dimanche 31 janvier 2010

Supporters de l'équipe de football du Betar, supporters de la haine raciale

Depuis quelques années le football est le prétexte à de nombreuses dérives chauvines qui s'expriment lors de compétitions internationales, nationales et même parfois locales. Des exemples récents en ont été fournis par les matchs qualificatifs pour la coupe du monde 2010 entre les équipes d'Algérie et d'Egypte, ou encore dans un match comptant pour le championnat de France. Un certain nombre de facteurs convergents expliquent ces dérives: le rôle de plus en plus important de l'argent dans ce sport et les activités qui en dépendent, même dans des pays en voie de développement, les encouragements des couches dirigeantes toutes heureuses de canaliser le ressentiment de leurs concitoyens vers des boucs émissaires étrangers; une politique plus ou moins consciente qui cherche à détourner les gens de la politique et de leurs véritables problèmes. Une démarche facilitée aujourd'hui par l'existence de media de masse, télévisuels notamment.
Nous sommes désormais fort éloignés de l'époque où le sport, dont le football, prolongeait la politique tout en respectant sur le terrain l'éthique et les valeurs sportives ainsi que le démontrèrent en leur temps l'équipe de football du FLN ou les athlètes Américains John Carlos et Tommie Smith aux JO de 1968.
On sait l'importance accordée par Hitler aux performances sportives de la race supérieure ou encore le rôle joué par le sport en tant que vitrine des réussites du communisme. Le sport peut effectivement accompagner les idées porteuses de haine ou sectaires comme celles qui prônent l'amitié. L'article que je vous propose évoque justement un club de football emblématique d'une idéologie sectaire, le sionisme. Ce club est celui du Betar Jérusalem, fondé justement par le Betar, c'est-à-dire le mouvement sioniste dirigé par un fasciste  que Mussolini appréciait au point d'accueillir dans son pays une école navale du Betar. Un parti qui a vu entre autres figurer dans ses rangs les respectables Tzipora Livni et Ehoud Olmert ou encore le "spécialiste" du proche orient Frédéric Encel.
Miliciens du Betar en uniforme à Berlin en 1936


Le match entre un club de football qui représente l'extrême droite juive et un autre qui comporte des joueurs Arabes déchaîne les passions.
par RICARDO MIR DE FRANCIA, El Periodico (Espagne) 31 janvier 2010 traduit de l'espagnol par Djazaïri

Plus d'un Barcelone-Real Madrid, ce serait une sorte de Celtic-Rangers, un duel qui transcende l'aspect purement sportif pour cheminer dans les méandres piégés de la religion, de la politique et de l'identité nationale. Aucun match de football ne suscite autant de passions en Israël que ceux disputés entre le Betar Jerusalem, l'équipe de la droite ultranationaliste juive, et Bnei Sakhnin, le vaisseau amiral de la minorité arabe [autochtones Palestiniens, NdT] en Israël. Les deux équipes se sont affrontées la semaine dernière dans la ville sainte. Sur la pelouse, un match qu'on peut oublier, sur les gradins, un cri répété: "Guerre, guerre, guerre."
La rivalité qui oppose les supporters des deux formations, surtout les plus extrémistes d'entre eux, est apparue avec évidence quand la modeste équipe de Bnei Sakhnin, club d'une petite ville de 25 000 habitants en Galilée, a remporté pour la première fois la coupe d'Israël en 2004. La Famille, ainsi que se fait appeler le groupe des ultras du Betar, avait fait paraitre alors un communiqué dans le journal à plus grand tirage du pays, annonçant la mort du football israélien. Jamais un joueur Arabe n'a évolué au Betar, à la différence de celui de Sakhnin où Arabes et Juifs portent le même maillot.

Haine contre les Arabes
"Les supporters du Betar sont très à droite, ils détestent simplement les Arabes," nous dit à l'entrée du stade un jeune homme d'une vingtaine d'années, vêtu de la chemise jaune et noire de l'équipe locale et qui tient à la main une boisson à la vodka. Son ami essaye de le faire taire. Cette présentation ne lui plait pas. Il veut expliquer. "Le club de Sakhnin représente le terrorisme arabe. Ils veulent faire de ce pays un émirat islamique. Israël est synonyme de liberté et nous sommes des patriotes." 
A l'intérieur du stade, les notes de l'hymne israélien, la Hatikva (L'espoir), précèdent le coup d'envoi. C'est le prélude à tout un répertoire d'amabilités proférées contre les 200 supporters seulement de Bnei Sakhnin qui ont accompagné leur équipe. "Nous allons brûler la terre sous leurs pieds", "Muhammad n'est pas un prophète, ce n'est qu'un Arabe", ou "Guerre, guerre... nous parlons de Gaza". Dans le public, quelques femmes, de nombreuses kippas de Juifs religieux. Pendant la mi-temps, certains vont  à la recherche d'un espace pour prier entre le bar et les toilettes. Faute de châle de prière, ils se couvrent la tête avec le drapeau du Betar.
Les chants de la Famille emplissent le stade Teddy Kollek, appelé populairement L'Enfer. En plus d'une occasion, ces chants ont coûté des sanctions au club. Pour certains supporters, ce sont des motifs constants de honte. "Si vous voulez voir le plus mauvais visage d'Israël, vous êtes au bon endroit," nous dit un supporter. Comme quand ils avaient interrompu la minute de silence à l'occasion du douzième anniversaire de la mort d'Itzhak Rabin, en chantant le nom de son assassin et en acclamant les colons.
L'ultranationalisme du betar est imprimé dans ses gènes. Depuis sa création en 1936, le club a été associé au Betar, un mouvement de jeunesse fondé par Zeev Jabotinsky, le père du sionisme révisionniste et l'idéologue de la droite israélienne. Ses militants, qui adopteront comme tenue officielle la chemise noire de l'Italie fasciste de Mussolini, fourniront les premiers membres de l'équipe.
A ses débuts, l'équipe fut temporairement interdite de stades après l'arrestation et la déportation par les autorités mandataires britanniques de certains de ses joueurs pour leurs activités politiques. La ligne de démarcation entre le Betar et des organisations comme l'Irgoun ou le Lehi - guerillas de libération nationale pour certains, organisations terroristes pour d'autres - n'a jamais été claire. Leurs dirigeants, Menahem Begin et Itzhak Shamir passèrent par le Betar, de même que d'autres futurs premiers ministres ou dirigeants comme Ehud Olmert et Tzipi Livni.

Demande de pardon

Cet ADN politique distingue le Betar d'autres clubs israéliens dont une partie du nom est Hapoel ou Maccabi, issus des mouvements de jeunesse de la gauche sioniste. Il n'y a pas longtemps qu'Aviram Baruchyan, le capitaine du Betar, a dû demander pardon aux supporters après avoir décalré qu'il lui plairait de voir un Arabe jouer dans son équipe.
Dans les gradins, le débat est ouvert. "C'est un sujet très sensible. Les supporters exercent une forte ression pour maintenir le caractère juif de l'équipe," déclare un supporter quadragénaire venu avec son fils. Son ami relativise le problème. éQuand le chien aboie, il ne mord pas. Pourquoi pas un joueur Arabe s'il est bon? Ils finiraient par s'y faire," affirme-t-il. Le sujet est clos. 1 à 0 pour le Betar et tout le monde à la maison pour dormir.

Le juge Goldstone traître du peuple Juif...

Vous avez sans doute entendu parler du juge Richard Goldstone, le magistrat Sud-Africain chargé par l'ONU d'établir un rapport sur d'éventuels crimes de guerre commis durant l'opération "plomb durci" mené par l'entité sioniste contre Gaza fin 2008, début 2009.
Vous ne connaissez par contre peut-être pas Alan Dershowitz. Dershowitz est un juriste US, professeur d'université qui a d'autres qualités.Il est notamment un partisan de la torture qui selon lui a fait la preuve de son efficacité à l'époque du nazisme et, bien entendu, un sioniste de la pire espèce.
C'est à ce dernier titre que M. Dershowitz prend position sur le rapport, pardon sur le juge Goldstone ad hominem. Le tout dans un langage, disons, talmudique un peu éloigné des notions du droit international ou même US. Ainsi reproche-t-il au juge Goldstone d'avoir délivré un 'hechsher', soit un certificat de conformité à la casherout à la diffamation (apparemment M. Dershowitz se prend pour un rabbin et considère aussi le juge Goldstone comme tel).
Faute d'arguments, il ne reste en effet que les attaques personnelles et l'insulte. Ainsi Derhowitz n'y va pas par quatre chemins et qualifie le juge Goldstone de "traître du peuple juif".
Oui, vous avez bien lu, traître du peuple Juif. Moi qui pensais que Goldstone appartenait au peuple Sud-Africain et Dershowitz au peuple Américain, je suis enfin informé de mon erreur.

vendredi 29 janvier 2010

Un miracle (partiellement) expliqué

C'est la première fois que je traduis un texte de Philip Gilraldi. Aujourd'hui consultant en matière de sécurité, Giraldi est un ancien agent de la CIA qui a joué un rôle important dans la révélation de certaines supercheries liées aux préparatifs de guerre contre l'Irak. C'est notamment lui qui avait dévoilé le caractère frauduleux d'un document supposé attester de démarches irakiennes en vue de se procurer de l'uranium au Niger.
Je ne me risquerai pas à définir Philip Gilardi comme un homme de gauche. Je crois qu'il s'agit avant tout d'un patriote qui aimerait que son pays définisse ses politiques en fonction de ses propres intérêts et non en fonction de ceux d'une tierce partie. Le cheminement vers la guerre contre l'Irak a semble-t-il été pour de nombreux Américains informés un révélateur du degré d'influence qu'une tierce partie, l'entité sioniste, exerce dans leur pays qui s'est retrouvé embarqué dans une guerre d'invasion qui n'a nullement servi ses intérêts. De fait, la présence militaire des USA en Afghanistan et en Irak, qu'on aurait pu considérer comme l'apogée d'une puissance impériale, marque en réalité son déclin car ces guerres ont été menées au prix d'un lourd déficit budgétaire, qui n'a pas servi à renforcer l'économie US, et d'un endettement extérieur qui fait de Washington le débiteur de Pékin.
De quoi inquiéter tout citoyen lucide...
La lucidité, Giraldi n'en manque pas et c'est elle qui le fait réagir à une tribune libre publiée par un certain David Brooks dans le New York Times. M. Brooks écrit donc pour manifester son émerveillement devant l'essor de la technologie dans l'entité sioniste qu'il situe dans le droit fil des performances des Juifs aux Etats Unis. (Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien). Ainsi David Brooks écrit-il au début de son article:
Les Juifs représentent 2 % de la population des Etats Unis, mais 21 % des étudiants de l'Ivy League [groupe des hut plus fameuses universités du nord-est des USA, dont Yale, Harvard et Princeton], 26 % des lauréats du Kennedy Center [distinctions dans le domaine de la culture], 38 % de ceux qui figurent dans une liste des plus importants philanthropes, 51 % des lauréats du prix Pulitzer hors fiction. 
On sent comme des relents de sentiment de supériorité. Ca nous rappelle quelque chose en ces temps de commémoration de l'holocauste. Oui, ça nous rappelle quelque chose, mais quoi au juste?
En homme de dossiers, Giraldi, s'il ne se prononce pas sur le présent passage,  n'a par contre pas trop apprécié l'exposé dithyrambique sur les miracles technologiques de Sion. Ci-après, sa réaction circonstanciée.

Voler la réussite à la manière de Tel Aviv
par Philip Giraldi, Antiwar (USA) 27 janvier 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Une curieuse tribune libre intitulée "The Tel Aviv Cluster" écrite par le néoconservateur notoire David Brooks est parue dans le New York Times du 12 janvier. Brooks ne tarissait pas d'éloges sur les prouesses du secteur israélien de la haute technologie, attribuant en grande partie son succès à l'exceptionnalisme et au génie juifs, ce qui a dû l'amener à un moment de bonheur ineffable, car Brooks est Juif lui-même. Qu'Israël dispose d'un secteur technologique en essor est absolument vrai, mais Brooks a omis de mentionner d'autres facteurs qui y contribuent comme les 101 milliards d'aide économique et militaire apportés par les Etats Unis pendant plus de quatre décennies, et qui ne comprennent pas les 30 milliards de dollars récemment approuvés par le président Barack Obama. L'aide américaine a financé et alimenté la croissance économique israélienne tandis que le libre accès et même parfois le "traitement préférentiel", accordé aux exportateurs israéliens via l'accorde de libre échange de 1985, a ouvert aux Israéliens l'énorme marché US pour y vendre leurs produits et services. Par décision du Congrès, les entreprises israéliennes peuvent même soumissionner pour la plupart des contrats de l'Etat fédéral et des Etats fédérés exactement comme si elles étaient des entreprises étatsuniennes.

De façon caractéristique, Brooks n'était pas gêné par le fait que le contribuable Américain subventionne le développement d'entreprises israéliennes combiné au libre accès au marché US et aux contrats publics élimine des emplois locaux et affaiblit les entreprises en compétition de ce côté ci de l'Atlantique. Et il existe un autre aspect de l'essor du secteur israélien de la haute technologie qu'il a, de manière compréhensible, choisi d'ignorer parce qu'il est extrêmement louche. Il s'agit de l'avantage significatif obtenu par Israël en pillant systématiquement la technologie américaine d'application civile comme militaire. La technologie développée par les Etats Unis se retourne alors contre eux et est utilisée par les Israéliens pour soutenir leurs propres exportations avec des coûts de recherche et développement considérablement réduits, ce qui leur donne un grand avantage sur les entreprises américaines. Parfois, quand la technologie est de nature militaire et se retrouve entre les mains d'adversaires des Etats Unis, les conséquences peuvent être graves. Israël a vendu des systèmes d'armes évolués à la Chine dont on pense qu'ils incorporent de la technologie développée par des sociétés américaines, comme le missile air-air Python-3 et le missiole de croisière Delilah. Il est également prouvé qu'Israël a aussi volé l'avionique du missile Patriot pour l'intégrer dans son propre système Arrow et qu'elle a aussi utilisé de la technologie US obtenue dans le cadre de son programme de développement du chasseur Lavi, qui a été finance par le contribuable US à hauteur d'1,5 milliard de dollars, pour aider les Chinois à développer leur propre chasseur J-10

La réalité de l'espionnage israélien est indiscutable. Israël figure toujours en très bonne place dans le rapport annuel du FBI intitulé "Foreign Economic Collection and Industrial Espionage." Le rapport 2005 observe que "Israël a un programme actif pour recueillir des informations confidentielles au sein des Etats Unis. Ces activités visent en priorité à obtenir des informations sur les systèmes militaires et sur des applications informatiques avancées qui peuvent être utilisées par l'importante industrie d'armement d'Israël." Il ajoute qu'Israël recrute des espions, recourt à des méthodes électroniques, pénètre des systèmes informatiques pour obtenir de l'information. La rapport 2005 concluait que ces vols ont érodé l'avantage militaire des Etats Unis, permettant à des puissances étrangères d'obtenir des technologies coûteuses qu'il a fallu des années pour développer.

En 1996, un rapport du Defense Investigative Service notait qu'Israël a connu une grande réussite dans le vol de la technologie en exploitant les nombtreux projets de copreoduction passés avec le Pentagone. "Placer des citoyens Israéliens dans les industries clef... est une technique utilisée avec grand succès." L'examen par le  General Accounting Office (GAO) de l'espionnage dirigé contre les industries américaines de la sécurité et de la défense expliquait comment des citoyens Israéliens résidant aux USA avaient volé des technologies sensibles destinées à la fabrication de canons d'artillerie, comment ils avaient obtenu les plans classifiés d'un système de reconnaissance et transmis des projets aérospatiaux à des tiers non autorisés. Une entreprise israélienne avait été prise à surveiller un système de télécommunications du Département de la Défense pour obtenir des informations secrètes tandis que d'autres entités israéliennes ciblaient l'avionique, la télémétrie pour missiles, les communications aviation, les logiciels et les matériaux et revêtements avancés utilisés pour le retour dans l'atmosphère des missiles. Le GAO concluait qu'Israël "est de tous les alliés US celui qui conduit la plus agressive action d'espionnage contre les Etats Unis." En juin 2006, un juge administratif du pentagone avait annulé l'appel interjeté par un Israélien qui s'était vu refuser un permis spécial de sécurité au motif que "L'Etat d'Israël est activement engagé dans l'espionnage industriel et militaire aux Etats Unis. Un citoyen Israélien travaillant aux USA qui a accès à des informations confidentielles est susceptible d'être l'objet de ce genre d'espionnage." Plus récemment, John Cole, agent du contre espionnage au FBI a rapporté que combien d'affaires d'espionnage par Israël sont classées sans suité sur injonction du Département de la Justice. Il donne une "estimation prudente" de 125 enquêtes dignes d'intérêt portant sur l'espionnage israélien et impliquant des citoyens américains et israéliens qui ont été interrompues en raisons de pressions politiques venues d'en haut.

Deux affaires récentes qui ont été relatées par la presse israélienne mais ont été étrangement absentes dans les informations de ce côté de l'Atlantique démontrent précisément ce qui se passe et ce qui est en jeu. La première affaire confirme que les efforts isréeliens pour obtenir de la technologie US se poursuivent. Un scientifique qui travaille pour le gouvernement US, Stewart David Nozette, a été arrêté le 19 octobre 2009 au cours d'une opération montée par le FBI, après qu'il ait proposé d'espionner pour Israël. Il est en prison en attendant son procès. De nouveaux document sur cette affaire ont été présentés la semaine dernière devant la Cour Fédérale de Washington. Les documents confirment que Nozette était un consultant rémunéré d'Israel Aerospace Industries (IAI) à qui il aurait transmis des informations classifiées en échange d'environ 225 000 dollars d'honoraires. L'examen de son ordinateur par le FBI a révélé qu'il préparait la "pénétration de la NASA" l'agence spatiale US et qu'il essayait aussi d'infiltrer les ordinateurs d'autres savants pour obtenir plus de données classifiées. D'autres documents prouvent qu'il coopérait avec deux sscientifiques Israéliens membres de la direction d'IAI, Yossi Weiss et Yossi Fishman. Nozette a fait plusieurs séjours en Israël sans les déclarer, ce qu'il avait l'obligation de faire en raison du caractère de haute sécurité de ses autorisations. Le FBI disposerait aussi de lettres incriminantes et d'autres documents extraits de son ordinateur.

La deuxième affaire concerne la vente en suspens de 25 avions de combat F-35 à Israël. Le F-35 est un des avions de chasse les plus sophistiqués au monde. D'une valeur de 130 millions de dollars, les avions devraient être achetés avec l'argent de l'aide militaire des Etats Unis, ce qui veut dire qu'ils seraient en fait un cadeau des contribuables des Etats Unis. Mais Israël tergiverse sur la vente parce qu'elle voudrait installer certains de ses propres équipements dans l'avion. Le Pentagone a déjà fait quelques concessions est peu disposé à donner son accord à toutes les modifications parce que cela nécessiterait de donner aux Israéliens un accès complet à tous les systèmes informatiques et avioniques évolués de l'appareil. Israël veut aussi être indépendante pour la maintenance des avions, ce qui nécessite également un accès complet à tous les systèmes. Ce serait bien d'imaginer que le Pentagone veuille conserver la mainteance entre des mains américaines pour préserver des emplois, mais le Département de la Défense ne s'est jamais préoccupé des travaileurs US quand il s'agit d'Israël, et la véritable raison de l'impasse est que Lockeed-Martin et le Pentagone savent tous deux qu'Israël volera tout ce qu'elle pourra si elle obtient cet accès. Elle utiliserait alors ces technologies pour vendre ses propres productions à un prix inférieur à celui des entreprises US. Le résultat serait triplement négatif pour l'Oncle Sam: des avions coûteux sont cédés à Israël gratuitement, la technologie est ensuite volée, et des ventes futures disparaissent car nos amis Israéliens vendent au rabais leurs versions de systèmes d'armes basés sur la technologie volée.

Alors, je voudrais dire à David Brooks qu'il y a certainement un boom de la haute technologie en Israël, mais qu'il est moins le fruit d'un miracle que celui d'une longue série de vols et de manipulations alimentés par l'argent des contribuables Américains et ke connivence d'un Congrès qui est toujours désireux de faire des faveurs à un pays qu'il semble aimer plus que n'importe quel autre. Je suis sûr que les Américains veulent du bien à Israël et applaudissent la propspérité qui dérive de leur propre industrie et inventivité, mais il est aussi temps de mettre un terme aux vieilles habitudes et de retirer la main israélienne de notre poche. Je suis certain que le boulot de Brooks est assez peinard et bien payé, mais de nombreux Américains sont sans au chômage, alors prenons quelques mesures pour protéger notre économie des voleurs d'informations de Tel Aviv et gardons ici notre argent et nos emplois.

mercredi 27 janvier 2010

USA - Mémoire de l'holocauste: quand un professeur veut forcer une élève juive à porter l'étoile jaune

Nous avons connu en France une dérive liée à l'inculcation de la mémoire de l'holocauste avec la proposition de M. Nicolas Sarkozy de confier à chaque élève de CM2 la mémoire de l'un des 11 000 enfants juifs français morts en déportation. Cette idée avait provoqué une levée de boucliers et suscité de vives critiques de la part de Mme Simone Veil.
De manière toute aussi grotesque, mais à une échelle heureusement infiniment plus réduite, c'est un collège des environs de Houston aux Etats Unis qui, croyant faire acte de pédagogie, a tenu à imposer dans le cadre d'un "cours" sur la mémoire de l'holocauste le port de l'étoile jaune à un certain nombre d'élèves, dont une élève juive.
Résultat: une gamine traumatisée et une maman très en colère. Comme on dit, l'enfer est pavé de bonnes intentions. On ne sait plus quoi faire pour donner substance à cet "enseignement" de la mémoire, du coup on fait n'importe quoi quitte à aller dans une surenchère malsaine et trop souvent morbide.


par Mayra Moreno KIAH TV (USA) 26 janvier 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri


Une leçon d'histoire en collège a mis une élève en larmes. La leçon porte sur l'holocauste et consiste entre autres à porter une étoile de David. Cependant, un parent affirme que cela a amené sa fille à le ressentir plus comme la lettre écarlate [marque d'infamie].
Myriam Youngblood est choquée par la méthode de la leçon d'histoire qu'elle considère inadmissible. Sa fille, élève à la Dekaney High School lui a dit avoir été forcée de faire quelque chose qui l'a mise mal à l'aise.

"(Elle) devait porter une étoile de David jaune portant la mention "Jude" comme celles que devaient porter nos ancêtres pendant l'holocauste," déclare Myriam Youngblood.
Fière de ses origines juives, sa fille était en larmes et sa famille a été bouleversée. Youngblood a passé la matinée de mardi à appeler l'administration scolaire. Nous avons appelé également et avons eu un contact avec le directeur de la communication. On nous a dit que la principale était trop occupée pour s'exprimer devant une caméra. Au lieu de quoi, on nous a donné une déclaration écrite:
"Le but du projet du souvenir de l'holocauste à la Dekaney High School est de commémorer et d'honorer les personnes qui ont été victimes de l'holocauste... Les élèves qui ne voulaient pas participer à l'activité devaient en parler à leur professeur pour se voir affecter une tâche de substitution."

Youngblood affirme que ce n'est pas vrai.

"Son professeur m'a dit qu'elle devait porter l'étoile exactement comme si c'était un devoir écrit. "(Si elle ne le faisait pas) elle aurait un zéro." [a failing grade]

Youngblood dit comprendre que le professseur souhaitait développer la sensibilisation concernant le génocide et le racisme mais son sentiment est que le projet pédagogique est allé trop loin.

"Faire porter à une élève juive une étoile de David qui servait de signe pour marquer l'infériorité de notre peuple n'est pas acceptable." déclare Youngblood.

Youngblood a finalement reçu un appel de la principale du collège. Elle lui a présenté ses excuse ainsi qu'à sa fille et lui a dit qu'elle n'aura pas zéro et n'a pas à porter l'étoile de David.

Abattre la statue d'Obama

Une illustration de plus de l'ampleur de la déception Obama. Comme quoi, il ne suffit pas d'être à la base un type bien mais qu'il faut aussi faire attention aux compromis qu'on passe quand on est dans la course au pouvoir dans un pays comme les Etats Unis.


par la rédaction, The Herald (UK) 27 janvier 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Les Indonésiens qui avaient salué Barack Obama comme un des leurs voici deux ans, veulent désormais le retrait d'une statue commémorant ses années de scolarisation à Djakarta.

Cette démarche est un signe évident que la populatité du président US dans le monde est peut-être en train de s'estomper.

La statue qui représente Obama à l'âge de dix ans a été installée en décembre 2008 dans le parc Menteng au centre de Djakarta pour marquer ses quatrea nnées de fréquentation de l'école primaire locale à l'époque où il vivait à Fjakarta.

Un mois après, une campagne pour le retrait de cette statue s'était développée dans la nation musulmane la plus peuplée qui n'a pas considéré bien longtemps Obama comme presque un de ses enfants.

Un groupe sur Facebook baptisé "Abattons la statue de Barack Obama au parc Menteng" a attiré plus de 55 000 membres et on rapporte que ce groupe a déposé une requête en justice pour le retrait de la statue.

"Barack Obama n'a fait encore aucune contribution significative pour l'Indonésie et, si on peut dire, Obama n'a jamais fait que manger et déféquer à Menteng," lit-on sur la page du groupe sur Facebook.
Obama, qui doit prononcer son discours sur l'état de l'union, affronte de nombreux défis chez lui, depuis un déficit budgétaire colossal et une lente reprise économique jusqu'à la réforme du système de santé.

En difficulté dans les sondages d'opinion aux Etats Unis, Obama a encore quelques fans en Indonésie. Un porte parole des "Amis d'Obama," l'association qui a financé la statue, considère que les membres du groupe sur Facebook n'ont pas compris l'intention derrière la statue.

"Nous ne le créditons pas en tant que président, nous nous servons seulement de son personnage comme source d'inspiration pour les gosses Indonésiens," explique Rom Mullers, porte parole de l'association, avant d'ajouter que les autorités devraient aussi élever des statues de grandes figures indonésiennes.

"Le problème est que c'est la seule statue dans le parc, alors ils pensent 'Wow, il a le parc pour lui tout seul," dit-il.

Des jeunes Indonésiens ont fait la queue par dizaines cette semaine pour être pris en photo tenant la main en bronze d'Obama qui doit se rendre en Indonésie cette année.

"Si on enlève la statue, alors je veux avoir un souvenir de sa présence ici à Menteng," explique Puri Diah, une étudiante âgée de 19 ans.

Tzipi Livni et Ehud Barak wanted in Poland

Les assassins Tzipi Livn et Ehud Barak ne sont pas recherchés qu'en Grande Bretagne.Ils le sont également en Pologne. La différence est qu'en Pologne ils ne le sont pas encore à titre officiel mais par des Polonais solidaires avec le peuple palestinien. Ce qui est franchement de mauvais augure pour les dirigeants sionistes compte tenu du fait que la Pologne s'avère être un des plus sûrs alliés européens de l'entité sioniste, Auschwitz oblige.
Pas la peine de chercher cette information dans les journaux français.
Au fait, où en est l'enquête sur l'inscription volée à Auschwitz?


Livni, Barak 'recherchés pour crimes de guerre' en Pologne
Des membres de la Knesset en visite à Cracovie  surpris de voir des affiches contre la dirigeante de l'opposition et du ministre de la défense sur des panneaux d'affichage à travers la ville.
par Tzvika Brot, Yediot (Sionistan) 27 janvier 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Les dirigeants israéliens sont toujours recherchés en Europe, mais pas de manière positive: des membres de la Knesset en visite en Pologne pour les cérémonies marquant la Journée internationale de l'Holocauste ont été surpris de voir des affiches contre le Ministre de la Défense Ehud Barak et la dirigeante de l'opposition, Tzipi Livni  dans la ville de Cracovie, mardi soir.

On pouvait lire en anglais sur ces affiches placardées ça et là, non loin de l'hôtel des députés israéliens :« Recherché pour crimes de guerre », avec proposition d'une récompense de 10.000 euros en échange d'informations sur Barak ou de l'arrivée prévue de Livni en Europe. Les annonces comportait une adresse de site Web pour les personnes intéressées à fournir des informations sur les responsables israéliens.

Plusieurs membres de la délégation israélienne - dont les députés Israel hasson, Yohanan Plesner et Rachel Adatto, du parti Kadima et Uri Orbach du parti Habayit Hayehudi - ont repéré les affiches sur un certain nombre de panneaux d'affichage de la cité polonaise. Tous quatre ont cherché à les arracher avant de décider de laisser les responsables de la sécurité s'occuper de cette affaire.

"Il n'est pas douteux que ceci ait été fait en réaction à notre visite," a déclaré un des députés qui participent, en compagnie de 150 parlementaires de l'ensemble du continent, à un événement organisé par European Friends of Israel (EFI),.

"65 ans après, nous constatons encore qu'avoir raison ne suffit pas," a déclaré le député Hasson. "Nous devons nous en souvenir devant les nouveaux défis, comme les négateurs de l'holocauste, ceux qui insultent l'holocauste et toutes sortes d'antisémites."

Les députés ont informé les membres de la sécurité à propos de ces affiches. Le député Plesner a indiqué qu'il tiendrait au courant le responsable de la sécurité à la Knesset, mais les responsables de la sécurité ont estimé que les affiches étaient une provocation locale comme celles qui ont eu lieu dans d'autres pays à travers le monde. Les élus de la Knesset ont signalé qu'une plainte serait déposée auprès des autorités polonaises.

 Incidemment, les députés n'ont pas pu s'empêcher d'observer que les affiches contre Livni étaient plus grandes que celles contre Barak.

Un survivant (Juif) d'Auschwitz antisémite!

Certains survivants de l'holocauste, quelle que soit la définition qu'on en donne, sont comme une épine dans le pied du sionisme.Après Hedy Epstein, voici qu'un autre de ces survivants fait parler de lui en affichant activement son hostilité au sionisme. Et, à la différence de Mme Epstein, cette qualité de survivant, les sionistes ont du mal à la refuser à Hajo Meyer qui a séjourné une dizaine de mois au fameux camp d'Auschwitz en Pologne.

Hajo Meyer sera  présent à Paris pour co-animer un débat intitulé:



Un survivant d’Auschwitz: ‘Israël agit comme les Nazis’
Exclusif: Graeme Murray and Chris Watt
Sunday Herald (UK)  24 Jan 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri
Un des derniers survivants d’Auschwitz s’est lancé dans une attaque cinglante contre l’occupation de la Palestine par Israël au premier jour de sa tournée de conférences en Ecosse.
Le Dr Hajo Meyer, qui a survécu dix mois dans le camp de la mort nazi, s’est exprimé avec force dès le début de sa tournée de conférences d’une dizaine de jours au Royaume Uni et en Irlande – dont trois en Ecosse. Ses propos ont provoqué la fureur des groupes de pression extrémistes juifs qui ont qualifié M. Meyer « d’antisémite » et l’ont accusé d’abuser de son statut de survivant de l’holocauste.
Le Dr Meyer a assisté à des audiences au tribunal d’Edimbourgh ce mardi, où cinq militants pro palestiniens sont accusés de comportement raciste aggravé pour avoir perturbé un concert donné par le Jérusalem Quartet au Queen’s Hall de la ville.
S’exprimant au démarrage de sa tournée, le Dr Meyer a affirmé qu’il existait des similitudes entre le traitement des Juifs par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale et le traitement actuel des Palestiniens par les Israéliens.
Il a declaré: “Les Israéliens essayent de déshumaniser les Palestiniens, exactement comme les Nazis ont tenté de me déshumaniser. Personne ne devrait déshumaniser l’autre et ceux qui essayent de déshumaniser l’autre ne sont pas humains.
“Israël n’est peut-être pas le pays le plus cruel du monde… mais la chose que je sais avec certitude est qu’Israël est championne du monde de la prétention à être un Etat cultivé et civilisé. »
Le Dr Meyer est né en 1924 à Bielefeld en Allemagne. Il ne fut pas autorisé à fréquenter l’école là-bas après novembre 1938. Il s’enfuit alors, seul, aux Pays Bas. En 1944, après un an de clandestinité, il fut arrêté par la gestapo et survécut dix mois dans le camp de concentration d’Auschwitz en Pologne.
Il vit actuellement aux Pays Bas et a écrit trois livres sur le judaïsme, l’holocauste et le sionisme.
Le Dr Meyer insiste aussi sur le fait que désormais, la définition de  «l’antisémite» a changé, et il affirme : « Auparavant, un antisémite était quelqu’un qui haïssait les Juifs parce qu’ils étaient Juifs et avaient une âme juive. Mais de nos jours, un antisémite est quelqu’un que les Juifs n’aiment pas.»
Un porte parole de l’ International Jewish Anti-Zionist Network, dont le Dr Meyer est membre, affirme que critiquer Israël « n’est pas la même chose » que critiquer les Juifs.
Mick Napier, président de la , Scottish Palestine ­Solidarity Campaign, et qui est un des cinq manifestants à comparaître devant le tribunal dont les audiences reprendront en mars, déclare : « Les Palestiniens sont heureux de l’avoir comme allié de leur cause.
“Hajo sait qu’Israël a une longue histoire d’exploitation de l’histoire de l’holocauste afin de faire taire les critiques légitimes contre ses propres crimes.
“Tout particulièrement depuis Gaza, les gens ne sont plus bernés par leur affirmation selon laquelle quiconque critique Israël est antisémite. »
Les affirmations du Dr Meyer ont rencontré une réaction de colère de la part d’organisations pro Israël, qui les ont qualifiées de «honteuses.»
Jonathan Hoffman; co-vise président de la Fédération Sioniste; déclare: “Je lui dirai qu’il abuse de son statut de survivant, et je lui dirai que si Israël avait été créée dix ans plus tôt, des millions de vies auraient pu être sauvées. »
“Survivant ou pas, utiliser des analogies avec le nazisme au sujet des politiques d’Israël est antisémite, sans aucun doute.»
M. Hoffman ajoute que la date de la tournée a été choisie avec cynisme pour coïncider avec l’ Holocaust Memorial Day du 27 janvier.
Le Dr Ezra Golombok, porte parole pour l’Ecosse de l’ Israel Information Office, accuse le lobby antisioniste « d’exploiter » le Dr Meyer qu’il présente comme quelqu’un « qui est embarqué dans une situation qu’il ne comprend pas. »
 «C’est un exercice de propagande de Mick Napier et ses amis, rien de plus. Il est absurde de comparer Israël et les tactiques nazies. »
La série de conférences, intitulée  Never Again – For Anyone, se poursuit jusqu’au 30 janvier.

mardi 26 janvier 2010

"La catastrophe en Haïti est la meilleure chose qui pouvait nous arriver"

Benjamin Netanyahou, alors leader du Likoud, avait déclaré au sujet des attentats du 11 septembre 2001 :

 Comme on est spécialiste de la récidive dans l'entité sioniste, il n'est pas surprenant de voir un certain Tamir Hass, consultant media et publiciste [comprenez spécialiste de la propagande] dire à peu près la même chose à propos du malheur qui vient d'affliger Haïti.
L'article original est paru en hébreu dans Maariv, un des quotidiens les plus lus dans l'entité sioniste et mis à disposition en anglais par Philip Weiss.


la catastrophe en Haïti est la meilleure chose qui pouvait nous arriver à nous. Alors pourquoi les sang, la destruction, la pauvreté, la faim et les orphelins sont-ils bons pour l'État juif? Tout d'abord parce que l'attention mondiale a été attirée ailleurs et que les médias internationaux ont une histoire plus intéressante à couvrir. Deuxièmement, parce que toutes les zones de catastrophe ont besoin d'un héros, et en ce moment, c'est nous. Je dois avouer que je ne serais pas surpris si les images de la création d'un hôpital en Haïti, ainsi que les actions de secours de Tsahal, se voyaient accorder plus de poids que les considérations humanitaires. Si j'ai raison, alors un membre de la Knesset a fait une bonne chose, en décidant de profiter de l'occasion de prouver au monde combien à quel point nous sommes généreux et capables. Et si le ministère des Affaires étrangères parvient à profiter des réussites israéliennes en Haïti et à les vendre [to market] dans le monde, tant mieux. Nous pouvons seulement espérer qu'aucun de nos politiciens de talent ne se mette devant une caméra pour dire «Le monde entier a été témoin. Nous avons été vraiment formidables en Haïti », ou quelque chose comme ça - une possibilité non négligeable compte tenu de la récente bourde avec les Turcs. Mieux vaut être modeste.
 Faut vraiment être culotté pour écrire des trucs pareils. Et puis être doué d'un égoïsme ) toute épreuve.

lundi 25 janvier 2010

"Toussaint," le prochain film de Danny Glover sur le héros de l'indépendance haïtienne

J'ai d'abord trouvé cette information en anglais via The Angry Arab avant de constater qu'elle était disponible en français uniquement, sauf erreur de ma part, sur le site  come4news.
Elle est d'autant plus intéressante que, par exemple, un commentateur a eu le culot de présenter les USA et le France comme des amis d'Haïti.
Or, nous apprend l'article, le comédien Danny Glover, qui n'est pas exactement un inconnu dans le monde du 7ème art, a eu toutes les peines du monde à réunir des financements pour son deuxième film en tant que réalisateur qui évoquera la vie de Toussaint-Louverture, le héros de l'indépendance haïtienne.

Danny Glover s'exprimant à Paris devant des journalistes déclare:
«Vous ne pouvez vous imaginer la quantité de producteurs que j'ai vu, aux États-Unis et en Europe. Ils me disaient tous « C'est un projet magnifique! » et juste après, « C'est un film de noirs?».

Eh oui, que des noirs [en fait du côté des bons], même le cinéaste.
Que diable Glover n'a-t-il pas confié son projet à Spielberg qui après tout l'avait fait jouer dans un film avec uniquement des noirs? 
D'ailleurs, contrairement à ce que certains croient, Spielberg n'a pas été le premier réalisateur blanc à tourner un film exclusivement avec des comédiens noirs. King Vidor l'avait précédé en 1929 avec Hallelujah. Un authentique chef d'oeuvre du cinéma que j'ai eu la chance de voir il y a quelques années.

dimanche 24 janvier 2010

L'écho du drame haïtien au Proche Orient

Il paraît que les pays arabes ne donnent rien à Haïti parce que les Haïtiens sont des mécréants. Cette chanson, vous pouvez l'entendre en français, en anglais mais aussi probablement dans d'autres langues.
C'est cette thématique qu'a choisi d'exploiter la hasbara par le biais d'articles de presse ou de commentaires d'internautes dûment équipés de l'argumentaire idoine. Certains Arabes commencent à se rendre compte de l'ampleur de cette déferlante médiatique qui n'a d'égale que l'émerveillement pour les prouesses du staff médical déployé en Haïti par l'entité sioniste.
S'il est vrai que la bienfaisance doit s'exercer dans la discrétion, il semble que la hasbara ait bousculé cette règle du jeu et que les Etats et les ONG arabes auraient intérêt à s'assurer de la médiatisation de leurs actions solidaires. 
Ces efforts, qui je l'espère vont s'amplifier, sont d'autant plus méritoires que plusieurs de ces pays sont en proie à la guerre: l'Irak occupé par les troupes US, le Yémen avec un début de guerre civile attisé par les mêmes USA, le Soudan où les mêmes USA jouent à fond la carte d'une sécession qui leur permettrait de faire main basse sur les richesses de ce pays, le Liban qui vient à peine de se relever des destructions  causées par les sionistes en 2006 et enfin la Palestine avec l'occupation de la Cisjordanie et le blocus de Gaza. Gaza dont aucun secouriste de l'entité sioniste ne semble savoir où elle se trouve.
Ces efforts sont aussi méritoires car il faut savoir que, depuis le 11 septembre, nombre d'ONG arabes ont vu leurs avoirs gelés par les Etats Unis et ne sont donc plus en mesure d'apporter une aide conséquente et rapide.
Maintenant, j'apprends que Magen David Adom (équivalent de la Croix Rouge dans l'entité sioniste) entreprend de collecter de l'argent pour Haïti auprès de la population de l'entité sioniste. Louable initiative car le gouvernement de Tel Aviv n'a lui pas déboursé un kopeck. Certes, il a dépêché une forte équipe médicale. Mais là non plus ça ne lui coûte pas un liard car ce sont les USA qui règlent l'addition de toutes façons. Et c'est un bon entraînement pour les médecins de l'armée...
Ma conclusion sera un appel à la prudence en direction des sionistes généreux qui auraient l'intention de donner à Magen David Adom: méfiez-vous et vérifiez qu'Eli Bin, le directeur général de cet organisme ne va pas piocher dans vos dons pour s'offrir un nouveau véhicule 4x4 modèle luxe.



Haïti: un point de vue du Proche Orient
par Jamal Dajani, The Huffington Post (USA) 24 janvier 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Il est rare de voir des informations en prime time sur les chaînes satellitaires du Moyen Orient qui ne proposent pas des images en boucle de mort, de destruction et de dévastation dans des endroits comme Gaza, Falloujah ou Kaboul. Ces tout derniers jours, cependant, même si les images étaient familières, elles venaient d'Haïti, et la destruction n'était pas le fait de l'homme.

De grands réseaux comme al Jazeera se sont précipités pour envoyer des équipes à Port-au-Prince et le grande majorité des réseaux satellitaires qui opèrent dans la région ont rivalisé pour tenir informés les téléspectateurs de la dévastation et de la souffrance humaine dans ce petit pays de la Caraïbe, mais à la moyen-orientale... il fallait parler d'un peu plus que de Haïti.

Dans les heures qui ont suivi le tremblement de terre, les chaînes de télévision du Moyen Orient, à l'instar de leurs confrères des USA, se sont concentrés sur les actions de secours et la recherche de survivants. Les journalistes sur le terrain s'efforçaient de rendre compte des destructions et de l'ampleur de la catastrophe qui a affligé la nation la plus pauvre de l'Hémisphère occidental. Mais il n'a fallu que deux jours pour que les images d'Haïti dévastée soient juxtaposées à celles des destructions à Gaza et en Irak.

"Ces images de Port-au-Prince me rappellent Gaza," disait un présentateur sur la chaïne iranienne al Alam TV. Le reportage montrait une rue de Port-au-Prince avec des maisons en blocs de béton effondrées, puis faisait un flash back sur une construction en béton de Rafah qui avait été complètement détruite en janvier par des missiles tirés depuis des avions israéliens.

Dans le même temps, les chaînes israéliennes de télévision diffusaient quotidiennement des informations sur l'action humanitaire israélienne en Haïti. Des images d'un enfant Haïtien âgé de cinq mois, soigné dans un hôpital de campagne israélien à Port-au-Prince tournaient sans fin. La télévision IBA diffusait des parties d'un reportage préparé par Elizabeth Cohen de CNN, s'émerveillant de la célérité d'Israël pour la mise en place de l'hôpital de campagne.

"Tout ça, c'est de la propagande," explique un analyste de Nile TV au Caire. "Ils veulent bien faire 10 000 kilomètres pour faire naître un bébé en haïti, mais n'autoriseront pas de la nourriture et de médicaments faire 100 mètres à gaza où meurent des enfants... c'est de la propagande."

Al Aqsa TV, la chaîne du hamas n' a pas perdu de temps pour manifester sa solidarité avec les "frères haïtiens," dont témoignait le présentateur avec un document vidéo montrant des Palestiniens de Gaza en train de collecter de l'aide pour Haïti.

"Les habitants de Gaza, qui dépendent eux-mêmes de l'aide en raison du blocus israélien qui les prive de nourriture, de médicaments et d'autres biens de première nécessité, veulent donner des produits tels que du lait et des draps à Haiti," poursuivait l'émission.

Entre remps, Dubai, qui a fait récemment l'objet de critiques pour son extravagance et sa dette colossale, s'st engagée à apporter une assistance immédiate à 200 000 enfants Haïtiens par le truchement de partenaires internationaux. Dubai TV a diffusé un reportage montrant un avion en cours de chargement avec une centaine de tonnes de nourriture et de founitures à destination de Port-au-Prince, un don de l'émirat. Le reportage promettait des envois supplémentaires à venir.

Les pays arabes, notamment les riches Etats pétroliers, ont été critiqués dans la presse occidentale pour leurs efforts insuffisants dans l'aide aux victimes du séisme en Haïti. En réalité, beaucoup de ces pays ont déjà soit annoncé, soit envoyé leur aide à la nation dévastée. La télévision jordanienne a montré un reportage sur des médecins Jordaniens en partance pour Haïti... mais CNN n'en a pas parlé.

Sur la chaîne télévisée libanaise New TV, un commentateur a critiqué les USA qui se précipitent pour sauver des vies en Haïti tout en menant deux guerres, en Afghanistan et en Irak,  causant ainsi la mort de plus d'un million de civils selon lui.

"Quelle hypocrisie," s'est-il lamenté.

samedi 23 janvier 2010

C'est le retour de "Titide" que craignent les Etats Unis et la France

A côté de la tragédie qui a résulté du séisme qui a frappé Haïti, il faut reconnaître que cette catastrophe naturelle (dans son origine, non dans ses effets) nous donne aussi à voir ce qu'on appelait communément il y a quelques années, l'impérialisme en action.
Cet impérialisme, c'est celui des Etats Unis. Président Obama ou pas, c'est tout un rapport au monde qui s'exprime dans la façon dont les Etats Unis ont pris en main les événements dans cet Etat de la Caraïbe.
D'aucuns se sont félicités de cette prise en main par Washington. Après tout, l'administration haïtienne s'est trouvée complètement désorganisée par les conséquences du séisme et il fallait quelqu'un pour gérer les opérations de secours.
Sauf que le secours aux populations n'a pas du tout été la priorité du gouvernement des Etats Unis qui s'est concentré sur la sécurité. A juste titre dira-t-on car les catastrophes de ce genre donnent souvent lieu à des manifestations de pillage, de violence qui trouvent d'autant plus à s'exprimer que la police est absente du terrain.
Le problème est que le Haïti d'après séisme n'a pas connu d'explosion de violence ou d'émeutes. Au contraire même. Comme le fait remarquer Mark Weisbrot; la violence risquerait par contre de se déchaîner si l'aide alimentaire et en eau, retardée précisément par le déploiement US, se fait trop attendre. La violence consistera alors en une lutte pour l'eau et pour la nourriture.
Si la violence n'est pas le motif réel de ce qu'il faut bien appeler une occupation militaire, quel en est donc le motif véritable?
Mark Weisbrot ne se cache pas derrière son petit doigt. Même si son souci est avant tout de donner de la voix pour une accélération de la livraison d'aide aux populations, cil considère que ce que craint par dessus tout Washington est un retour de Jean-Bertrand Aristide en Haïti avec, à la clef, un éventuel retour au pouvoir de ce dernier que les Etats Unis, avec la France et le Canada, avaient conspiré à faire renverser par un coup d'état.
Etats Unis, France, canada, les trois Etats les plus présents dans la crise que vit présentement Haïti.

Haïti a besoin d'eau potable, pas d'une occupation
Les Etats Unis n'ont jamais voulu d'une Haïti indépendante, et leur focalisation sur les 'problèmes de sécurité' a entravé l'arrivée de l'aide suite au séisme.
par Mark Weisbrot, The Guardian (UK) 20 janvier 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri
   
Lundi, six jours après le tremblement de terre en Haïti, l'US Southern Command  a finalement commencé à larguer des bouteilles d'eau et de la nourriture depuis un avion militaire C-17. Le secrétaire à la défense Robert Gates avait d'abord écarté une telle méthode en raison de "problèmes de sécurité."
Si les gens n'ont pas d'eau potable, des épidémies de maladies hydriques peuvent se produire qui pourraient faire augmenter le nombre de morts. Mais les Etats Unis envoient en ce moment 10 000 soldats et semblent accorder la priorité à la "sécurité" par rapport à des besoins bien plus urgents qui sont une affaire ce vie ou de mort. Ces troupes s'ajoutent aux 3500 casques bleus supplémentaires qui doivent arriver.

Dimanche matin, l'organisation humanitaire mondialement connue Médecins Sans Frontières s'est plainte qu'un avion transportant un hôpital mobile ait été dérouté par l'armée US vers la République Dominicaine. Ce qui pourrait coûter 48 heures cruciales et un nombre indéterminé de vies.

Dimanche, Jarry Emmanuel, responsable de logistique aérienne pour le Programme Alimentaire Mondial de l'ONU, a déclaré: "200 vols partent ou arrivent chaque jour, c'est un nombre incroyable pour un pays comme Haïti... Mais la plupart des vols sont pour l'armée US."

Pourtant, le Lieutenant Général PK Keen, sous commandant de l'US Southern Command, rapporte que la violence est moindre en Haïti actuellement qu'elle ne l'était avant le tremblement de terre. Le Dr Evan Lyon, de Partners in Health, une organisation d'aide médicale connue pour ses efforts héroïques en Haîti, parle de "désinformation et de rumeurs... et de racisme" s'agissant des questions de sécurité.
Nous avons circulé à travers la ville jusqu'à 2h ou 3h du matin chaque nuit, pour évacuer des patients, transporter du matériel. Il n'y a pas de soldats de l'ONU. Il n'y a pas de présence militaire US. Il n'y a pas de présence policière haïtienne. Et il n'y a pas non plus de violence. Il n'y a pas d'insécurité.

Pour comprendre l'obsession du gouvernement des Etats Unis avec les "problèmes de sécurité", il faut s'intéresser à l'histoire récente de l'implication de Washington dans ce pays.

Bien avant le séisme, le sort d'Haïti était comparable à celui de bien des sans abris dans les rues des Etats Unis; trop pauvres et trop noirs pour avoir les mêmes droits légaux et constitutionnels que les autres citoyens. En 2002, quand un coup d'état militaire soutenu par les Etats Unis avait renversé temporairement le gouvernement élu du Vénézuela, la plupart des gouvernements de l'hémisphère sud avaient réagi promptement et avaient participé à focer le rétablissement du pouvoir démocratique. Mais deux ans plus tard, quand jean-Bertrand Aristide, le président démocratiquement élu d'Haïti fut kidnappé par les Etats Unis et expédié en exil en Afrique, la réaction fut muselée.

A la différence des deux siècles de pillage d'Haïti depuis sa fondation par une révolte d'esclaves en 1804, la brutale occupation par les marines USA de 1915 à 1934, les innombrables atrocités commises sous des dictatures appuyées et encouragées par Washington et le coup d'état de 2004 ne peuvent pas être rejetés comme étant de "l'histoire ancienne." C'était il y a six ans seulement, et est en rapport direct avec ce qui se passe en ce moment.
Les USA, avec la France et le Canada ont conspiré ouvertement pendant quatre ans pour renverser le gouvernement haïtien élu, coupant presque toutes les aides internationales afin de détruire l'économie et de rendre le pays ingouvernable. Ils ont réussi. A ceux qui se demandent pourquoi il n'y a aucune institution gouvernementale haïtienne pour s'occuper des secours aux sinistrés, voilà une bonne explication. Ou pourquoi trois millions de personnes étaient entassées dans la zone où le séisme a frappé. Des années de politique US ont aussi participé à la destruction de l'agriculture haïtienne en forçant, par exemple, à l'importation de riz US subventionné et en éliminant des milliers de riziculteurs Haïtiens.

Aristide, le premier président démocratiquement élu du pays, fut renversé après seulement sept mois de pouvoir en 1991 par des officiers de l'armée et des escadrons de la mort dont on découvrira plus tard qu'ils émargeaient à la CIA. Maintenant, Aristide veut rentrer dans son pays, ce que la majorité des Haïtiens exige depuis sa déposition. Mais les Etats Unis ne veulent pas de lui. Le gouvernement de René Préval, qui est complètement sous la coupe de Washington, a décidé que le parti d'Aristide - le plus important d'Haïti - ne sera pas autorisé à participer aux prochaines élections (initialement prévues le mois prochain).

La crainte du retour de la démocratie en haïti pourrait bien expliquer pourquoi les Etats Unis envoient aujourd'hui 10 000 hommes et donnent la priorité à la "sécurité" par rapport à d'autres besoins.

Cette occupation militaire par des troupes US soulèvera d'autres problèmes dans l'hémisphère sud, en fonction de la durée de leur présence - exactement comme le récent renforcement de la présence militaire US en Colombie a été accueillie avec beaucoup de mécontentement et de méfiance dans la région. Et les organisations non gouvernementales ont soulevé d'autres questions sur la reconstruction proposée: de façon compréhensible, elles veulent que la dette d'Haïti soit annulée, et des dons plutôt que des prêts (le FMI a proposé un prêt de 100 millios de dollars).
Les besoins pour la reconstruction se chiffreront en milliards de dollars: Washington encouragera-t-elle l'installation d'un gouvernement qui fonctionne? Ou l'empêchera-t-elle, en faisant transiter l'aide par des ONG et en assumant directement elle-même diverses fonctions en raison de sa vieille opposition à un gouvernement indépendant en Haïti?

Mais le plus urgent est la fourniture rapide d'eau potable. L'US Air force a la capacité de fournir suffisamment d'eau pour tous ceux qui en ont besoin en Haïti en attendant qu'une logistique terrestre se mette en place. Plus l'eau sera disponible, et moins probables seront les affrontements ou les émeutes pour cette ressource rare. La nourriture et les médicaments pourraient aussi être livrés par des largages aériens. Ces opérations devraient être lancées immédiatement. Il n'y a pas de temps à perdre.

La hasbara et la catastrophe en Haïti

La hasbara sioniste est persévérante. Ainsi, il est impossible d'ignorer les prouesses de l'équipe médicale envoyée en Haïti par l'armée sioniste. Aux fins de sauver des vies, c'est la moindre des choses, mais surtout de soigner l'image de marque fort mal en point du régime sioniste et, il n'y a pas de petits profits, peaufiner l'entraînement des services de santé militaire.
A côté, le fait que le premier hôpital de campagne déployé sur place l'ait été par Cuba relève purement et simplement de l'anecdote. Sans intérêt. D'autant que l'hôpital cubain continuera à fonctionner après le départ de l'hôpital militaire sioniste prévu pour les tout prochains jours comme l'avait prévu le Dr Yoel Donchin.
Le pendant de ces louanges au rôle des sauveteurs sionistes, ce sont les accusations de non assistance à Haïti adressées aux pays arabo-musulmans. La hasbara sioniste répercute les mêmes accusations sur des quantités de sites web en français, en anglais... Partout la même chanson, preuve d'une action concertée et réfléchie avec toujours le même argumentaire et bien entendu le contre exemple de la générosité sioniste.
Peu importe si l'entité n'a pas mis un centime en dehors de son hôpital militaire
Ces accusations sont sans fondement. Je l'avais déjà signalé dans ce post.  Libanews faisait le point sur les premières aides dépêchées par des Etats arabes. La Syrie a elle aussi répondu présente avec trente tonnes d'aide en nourriture, vêtements et médicaments.  L'Algérie était intervenue immédiatement, dans la discrétion comme à l'accoutumée avec un don d'une valeur d'un million de dollars.
Il s'agit là des aides directes car il faut compter aussi avec les aides qui transitent par les institutions onusiennes. Ainsi un commentateur sur un blog du LA Times écrit-il:

comme indiqué sur le lien que j'ai posté plus tôt, l'Arabie Séoudite est le plus gros donateur en termes de % du PNB de Humanitarian Appeal, qui est une organisation chapeautée par l'ONU. Donc l'ONU veillera à l'utilisation de cet argent. Et donc, une bonne partie de l'aide envoyée à Haïti la semaine dernière par Humanitarian Appeal avait été  à l'origine donnée par l'Arabie Séoudite.
 Nous parlons ici des aides d'urgence. Nous verrons bientôt qui donnera réellement pour les sinistrés d'Haïti. Si je pense que les Etats arabes peuvent mieux faire, à mon avis, ce sont d'abord les Etats qui ont ruiné ce pays de la Caraïbe qui doivent mettre le plus la main au portefeuille avant d'en retirer leurs sales pattes.

Hedy Epstein, ou le casse tête de l'holocauste

Hedy Epstein n'est pas franchement sioniste. A cause de l'antisionisme de ses parents qu'elle n'a pas revus depuis que, à l'âge de 14 ans, elle a pu fuir l'Allemagne nazie dans une opération d'évacuation d'enfants Juifs, le kindertransport.
Elle est si peu sioniste qu'elle a beaucoup fait parler d'elle ces derniers temps par sa présence à la marche pour Gaza. Cette dame âgée aujourd'hui de 85 ans a pris cependant conscience assez tardivement de ce qui se jouait entre Palestiniens et sionistes. Sa détermination n'en est que plus forte, ce qui lui vaut pas mal d'inimitiés parmi ses coreligionnaires qui adhèrent au sionisme. Ainsi, en juin 2009 avait-elle été victime d'une agression physique près de son domicile par une petite frappe mandatée par les sionistes.


Hedy Epstein au Caire en décembre 2009

Aujourd'hui, Hedy Epstein est devenue définitivement insupportable pour les sionistes qui contestent sa qualité de survivante de l'holocauste.
D'où cet article assez savoureux sur la définition de ce qu'est un survivant de l'holocauste. Une tâche ardue car la notion d'holocauste [à la différence de la notion de génocide par exemple] n'est en rien une notion historique ou produite par les historiens ou même des juristes, c'est plutôt la pièce du credo d'une religion dans laquelle ne peuvent s'exprimer que ceux qui ont été dûment ordonnés. Le plus étonnant est que même les responsable du culte ont quelque mal à s'y retrouver, tel un certain professeur David Cesarini, historien spécialiste de l'holocauste qui conclut pour s'éviter une migraine que "Les deux termes, 'holocauste' et 'survivant' sont devenus cruellement imprécis."
Notez bien que c'est lui qui le dit.



Querelle sur la définition de survivant de l'holocauste
par Leon Symons, Jewish Chronicle (UK)14 janvier 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Une querelle a éclaté sur le signification de l'expressio survivant de l'holocauste depuis qu'une grand-mère âgée de 85 ans s'est présentée ainsi tout en critiquant les actions israéliennes contre les Palestiniens.
Née en Allemagne, Hedy Epstein a été attaquée par un haut responsable de la Fédération Sioniste qui ne lui reconnait que la qualité de réfugiée "brandie comme un trophée" pour participer à la calomnie contre Israël.

La querelle a éclaté pendant des échanges tendus dans un débat sur internet sur l'existence d'une définition exacte de ce terme par les historiens.
Jonathan Hoffman, vice président de la Fédération Sioniste, écrit dans son blog sur le site de la Jewish Chronicle: "Hedy Epstein est une réfigiée.' Elle n'est pas une survivante.' L'appeler survivante est une insulté pour les authentiques survivants et leurs familles. Hedy Epstein ne s'est jamais trouvée dans un camp, dans un ghetto ou dans une allée de la mort."

Il reconnait que Mme Epstein est venue d'Allemagne en Angleterre avec le kindertransport le 18 mai 1939 et poursuit ainsi: "La définition d'un 'survivant' par Yad Vashem est une personne qui s'est troubée dans un camp, ou en Allemagne ou dans un pays occupé après le déclenchement de la guerre. Epstein ne répond pas à cette définition.

"Si elle - et les gens qui se servent d'elle - sont disposés à la qualiifier de 'survivante' pour donner du poids à leur mensonges sur Israël, il est alors parfaitement logique de relever qu'elle n'est pas une 'survivante' mais une 'réfugiée.' En utilisant son statut pour comme moyen pour calomnier Israël, elle - et ceux qui se servent d'elle - ont fait de son statut une question qui intéresse l'opinion publique."

Cet article a attiré plus de 40 commentaires qui vont de ceux qui qualifient M. Hoffman de "révisionniste de l'holocauste" à ceux qui disent que la seule r aison pour attirer l'attention sur elle était le fait qu'elle prenait parti pour les Palestiniens et que tout ça "c'était de la politique."

S"exprimant depuis son domicile dans le Missouri, Mme Epstein a déclaré n'avoir adopté ce terme qu'après avoir été présentée comme une survivante par un musée dédié à l'holocauste. L'United States Holocaust Museum de Washington lui avait aussi appliqué ce terme. "Pour commencer, ce n'est pas un terme par lequel je me présentais. Il est parfois gênant parce qu'il m'appose une étiquette et que je suis beaucoup d'autres choses," dit-elle.

Elle a grandi dans le village de Kippenheim où on l'appelait "sale juive" et où on l'a renvoyée de l'école après l'accession au pouvoir de Hitler en 1933, alors qu'elle avait huit ans.

"Mon père avait été envoyé à Dachau avant qu'on m'envoie en Angleterre, j'avais quatorze ans. C'est la dernière fois que j'ai vu mes parents et eux ainsi que la plupart de mes proches ont été tués dans des camps en France et à Auschwitz." Après l'Angleterre, elle est allée chez un oncle et une tante en Amérique.
Elle dit que sa position sur Israël s'enracinait dans l'antisionisme de ses parents. Mais elle y prêta peu d'attention jusqu'aux massacres de réfugiés Palestiniens par des miliciens Chrétiens Libanais dans les camps de Sabra et Chatila en 1982.

Elle s'est rendue cinq fois en Cisjordanie et se trouvait en Egypte la semaine dernière pour la marche pour la liberté de Gaza. Elle est allée en Israël pour visiter le Mémorial de l'Holocauste où le nom de ses parents est inscrit.

Elle reconnaît: "Mes opinions ont été influencées par ce que j'ai vu et vécu. J'ai su depuis ma tendre enfance à quoi ressemblaient la persécution et l'oppression. Certains survivants de l'holocauste sont en désaccord avec mes opinions, d'autres pas."

Et elle souligne un autre paragraphe de défintion de Yad Vashem qui indique: "On peut aussi définir les survivants de la shoah comme des Juifs qui ont vécu n'importe quel laps de temps sous la domination nazie, directe ou indirecte, et y ont survécu... ainsi que des Juifs qui ont quitté l'Allemagne par la contrainte dans les années 1930, après l'accession au pouvoir des Nazis. Aucune définition historique n'est complètement saticfaisante."

CE QUE DISENT LES SPECIALISTES

Les spécialistes ne sont d'accord que sur une chose: il n'ya pas de définition unique de qui est un survivant de l'holocauste.
Tout le monde s'accorde que cette c atégorie comprend ceux qui étaient dans des camps et ont été arrêtés dans l'Europe occupée par les Nazis entre 1933 et 1945. Mais certains adoptent une définition plus large.

La Claims Conference de New York par exemple, cite diverses classifications par le gouvernement allemand concernant ceux qui peuvent faire une réclamation dans le cadre de différents programmes et sont donc des survivants.
La position de Lord Janner, président de l'Holocaust Educational Trust, est sans équivoque: "Si Hedy Epstein était dans le kindertransport, elle est une survivante de l'holocauste. Ce qu'elle fait est peut-être répugnant et triste mais les enfants du kindertransport sont des survivants."

Historien et spécialiste de l'holocauste, le professeur David Cesarini déclare: "Il n'y a pas une définition unique du survivant de l'holocauste. Il est techniquement plus correct de décrire ceux qui sont venus en Grande Bretagne en 1938-39 comme d'anciens réfugiés de la persécution nazie. Mais s'ils se perçoivent comme des survivants, je ne vois pas pourquoi ils ne devraient pas avoir le droit de se penser et de parler d'eux-mêmes en tant que tels. Les deux termes, 'holocauste' et 'survivant' sont devenus cruellement imprécis."

Denis McShane, député et président de la commission d'enquête parlementaire sur l'antisémitisme, déclare: "Mon interprétation serait quelqu'un qui a été dans les camps de la mort ou les camps de prisonniers."

La baronne Deech déclare: "Ma réponse première serait quelqu'un qui se trouvait dans les camps ou en Europe. Mais cette femme n'aurait jamais été dans le kindertransport et n'aurait pas eu à fuir si ce n'est à cause des Nazis, alors je dirais qu'elle est fondée à se présenter comme une survivante."

Deborah Lipstadt, qui avait gagné un procès en diffamation intenté par le négateur de l'holocauste David Irving il y a dix ans, est d'accord: "C'est quelqu'un dont la vie a été gravement perturbée par l'holocauste ou qui a dû quitter l'Allemagne précipitamment. Dans son cas, cependant, ce statut a été pressé comme un citron."

La passion d'Angela Merkel pour le sionisme

Un article intéressant sur l'ambigüité de la position de l'Allemagne vis-à-vis du conflit du Proche Orient qui montre que nous avons d'une part la position officielle de l'Etat allemand de soutien à un processus de paix avec arrête de la colonisation juive en Cisjordanie, et solution à deux Etats. Et d'autre part la position de Mme Angela Merkel, la chancelière, qui s'est fixée comme but de renforcer toujours plus les relations entre l'Allemagne et l'entité sioniste, quelle que soit l'évolution sur le terrain et l'état d'avancement ou de blocage des discussions de paix.
Concrètement, cela signifie que l'Allemagne dirigée par Mme Merkel adopte une ligne de soutien inconditionnel avec le régime de Tel Aviv, ce qui signe en réalité une alliance politico-militaire contre les Palestiniens.
Il est clair, comme le conclut l'article que la posture adoptée ainsi par l'Allemagne revient à neutraliser toute réelle possibilité pour l'Europe d'influer sur les négociations de paix et rendent vaines les prises de position officielles de l'Union Européenne. Cette alliance germano-sioniste explique aussi pourquoi, en dépit des critiques formulées officiellement par l'Union Européenne, tous les dossiers déposés par l'entité sioniste à Bruxelles avancent tranquillement.
L'article rappelle que la position officielle des autorités allemandes à l'égard de l'entité sioniste découle d'une responsabilité particulière qui tient à l'holocauste. Ce qui nous signale à nouveau l'importance de cette notion dans tout ce qui touche au sionisme d'après guerre. Il ne s'agit pas pour les antisionistes de nier qu'un génocide ait eu effectivement lieu, mais il importe de questionner les appellations contrôlées "holocauste" et "shoah" qui renvoient à une lecture singulière de la seconde guerre mondiale et de ses horreurs.
Le prosionisme exacerbé de Mme Merkel serait lui, lié au fait qu'elle est née et a grandi dans la partie communiste de l'Allemagne qui, non seulement ne reconnaissait pas l'entité sioniste mais refusait d'assumer une quelconque responsabilité pour les agissements du nazisme. Il convient de rappeler que ce refus n'était pas une négation des horreurs commises par le troisième Reich, mais une objection à les voir attribuer à l'ensemble du peuple allemand et notamment à sa classe ouvrière.
Ce rejet du marxisme appliqué à la sauce allemande serait le ressort fondamental explicatif de la passion merkélienne pour Tel Aviv. C'est tout à fait possible. Cependant tout cela me parait insuffisant car Mme Merkel n'est pas au pouvoir que pour faire passer ses lubies, mais aussi pour représenter une ou des catégories sociales de l'Allemagne et leurs intérêts. Quelles sont ces catégories et quels sont leurs intérêts? En quoi ces derniers coïncident-ils avec ceux de l'entité sioniste? Ces questions ne sont pas abordées par l'article qui n'y répond donc pas.
Tout au plus peut-on comprendre que dans un contexte d'intérêts souvent divergents avec les Etats Unis, le soutien indéfectible à Tel Aviv est un des moyens qui permet à Berlin de resserrer les liens avec Washington, partenaire vital pour un pays qui pense avoir besoin de la foce militaire et politique des Etats Unis pour faire pièce au rival stratégique qu'est la Russie. Une partie de l'explication se trouverait donc outre Atlantique auprès du lobby sioniste qui hante les couloirs de la Maison Blanche et du Congrès. Lobby sur lequel je reviendrai tantôt. Je n'ai d'ailleurs pas pu m'empêcher de penser que cet article pouvait aussi se lire comme une critique détournée de la politique des Etats Unis au Proche Orient


 La proximité de Merkel avec Israël lui coûte son influence
par JUDY DEMPSEY, New York Times, 21 janvier 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Berlin - Il exeste certaines questions politiques dont Angela Merkel n'aime pas parler. L'une est l'Afghanistan. L'autre est le conflit israélo-palestinien. Alors quand elle a été interrogée sur la politique israélienne de colonisation et sur le blocus de Gaza pendant une conférence de presse commune avec Benjamin Netanyahou, le premier ministre israélien ce lundi, elle a minimisé le problème. Il est temps de relancer le processus de paix, a-t-elle dit, passant rapidement à un autre sujet.

Les dirigeants Allemands ont beaucoup de mal à critiquer Israël à cause de la responsabilité que l'Allemagne porte pour l'holocauste et son engagement en faveur de l'existence d'Israël. C'est particulièrement vrai de Mme Merkel qui veut forger une relation plus étroite avec Israël. La position de la Chancelière a rendu encore plus difficile à l'Union Européenne de parler d'une seule voix au Moyen Orient.

Mais la politique de Mme Merkel est incohérente. Elue pour la première fois chancelière fin 2005, elle avait beaucoup insisté sur les droits de l'homme et la liberté. Elle avait critiqué la politique chinoise en matière de droits de l'homme et avait pris en 2007 la décision très controversée de rencontrer à la chancellerie le Dalaï Lama, le chef spirituel Tibétain en exil. La Chine avait menacé de conséquences sévères, telles que la rupture de contrats lucratifs. Hormis l'annulation de quelques rencontres de haut niveau, peu de choses s'étaient passées.

Quand Mme Merkel avait rencontré des organisations non gouvernementales que Vladimir Poutine avait essayé d'interdire, les relations entre Berlin et Moscou s'étaient refroidies. Rien de plus.

Mais en ce qui concerne le Moyen Orient, Mme Merkel n'a guère accordé d'attention aux misérables conditions de vie des Palestiniens à Gaza non plus qu'aux colonies israéliennes ou aux politiques d'arrestation. Les parlementaires Allemands et les politologues disent que de tous les chanceliers d'après-guerre, Mme Merkel est considérée comme la plus pro-israélienne. "La chancelière est particulièrement proche d'Israël," déclare un parlementaire conservateur, Ruprecht Polenz, qui préside la commission des affaires étrangères du parlement allemand.

Si proche que Mme Merkel n'a pas émis une critique des bombardements israéliens contre la bande de Gaza qui ont tué de nombreux civils fin 2008. Par contre, quand les autorités iraniennes ont recouru à la force l'an dernier contre l'opposition qui affirmait que les élections présidentielles avaient été truquées, Mme Merkel a pris une position admirable, devenant un des rares dirigeants à critquer publiquement le régime, appelant même à de nouvelles élections.

M. Polenz pense que tout chancelier Allemand a, à juste titre, la responsabilité de défendre Israël à cause de l'holocauste. Quand il s'agit des relations de Berlin avec le Moyen Orient, "nous ne sommes pas neutres," dit-il. "Mais ça ne veut pas dire que nous ne pouvons pas donner notre point de vue à nos amis Israéliens."

Il en va autrement avec Mme Merkel. En tant que chancelière, elle a fixé trois objectifs à sa politique étrangère: de meilleures relations avec les Etats Unis, une relation plus étroite avec Israël et l'intégration de l'Union Européenne. Ces sujets, explique Gerd Langguth, professeur de science politique à l'université de Bonn et biographe de Mme Merkel, "sont ceux auxquels croit profondément Mme Merkel."

Depuis le crise financière mondiale, les relations entre la chancellerie et le président Barack Obama se sont tendues, notamment parce que les Etats Unis ont ouvertement critiqué l'Allemagne de ne pas en faire assez pour endiguer la crise. De la même manière, l'intégration européenne qui dépend de la coopération franco-allemande, est en panne. Mme Merkel et le président Français Nicolas Sarkozy n'ont pas proposé d'initiatives nouvelles pour rendre l'Europe plus cohérente et crédible en tant qu'acteur sur la scène internationale. Mme Merkel a également souvent placé les intérêts de l'Allemagne avant ceux de l'Europe.
Son seul succès est Israël. "Mme Merkel a un rapport émotionnel avec Israël et le peuple juif," explique M. Langguth.
Mme Merkel s'est embarquée dans sa propre politique personnelle envers Israël, maintenant une relation étroite même après les bombardements sur Gaza. Contre l'avis des diplomates Allemands, Mme Merkel, qui est aussi à la tête du parti conservateur Chrétien-Démocrate, un fidèle partisan d'Israël, a évoqué Israël en tant que "Etat juif" dans l'accord de coalition gouvernementale conclu avec le parti Libéral-Démocrate en octobre dernier. Les Israéliens étaient ravis. "Que d'autres Etats reconnaissent Israël en tant que "Etat juif" fait partie de nos objectifs politiques", explique le professeur Efraim Inbar, directeur du Centre d'Etudes Stratégiques Begin-Sadate de l'université de Bar-Ilan près de Tel Aviv.

Il n'est donc pas étonnant que la réunion de lundi à Berlin ait été chargée de sens. C'était la première fois que des cabinets ministériels israélien et allemand se sont réunis ensemble en Allemagne. Mme Merkel a été à l'initiative de ces consultations spéciales, réservées à seulement quelques pays dont la Russie, la Pologne et la France, après sa visite de 2008 en Israël où elle avait eu le rare privilège de prendre la parole à la Knesset, le parlement israélien.

Muriel Asseburg, une spécialiste du Moyen Orient à l'nstitut Allemand pour les affaires Internationales et de Sécurité à Berlin, affirma que la politique de Mme merkel envers Israël est liée au fait qu'elle a vécu dans l'Allemagne de l'Est communiste.
"Ca a beaucoup à voir avec l'ex Allemagne de l'Est qui ne reconnaissait pas Israël et n'assumait pas la responsabilité pour le troisième Reich, le seconde guerre mondiale et l'holocauste. Merkel a essayé de prendre ses distances avec cette position et de compenser ce passé est-allemand," affirme Mme Asseburg.

Alors si Mme Merkel dit, comme elle l'a fait mardi, qu'il est temps pour Israël et les Palestiniens de s'impliquer à nouveau dans le processus de paix, Mme Asseburg pense que Mme Merkel "ne prendrait pas publiquement une position critique sur la politique israélienne et l'occupation." Son but n'est pas d'accorder une priorité au procesus de paix dans les relations entre Israël et l'Allemagne. Son but est de renforcer toujours plus les relations avec Israël, indépendamment du conflit.

Ce qui va à rebours de la position officielle de l'Allemagne de soutien sans équivoque au procesus de paix et de la solution à deux Etats afin de garantir la sécurité d'Israël et de réaliser les aspitrations palestiniennes. Mais les politologues considèrent que cette politique n'est pas mise en application. "Une posture critique à l'égard de l'occupation et de la politique de colonisation devrait en pratique découler de la responsabilité historique de l'Allemagne et non tomber sous le tabou de l'holocauste," affirme Mme Asseburg.

Cela n'arrivera pas sous Mme Merkel. Ce qui veut dire qu'Israël, très critiquée par d'autres pays européens, aura toujours un allié spécial en Europe et que l'Europe, dans un avenir prévisible, restera incapable d'exercer une influence dans la résolution du conflit israélo-palestinien.

mercredi 20 janvier 2010

Qui oserait racketter un mort?

On le sait, le"miracle" de l'entité sioniste repose avant tout sur le racket des contribuables des Etats Unis et d'Allemagne, mais aussi sur celui des Juifs de par le monde. Ces derniers, de gré ou de force, se voient enjoindre de verser leur obole à l'entité sioniste. Ces versements transitent généralement par des associations caritatives comme celle pour le "bien-être" du soldat sioniste.
Les sommes peuvent être relativement modiques ou s'avérer importantes quand le donateur est une personne aisée telle un dirigeant d'entreprise. Cette année, les fripons innovent car non contents de racketter les vivants, voilà qu'ils s'acharnent sur les morts, où plus exactement sur leur succession dont ils espèrent retirer un butin sur la foi de promesses faites de son vivant par le défunt.
Ils n'ont pas honte du tout. Il est vrai qu'ils ne demandent qu'une petite part d'un magot bien alléchant et que les temps sont durs, la faute à Bernard Madoff.


Des organisations juives en justice pour la succession de Bill Davidson, au moment où son épouse vend l'équipe des Detroit Pistons
par Jonathan Oosting | MLive.com (USA) 20 janvier 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Au moment où sa veuve envisage de liquider quelques uns de ses avoirs les plus importants, feu Bill Davidson va faire face à une bataille juridique sur deux fronts.
Dans deux actions en justice distinctes, la succession Davidson est accusée de refuser de payer des millions de dollars à des causes juives et israéliennes comme Davidson l'avait promis avant sa mort.

Le Detroit Free Press rapporte qu'Areivim, une organisation caritative juive sise à New York que Davidson avait contribué à fonder en 2006, poursuit la succession pour une somme de plus de 4,8 millions de dollars que Davidson avait promis à l'oeuvre caritative.
De même, Detroit News rapporte que la société d'investissements israélienne Milstones Upgrading & Industries.Co a intenté une action en justice en décembre au motif que la succession Davidson n'a pas donné suite au versement de 13,5 millions de dollars auquel Davidson se serait engagé via sa compagnie d'investissements Big Ben.
Les informations sur les actions en justice tombent la semaine même où Karen Davidson cherche à vendre la franchise NBA (ligue de basket) que son mari avait achetée en 1974.

Bill Shea du journal Crain's Detroit a discuté avec l'ancien actionnaire minoritaire Oscar Feldman qui a confirmé que Mme Davidson envisage de vendre les Detroit Pistons, comme elle l'a fait avec l'équipe des Detroit Shock en octobre.
"Karen étudie la vente de l'équipe, et ses proches partenaires sont partie prenante dans la décision," a déclaré Feldman.

En décembre, Forbes.com a évalué l'équipe à 479 millions de dollars, ce qui fait apparaître les actions en justice comme des clopinettes en comparaison.

Une lumière parmi les Nations luit sur Haïti... ou, de la sionisation de l'aide humanitaire

J'écrivais précédemment que l'aide apportée aux sinistrés Haïtiens par l'entité sioniste ne saurait démentir l'adage sioniste qui veut que charité bien ordonnée commence par soi-même. C'était un peu plus qu'une intuition, compte tenu des propos auto-satisfaits de Benjamin Netanyahou, c'est maintenant une certitude comme en témoignent les larges extraits de la tribune libre signée par un certain Dr Yoel Donchin qui apparemment sait de quoi il parle. On comprend notamment que l'assistance médicale sioniste en zones de catastrophe a en tre autres motifs l'entraînement à l'intervention médicale en situation de guerre. Merci à Tikun Olam d'avoir rendu accessible ce texte qui a été publié en hébreu.


La sionisation des secours aux sinistrés
Tikun Olam (USA)
Je parie que vous ignoriez qu'il y avait quelque chose de particulièrement sioniste dans l'apport d'aide aux sinistrés. On en apprend tous les jours.

Sol Salbe a traduit un article révélateur du Yediot rédigé par un médecin Israélien qui a fait partie jusqu'à une date récente de toutes les équipes israéliennes d'intervention en situation de catastrophe à l'étranger. Puis il a commis l'erreur d'écrire un texte modérément critique des efforts israéliens dans l'aide aux sinistrés. En conséquence, il a été relevé de son obligation de servir dans l'armée et de continuer à participer au programme de secours. La lettre ouverte est si révélatrice (et pas encore disponible en anglais) que je vais en citer de longs passages. Une petite explication d'abord - à l'hôpital de campagne israélien, on a pratiqué l'accouchement de ce que les éuipes de relations publiques d'Israël ont appelé "le premier bébé né après le tremblement de terre." L'équipe médicale a exhorté la mère à nommer son bébé "Israël", ce qu'elle n'a pu que s'empresser de faire en tant qu'obligée. Un autre coup de pub israélien!  

De la relation publique au lieu de sauver des vies

 Envoyer des toilettes mobiles en Haïti aurait été une meilleure option, mais ça ne donne guère d'occasions pour de bonnes photos. Les missions de secours israéliennes dans les zones sinistrées par le passé ont montré que ce genre d'activité était vain.
    Yoel Donchin

J'ai reçu mon congé définitif de l'armée après avoir publié un article qui disait que l'Etat d'Israël agissait comme le proverbial Boy Scout, qui insiste pour faire une BA quotidienne et pou aider une vieille dame à traverser la chaussée même contre son gré. Quelle ingratitude de ma part de publier un tel article alors que j'ai participé à presque toutes les opérations de secours dans les zones de catastrophe à l'étranger! Soudain, je ne suis plus apte à prendre part à ces efforts héroïques. Mais à la lumière de l'expérience que j'ai acquise au cours de ces missions... nos efforts ont été vains.

 En général, nous commençons nos préparatifs pour ce genre de missions dans les heures qui suivent l'annonce d'une catastrophe naturelle. Le plus souvent, l'équipe de secours israélienne est la première à atterrir dans la zone concernée. Comme ceux qui escaladent l'Everest, elle plante son drapeau sur le plus haut sommet disponible, annonçant à tout un chacun que le site a été conquis. Et pour s'assurer que l'opinion publique est au courant de cette réussite sportive, la mission est accompagnée de représentants de la presse, de photographes, d'une équipe du porte parole de l'armée israélienne et autres.
   
J'ai parfaitement compris l'objectif quand le responsable d'une délégation dans une zone de catastrophe avait demandé si les bouteilles à oxygène et certains médecins pouvaient être retirés pour faire de la place aux représentants d'une nouvelle chaîne de télévision et à leur matériel (avec un courage inhabituel, la délégation avait refusé!).

La leçon que j'ai tiré de ces activités dans ces missions est que quand se produit une catastrophe naturelle, ou quand des milliers de personnes sont expulsées par la force de chez elles, comme au Kosovo, les survivants peuvent profiter de l'assistance internationale seulement si elle correspond aux besoins spécifiques de la région. L'assistance doit aussi être coordonnée entre les diverses organisations de secours.

La concurrence dans la course aux zones de catastrophe met une pression énorme sur les autorités locales et les administrations sanitaires. Les aéroports sont saturés par des avions qui déchargent des quantités d'équipements inutiles mais encombrants. Les médecins et les organisations d'aide cherchent des manières d'utiliser un itinéraire unique de transport et sont en fait un fardeau. La bonne manière d'aider est d'envoyer une petite équipe en éclaireur pour évaluer les dimensions du désastre...

    Appelleraient-ils cet enfant Israël?

 Trois composantes sont essentielles: abri, eau et nourriture - ces éléments sont primordiaux si on veut sauver le plus de personnes possible. Des équipements de purification de l'eau, des tentes, des rations alimentaires de base sont nécessaires. Mais ils n'ont pas l'effet spectaculaire recherché. Si nous procédions ainsi, nous manquerions le spectacle de cet enfant qui est né avec l'aide de nos médecins. Plus certainement encore, la mère dans son excitation n'aurait pas donné à son enfant (qui sait s'il vivra jusqu'à un âge avancé?) le nom Israël ou celui de l'obstétricien ou de l'infirmière (Pourrait-il bénéficier de la citoyenneté parce qu'il est né en terrtoire israélien? Il y aurait du monde pour s'y opposer). Le spectacle est vraiment classe, mais on peut douter de sa nécessité.

Un bébé baptisé israël ...qui, s'il atteint l'âge adulte, ne sera jamais le bienvenu en Israël
S'agissant d'Israël, notre mission humanitaire actuelle comprend un contrôleur de la cacherout, du personnel de sécurité etc.

Pour la présente catastrophe, dont l'ampleur est sans commune mesure avec ce que nous avons connu jusqu'à ce jour, le besoin ne consiste pas tant en hôpitaux de campagne qu'en toilettes mobiles. On a plus besoin de matériel d'excavation pour creuser des tombes et de canalisations d'évacuation des eaux usées.

Un pays qui veut apporter de l'aide humanitaire sans se préoccuper de son image médiatique devrait envoyer tout ce dont les victimes ont besoin, et pas ce qu'il veut fournir. Mais le bulletin d'informations du soir montrerait-il le chef de la mission israélienne dans sa base avec 500 cabinets de toilette chimiques? C'est improbable. Il est beaucoup plus médiatique de montrer un hôpital israélien plein d'étoiles de David et, bien entendu, des médecins et des infirmières dévoués, vêtus d'uniformes tape à l'oeil avec un drapeau israélien à la boutonnière.

... Il est plus probable qu'une aide financière en rapport avec les ressources d'Israël aurait été préférable aux énormes dépenses et à la logistique compliquée liées à l'entretien d'une unité médicale sur le terrain...

Mais apparemment, une minute de passage à la télévision est beaucoup plus importante... et en fait, Israël se sert des catastrophes comme terrain [militaire] d'entraînement pour les secours et les soins médicaux. Au bout d'une quinzaine de jours, la mission devrait rentrer en israël. Pour être vraiment efficace, un hôpital de campagne doit fonctionner pendant deux ou trois mois, mais c'est une condition qu'Israël ne peut remplir.

... c'est seulement dans l'enceinte de l'équipe d'assistance israélienne en haîti qu'on peut voir de grands panneaux indiquant le nom du pays donateur placés bien en vue.

    Le Prof. Yoel Donchin est le directeur de la Patient Safety Unit au Hadassah Medical Centre de Jerusalem.