allemandes.

L’occupation par Israël des territoires palestiniens reste le plus important poste de dépenses dans la courte histoire de cette nation.
Par Shir Heyer, Newsweek (USA) 18 septembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Pendant 44 ans – depuis la fin de la guerre de 1967 – Israël a contrôlé la Cisjordanie et la bande de Gaza. Et pendant les deux premières décennies, c’était une affaire rentable, les bénéfices des terres exploitables et de la main d’œuvre l’emportaient sur les coûts de maintien de la sécurité. Cependant, depuis le premier soulèvement [intifada] palestinien en 1987 les coûts de maintien du contrôle sur les territoires ont considérablement augmenté, et  plus récemment , les dépenses non militaires pour subventionner les colonies juives ont augmenté aussi. Cette vague d’augmentation des dépenses a été compensée par l’aide américaine et une amélioration de l’efficacité des services de sécurité palestiniens. Mais considérée dans son ensemble, l’occupation par Israël des territoires palestiniens reste le plus important poste de dépenses da la courte histoire de cette nation.

ESTIMER LES COUTS

Comme Israël n’a jamais publié les données nécessaires, nous avons pris les chiffres disponibles dans diverses recherché israéliennes, nous les avons extrapolés et ajusté les résultats en fonction des taux d’intérêts et de l’inflation. En parvenant à une estimation très prudente, nous nous sommes assurés de ne compter que les coûts supplémentaires induits par le contrôle des territoires occupés, pas les coûts des services de base dont les colons auraient bénéficié s’ils avaient résidé sur le territoire d’Israël proprement dit , ou  le coût de la présence militaire.

Revenu cumulé apporté par l’occupation: 8,5 milliards de dollars

Cumul des subventions aux colonies; 34,3 milliards de dollars

Dépenses totales cumulées  pour la sécurité: 62,7 milliards de dollars

Budget par personne (colons exclus) : 11 087 dollars (en dollars 2010)

Budget par colon (en dollars 2010): 22 522 dollars

Coût total net: 88,5 milliards de dollars

Coût annuel (en dollars 2010): 6,3 milliards de dollars