dimanche 30 juin 2013

Les enfants non juifs sont obsédés et ont une activité sexuelle dès l'âge de cinq ans (selon le rabbin)

On le sait, un certain nombre d’affaires de pédophilie ont éclaboussé l’église catholique ces dernières années. Ces affaires ont été révélées dans des pays occidentaux et c’est pourquoi elles ont fait grand bruit dans la presse. Ce qui ne signifie bien entendu pas que l’Occident ou le catholicisme aient le monopole de ce genre de comportements.
Partout, en effet, les moments d’intimité entre un adulte (un homme dans l’écrasante majorité des cas) et un enfant (garçon ou fille) peuvent  donner l’occasion à des pulsions inavouées de s’exprimer.
Il peut arriver qu’un secteur d’activité professionnelle comme la santé, l’animation, l’enseignement (religieux ou pas) soit choisi par une personne précisément parce qu’il va lui permettre d’être quotidiennement au contact d’enfants et donc de multiplier les occasions de passer à l’acte.
Il peut arriver aussi qu’une personne qui a choisi ce genre d’activité professionnelle découvre fortuitement ses penchants sexuels pédophiles.
Le résultat est sensiblement le même.
La ségrégation des sexes n’élimine pas vraiment le risque puisque dans la plupart des cas qui ont défrayé la chronique , en tout cas dans les institutions religieuses, les victimes sont de jeunes garçons, généralement pré-pubères.
Tel est le cas par exemple dans une yeshiva [école religieuse juive] de Sydney en Australie, où plusieurs garçonnets ont été agressés par un employé dont on ignore la fonction exacte.
Cette affaire de » pédophilie en milieu juif présente quelques particularités sur lesquelles il faut s’attarder.
La première est que l’affaire ne fait pas trop de bruit alors qu’elle s’est déroulée dans un grand pays occidental, donc au cœur des préoccupations médiatiques, et que l’auteur présumé des actes pédophiles s’est réfugié aux Etats Unis, en Californie plus précisément, un pays encore plus central pour les médias que l’Australie.
Il n’y a guère que le groupe de presse australien Fairfax [et la presse juive] pour s'intéresser à cette affaire. Si Fairfax est un important groupe de presse australien, ses enquêtes sur la pédophilie en milieu juif rencontrent dans l'ensemble peu d'écho dans les autres pays occidentaux.
La deuxième est que les autorités rabbiniques ont non seulement gardé le silence sur les agressions sexuelles mais ont protégé l’agresseur en l’accueillant et en le cachant dans une institution sociale juive aux Etats Unis. Ces autorités ont semble-t-il bien compris qu’il y avait quelque chose de problématique dans le comportement du pédophile mais se sont gardées de le dénoncer à la police en vertu de la «mesira,» une loi talmudique qui interdit de dénoncer aux Goyim [non juifs] les délits et crimes perpétrés par un membre de la communauté.
La troisième particularité est la tentative du rabbin Boruch Dov Lesches, ex grand rabbin de Sydney, donc  pas n’importe quel obscur rabbin, de minimiser le crime en émettant l’hypothèse que les gamins, qui avaient environ onze ans étaient peut-être consentants.
Et ce n’est pas à Sigmund Freud et à sa théorie sur la sexualité infantile que fait appel le rabbin pour étayer son hypothèse mais à ce qu’il croit savoir des Goyim [non juifs] dont les enfants sont obsédés par le sexe très tôt et commencent à avoir une activité sexuelle dès l’âge de cinq ans.
Toujours selon le rabbin Lesches,  les adolescents [non juifs]  des milieux défavorisés «n’avaient rien d’autre à faire dans la vie que de penser tout le temps au sexe» entre eux, avec des membres de leurs propres familles et même avec des «chiens.»
Le rabbin Boruch Dov Lesches est né à Tel Aviv où il a reçu sont éducation religieuse. D’obédience hassidique, il s’est installé en Australie après son mariage, pays dans lequel il a présidé le tribunal rabbinique de Sydney et organisé le système d’abattage rituel et de certification de la casherout.
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       Le rabbin Boruch Dov Lesches
De sa création en 1986 à 2006, il a dirigé l’école religieuse juive de Sydney et a été rabbin de  cette ville pendant 25 ans.
En 2006, le rabbin Boruch Dov Lesches s’est établi à Monsey, quartier juif de la ville de Ramapo (New York) pour occuper la fonction de rabbin de K'hal Tzemach Tzedek Lubavitch (apparemment l’école religieuse de Chabad Loubavitch).  

Le rabbin: les victimes étaient peut-être consentantes

Par Richard Baker et Nick McKenzie, Sydney Morning Herald (Australie) 23 juin 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri
Un éminent rabbin australien qui s’était abstenu d’empêcher un présumé pédophile de se livrer à des abus sexuels sur de jeunes garçons dans une école religieuse juive de Sydney a déclaré que certaines des victimes avaient peut-être consenti aux relations sexuelles et il a averti que impliquer la police maintenant serait «ouvrir une boîte de Pandore.» 
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                   Yeshiva de Sydney (Australie)
L’ancien grand rabbin de Sydney, Boruch Dov Lesches a tenu ces propos incroyables lors d’une récente conversation avec une personne bien au courant d’une série de viols et d’agressions sexuelles résumés sur des enfants par un homme qui exerçait à la yeshiva [école religieuse juive] de Sydney dans les années 1980. 
Les propos du rabbin Lesches vont probablement renforcer l’attention des pouvoirs publics sur la gestion des affaires d’abus sexuels par les hautes autorités rabbiniques australiennes, compte tenu notamment des allégations de dissimulation, d’intimidation des victimes et de mise à l’abri des auteurs à l’étranger. 
Dans une conversation téléphonique enregistrée légalement et entendue par Fairfax media et fournie par les policiers des Nouvelles Galles du Sud qui enquêtent sur les affaires de la yeshiva, le rabbin Lesches admet avoir donné conseil au présumé violeur après avoir appris qu’il avait abusé sexuellement un garçon dix ans plus jeune que lui.
Le rabbin Lesche est aujourd’hui une personnalité de premier plan de la communauté ultra-orthodoxe de New York. 
Le rabbin Lesches avait dit à l’homme que lui, aussi bien que le garçon, seraient forcés de quitter la yeshiva s’il ne pouvait pas contrôler ses pulsions. 
“Dans le cas contraire, tous deux devront s’en aller.” 
Le rabbin Lesches, qui n’a jamais signalé cette agression sexuelle à la police, a déclaré qu’il ignorait que l’homme n’avait pas tenu compte de son avertissement et avait par la suite agressé sexuellement au moins trois autres garçons à la fin des années 1980. 
Il a déclaré que d’autres dirigeants de la yeshiva étaient responsables de la supervision de cet homme. 
Dans la conversation, le rabbin Lesches a laissé entendre que les victimes de l’homme, qui étaient âgées de onze ans à l’époque des faits, étaient peut-être des partenaires consentants. «Tout le monde racontait une histoire différente et essayait de faire porter les torts sur quelqu’un d’autre,» disait-il. 
“Nous parlons de très jeunes garçons… tout le monde dit, en parlant d’un autre que «il était d’accord pour faire ça.» 
Interpellé sur son point de vue selon lequel de jeunes garçons pouvaient avoir été consentants, le rabbin Lesches avait répondu, “vous pourriez être surpris » et il avait ajouté que certains garçons non juifs, qu’il désigne comme des «goyim,» commençaient à penser au sexe et à avoir une activité sexuelle «dès l’âge de cinq ans.» 
Il disait que les adolescents des milieux défavorisés «n’avaient rien d’autre à faire dans la vie que de penser tout le temps au sexe» entre eux, avec des membres de leurs propres familles et même avec des «chiens.» 
Le rabbin Lesches disait aussi que signaler les agresseurs sexuels présumés à la police tant d’années après  pouvait être «destructeur pour eux et leurs enfants» et être une cause de souffrance pour les victimes. 
“Ne parlez pas ainsi… après un temps aussi long, tout le monde souffre,” disait-il. «Si vous commencez à faire quelque chose à ce sujet, ce ne sera pas productif et ce ne sera bon pour personne.» 
Une loi traditionnelle, la mesira, interdit à un juif de signaler un délit commis par un autre juif à des autorités non juives; son influence reste très forte dans certaines communautés ultra-orthodoxes. 
Le rabbin Lesches, qui n’a pas répondu aux questions de Fairfax Media, est le troisième haut responsable rabbinique à avoir été identifié comme ayant su quelque chose au sujet des agressions sexuelles contre les garçons de la yeshiva de Sydney dans les années 1980.
En février, Fairfax media avait rapport comment l’auteur présumé, qui avait été envoyé à l’étranger, a récemment reconnu sa culpabilité devant certaines de ses victimes. Il avait parlé de la manière dont le chef spirituel du centre, le rabbin Pinchus Feldman, l’avait une fois averti de cesser ses agissements. 
En réponse à ce reportage, le rabbin Feldman avait publie une déclaration selon laquelle il n’avait pas de souvenir d’une quelconque personne lui ayant avoué avoir commis des abus sexuels sur des enfants il y a 25 ans plus tôt. 
Début mars, une autre importante figure rabbinique, le rabbin Moshe Gutnick a admis ne pas avoir appelé la police quand un juene garçon l’avait contacté il y a 20 ans pour lui parler d’une agression sexuelle à la yeshiva de Bondi. 
Le rabbin Gutnick, qui est à la tête de l’Organisation des Rabbins d’Australasie, a déclaré avoir reçu un appel téléphonique anonyme et alerté la direction de la yeshiva au sujet des accusations du garçon. Il a dit que, avec le recul, il aurait « probablement appelé la police.»
Il semble que le rabbin Gutnick a dit à la police de Bondi tout ce dont il pouvait se souvenir de l’appel téléphonique. Dans une déclaration publiée dans l’Australian Jewish News cette année, il a affirmé «se sentir très triste de ne pas avoir reconnu ce que j’ai su seulement maintenant être un légitime appel à l’aide.» 
“Je lance un appel à toute la communauté – aux victimes et à leurs parents, aux membres de la communauté et à ses leaders. Si vous avez des informations, rapprochez vous de la police SVP. N’ayez pas peur,» a exhorté le rabbin Gutnick. 
Le Sydney Yeshiva Centre a indiqué qu’il a mis en place une politique globale de protection de l’enfance et que le centre s’est mis en relation avec la police concernant les allégations. Dans une déclaration, le centre a affirmé «condamner sans équivoque toute forme de violence» et qu’il assume ses responsabilités en matière de sécurité des enfants avec la plus grande vigilance. 
“La Yeshiva… s’est toujours efforcée de se conformer pleinement à ses obligations légales et morales en matière de sécurité des enfants.»
Fairfax media peut aussi révéler que les membres de la famille de l’homme vise par l’enquête de la police pour les incidents à la yeshiva de Bondi sont de gros soutiens financiers de la communauté ultra-orthodoxe de Monsey à New York dont le chef spirituel est le rabbin Lesches. 
L’agresseur présumé avait aussi été nommé au conseil d’administration d’une entreprise australienne qui fournit du matériel éducatif pour les élèves juifs plusieurs années après qu’il ait agressé des garçons.
L’agresseur présumé a été hébergé ces dernières années par une importante organisation juive d’action sociale de los Angeles, des emails de 2011 entre cet homme et un des cadres supérieurs de l’organisation montrant qu’il risquait de voir révélé son passé à Sydney.
«Je n’ai aucune  idée de comment quelqu’un vous a retrouvé – mais des appels arrivent quotidiennement de nombreux endroits. Pour l’instant nous vous avons protégé» avait écrit un dirigeant de l’organisation de Los Angeles dans un email destiné à l’homme [l’agresseur présumé].

vendredi 28 juin 2013

Si on en croit le bilan des victimes en Syrie, c'est au gouvernement syrien que Laurent Fabius devrait livrer des armes

Selon Rami Abdel Rahman de l'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme (OSDH), une prétendue ONG fréquemment citée par la presse quand elle évoque le bilan des victimes en Syrie, le nombre de tués dans ce pays a désormais passé la barre des 100 000.
Ces victimes se répartissent comme suit selon l'OSDH:
- 36 661 civils (dont 8 000 femmes et enfants)
- 13 539 combattants "rebelles"
- 2015 transfuges de l'armée gouvernementale
- 25 407 soldats de l'armée régulière
- 17 311 membre de milices et d'unités pro gouvernementales (dont des informateurs du régime)
Ce qui nous fait un total de 94 933 tués dont un peu plus d'un tiers de civils non combattants et non armés.
Vous notez comme moi que nous ne sommes pas à 100 000 morts.
C'est que ce bilan doit être complété ainsi que nous l'explique l'OSDH
"Ce bilan des tués ne comprend pas les plus de 10 000 détenus et personnes disparues dans les prisons du régime, ni les plus de 2 500 soldats de l'armée régulière et militants pro régime prisonniers des combattants rebelles," précise l'OSDH sur son site web.

Le chiffre de 100 000 morts couramment repris par la presse ne correspond donc pas exclusivement à des victimes civiles, puisque la grande majorité des tués sont des combattants qu'ils appartiennent à l'un ou à l'autre camp.
En outre, comme le remarque Angry Arab et ainsi que le donnent à voir les chiffres de l'OSDH, les forces du gouvernement ou pro gouvernementales ont subi des pertes beaucoup plus élevées que les forces "rebelles": 42 718 tués côté gouvernemental, contre 15 554 du côté  des"rebelles".
Soit un rapport de presque 1 à 3 en faveur des rebelles.
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Rami Abdel Rahman: "ma calculatrice confirme que sept et trois fonttonze"
Si on en croit les chiffres de Rami Abdel Rahman, c'est plutôt le gouvernement syrien que Laurent Fabius devrait chercher à équiper parce que l'armée gouvernementale semble écrasée par le rouleau compresseur de l'opposition armée (mais démocratique).
Je conclurai en citant Angry Arab
Donc, le régime syrien utilise des avions de combat et des missiles Scud pour bombarder les rebelles et il se débrouille quand même pour subir plus de pertes que les rebelles? Comment est-ce possible? On ne peut l'expliquer que par le procédé utilisé par les rebelles: ils tendent à classer leurs propres pertes parmi les victimes civiles.

Ce qui signifie probablement, ainsi que je l'avais suggéré dans un précédent post, que les pertes civiles en Syrie sont beaucoup plus faibles qu'on ne le dit généralement, peut-être de l'ordre de quelques milliers au maximum (ce qui est encore trop) et pas causées uniquement, tant s'en faut, par les armes du gouvernement ou de milices pro Assad..

mercredi 26 juin 2013

La victoire en Syrie, question de vie ou de mort pour la monarchie saoudienne?

Le Belfast Telegraph nous donne un petit article dont une partie est une reprise d’une dépêche de l’agence de presse syrienne Sana qui rend compte de critiques acerbes portées par le gouvernement syrien à l’encontre de l’Arabie Saoudite accusée d’armer et de financer les «rebelles.»
Ces accusations interviennent après des propos pour le moins outranciers tenus par le prince Saoud al-Fayçal qui accuse Assad de «génocide » en Syrie.
Vous me direz que le soutien matériel et diplomatique de l’Arabie Saoudite à l’opposition armée syrienne n’est en rien une nouveauté, et vous aurez raison.
Ce qui est nouveau, c’est le langage adopté par le gouvernement syrien à l’égard de la monarchie wahhabite car Damas a, jusqu’à présent, toujours cherché à ménager la monarchie saoudienne.
Ce temps est révolu et je l’interprète par le fait que le gouvernement syrien a compris qu’il était engagé dans une lutte à mort, non pas avec la prétendue rébellion, mais avec certaines monarchies du Golfe [pas toutes en effet].
Et ces monarchies ont de leur côté compris qu’une victoire du régime baathiste signerait le glas de leur hégémonie régionale et un affaiblissement de leur situation intérieure.
Qu’on songe en effet simplement que, en dépit de ses immenses ressources naturelles et de son faible peuplement, l’Arabie Saoudite est un pays profondément inégalitaire où, à côté des gens fortunés, existent de nombreuses couches de la population qui vivent le chômage et la pauvreté.
Ce fait de société a pour l’instant rencontré essentiellement l’indifférence du régime saoudien quand la répression ne s’est pas abattue sur ceux qui réclamaient plus d’égalité dans la répartition des richesses.
L’article comporte aussi des références à des propos de Susan Rice sur la nécessité d’agir en Syrie pour des raisons «morales et stratégiques,» deux termes à la promiscuité incongrue pour un problème qui peut être résolu à coups de B 52 et de missiles Tomahawk.
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Ian Cameron, le mari de Susan Rice a prévu la petite pilule bleue
Cette conne (c’est le seul qualificatif qui me vient à l’esprit) de Susan Rice s’était déjà illustrée par son autre plaidoyer pour une guerre qui était seulement morale contre la Libye, une guerre qui lui avait permis de donner libre cours à ses fantasmes sexuels.

La Syrie accuse Riyad [d’être responsable] du conflit

Belfast Telegraph (UK) 26 juin 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri 
Le ministre de l'Information syrien a fustigé l'Arabie Saoudite , en disant que Riyad est responsable du conflit dans son pays. 
Omran al-Zoubi affirme que l'Arabie Saoudite donne des armes et de l'argent aux «terroristes», le terme par lequel le gouvernement désigne les rebelles qui se battent pour renverser le président Bachar al-Assad.
Damas a déjà par le passé accusé les Etats sunnites du Golfe d’être responsables de la guerre civile [en Syrie]. 
Les propos de M. Al-Zoubi interviennent après la déclaration sur la Syrie confrontée à une«invasion étrangère» par les alliés de M. Assad. 
Ses propos ont été répercutés par l’agence officielle Sana dans la soirée de mardi après que le ministre Saoudien des affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, ait discuté à Djeddah du conflit syrien avec le Secrétaire d’Etat Un John Kerry, condamnant M. Assad pour avoir renforcé son armée par l’apport de combattants Libanais du Hezbollah qui est soutenu par l’Iran.
L’Arabie Saoudite est un allié essentiel de Washington et un ennemi de l’Iran. Elle soutient les rebelles Syriens qui sont majoritairement sunnites. Téhéran soutient M. Assad.
Dans le même temps, l’échec de l’ONU à agir pour stopper le conflit en Syrie est une « honte morale et stratégique que l’histoire jugera sévèrement,» a déclaré l’ambassadrice sortante des Etats Unis [à l’ONU]. 
Elle a dit aux journalistes lors de son ultime conférence de presse mardi avant de rejoindre son nouveau poste ce conseillère à la sécurité nationale des USA que la paralysie du Conseil de Sécurité de l’ONU est une «tache» [sur cette institution] qu’elle regrettera à jamais. 
Elle a soutenu que les Etats Unis et leurs alliés n’étaient pas responsables, et elle a accuse les trois double veto de la Chine et de la Russie sur des résolutions visant à faire pression sur le président Syrien Bachar al-Assad pour qu’il mette fin à la violence, même si ces résolutions n’étaient pas assorties de sanctions.
Mme Rice a exprimé l’espoir que le peuple syrien sera en fin de compte capable de définir lui-même son destin » et que les USA étaient assurément engagés à le soutenir dans ses efforts et nous resterons ainsi [dans cette disposition]. »

lundi 24 juin 2013

Pas de marionnettes pour les enfants de Jérusalem occupée

Jérusalem-Est est un territoire occupé aux termes du droit international, ce qui n’empêche par les autorités sionistes d’affirmer qu’elle fait partie de leur territoire et que ce sont donc ses «lois» qui s’y appliquent.

Ce qui signifie que l’Autorité Palestinienne, supposée être une esquisse du futur Etat palestinien n’a en aucune manière à se mêler de près ou même de très loin de ce qui se passe à Jérusalem-Est.

Par exemple, l’Autorité Palestinienne ne saurait contribuer au financement d’un festival de marionnettes pour enfants, parce qu’une telle contribution signifie la mort de ce festival.

C’est en tout cas le prétexte utilisé par les services de sécurité sionistes pour ordonner la fermeture provisoire du théâtre qui devait accueillir ce festival, malgré les dénégations du directeur de la salle de spectacles.

Outre des troupes palestiniennes, le festival devait voit la participation de compagnies venues  de Norvège, de France et de Turquie.

Notez bien que le festival n’a pas été officiellement interdit mais qu’on a simplement rendu son déroulement matériellement impossible. 

 AFP, The Jordan Times (Jordanie) 24juin 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

Jérusalem - Les autorités israéliennes ont ordonné la fermeture temporaire d'un théâtre à l'est de Jérusalem, l'empêchant d'accueillir le festival de marionnettes pour enfants, ont déclaré la police et le directeur du théâtre.

Le  théâtre Hakawati a placé des affiches sur ses fenêtres pour annoncer qu’il était fermé du 22 au 30 juin, suite à la réception d’un ordre du ministre de la Sécurité intérieure, Yitzhak Aharonovitch, au motif que son parrainage alléguée par l'Autorité palestinienne (AP) était illégal. 
Theâtre El Hakawati à Jérusalem-Est
Theâtre El Hakawati à Jérusalem-Est
"Aharonovitch a décidé vendredi de fermer le théâtre Hakawati pendant une semaine parce que ses activités étaient organisées sous les auspices de l'Autorité palestinienne," a déclaré à l’AFP le porte parole de la police Luba Samri. 

Le metteur en scène Mohammed Halayiqa a condamné la décision qu’il a qualifiée de  «honteuse», affirmant que l’AP n'a pas participé au Festival international de marionnettes qui a été financé par des dons provenant de l'étranger et est destiné aux enfants.

 «Les services de sécurité israéliens m'ont convoqué jeudi et vendredi pour me poser des questions sur la source du financement", a-t-il déclaré à l'AFP. 

 «Leurs sources, disaient-ils, leur avaient indiqué qu'il était financé par l'Autorité Palestinienne, et on m'a remis une ordonnance de fermeture du théâtre pour cette semaine, ce qui empêche le déroulement du festival." 

Halayiqa a expliqué que le personnel avait fait de gros efforts pour décorer le théâtre en particulier pour les enfants, et il a insisté auprès des services de sécurité israéliens sur le fait que le festival n'avait absolument aucun liens politiques.

C'était la première fois que le théâtre Hakawati est fermé pour une telle durée depuis son ouverture il y a près de 20 ans, a déclaré Halayiqa, ajoutant qu'il ferait appel de la décision.

Une porte-parole du ministère de la sécurité intérieure d'Israël à déclaré à l'AFP: "Le théâtre a été fermé car il fonctionne sous les auspices de l'Autorité palestinienne, sans l’autorisation requise par la loi. Une notification à cet effet a été transmise au directeur du théâtre. 

"Le ministère de la sécurité intérieure ne s'oppose pas à des activités artistiques et culturelles pour les enfants de Jérusalem-Est, dès lors qu’elles sont menées conformément à la loi», a-t-elle dit.

Nelson Mandela, un révolutionnaire au pays de la révolution du 1er novembre

Cette photo a été diffusée sur Facebook par Lalla Fatma N'Soumer et reprise par Belkacem E.m.
Espérons que la fin sans doute malheureusement proche de Nelson Mandela ne signe pas la fin des authentiques révolutions, celles qui déplaisent à l'impérialisme.
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dimanche 23 juin 2013

En Syrie, la propagande est une arme comme une autre

Et l'Occident en a la maîtrise la plus aboutie.

Un article paru hier dans le New York Times sous la plume de CJ Chivers évoque les armes venues de Libye qui équipent les «rebelles» en Syrie.

Cet article est repris par la presse française qui n’analyse cependant pas sa place dans le dispositif propagandiste que les puissances occidentales ont mis en marche depuis le début de la crise syrienne.

Ce que la presse ordinaire ne fait pas, le blog Moon of Alabama  le fait et expose la réalité de la machine de propagande simplement en mettant en relation le dernier article de CJ Chivers avec son reportage précédent transmis depuis la Syrie le 12 juin dernier, il n’y a pas même quinze jours.

Ce que montre Moon of Alabama est que le dernier article de Chivers contredit le précédent. En effet, dans l’article du 12 juin, le journaliste du New York Times parlait de rebelles réduits à fabriquer artisanalement eux-mêmes armes et munitions du fait de la rareté des approvisionnements en provenance des pays étrangers.

Une situation complètement inversée  dans l’article du 21 juin qui parle d’un effort multinational et complexe financé en partie par le Qatar pour acheminer en Syrie armes et munitions venues de Libye.

Or, dans le même article Chivers remarque que les armes libyennes ne constituent qu’une partie de l’arsenal des rebelles. Et que cet arsenal, loin d’être de nature artisanale comprend des canons sans recul et des missiles antichars évolués.

Cette mise au jour de la démarche propagandiste d’un quotidien américain réputé par Moon of Alabama demande, outre de la perspicacité, une qualité qui fait défaut dans ce monde où prime l’instantané en matière d’information : la mémoire

Journalisme de propagande – L’échec de Kerry au Qatar

Moon of Alabama, 22 juin 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

Le 12 juin dernier, CJ Chivers du New York Times était en Syrie pour un reportage dans lequel il parlait d’ateliers qui fabriquent quelques munitions pour l’insurrection en Syrie qui est soutenue par l’étranger. L’article, à commencer par le titre, était une longue complainte sur la prétendue insuffisance d’armement pour ces pauvres tueurs. L’article était illustré par des photos des ateliers prises par  son complice Tyler Hicks.



"Tout le monde sait que nous n'avons pas les armes dont nous avons besoin pour nous défendre", déclare Abou Trad, un commandant du Front des Rebelles de Saraqib, peu de temps avant de permettre aux visiteurs d’entrer dans cet atelier de fabrication d’obus de mortier. "Mais nous avons la volonté, et nous avons de modestes moyens, et nous avons des outils."
...
Les ateliers d’armement restent un élément important de la logistique de l’opposition car le flux des armes en provenance du monde arabe ne parvient pas à suivre la demande.
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“Tout ce dont nous avons besoin, c’est d’armes efficaces,” dit Khaled Muhammed Addibis, un commandant rebelle. «Des armes efficaces, rien d’autre.»
Quand Chivers a écrit ce qui précède, la ligne officielle de la propagande disait que les Etats Unis n’armaient pas activement les «rebelles» mais qu’Obama «résistait aux pressions pour ce faire» [armer les opposants].

C’était absurde et Chivers le savait. Alors même qu’il racontait son histoire sur ces pauvres «rebelles» qui devaient fabriquer des armes eux-mêmes parce qu’ils n’en recevaient pas par ailleurs, Chivers avait pu voir de nombreuses armes modernes venues de Libye et d’ailleurs et il savait que la CIA participait à leur distribution. Il n’en a jamais parlé, mais il a au contraire raconté les mensonges ci-dessus. Comment savons-nous qu’il a menti ? Eh bien, jetez juste un œil sur ce que Chivers écrit aujourd’hui :
Les informations recueillies en Syrie , ainsi que les données du contrôle aérien et des entretiens avec des membres des milices, des contrebandiers, des rebelles, des analystes et des officiels  dans plusieurs pays, dressent l’image  d'un effort multinational complexe et actif, financé en grande partie par le Qatar, pour transporter des armes en provenance de Libye aux combattants de l'opposition syrienne.
...
Si ce système semble réussir à acheminer des armes à travers de multiples frontières et à faire un tri parmi les organisations rebelles, une fois en Syrie, le flux d’armement se ramifie. Les combattants islamistes, dont certains sont alignés sur al Qaïda, ont l’argent pour acheter les stocks qui viennent d’arriver, et beaucoup de rebelles sont prêts à les vendre.
...
Mais les apports venus de Libye semblent représenter au moins une partie des armes antichars que nous avons vues dans le conflit ce printemps, dont des projectiles de fabrication belge pour des canons sans recul M40 et certains des missiles guidés Konkurs-M  de fabrication russe qui ont détruit des blindés syriens ces derniers mois.

...Système antichar Konkurs
Système antichar Konkurs
La présence de munitions venant de l’ancien arsenal de Kadhafi est aisément visible.
Fin mai dernier, le New York Times a trouvé des caisses, des gaines de stockage et des douilles de munitions antichars en provenance de Libye et en possession d’ Ahfad al-Rasul, une importante organisation combattante affiliée au Conseil Militaire Suprême.
Alors qu’ils écrivaient sur des insurgés “privés d’armes”, Chivers et son photographe Hicks avaient en réalité vu les canons sans recul, les missiles guides et quantités de caisses de munitions venues de Libye. Mais à ce moment là, le thème officiel de la propagande était ces «pauvres rebelles sous-armés » et Chivers avait obligeamment suivi cette ligne.
Quad de l'armée chinoise équipé d'un canon sans recul
Quad de l'armée chinoise équipé d'un canon sans recul
Ce thème de la propagande avait pour but de créer un certain soutien dans l’opinion à une escalade de la guerre en mettant encore plus d’armes entre les mains des rebelles. L’histoire des «rebelles privés d’armes» était fausse et Chivers le savait depuis la «fin du mois de mai» lors de son séjour en Syrie.

Comme souvent, ainsi qu’on le constate ici, les journalistes sont incités, ou obligés silencieusement, à coller à la ligne officielle livrée par la Maison Blanche. Les rares fois où le New York Times va contre la propagande américaine officielle sont juste un moyen de diversion pour entretenir l’image d’une presse libre.
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Les onze pays qui forment le groupe des amis pour la destruction de la Syrie se sont réunis aujourd’hui au Qatar. Avant le commencement de la réunion, le Secrétaire d’Etat Kerry avait prévu d’unifier la distribution des armes via le Général Idriss , le chef de l’Armée Syrienne Libre contrôlée par la CIA pour mettre un tant soit peu les djihadistes à l’écart du flot d’armement :
Les opposants Arabes et Occidentaux à Bachar al-Assad se sont réunis au Qatar ce samedi pour renforcer la coordination de leur soutien aux rebelles qui luttent pour renverser le président Syrien.

Les ministres de onze pays, dont les Etats Unis, des puissances européennes et régionales musulmanes Sunnites, ont tenu des discussions qui, selon les Etats Unis, devraient engager les participants à acheminer toute l’aide via le Conseil Militaire Suprême soutenu par l’Occident, dont Washington espère qu’il pourra compenser la rapide montée en puissance des forces rebelles djihadistes. 

Cette démarche a été jugée nécessaire parce que l’Arabie Saoudite tout comme le Qatar distribuaient librement des armes aux différentes organisations terroristes takfiristes :

Deux sources du Golfe ont indiqué à Reuters que l’Arabie Saoudite, qui a joué un rôle de chef de file parmi les opposants Arabes à Assad, a aussi accéléré la livraison d’armes sophistiquées aux rebelles.
“Il y a eu ces dernières semaines des arrivages supplémentaires d’armes sophistiquées. Ils en reçoivent plus fréquemment ,»  déclare une source sans donner de détails. Une autre source du Golfe parle de ces armes comme de fournitures de nature à «potentiellement faire pencher la balance.» 

Avant la réunion d’aujourd’hui, le Qatar a essayé de placer les takfiristes qu’il soutient sous  l'égide nominale de l’Armée Syrienne Libre :
L’Armée Syrienne Libre a proposé aux puissantes organisations rebelles islamistes une part des nouvelles armes sophistiquées si elles s’unifient sous la bannière de l’ASL.
 «Idriss a proposé de soutenir les factions islamistes en partageant les armes qu’il s’attend à recevoir si elles rejoignent une alliance avec l’ASL et acceptent certaines conditions, » a déclaré hier le rebelle basé à Damas.
...
Il a également déclaré qu’une délégation  du Qatar était présente – la seule présence non syrienne à cette réunion [à Ankara jeudi dernier]. Cela a surpris les participants mais était sans doute en lien avec la réunion des soutiens de l’opposition, connus sous l’appellation d’Amis de la Syrie, qui doit se tenir à Doha aujourd’hui
 La conférence de Doha est maintenant terminée et Kerry a [encore] échoué :
Les ministres des onze principaux pays qui forment le groupe des Amis de la Syrie s’est mis d’accord «pour fournir urgemment tout le matériel et l’équipement nécessaires pour l’opposition sur le terrain, chaque pays le faisant à sa propre manière,  afin de la mettre en capacité de contrer les brutales attaques du régime et de ses alliés.»
“Chaque pays a sa propre manière” signifie que Kerry a échoué – complètement – à unifier le flux d’armement. Il semble alors que le Qatar et l’Arabie Saoudite continueront à livrer des armes au Jabhat al-Nosra et aux autres organisations terroristes takfiristes en Syrie.
Cette désunion devrait amener l’administration Obama à admettre que ses arguments pour donner des armes aux “bons rebelles” pour en priver les takfiristes ne marchera pas. Le Qatar et l’Arabie Saoudite continuant à fournir ces armes «à leur propre manière», les takfiristes resteront la plus forte composante de l’insurrection.

Compte tenu de l’afflux de nouvelles armes, l’armée syrienne aurait probablement intérêt à stopper son offensive en cours et à rester sur la défensive en attendant de définir de nouvelles tactiques contre ces armes. Des chars avançant à découvert ou restant immobiles à des checkpoints sont des cibles faciles et ne pourront pas échapper à des attaques menées avec des Konkurs-M, des Kornets [le Kornet un missile russe] ou d’autres armes antichars modernes. Il est possible de les contrer mais cela nécessite du temps pour se préparer et se former. Entretemps, les importants transports d’armes peuvent être surveillés et attaqués par surprise et détruits au cours de raids éclair.

PS : je le dis à l’intention d’un certain crétin sioniste (pléonasme) : Moon of Alabama est le titre d’une chanson écrite en anglais par Bertolt Brecht et mise en musique par Kurt Weill.
Moon of Alabama a été interprétée par de nombreux artistes dont les Doors, Nina Simone, Dalida où, comme on le voit dans la vidéo ci-dessous, David Bowie.



jeudi 20 juin 2013

Habillons en Hitler le nouveau chef de l'Etat iranien

Il y a eu beaucoup d’emballement en Occident autour de l’élection du nouveau président iranien, M. Hassan Rohani, présenté comme quelqu’un de plus modéré que Mahmoud Ahmadinejad. «Rohani, modéré et favori des Occidentaux, élu président» peut-on lire sur le site de RTL.
Parce que Rohani est, dit-on, un proche de Hachemi Rafsanjani, lui-même réputé être un modéré et qui avait lui-même été président de la république islamique d’Iran.
Ce curieux emballement de l’Occident pour un clerc, un dignitaire religieux qui vient succéder à un laïc, a de quoi laisser perplexe, il a quelque peu décontenancé les dirigeants sionistes qui ont l’œil rivé sur la fameuse ligne tracée par Benjamin Netanyahou devant une Assemblée Générale de l’ONU ravalée par lui au rang de réunion de crétins.

Il était donc urgent pour la clique sioniste de pouvoir rapidement habiller en Hitler le président fraîchement élu.
Image
Comment forcer Rohani à porter lui aussi le képi nazi?
Alors les officines sionistes se sont décarcassées et ont «trouvé» le mal absolu qui habite Hassan Rohani.
On peut en effet lire dans le Yediot Aharonot, ce journal de l’entité sioniste, que
Un journal américain affirme que le président élu était membre de la commission spéciale qui avait ourdi l’attentat de 1994 contre un centre communautaire juif [de Buenos Aires] qui avait tué 85 personnes

L’attentat dont il est question est celui qui avait visé l’Association Mutuelle Israélite Argentine dont le régime iranien avait été accusé après une enquête bâclée qui avait vu l’immixtion des services sionistes et de ceux des Etats Unis. La justice argentine avait même émis des mandats d’arrêt internationaux contre certains dirigeants Iraniens, dont Rafsanjani (le fameux modéré).
Cette affaire a énormément nui à des relations irano-argentines qui étaient à l’époque en plein essor, notamment dans le domaine nucléaire, l’Argentine étant un des rares pays à avoir développé sa propre technologie dans ce domaine.
Les deux pays sont en voie de régler ce problème de manière intelligente sans renoncer au droit à la justice et à la vérité, ce qui déplaît à tous ceux qui sont hostiles au gouvernement iranien, à  celui de Mme Kirchner ou aux deux.
L’accusation portée par le journal américain fait donc d’une pierre deux coups : remettre le dossier de l’AMIA à l’ordre du jour médiatique et diaboliser le nouveau chef de l’Etat avant qu’il ait vraiment commencé à articuler sa politique.
Mais au fait, quel est ce journal américain auquel se réfère le Yediot ?
Il s’agit du Washington Free Beacon.
Franchement je n’en avais jamais entendu parler et je trouve quand même étrange qu’un média  publié à des milliers de kilomètres des Etats Unis se réfère à un journal dont la notoriété est sans commune mesure avec celle du Washington Post, du New York Times ou même de la Billings Gazette.
Alors je suis allé sur le site de ce journal qui propose en effet tout un dossier sur la responsabilité supposée de Hassan Rohani dans l’attentat perpétré en Argentine.
La « Une » sur internet de ce journal reflète nettement des positions [néo] conservatrices. Un des titres est par exemple :
Liz Cheney : Obama a raison : il est très loin d’être l’homme ou le leader qu’est Dick Cheney.
En fait, on a vraiment l’impression d’être devant une feuille de chou subventionnée pour donner un semblant d’écho médiatique dans le microcosme cher à Raymond Barre.
Le Washington Free Beacon [sûrement ‘free’ parce qu’il est gratuit] est une publication du Center for American Freedom, une officine néoconservatrice qui permet de rémunérer toutes taxes déduites des pseudo journalistes, sociologues et politologues.
Le président du Center for American Freedom est un certain Michael Goldfarb qui est entre autres aussi  conseiller à l’Emergency Committee for Israel.
Ces gens cumulent en effet des fonctions à différents niveaux hiérarchiques dans diverses institutions pseudo-académiques ou d’incitation à la censure sur tout ce qui gêne le régime sioniste. Il va sans dire que ce cumul de fonctions s’accompagne d’un cumul de rémunérations.
Un autre individu présent à la tête de ce Center for Améerican Freedom est Willaim Kristol, une figure bien connue du néoconservatisme après un passage par le trotskysme (incidemment les trotskystes occidentaux sont généralement favorables aux interventions militaires humanitaires en Libye ou en Syrie). Kristol est, faut-il le préciser, un inconditionnel de l’Etat prétendu juif.
On peut enfin citer Jaime Sneider , connu pour un éditorial dans lequel il dénonçait feu Edward Saïd pour avoir jeté une pierre à travers la frontière entre le Liban et la Palestine occupée. 
Voilà : la source sur laquelle s’appuie le journal sioniste n’est rien d’autre qu’une émanation d’une officine sioniste qui agit au cœur su système politique et médiatique américain pour promouvoir des objectifs qui n’ont pas grand-chose à voir avec la sécurité ou la prospérité des Etats Unis


mercredi 19 juin 2013

La victoire juridique de l’Iran et la déconfiture de David Cameron

Le premier ministre Britannique David Cameron semble aller de déconvenue en déconvenue en ce moment.

Non seulement son pays est touché par une grave affaire d’espionnage de dirigeants politiques étrangers qui avaient participé à un sommet du G20 en 2009 à Londres, mais M. Cameron vient de se faire rappeler à l’ordre en matière de respect du droit international par Vladimir Poutine qui a signifié une nouvelle fois son refus d’un armement des opposants qui combattent militairement le  régime de Damas ainsi que son refus d’une zone d’exclusion aérienne même limitée au-dessus du territoire syrien.

Et comme si ce n’était pas suffisant, voilà que la Cour Suprême de Grande Bretagne ajoute son grain de sel en annulant les sanctions contre une banque privée iranienne au nom du respect de la règle de droit que les autorités britanniques s’estiment fondées à bafouer en fonction de ce qu’elles considèrent être leurs intérêts.

Qu’on ne s’y trompe pas, l’arrêt de la cour britannique est avant tout un signe de la volonté chez d’éminents juristes et magistrats de donner un coup d’arrêt à des procédures d’exception qui s’appliquent en dehors de toute nécessité, sauf celle de dissimuler une insuffisance criante de preuves.

Ces procédures touchent certes aujourd’hui une entreprise étrangère mais leur spectre d’utilisation sera forcément amené à s’élargir, comme c’est déjà le cas aux Etats Unis, pour toucher toutes sortes d’institutions ou de  personnes au gré de la raison d’Etat.

La décision de la Cour Suprême britannique qui fera date intervient après un arrêt d’une juridiction européenne affirmant le caractère abusif des sanctions adoptées au niveau européen contre la même banque.

Le moindre des paradoxes n’étant pas, vu la propagande occidentale sur l’Iran, que c’est ce dernier pays qui s’appuie sur le droit tandis que les autorités britanniques ont besoin  de recourir à de graves entorses à ce même droit. 

La Cour Suprême annule les sanctions contre une banque iranienne et critique les audiences secrètes.

Le ministère des finances reçoit l’ordre de lever les sanctions contre la Banque Mellat et des voix critiques préviennent que la transparence de la justice et la règle de droit sont les victimes des tribunaux secrets.
Par Owen Bowcott, correspondant affaires juridiques, The Guardian (UK) 19 juin 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri 

L’enthousiasme du gouvernement pour les tribunaux secrets a été refroidi après que les juges de la plus haute juridiction britannique  ont annulé des sanctions antiterroristes imposées à une banque iranienne et écarté en les qualifiant de dérisoires les renseignements qui les étayaient. 
Dans deux arrêts connexes, la Cour Suprême a ordonné au Trésor de lever les sanctions contre la Banque Mellat et affirmé que, à l’avenir, les audiences en appel pourraient se tenir à huis clos «seulement quand il a été démontré de manière convaincante que c’était vraiment nécessaire pour l’intérêt de la justice.» 
La banque dont le siège est à Téhéran se bat depuis 2009 pour obtenir une levée des sanctions.

Le ministère britannique des finances soutenait que la banque a financé des entreprises qui participent au programme nucléaire militaire de l’Iran.

Pour justifier ces allégations, le ministère des finances avait demandé pour la première fois à la Cour Suprême de siéger en session secrète en avril dernier. 

Dans le premier jugement, lu par Lord Neuberger, le président de la Cour Suprême, les magistrats ont déclaré : "Ayant tenu une audience à huis clos, il s’est avéré que rien ne motivait un jugement à huis clos par la Cour Suprême [par rapport aux informations des services secrets] parce qu’il n’y avait rien [dans ces informations] de nature à affecter notre raisonnement quant à l’appel sur le fond".

Le juge Lord Neuberger
Le juge Lord Neuberger
“Une audience ne devrait se tenir à huis clos que quand il a été prouvé de manière convaincante qu’elle était vraiment nécessaire dans l’intérêt de la justice. Si la cour soupçonne fortement que rien dans les documents secrets n’est susceptible d’affecter le résultat de l’appel, elle ne devrait pas ordonner une audience à huis clos.»  

L’organisation Liberty est intervenue dans ce dossier. Corinna Ferguson, conseillère juridique de cette organisation des droits de l’homme a affirmé : " Les grands principes de la transparence de la justice et de l’Etat de droit sont atteints quand cette maladie de la justice secrète infecte la plus haute juridiction du pays. Le jugement en forme de douche froide d’aujourd’hui étale au grand jour  les arguments du gouvernement et met à nu sa volonté de mettre l’accent sur l’importance du secret au service de ses propres fins". 

«Compte tenu des récentes révélations sur l’espionnage et les écoutes, on a vraiment l’impression qu’il y a une loi pour l’Etat, et une loi pour tous les autres – aucun contrôle sur eux [l’Etat] ; pas de sphère privée pour nous.»

Sarosh Zaiwalla, de la société d’avocats Zaiwalla & Co Solicitors, qui représentait la Banque Mellat a déclaré : «La décision d’aujourd’hui est une victoire pour le droit autant que pour la Banque Mellat. Le jugement va donner une énorme confiance en l’indépendance du système judiciaire britannique et constitue un exemple de ce que même des litiges controversés peuvent être résolus en appliquant le principe de la primauté du droit par les tribunaux britanniques.»

La Banque Mellat a toujours nié avoir soutenu le programme nucléaire militaire iranien.