vendredi 29 février 2008

Il n'y a pas de diaspora juive. Les descendants des Juifs de Palestine sont...les Palestiniens.

Un article intéressant sur un ouvrage historique qui vient d'être publié dans l'entité sioniste. Certains y apprendront que, dans leur majorité, les Juifs dits de la "diaspora" n'ont aucune attache ancestrale avec la Palestine et que les Palestiniens ne sont pas autre chose que les autochtones de la Palestine : tour à tour polythéistes, Juifs puis Chrétiens et/ou Musulmans.
C'est que l'histoire de la Palestine ne diffère pas fondamentalement de celle d'autres contrées que nous incluons dans ce que nous appelons actuellement le monde arabe. Les Arabes n'ont pas supplanté les peuples autochtones, que ce qoit en Palestine, en Syrie, en Egypte ou en Algérie. Partout très minoritaires, ils ont obtenu, en général lentement, contrairement aux idées reçues, la conversion à l'Islam de franges plus ou moins larges de la population des nations qu'ils dominaient. Le mouvement d'islamisation ne cessant d'ailleurs pas avec la fin de la domination politique arabe. La même remarque peut être faite pour le processus d'arabisation, c'est-à-dire d'adoption progressive de la langue arabe non seulement comme langue cultuelle et administrative mais aussi comme langue du quotidien et finalement comme langue maternelle. A la différence près que, une fois la domination arabe terminée, la langue arabe a reculé dans toutes les contrées n'appartenant pas à l'aire linguistique sémitique (j'inclus le Maghreb et l'Egypte dans l'aire linguistique sémitique même si on doit plutôt parler d'aire chamito-sémitique).
Cet article sera surtout utile pour ceux qui persistent à voir dans le conflit palestino-sioniste un différend de nature religieuse, et entre deux légitimités dont l'une se fonde sur un droit au retour après un exil bi-millénaire. Comme on le savait, mais c'est bien de l'entendre dire par un historien, ce long exil est une fiction.
Et la tragédie palestinienne n'est que le résultat d'une oeuvre coloniale tout ce qu'il y a de classique à quelques nuances près.
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Une invention appelée ‘le peuple juif’
par Tom Segev, Haaretz (Sionistan) 28 février 2008 Traduit de l’anglais par Djazaïri

La déclaration d’indépendance d’Israël affirme que le peuple Juif est né sur la terre d’Israël et a été exilé de sa patrie. Tous les écoliers Israéliens apprennnent que ceci s’est produit au temps de la domination roamaine, en 70 de l’ère chrétienne. La nation est restée fidèle à sa terre d’origine vers laquelle elle a commencé son retour après deux millénaires d’exil. Faux, nous dit l’historien Shlomo Zand dans un des livres les plus fascinants et stimulants publiés ici depuis longtemps. Il n’y a jamais eu de peuple juif, seulement une religion juive, et l’exil n’a jamais eu lieu – et donc il n’y a pas eu de retour. Zand rejette la plupart des récits sur la formation de l’identité nationale de la Bible, dont la fuite d’Egypte et, ce qui est plus satisfaisant, les horreurs de la conquête sous Josué. Il affirme que tout n’est que fiction et mythes qui ont servi de justification pour l’établissement de l’Etat d’Israël.
Selon Zand, généralement les Romains ne déportaient pas des nations entières, et la plupart des Juifs furent autorisés à rester dans le pays. Le nombre d’exilés était au plus de quelques dizaines de milliers de personnes. Quand le pays fut conquis par les Arabes, de nombreux Juifs se convertirent à l’Islam et s’assimilèrent aux conquérants. Il s’ensuit que les ancêtres des Arabes Palestiniens étaient juifs.
Zand n’a pas inventé cette thèse qui était adoptée par David Ben-Gurion, Yitzhak Ben-Zvi et d’autres.Si les Juifs ne sont pas en majorité des exilés, comment se fait-il qu’on trouve nombre d’entre eux presque aux quatre coins du monde ? Zand explique qu’ils ont émigré de leur propre volonté ou, s’ils étaient de ceux déportés à Babylone, ils y sont restés par choix. Contrairement aux idées reçues, la religion juive a essayé de convertir des croyants d’autres religions, ce qui explique pourquoi il y a des millions de Juifs sur la planète. Car, comme le signale par exemple le Livre d’Esther, « Et beaucoup de gens d'entre les peuples du pays se firent Juifs, car la crainte des Juifs les avait saisis».
Zand s’appuie sur de nombreuses études antérieures, dont certaines ont été écrites en Israël mais écartées du discours dominant. Il décrit aussi longuement le royaume juif de Himyar au sud de la péninsule arabique et les Berbères Juifs d’Afrique du Nord. La communauté juive en Espagne est issue d’Arabes judaïsés venus avec les forces qui avaient pris l’Espagne aux Chrétiens et d’Européens de souche judaïsés également.Les premiers Juifs d’Ashkenaz (Allemagne) ne venaient pas d’Israël et ne se sont pas répandus en Europe orientale à partir de l’Allemagne mais se sont judaïsés dans le royaume de Khazar au Caucase. Zand explique les origines de la culture yiddish : elle n’a pas été importée d’Allemagne par les Juifs mais est le fruit de l'union de Khazars et d’Allemands qui voyageaient vers l’est et dont certains étaient commerçants.
On observe alors que des membres de différents peuples et races, blonds et noirs, bruns et jaunes, devinrent juifs en grand nombre. D’après Zand, le besoin pour le sionisme d’imaginer pour eux une ethnicité partagée et une continuité historique a conduit à une longue série d’inventions et de fictions à côté de l’invocation de thèses racistes. Certaines ont été concoctées dans le cerveau de ceux qui ont conçu le mouvement sioniste tandis que d’autres viennent des découvertes d’études génétiques réalisées en Israël.
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Le professeur Zand enseigne à l’université de Tel Aviv. Son livre, « Quand et où le peuple Juif a-t-il été inventé ? » (publié en hébreu par Resling) vise à promouvoir l’idée qu’Israël devrait être un « Etat pour tous ses citoyens »- Juifs, Arabes ou autres – en opposition avec son identité déclarée comme Etat « Juif et démocratique. » Des histoires personnelles, une longue discussion théorique et de nombreux propos sarcastiques n’apportent rien à ce livre, mais les chapitres historiques sont bien écrits et citent de nombreux faits et éléments de compréhension que beaucoup d’Israéliens seront étonnés de lire pour la première fois.

jeudi 28 février 2008

Le lobby sioniste "possède" Mme Clinton et c'est pourquoi il la préfère au sénateur Obama.

Pourquoi la guerre contre Obama
par Robert Parry, Baltimore Chronicle (USA) 26 février 2008, traduit de l'anglais par Djazaïri
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Alors que des esprits cyniques continuent à voir l’appel au « changement » de Barack Obama comme une vaine rhétorique, des familiers des cercles de Washington commencent à penser que sa capacité à lever d’importantes somme d’argent auprès d’environ un million de donateurs, la plupart étant de petits donateurs, pourrait fragiliser l’emprise que l’argent lié à des intérêts particuliers a depuis longtemps sur le gouvernement des Etats-Unis.
Cette prise de conscience de plus en plus répandue que le mouvement politique d’Obama pourrait représenter un changement plus révolutionnaire qu’on ne voulait bien l’admettre suscite une résistance croissante chez les défenseurs du statu quo – et incitent à des attaques plus dures contre Obama.

Actuellement, la ligne de front pour l’establishment de Washington est la bataille électorale présidentielle d’Hillary Clinton qui a été abasourdie par l’intelligence politique d’Obama comme par son extraordinaire capacité à lever des fonds par internet. Les dons venus de la base électorale d’Obama ont annulé la prodigieuse avance de Mme Clinton avec les gros donateurs.
Les lobbies puissants – depuis l’AIPAC aux représentants de l’industrie de l’armement et autres – sont également conscients de l’intérêt de maintenir leur domination sur le financement de la campagne en ne diluant pas leur argent dans l’immense réservoir des petits donateurs d’Obama. Il est de leur intérêt direct de freiner l’élan d’Obama et de démoraliser au plus vite la base qui le soutient.
Alors, les néoconservateurs et d’autres mouvements idéologiques – largement dépendants des financements venant des mêmes intérêts particuliers – s’impliquent maintenant dans la campagne électorale de Mme Clinton pour démolir Obama en le dépeignant comme non patriotique, inexpérimenté et probablement « crypto-musulman. »
Le 25 février, William Kristol, éditorialiste néoconservateur du New York Times attaquait le patriotisme d’Obama en citant la décision du sénateur de l’Illinois de ne plus arborer sur son revers le pin du drapeau américain car, selon Obama, il a vu comment George W. Bush avait exploité le drapeau pour précipiter la nation dans la guerre avec l’Irak.
« Vous savez, la vérité est que juste après le 11 septembre j’avais un pin, » avait répondu Obama en octobre 2007 quand on lui avait posé la question sur le non port du pin au drapeau. « Comme nous parlons de la guerre en Irak qui est devenue un substitut selon moi au véritable patriotisme qui consiste à se prononcer sur des questions importantes pour notre sécurité nationale, j’ai décidé de ne plis porter ce pin sur ma poitrine. »
Dans un édito intitulé « C’est Tout pour Lui,» Kristol raillait cette explication comme un exemple aussi bien des proclamations douteuses de patriotisme d’Obama que de sa suffisance.
« Mettons de côté l’affirmation selon laquelle ‘se prononcer sur des questions’ constitue le vrai patriotisme » écrivait Kristol. « Ce qui est frappant c’est qu’Obama n’a pas pu d’empêcher de donner une explication grandiose… La vanité morale a prévalu. Il voulait expliquer qu’il était trop bien – trop patriote ! – pour porter un pin avec le drapeau sur sa poitrine. »
Kristol s’en est pris ensuite à Michelle Obama pour la façon dont elle avait exprimé son enthousiasme devant la mobilisation populaire pour un changement politique qui a entouré la campagne de son mari : « Pour la première fois de ma vie d’adulte, je suis vraiment fière de mon pays, » avait-elle dit.
Kristol écrivait : « Est-il vraiment possible que les Etats-Unis n’aient rien accompli depuis [le milieu des années 1980] qui puisse la rendre fière ? C’est apparemment le cas. » [New York Times, 25 fév. 2008]
Les malheurs financiers de Clinton
Pendant ce temps, la campagne de Clinton – après avoir consommé plus de 130 millions de dollars et nécessité un emprunt d’urgence de cinq millions dans les ressources personnelles des Clinton – l’a ramenée tête basse vers certains des intérêts particuliers déterminés à préserver le statu quo à Washington.
Par exemple, Jonathan Mantz, le directeur financier de la campagne Clinton a rencontré des donateurs de l’ American Israel Public Affairs Committee [AIPAC] dans le salon d’un hôtel de Washington au moment ces soutiens d’Israël se trouvaient dans cette ville pour affaires, rapportait le Wall Street Journal du 14 février.
La démarche avait du sens car ces membres du groupe de pression pro israélien restent inquiets de la proposition par Obama de discussions à haut niveau avec l’Iran, de son opposition à la guerre contre l’Irak et à son moindre palmarès dans le soutien à Israël comparativement à Hillary Clinton et à John McCain.
Un ancien officiel Israélien m’a expliqué que le gouvernement israélien pense que ça peut marcher avec Obama, Clinton ou McCain mais que le lobby israélien aux USA est fermement opposé à Obama, lui préférant Clinton parce que « ils la possèdent. » Selon cet officiel, le lobby a quelques inquiétudes aussi avec Mc Cain à cause de sa ligne indépendante.
Comme d’autres lobbies puissants, l’AIPAC est inquiet de la capacité d’Obama à collecter d’importantes sommes d’argent auprès d’Américains moyens, limitant ainsi pour les politiciens de Washington le besoin de demander l’obole au réseau légendaire de donateurs fortunés de l’AIPAC. [Pour des précisions, voir Consortiumnews.com’s “
How Far Will the Clintons Go?”]

Après avoir perdu 11 primaires consécutives, la campagne de Clinton se transforme désormais en stratégie de la « bouche d’égout, » qui consiste à balancer tout ce qu’elle a sous la main sur Obama.
Ces dernières semaines, les représentants de Clinton ont fait circuler des rumeurs sur les liens d’Obama avec des personnes portant des noms arabes et sur les contributions financières qu’il a reçues de la part de personnes qui étaient des étudiants extrémistes dans les années 1970 (malgré qu’ils aient aujourd’hui les cheveux gris et fassent partie des la classe moyenne). Certains regroupent ces attaques sous le titre, « Les scandales d’Obama. »
Le 26 février, Matt Drudge rapportait sur son site de potins qu’un membre de l’équipe Clinton avait envoyé par courriel une photo d’Obama prise en 2006 au cours d’un voyage au Kenya et sur laquelle on le voit portant un turban et d’autres vêtements traditionnels des sages Somaliens. Ce qui a renforcé des rumeurs antérieures selon lesquelles Obama était secrètement Musulman en dépit de sa longue appartenance à une église chrétienne de Chicago.
David Plouffe, directeur de campagne d’Obama a dénoncé la mise en circulation de cette photo par l’équipe Clinton et son objectif « honteux et offensant de provoquer la peur. »
L’équipe Clinton a nié avoir eu connaissance de la manière dont la photo a été diffusée, mais Maggie Williams, sa directrice de campagne s’en est prise à l’équipe d’Obama pour sa réaction excessive. « Si les responsables de la campagne de Barack Obama veulent suggérer qu’une photo de lui vêtu d’habits somaliens traditionnels est de nature à semer le trouble, ils devraient avoir honte, » a-t-elle déclaré.
Les deux visages d’Hillary
La sénatrice Clinton elle-même a semblé tiraillée entre montrer aux électeurs son visage le plus doux ou laisser parler sa nature combative profonde.
A la fin du débat au Texas, le 21 février, la sénatrice Clinton avait tendu la main vers Obama et exprimé à quel point elle se sentait « honorée » d’être sur la même estrade que lui. Mais elle a bien vite changé de tactique et lancé de dures attaques contre Obama.
Le 23 février, réagissant à des tracts distribués par le camp d’Obama dans l’Ohio et critiquant ses positions sur l’accord de libre échange nord-américain (ALENA) et l’obligation de souscription qui figure dans son plan pour l’assurance santé, Clinton a tancé son rival.

« Honte à vous, Barack Obama, » avait crié Clinton, avant de lui ordonner de « me rencontrer en Ohio et de débattre sur votre tactique et votre comportement dans cette campagne. »
Certains observateurs ont trouvé que l’explosion de Clinton ressemblait à celle d’une reine en colère grondant un jeune serviteur maladroit, ou à celle d’une principale de collège ramenant un élève à l’administration de l’école en le tirant par l’oreille
« Assez de discours et de grands rassemblements pour ensuite recourir à des tactiques inspirées directement du scénario de Karl Rove, » ajoutait-elle, suggérant que les tracts qui forçaient le contraste entre les positions des deux concurrents étaient en quelque sorte un concept nouveau ou diabolique.
En réalité, les tracts d’Obama étaient d’un genre tout à fait classique, plus inspirés de Tom Paine que de Karl Rove. Si le scénario de Karl Rove avait été utilisé, les tracts auraient été présentés comme venant du camp pro Clinton et auraient soutenu la légalisation de la pornographie pédophile.
Mais la campagne de Clinton en était encore à la phase de rodage. Le 24 février, pendant une étape dans le Rhode Island, Clinton a moqué les discours d’Obama appelant au changement :
« Maintenant, je pourrais simplement rester ici et dire, « Rassemblons-nous. Soyons unis. Le ciel s’ouvrira. La lumière descendra. Les chœurs célestes chanteront et chacun saura que nous devons faire ce qui est juste et le monde sera parfait. »
Devant les rires sous cape de ses partisans, Clinton ajoutait, « Je suis peut être un peu vieille, mais je n’ai aucune illusion sur la difficulté de la tâche. Ce n’est pas un coup de baguette magique qui fera disparaître les intérêts particuliers. »
Même si cette ligne d’attaque de Clinton est populaire chez certains de ses partisans – ridiculiser la naïveté supposée des jeunes partisans d’Obama – Obama n’a jamais donné à penser que contrer les groupes d’intérêts bien établis à Washington serait facile.
Obama a affirmé que seul un peuple américain mobilisé peut élire des représentants pour apporter le changement et qu’ensuite le peuple doit rester vigilant pour se prémunit d’un retour en arrière.
S’il est vrai qu’Obama n’énumère pas toutes les difficultés à venir, son argumentation est au moins aussi réaliste que celle de Clinton selon qui cet obstructionnisme républicain peut être surmonté « en travaillant dur. » Cette stratégie avait échoué lamentablement lorsque son premier plan pour l’assurance santé était tombé à l’eau en dépit de ses efforts.
D’ores et déjà, cependant, la réussite d’Obama à sortir de la dépendance financière vis-à-vis des lobbies est peut-être le développement le plus significatif de cette période électorale.
Cette réussite explique aussi la guerre lancée contre Obama – et la montée de l’hystérie chez les personnalités de l’establishment devant la déferlante suscitée par sa candidature.
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Robert Parry a révélé de nombreux aspects de l’affaire « Contras-Iran » dans les années 1980 pour Associated Press et Newsweek
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mardi 26 février 2008

Barack Obama est-il un bon candidat pour les Juifs?

Ce n'est pas moi qui pose la question mais certains Juifs Américains eux-mêmes et cette question fait le titre de l'article ci-dessous tiré de l'hebdomadaire américain Newsweek.
D'après l'article, il faut comprendre qu'un candidat bon pour les Juifs n'est pas un candidat qui s'engagerait dans la protection de la liberté de culte des Juifs aux USA [cette dernière n'est pas remise en cause] ni dans une accentuation de la lutte contre l'antisémitisme, au sens d'hostilité contre les Juifs [cette hostilité existe mais elle est on ne peut plus marginale] ni dans une amélioration de l'intégration politique et économique des Juifs [de fait, les Juifs Américains sont surreprésentés dans les couches dominantes de la société aussi bien dans les sphères culturelles qu'économiques et politiques].
Non, un candidat bon pour les Juifs est un candidat qui soutient aveuglément l'entité sioniste et qui marque un refus catégorique de toute discussion avec le régime iranien, bref qui veut la guerre avec l'Iran.
Alors permettons-nous de poser la question suivante : d'après ces critères un candidat bon pour les Juifs est-il un candidat bon pour les Etats-Unis? Et pour tout ce qui n'est pas Juif dans ce bas monde?
Il est inutile de se faire trop d'illusions sur la capacité de M. Obama à infléchir substantiellement la politique de son pays, que ce soit au plan intérieur ou extérieur. Certes, il est bien intentionné et aura probablement une politique intérieure plus favorable aux pauvres, aux salariés, aux minorités. Ceci ne le distingue pas fondamentalement en réalité de sa rivale démocrate.
En matière de politique étrangère, la différence est plus sensible. Pour faire court, disons que ce n'est pas un va-t-en guerre compulsif et qu'il tentera effectivement d'avoir une autre approche avec l'Afrique et le Moyen-orient. Il tentera, de là à dire qu'il réussira, c'est une autre paire de manches car la politique étrangère des Etats-Unis tient forcément compte des intérêts des grands groupes financiers et industriels où le lobby sioniste est très présent.
C'est pourtant de ce côté, où existe effectivement une marge d'incertitude, que ses amis ont convaincu Mme Clinton de s'en prendre à Obama dont l'engagement en faveur de l'entité sioniste serait insuffisant. Et comme on le voit, et on le verra encore, tous les coups sont permis.
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Bon pour les juifs ?
Les collaborateurs d’Hillary Clinton remettent en cause l'engagement d'Obama dans les relations entre les États-Unis et Israël.
Par Michael Hirsh et Dan Efron NEWSWEEK (USA) 23 février 2008 Traduit de l'anglais par Djazaïri

Le propos avait l’apparence d’une digression. En janvier, au cours d’une conférence par téléphone avec des responsables d’importantes organisations juives, Ann Lewis, une proche conseillère d’Hillary Clinton avait fait l’éloge de la fermeté du soutien à Israël affirmé par la sénatrice de New-York. Pendant la conférence, Lewis avait fait ressortir avec force le contraste entre les preuves ses positions pro israéliennes de Mme Clinton comparativement à Barack Obama. Pour le démontrer, elle avait indiqué que le conseiller en chef d’Obama en matière de politique étrangère était Zbigniew Brezinski, rapporte un participant qui a accepté de s’exprimer sur la conférence sous condition d’anonymat.
Brezinski – ancien conseiller pour la sécurité nationale de Jimmy Carter – n’est pas « le chef conseiller pour la politique étrangère » d’Obama. Cette mission revient à un triumvirat qui avait auparavant travaillé pour Bill Clinton : Anthony Lake, Susan Rice et Greg Craig. Mais Brezinski, qui a déclaré à Newsweek avoir conseillé Obama en « une seule occasion, » a une réputation presque sulfureuse dans la communauté juive américaine. « Quand le nom de Brezinski apparaît dans une liste de conseillers, les voyants virent directement au rouge, » explique un influent responsable Juif Américain qui ne veut pas d’une dégradation des relations avec la campagne d’Obama. De nombreux Juifs Américains se méfient de Brezinski parce qu’il avait approuvé le contenu d’un article publié en 2006 puis, par la suite, d’un livre intitulé « Le lobby israélien, » qui impute de nombreux problèmes de la politique étrangère des Etats-Unis aux liens de Washington avec Israël.
La digression de Lewis n’est pas un incident isolé (elle n’a pas répondu à notre demande de commentaires). Alors que la compétition entre Clinton et Obama s’exacerbait ces derniers mois, d’autres acteurs de la campagne de Mme Clinton ont diffusé des éléments négatifs sur les relations d’Obama avec Israël, comme en témoignent des courriels obtenus par Newsweek. Outre Brezinski, les courriels s’en prennent à des conseillers d’Obama tels que Rob Malley, un ancien négociateur de Bill Clinton pendant les discussions de Camp David en 2000 et qui a, depuis, écrit des articles exprimant une sympathie pour le point de vue palestinien, et ils soulèvent des questions sur les relations entre Obama et le révérend Jeremiah Wright, ancien pasteur de la Trinity Church de Chicago dont Obama était membre. Wright a critiqué Israël et Trumpet, un magazine dirigé par sa fille, a donné une distinction pour sa « grandeur » au leader de la Nation of Islam, Louis Farrakhan, qui avait une fois qualifié le judaïsme de « religion de suceurs de sang.» (Obama n’était pas d’accord pour donner cette distinction).
Des membres de l’équipe d’Obama disent avoir peu de preuves d’une action organisée de Clinton pour lui aliéner le vote juif (Howard Wolfson, porte parole de Clinton, dit n’avoir aucun commentaire à faire). Certains membres de la communauté juive disent que l’affaire des courriels a commencé avec les Chrétiens évangéliques qui soutiennent Israël. Pourtant, un des proches conseillers d’Obama, qui a tenu à s’exprimer anonymement parce que la réponse à cette campagne donnait lieu à des débats internes, considère que le moment choisi est suspect : »On observe un nombre croissant de ces attaques par courriel, en corrélation directe avec les succès de Barack [Obama] dans les primaires et les caucus. » (Il a battu Clinton chez les électeurs Juifs en Californie, au Connecticut et au Massachussetts ; elle l’a emporté à New York, dans le New Jersey et dans le Maryland.)
Dans un cas [avéré], Daphna Ziman, une vieille amie d’Hillary Clinton en la faveur de laquelle elle a co présidé plusieurs événements, a fait suivre un courriel émanant de la Republican Jewish Coalition, une organisation de la base républicaine, critiquant Obama pour sa proposition d’un sommet musulman. Dans une interview accordée à Paris Match le 31 janvier, Obama disait vouloir « une discussion franche sur la manière de combler le fossé qui s’élargit entre les Musulmans et l’Occident. » « Je suis horrifiée par le point de vue de M. Obama. » Son courriel, envoyé à un groupement auquel participe Mike Medavoy, un producteur hollywoodien qui soutient Obama, contenait un communiqué de presse de Matt Brooks, directeur exécutif du Republican Jewish Group. « A aucun moment, dans l’article de Paris Match, le sénateur Obama n’affirme le droit à l’existence d’Israël, » écrivait Brooks. (Selon Ziman, « la campagne [de courriels] n’a rien à voir » avec son courriel).
Dans un courriel envoyé le 4 février – la veille du Super Tuesday – Annie Totah, responsable des finances pour Mme Clinton, transmettait un texte critique d’Ed Lasky, un blogueur conservateur, qui a fait circuler dans la communauté juive des Etats-Unis ses propres courriels anti-Obama. Totah écrivait : « Lisez, SVP, l’article ci-joint très troublant sur Barack Obama. Votez avec discernement lors des primaires. » (Elle n’a pas répondu à notre demande pour obtenir ses commentaires).
Les partisans d’Obama ont contre attaqué en réunissant des motions de soutien dans la communauté juive. Les leaders Juifs sont presque unanimes pour dire que les votes d’Obama [au Congrès] et ses allocutions publiques montrent qu’il apporte un soutien résolu à Israël. « Les sénateurs Clinton, Obama, McCain et le gouverneur Huckabee ont fait la preuve de leur soutien à de solides relations israélo-américaines, » a écrit à Newsweek Howard Friedman, président de l’AIPAC [le lobby sioniste]. (L’AIPAC indique que les trois sénateurs ont une logue liste de votes positifs sur des questions importantes pour les relations israélo-américaines). Les quelques personnalités juives et israéliennes de premier plan qui critiquent Obama se concentrent sur son apparente volonté, s’il est président, de discuter avec le régime iranien. Danny Ayalon, ex ambassadeur israélien à Washington, affirme que l’Iran exploiterait la crédulité d’Obama pour développer son programme nucléaire. Hillary Clinton semble avoir très envie de rappeler cet argument aux électeurs.

vendredi 22 février 2008

Les dessous gaziers du blocus de Gaza

Je vous avais déja entretenu des dessous gaziers du blocus imposé à Gaza par l'entité sioniste. L'article que je vous propose apporte des précisions sur cet aspect. On y apprend notamment que le Hamas est fermement opposé à toute vente de gaz au régime sioniste. L'article donne aussi des indications précieuses sur le rôle de Tony Blair et sur la structure capitalistique du fonds palestinien qui a négocié avec l'entreprise British Gas. Le dirigeant de ce fonds n'est autre que Salam Fayyad, un des poulains de la Banque Mondiale et des USA, et actuel premier ministre du gouvernement illégitime mis en place par Mahmoud Abbas.
On comprend ainsi mieux la complicité de l'équipe de Mahmoud Abbas avec le gouvernement d'Ehud Olmert!
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La véritable histoire derrière le siège de Gaza
Par Mark Turner, Khaleej Times (Dubaï) 20 février 2008 Traduit de l'anglais par Djazaïri
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Israël a intensifié de manière spectaculaire sa campagne militaire dans la bande de Gaza, augmentant le nombre de frappes aériennes et bombardant la bande côtière assiégée.
Des officiels de l’ONU et des défenseurs des droits de l’Homme ont prévenu que les habitants de Gaza étaient maintenant menacés d’un désastre humanitaire d’une ampleur sans précédent, l’extension de la famine et des maladies devenant des réalités alors que la production d’électricité, l’alimentation en eau, le traitement des eaux usées, l’approvisionnement en nourriture et les services de santé sont pratiquement interrompus en conséquence du blocus israélien plus strict que jamais auparavant.
Israël affirme que ses dernières opérations sont des représailles contre la poursuite des attaques de roquettes tirées depuis Gaza qui, en dépit de leur persistance, causent de faibles dégâts et peu de victimes. Mais les raisons d’Israël pourraient bien comprendre des motifs dont l’origine remonte à 2000, après la découverte par la firme britannique British Gas (BG) de gaz naturel dont les réserves prouvées sous les eaux territoriales de Gaza s’élèvent à au moins 130 milliards de m3 pour une valeur d’environ 4 milliards de dollars.
Le Palestinian Investment Fund (PIF), une société de holding financier détenue majoritairement par des actionnaires Palestiniens privés a investi dans ce projet et mène les négociations en coordination avec le gouvernement de Mahmoud Abbas établi en Cisjordanie. BG a obtenu une part majoritaire dans la concession pour développer le champ sous marin de Gaza, ciblant initialement l’Egypte pour la commercialisation du gaz naturel.Mais des pressions de la part de Tony Blair, premier ministre britannique à l’époque, avaient poussé la compagnie à négocier avec Israël et à dresser des plans pour un gazoduc sous marin en vue d’acheminer le gaz au terminal israélien d’Askelon. Cet accord aurait pu permettre de couvrir jusqu’à 10 % des besoins énergétiques actuels d’Israël et aurait pu rapporter environ 1 milliard de dollars au fonds palestinien d’investissement. La victoire électorale du Hamas en 2006 remettait en cause tout cet édifice.
Le Palestinian Investment Fund avait été mis en place par Salam Fayyad, un ancien de la Banque Mondiale, loué par les USA pour sa pensée pragmatique et son réformisme fiscal susceptible d’apporter de la transparence aux finances de l’Autorité Palestinienne. En 2003 ; alors qu’il était ministre des finances de l’Autorité Palestinienne, Fayyad avait restructuré tout un ensemble d’avoirs de l’Autorité dans ce fonds dont l’audit a été réalisé par Standard & Poor’s et dont la valeur est estimée à 1 ,3 milliard de dollars. Le portefeuille du fonds comprend Paltel, l’entreprise palestinienne la plus rentable et il sert de locomotive pour l’investissement privé dans l’infrastructure de base palestinienne.
Le fonds d’investissement est supposé être supervisé par l’Autorité palestinienne ; les revenus générés par le fonds pouvaient potentiellement échoir au gouvernement dirigé par le Hamas. Selon le marché conclu avec le fonds palestinien, British Gas possède 90 % des droits sur le gisement sous marin. Consolidated Contractors Company, une société de travaux publics palestinienne possède les 10 % restants. L’Autorité Palestinienne s’est réservée l’option d’acquérir une participation dans la concession à sa mise en production. Après les résultats de l’élection palestinienne de 2006, Israël a commencé à faire traîner les négociations avec British Gas. Tout accord qui aboutirait à un flux d’argent vers Gaza fragiliserait considérablement la politique du gouvernement israélien envers le Hamas. De son côté, le Hamas a assuré ne pas vouloir stopper le développement du projet mais se réservait le droit de réviser certaines parties du contrat de concession si elles lésaient les intérêts palestiniens. Lors d’une interview avec le Dow Jones Newswire, Ziad al-Zara, ministre de l’économie, a réitéré l’opposition du Hamas à toute vente de gaz à Israël.
Après le succès électoral du Hamas, Israël s’était lancé dans une vaste campagne pour éliminer le Hamas en tant qu’organisation politique viable à Gaza tout en essayant en même temps de réhabiliter le Fatah vaincu électoralement comme acteur politique dominant en Cisjordanie. En aiguisant les tensions entre les deux parties, en armant les forces fidèles à Abbas et en autorisant de manière sélective le flux d’aide financière, Israël et les Etats-Unis ont effectivement réinstallé le Fatah en Cisjordanie, relancé ce parti sur la scène internationale et remis à l’ordre du jour la possibilité d’un accord sur le gaz.
Après avoir isolé géographiquement le Hamas à gaza, la politique israélienne s’est concentrée sur son isolement politique. Israël a fait des avancées significatives vers cet obkjectif. Fayyad a été nommé premier ministre du nouveau gouvernement non élu de Cisjordanie mais reconnu par l’Occident et, en avril 2007, le gouvernement israélien a annulé une précédente décision d’interdire l’achat de gaz naturel auprès de l’Autorité Palestinienne. Mais, avec 1,5 million d’habitants dans la bande de Gaza, le Hamas garde une influence significative sur la scène politique palestinienne. Israël devra éliminer complètement ce parti pour créer un climat politique permettant de satisfaire au contrat avec British Gas. Le temps presse.
En janvier, British Gas avait annoncé la suspension de ses négociations avec Israël pour cause d’impasse prolongée et reprendre en considération l’Egypte comme client. L’option égyptienne concerne la liquéfaction d’un tiers du gaz aux fins d’exportation vers l’Europe et les Etats-Unis. British Gas a annoncé des plans de fermeture fin janvier de son bureau près de Tel Aviv et de céder ses parts dans le champ gazier sous marin israélien de Med Yavne. Depuis cette annonce, Israël a renforcé considérablement ses sanctions, stoppé complètement les livraisons de carburants et accentué sa pression militaire. La multiplication des frappes aériennes et le recours à des munitions prohibées internationalement ont provoqué une brutale augmentation des morts et blessés civils dans le but de faire baisser le soutien du Hamas à Gaza. Si on y ajoute les dangereuses pénuries d’aliments, d’eau et de produits de base, cette bande côtière se retrouve en dans une situation catastrophique. Israël et les Etats-Unis refusent de tenir compte de la réprobation internationale de plus en plus forte. Les appels lancés depuis Ramallah manquent de la mobilisation populaire nécessaire pour exiger efficacement la levée du siège israélien. Quoi qu’il en soit de l’avenir des champs gaziers sous marins de Gaza, ses habitants peuvent être certains qu’on leur refusera tout secours qu’il aurait pu leur apporter.
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Militant international des droits de l’Homme, Mark Turner est rentré récemment d’un séjour de neuf mois au camp de réfugiés de Balata dans la ville de Naplouse en Cisjordanie. Cet article a été initialement publié dans The Electronic Intifada.

mardi 19 février 2008

Les précautions à prendre avant d'arrêter un terroriste sioniste, ou comment Scotland Yard a laissé fuir un général sioniste

Le 11 septembre 2005, le général sioniste Doron Almog échappait à son arrestation qui devait avoir lieu à l’aéroport de Londres-Heathrow. En effet, ce chef de bande terroriste avait fait l’objet d’une plainte pour crimes de guerre déposée au Royaume-Uni par des militants pro palestiniens.
Cette plainte, nous informe ISM-France, avait été déclarée recevable par un magistrat britannique qui avait émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Doron Almog pour suspicion d'avoir commis une grave violation la IVème Convention de Genève de 1949 (qui constitue un crime en Grande Bretagne aux termes d'une loi de transcription adoptée par la Grande-Bretagne en 1957, le Geneva Conventions Act).
Dans le même article, ISM-France explique que le voyou galonné après avoir passé un moment dans la zone de transit avait pris un vol retour pour l’entité sioniste après avoir appris qu’il risquait d’être interpellé et probablement jugé pour ses crimes.
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Aujourd’hui on en sait plus sur ce qui s’est passé et ce qui a permis la fuite du général gangster. Le journal The Guardian daté du 19 février 2008 rapporte que :

Scotland Yard a laissé échapper un suspect de crime de guerre car les officiers de police craignaient que la tentative d’arrestation provoque un échange de coups de feu à l’aéroport d’Heathrow, selon des documents de la police consultés par le Guardian.

Les policiers n’ont d’ailleurs fait aucune tentative pour monter à bord de l’avion dans lequel se trouvait le terroriste, de peur de se retrouver sous le feu des armes d’agents de sécurité embarqués. D’autant que le transporteur, la compagnie El Al n’avait pas autorisé la police à pénétrer dans l’avion.
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The Guardian nous apprend comment le général sioniste a été informé qu’il était en passe d’être arrêté par la police britannique :

Des diplomates Israéliens avaient été informés après le décollage d’Israël de l’avion d’Almog le 11 septembre 2005. Dès son arrivée à Londres, un attaché militaire de l’ambassade israélienne se rendit dans l’appareil pour avertir Almog de rester à bord. Il refusa de débarquer de l’avion en attendant son redécollage pour Israël deux heures plus tard.

Le rapport auquel a eu accès The Guardian a été rédigé par un officier chargé de la lutte anti terroriste, en principe à la tête d’hommes aguerris à réaliser des actions difficiles, ce qui ne les a pas empêché de reculer devant la mission que leur avait confiée la justice de leur pays.
Ces policiers se sont d’ailleurs posé la question de savoir s’ils avaient le droit d’intervenir dans un avion d’une compagnie étrangère. Information qu’ils ont mis plus de deux heures à obtenir même si Daniel Machover, un des avocats des plaignants, affirme lui, que la police n’avait nul besoin d’autorisation pour entrer à bord d’un avion se trouvant sur le sol britannique. Et, astuce à laquelle Scotland yard n’avait semble-t-il pas pensé, il aurait été à tout le moins possible d’empêcher l’avion de redécoller tant que le général sioniste n’en serait pas sorti.
Trop compliqué pour des policiers anti terroristes?

Mais il y a plus grave encore dans cette affaire

Le document révèle qu’avant l’arrestation prévue,

Scotland Yard avait consulté la police de West Midlands [région où se trouve une forte communauté juive] et une unité de police spécialisée nommée the national Communities Tensions Team, pour avis au sujet des réactions dans la communauté juive. Un “partenaire de confiance” de la police, un contact juif, fit également des démarches pour trouver un avocat pour Almog et lever des fonds pour une libération sous caution. Le document indique que les démarches avaient été faites “avec discrétion” sans mentionner le nom d’Almog.

Machover, l’avocat des plaignants, ne l’entend pas de cette oreille. Pour lui,

il était évident que les démarches portaient sur Almog :”Si vous faites des démarches de ce genre, il est facile à n’importe qui de mettre les éléments bout à bout et d’en déduire que les démarches avaient à voir avec Almog.”

J’ajouterai que si le “partenaire de confiance” n’a peut être rien dit au cours de ses démarches, ce qui serait étonnant, on peut supposer qu’il ne s’est pas gêné pour passer un coup de fil à l’ambassade sioniste. Coup de fil qu’il a sans doute passé au dernier moment : ainsi il reste digne de la confiance des uns et... des autres.
Le général terrosiste Almog, quant à lui, se félicte d'avoir voyagé sur El Al qui est une compagnie "loyale" envers les hiérarques sionistes, et non sur British Airways.

En conclusion, une petite recommandation à la police de M. Sarkozy. Pourquoi ne pas suivre l’exemple de Scotland Yard en sondant sa communauté d’origine avant d’arrêter un délinquant? (sans toutefois se limiter à une seule communauté comme nos amis Britanniques)


lundi 18 février 2008

Le caricaturiste Danois a-t-il vraiment échappé à une tentative d'assassinat?

On a "su"récemment qu'un complot visant à assassiner Kurt Westergaard, un des caricaturistes qui avait exercé son "talent" pour salir le prophète de l'Islam vient d'être déjoué par la police du Danemark.
Si personnellement je désapprouve ces caricatures, je dois dire que je désapprouve également toutes les réactions qui ont consisté à proférer des imprécations voire des menaces à l'encontre des dessinateurs et des organes de presse qui leur ont permis de s'exprimer de la sorte. A mon avis, les Musulmans ont des problèmes plus urgents à traiter que de s'emporter contre des minables.
La seule réponse valable aurait été celle de l'argumentation intellectuelle afin de renvoyer les sots à leur sottise. Malheureusement la voix de ceux qui plaidaient de manière positive a été noyée dans le brouhaha de gesticulateurs souvent hypocrites. Gesticulateurs dont on s'attendrait à ce qu'ils mobilisent les peuples de l'Islam en faveur de l'Afghanistan, de l'Irak ou de la Palestine, ce qu'ils se gardent trop souvent de faire.
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Bon, revenons à cette affaire de tentative d'assassinat qui, soit dit en passant, aurait incité la presse danoise à rééditer les fameuses caricatures. La police danoise a procédé à l'arrestation de trois suspects : un Danois d'origine marocaine et deux ressortissants Tunisiens. Ce projet d'assassinat a été condamné, et c'est une bonne chose, par l'ensemble des responsables des organisations politiques et religieuses de ce pays, dont le président de la Communauté islamique, la plus influente organisation musulmane du royaume scandinave. « Il ne sert pas notre objectif que des gens se substituent aux lois, bien au contraire, a affirmé ce dernier, appelant la classe politique et les médias à «ne pas utiliser cet exemple misérable pour jeter de l'huile sur le feu».

Je souscris entièrement mais je ne peux m'empêcher de ma poser la question suivante : y-a-t-il eu réellement un projet d'assassinat de ce minable dessinateur?
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En effet, on apprend que le Danemark veut expulser les terroristes [les deux non Danois du moins] sans les juger. Notons au passage comment on colle facilement l'étiquette terroriste sur le dos de quelqu'un, fut-il un délinquant, pour peu qu'il soit musulman. Bref, poursuivons.

C'est sur la recommandation du service de renseignement de la police [PET] que le gouvernement a décidé d'expulser les deux Tunisiens, résidents réguliers au Danemark depuis plus de sept ans, estimant qu'ils représentent un danger pour la sécurité de l'État. Et ce, sur la base de lois antiterroristes adoptées en 2002 et inspirées de celles décidées aux Etats-Unis par l'administration Bush.

C'est curieux, allez-vous me dire : mais où est passé le Danois d'origine marocaine. Et il est vrai qu'il a eu tendance à disparaître au fil des dépêches d'actualité.

Ne vous inquiétez pas, on l'a retrouvé et on nous apprend que cet individu âgé de 40 ans a été "relâché faute de preuves" et qu'aucune poursuite n'est engagée contre lui ni contre ses présumés complices d'ailleurs.
Pas de preuves pour des poursuites judiciaires, c'est malgré tout suffisamment de preuves pour pratiquer une expulsion de personnes manifestement abusivement qualifiées de terroristes et qui risquent d'en subir les conséquences une fois de retour en Tunisie.
Une victoire facile pour la police danoise et pour tous ceux qui veulent entretenir un climat de peur vis-à-vis des Musulmans dans un royaume où apparemment tout ne va pas pour le mieux.

dimanche 17 février 2008

Le Sénateur Barack Obama a-t-il donné des gages suffisants au lobby sioniste? Rien n'est moins sûr.

On le sait, les USA jouent un rôle considérable dans la survie de l'entité sioniste à laquelle ils apportent un soutien considérable sur les plans financier, politique, militaire et scientifique, assumant par là un rôle de métropole vis-à-vis de cette enclave coloniale implantée au Proche Orient.
En même temps, l'entité sioniste exerce une influence énorme sur la politique étrangère des USA afin d'assurer la perpétuation de ce soutien. Cette influence s'exerce par le biais des groupes de presse, maisons d'édition, sociétés de production cinématographique etc. ainsi que par un contrôle de ce qui se dit et ce qui se fait dans les institutions scolaires et universitaires, ces dernières étant le vivier des futures élites américaines, juives ou pas. Le contrôle est assuré essentiellement, mais pas seulement, par l'Anti Defamation League [équivalent de la LICRA] et l'AIPAC, groupement d'organisations plus connu sous l'appellation de lobby sioniste.

Tout ceci est important, mais pas suffisant et est coiffé par un dispositif destiné à intervenir directement auprès des politiques en leur permettant d'accéder aux financements apportés par les riches donateurs affiliés aux organisations prosionistes. Effectivement, les campagnes électorales sont onéreuses, et pas seulement pour la présidentielle, et l'argent dépensé par les donateurs ne l'est pas en pure perte car un retour sur investissement en est attendu lors des votes au Congrès.
Enfin l'AIPAC a su mettre à profit son influence pour placer ses hommes à des postes clefs aussi bien à la présidence qu'au Congrès et dans les diverses administrations.
De fait, il semble bien que la métropole US soit désormais largement contrôlée par sa colonie sioniste, ce qui expliquerait que certains aient pu estimer que l'influence du lobby s'exerçait au détriment des intérêts des USA, je veux parler bien entendu de John Mearsheimer et Stephen Walt mais aussi de Christopher Vasillopulos.

Une situation somme toute comparable à bien des égards à celle vécue par la France de la IVème république engluée dans la guerre d'Algérie et à la merci des groupes de pression coloniaux. Il avait fallu le coup d'Etat du général de Gaulle pour redonner la priorité aux intérêts bien compris de la France et la libérer de l'influence des Pieds Noirs.
On admettra toutefois que le système mis en place par les sionistes aux USA est nettement plus sophistiqué et efficace. Cette efficacité n'est pas dûe seulement à leur talent et à leurs moyens financiers, elle tient également à la structure de la vie politique aux USA et à celle des institutions de ce pays doté d'un exécutif fort, ce qui met les USA à l'abri de l'instabilité politique qui minait la IVème république française.

Reste qu'aux USA, l'accession à la magistrature suprême dépend quand même du comportement des électeurs et que le lobby sioniste ne peut pas être sûr à 100 % que le président élu tiendra les positions qu'il a présentées lors de discours télévisés ou à la tribune de l'AIPAC.




Sur ce cliché, Barack Obama et son épouse Michelle dînent avec Edward Saïd et son épouse Mariam. La photo a été prise en 1998 lors d'une réunion de la communauté arabo-américaine de Chicago où le professeur Saïd avait prononcé un discours.


Et si le lobby est tranquille du côté Républicain, voire même de celui de Mme Clinton, il n'en va pas de même du côté du candidat Barack Obama. Certes, ce dernier a récemment multiplié les prises de position favorables à l'entité sioniste sans toutefois parvenir à éliminer complètement la défiance des sionistes, défiance confortée par ses propos selon lesquels "Personne ne souffre davantage que le peuple palestinien".
Et il est vrai qu'Obama affichait encore il y a quelques années des opinions plus favorables aux Palestiniens que ce qu'il est coutumier d'observer chez les politiciens US

Reflets de la défiance persistante chez le lobby sioniste, les courriels adressés à de nombreux électeurs Juifs [par des Juifs semble-t-il] présentant Obama comme un Musulman et même un Musulman radical. Plus astucieuse est la démarche qui consiste à fouiller dans le passé d'Obama et de certains de ses collaborateurs pour y trouver des traces d'hostilité à l'entité sioniste.

C'est ce que nous explique l'article ci-dessous où il est question de Robert Malley réputé pour son "arafatophilie." Et Robert Malley a de qui tenir, puisqu'il n'est autre que le fils de Simon Malley, le fondateur du magazine Afrique-Asie. Sur Robert Malley, on lira aussi cet article rédigé par Laurent Murawiec, un des idéologues de Bush. Il y a effectivement de quoi être estomaqué.
Le lobby est quand même un peu gêné car même s'il s'en méfie, il a quand même envie de miser sur le cheval gagnant quitte à avoir à continuer son travail de domptage d'un président qui voudrait gouverner d'abord dans l'intérêt de son pays et des "petites gens."

Des fonctionnaires juifs sèment le trouble dans la compétition Obama – Clinton
Par Akiva Eldar, Haaretz (Sionistan) 15 février 2008 Traduit de l’anglais par Djazaïri

Les tensions dans la compétition entre Hillary Clinton et Barack Obama pour la désignation du candidat démocrate à la présidentielle se retrouvent dans la communauté juive. Alors que l’écart entre les deux concurrents s’est resserré au cours des primaires, le conflit entre les deux camps juifs [le camp pro Obama et le camp pro Clinton] s’est aggravé. L’Israël officiel fait des efforts pour conserver une neutralité respectable. On fait monter des has been sur le ring, comme Dan Ayalon, cet ancien ambassadeur à Washington qui a montré du doigt un point sensible chez Obama – l’ampleur de son soutien à Israël. Ayalon n’est pas un cas unique. Des conseillers Juifs des candidats et des partisans non Juifs [de l’entité sioniste] s’occupent de manière presque obsessionnelle à rechercher der cadavres dans le placard du passé du candidat Noir. La clique néoconservatrice du Parti Républicain passe au crible les archives, en quête de documents « anti-israéliens » rédigés par des conseillers figurant dans l’équipe d’Obama. Robert Malley, qui fut le conseiller particulier du président Bill Clinton pendant les négociations de Camp David, a rejoint l’équipe d’Obama. Les néoconservateurs sont remontés jusqu’au père de Robert Malley, un juif d’origine égyptienne [Simon Malley] qui, hélas, avait gardé des liens d’enfance avec Yasser Arafat. Malley junior est accusé d’avoir co rédigé un article avec un Palestinien favorable aux accords d’Oslo et dans lequel il osait soutenir que Ehud Barak avait joué un rôle décisif dans l’échec du sommet de camp David en juillet 2000. Obama travaille dur pour dissiper les craintes des « amis d’Israël, » appellation réservée surtout aux activistes de l’AIPAC, le lobby pro israélien et à Malcolm Honlein, le vice président exécutif de la Conférence des Présidents [des grandes organisations juives]. Pour eux, toute personne qui ne soutien pas à 100 % les politiques du gouvernement israélien est inapte à diriger le pays. Hillary Clinton récolte les fruits de son investissement dans la communauté juive et Israël depuis sa première candidature aux sénatoriales dans l’Etat de New York. Elle tire aussi parti de la popularité de Bill Clinton dans les synagogues, chez les Israéliens et parmi ses riches amis Juifs.
Une longue série d’initiatives et de déclarations a effacé de la mémoire collective juive « l’écart » de la première Dame au printemps 1998, lorsqu’Arafat avait menacé Benjamin Netanyahu de proclamer unilatéralement l’Etat palestinien. Mme Clinton avait alors dit, au cours d’un rassemblement de jeunes Israéliens et Palestiniens appartenant à l’organisation Seeds for Peace, qu’il était important d’avoir un « Etat palestinien au fonctionnement moderne. Elle avait également dit que « il est dans l’intérêt à long terme du Moyen Orient que la Palestine soit un Etat… responsable du bien être… de l’éducation et de la santé de ses citoyens. »Depuis lors, elle a recommandé de voter en faveur de la décision du Congrès d’interrompre l’aide aux palestiniens s’ils proclamaient unilatéralement un Etat. Elle a aussi approuvé le mur de séparation et déclaré que la visite de Sharon au Mont du Temple [esplanade des mosquées] était une « visite légitime d’un lieu saint. »Sur l’Iran, elle a adopté une position plus agressive qu’Obama.Le virage à droite de Mme Clinton sur le processus de paix lui a aliéné certains de ses vieux amis chez les Juifs de gauche. Mais ces derniers sont convaincus que si elle parvient à la Maison Blanche, elle réaffirmera ses anciennes prises de position. L’expérience nous a enseigné que le lien entre les déclarations d’un candidat à la présidentielle et les actes d’un président élu est au mieux ténu.Par exemple, il est difficile depuis 1967 de trouver un candidat qui n’a pas promis de transférer l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. Quand Yitzhak Rabin avait rappelé cette promesse à Gerald Ford, le président lui avait expliqué que les choses étaient différentes vues du bureau ovale. Les prévisions et les estimations à propos des positions fondamentales des politiciens Américains sur le Moyen-Orient ont également tendance à s’avérer fausses. Ainsi, par exemple, Hafez el Assad espérait la victoire de George Bush contre Al Gore. Il comptait sur les liens familiaux entre la famille de Bush et la famille royale saoudienne et sur son intérêt pour le pétrole. La suite est connue.Et puis, des enquêtes conduites par des organisations juives montrent que les positions des candidats sur les problèmes intérieurs, notamment dans le domaine social comme les droits des travailleurs, l’avortement, la recherche sur les cellules souches et la sécurité sociale intéressent plus les électeurs Juifs démocrates que celles sur le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem où sur l’évacuation de quelques colonies illégales dans les Territoires Occupés. Ce qui ne dissuade pas quelques intrigants politiques juifs (élus par personne) d’attiser le feu sous la marmite en ébullition.

samedi 16 février 2008

Lyon : manifestons pour Gaza le 23 février

Manif 23/02 : Gaza ouvrez la prison
(14h30, place Bellecour)

MANIFESTATION Samedi 23 février 14h30 Place Bellecour (LYON 2ème)
Les habitants de gaza, après avoir pris quelques bouffées d’oxygène, ont vu la porte ouverte sur l’Egypte se refermer. Territoire minuscule, misérable et surpeuplé où vivent - survivent - 1,5 millions de Palestiniens, la bande de Gaza subit depuis des mois un blocus criminel de la part d’Israël : tous les produits de première nécessité (lait, farine,médicaments, sous-vêtements, carburant, électricité...) ne passent qu’au compte-goutte. La sécurité alimentaire et médicale n’est plus assurée. Il y a pénurie de tout. Même les convois des Nations unies ne passent plus. Le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires dénonce le « caractère inacceptable et moralement injustifiable » de cette décision. Face à cette situation qui constitue une violation grave des Conventions de Genève, du droit humanitaire, face à ces crimes de guerre et crimes contre l’humanité, la France et le Communauté Internationale se taisent. Nous exigeons que cesse immédiatement le siège meurtrier de Gaza .
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Collectif 69 de soutien au peuple palestinien c/o Maison du Peuple. 147, avenue du Général Frère. 69 008 LYON

Le parc national d'El Kala, une des principales zones humides du Maghreb, menacé par un projet autoroutier

Vous avez été des milliers à vous mobiliser contre le passage de l'autoroute Est-Ouest à travers le Parc National d'El-Kala.
Grâce à cela, en juillet 2007, le Ministre des Travaux Publics s'était engagé à éviter le Parc.
Aujourd'hui, en dépit de l'article 4 du Décret Présidentiel N°83-458 du 23/07/83 portant Statut des Parcs Nationaux qui interdit formellement le passage d'une route importante le chantier a repris.
Pour empêcher ce désastre, qualifié de véritable génocide écologique, un Comité pour la sauvegarde du Parc National d'El-Kala s'est constitué.
Un appel est donc lancé à toutes et à tous pour se remobiliser afin de préserver cette réserve inestimable de biodiversité de notre pays.
Les actions menées :

- Un communiqué sera transmit à toutes les rédactions de la presse algérienne (en pièce jointe)
- Interpellation massive du ministre des travaux publics lors de son passage ce soir a l'émission Mountada de l'ENTV, en envoyant vos questions par mail (
mountada@entv.dz).
- Lancement du site Internet
http://www.sauvonsleparc.org/ pour coordonner toutes les actions et les informations et héberger la pétition pour sauver le PNEK.

Mobilisez vous et faites circuler pour empêcher la catastrophe.


-- Comité pour la Sauvegarde du Parc National d'El Kala


Transmis par Comité pour la Sauvegarde du Parc National d'El Kala

vendredi 15 février 2008

La politique de recrutement de l’école juive ‘est raciste.”

Oh! Oh! Oh! STOP!!!
Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le vénérable Times de Londres, par ailleurs propriété du groupe de presse de Rupert Murdoch.
Alors lisez, mais allez vomir un peu plus loin.
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La politique de recrutement de l’école juive ‘est raciste.”
Par Nicolas Woolcock, The Times (UK) 12 février 2008, traduit de l’anglais par Djazaïri
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Une importante école juive a été accusée de discrimination raciale pour avoir refusé d’inscrire une fille dont la mère est une convertie au judaïsme.
Ses parents engagent une action en justice à l’encontre de la JFS (autrefois la Jewish Free School) pour avoir rejeté la demande d’admission de leur fille.
Le père de la fille est un Juif orthodoxe et sa mère, qui est la coordonnatrice de l’école pour la langue anglaise, est convertie au judaïsme depuis une vingtaine d’années. Mais le Bureau du Grand Rabbin ne reconnaît pas cette conversion et donc d’admettre que l’enfant est juif.
Le couple affirme que les règles d’admission de l’école contreviennent aux lois sur la non discrimination raciale car elles favorisent les enfants qui ont des mères nées juives. Selon la coutume juive, la religion se transmet par la mère.
Les enfants de deux autres familles qui se considèrent comme juives se sont également vues refuser l’inscription. L’école soutient que sa préférence pour des élèves dont les mères sont juives de naissance est une affaire religieuse et non raciale.
JSF est une des plus anciennes écoles juives orthodoxes de Grande Bretagne et la plus grande école juive orthodoxe d’Europe avec ses 2000 élèves. Elle est décrite par Ofsted comme exceptionnelle et croule sous les candidatures à chaque année scolaire.
Philip Hunter, médiateur en chef des écoles, a récemment ordonné à la JFS d’abandonner les critères d’admission prévus en cas où l’école se trouverait en sous effectifs. Il a statué que les parties de ce règlement, qui donnent la priorité à des enfants ayant un père ou un grand parent juif par rapport à ceux qui n’ont pas de racines juives enfreignaient les lois sur la discrimination raciale.
Mais le médiateur n’a pas demandé à la JSF de modifier la partie principale de son règlement. Ce qui veut dire qu’elle peut continuer à favoriser des enfants non pratiquants dont les mères sont nées juives par rapport à ceux dont les mères sont des converties et sont pratiquantes.
M. Hunter a statué que l’école ne contrevenait pas aux lois sur les relations raciales en favorisant les enfants nés de mères juives, expliquant qu’ainsi était la loi juive et qu’il s’agissait donc d’une question religieuse.
David et Kate Lightman veulent contraindre l’école, qui se trouve près de Harrow au nord-ouest de Londres, à changer sa politique de recrutement et à inscrire leur fille âgée de treize ans. Le couple s’est plaint auprès du médiateur avec le soutien de son conseil municipal de la circonscription londonienne de Brent. Un autre couple s’est également engagé dans une action juridique en faveur de son enfant.
M. et Mme Lightman veulent que la haute Cour de justice examine leur affaire pour trouver une issue à leurs quatre années de bataille. Le couple est orthodoxe et pratiquant et veut que sa fille rejoigne ses amis à l’école.
M. Lightman, ancien élève de l’école, précise que sa femme y a enseigné pendant 17 ans et s’est convertie en Israël dans les années 1980 sous le contrôle du Grand Rabbin de ce pays.

Mais, explique-t-il, le Bureau du grand rabbin de Grande Bretagne, qui a autorité sur l’école en matière religieuse doute de la validité de la conversion de sa femme et a donc conclu que sa fille n’était pas juive.
Pour moi, elle n’est pas juive, » a dit ce dernier. «Quand j’étais dans cette école, dans les années 1970, elle montrait un bien plus grand esprit d’ouverture mais elle semble maintenant adopter une interprétation beaucoup plus étroite.»

M. Lightman, qui dirige une société de design, a déclaré que le couple envisageait une action en justice avant d’ajouter : « Nous sommes une famille aux revenus moyens contre un grand établissement bien doté financièrement. Ca a été incroyablement difficile pour ma femme d’enseigner dans cette école, même si elle a trouvé beaucoup de soutien de la part du personnel et des parents.
« Ma fille vit activement sa foi juive et me demande pourquoi elle ne peut pas aller dans cette école. J’ai du mal à le lui expliquer sauf à lui dire que ce sont des gens à l’esprit étroit qui l’en empêchent. Nous tenterons une action en justice au motif que nous considérons qu’il [le règlement d’admission] est racialement discriminatoire à l’encontre des gens qui ne sont pas nés dans la religion. »
Russell Kett, président du directoire de la JSF a indiqué que le Bureau du Grand Rabbin aidait l’école à déterminer si les postulants [à une inscription] étaient juifs. « Le problème [des critères d’admission] a été examiné par le médiateur des écoles qui a statué et nous nous sommes conformés à sa décision. »
Un porte parole du grand rabbinat a déclaré : »Les questions de statut personnel sont confidentielles. La famille concernée n’a pas renoncé à la confidentialité, il nous est donc impossible de donner plus de détails ni de faire d’autres commentaires. »
La plupart des écoles juives orthodoxes utilisent des critères d’admission similaires. L’Immanuel College dans le Hertfordshire indique que tous les enfants « doivent avoir une autorisation du Grand Rabbin. » Le lycée Hasmonean du nord de Londres dit avoir adopté le même règlement.

mercredi 13 février 2008

L'Etat palestinien proposé par Bush et Olmert...

... vu par Khalil Bendib. (clic pour agrandir).




J'ai traduit les légendes, j'espère que K. Bendib ne m'en voudra pas trop.

Les terroristes sionistes au secours des monarchies arabes du Golfe!!!

En me promenant sur le site du Jerusalem Post, un des principaux journaux de l’entité sioniste, je suis tombé sur un article qui a éveillé mon scepticisme. Cet article se rapporte au potentiel nucléaire iranien et aux craintes que ce dernier suscite dans les Etats arabes voisins, c’est-à-dire les monarchies pétrolières regroupées dans le Conseil de Coopération du Golfe : Koweït, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Oman, Qatar et Arabie Saoudite.
L’article, qui se réfère à l’agence Reuters, explique en effet que dans l’hypothèse où l’Iran se doterait de l’arme atomique, les monarchies du golfe demanderaient la protection du Pakistan, des USA et… de l’entité sioniste. L’article est d’ailleurs étayé par des citations d’un certain Sami Alfaraj, conseiller du gouvernement du Koweït.
Je me suis donc méfié et j’ai cherché à vérifier. Et, de fait, l’information rapportée par le quotidien sioniste est authentique comme en témoigne cet article trouvé dans le Gulf Daily News. Dire que les monarques souhaitent une frappe sioniste sur les installations nucléaires iraniennes semble même assez évident. La référence à la destruction par les terroristes sionistes du réacteur irakien Osirak n’est probablement pas innocente et on se souviendra que les avions sionistes avaient à l’époque transité par l’espace aérien de l’Arabie saoudite, se payant même le luxe d’effectuer un ravitaillement en vol dans le ciel d’Arabie.
Je vous laisse le soin de conclure…

Le peur de la bombe
Gulf-Daily-News, Bahreïn 13 février 2008, traduit de l'anglais par Djazaïri
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Londres : Les Pays du Golfe pensent qu’Israël détruira le programme nucléaire iranien plutôt que de lui permettre d’ produire une bombe atomique, a déclaré hier un conseiller du gouvernement koweïti et du Conseil de Coopération du Golfe.
Si l’Iran construisait la bombe, a précisé Sami Alfaraj, alors l’Etat juif pourrait être un des pays – avec les USA et le Pakistan – auxquels les nations du Golfe pourraient demander de fournir un « parapluie nucléaire » pour garantir leur sécurité.
Alfaraj, président du Centre Koweitien d’Etudes Stratégiques a déclaré qu’Israël pourrait bombarder les sites nucléaires iraniens de la même manière qu’elle avait détruit en 1981 Osirak, le principal réacteur nucléaire irakien au cours d’une frappe militaire.
Simon Henderson du Washington Institute for Near East Policy a expliqué que l’Iran pourrait développer une bombe « à l’abri des regards » de la même façon que le Pakistan qui est devenu une puissance atomique en 1998.

samedi 9 février 2008

Bras de fer pour le contrôle des hydrocarbures de la bande de Gaza

L’entreprise sioniste d’étouffement de l’économie palestinienne, de la bande de Gaza en particulier, comporte un volet largement méconnu.
On sait que l’activité économique dans les territoires palestiniens repose essentiellement sur l’agriculture et les services et que tout développement éventuel d’une activité industrielle est entravé par le régime sioniste : aucune possibilité d’importer et d’exporter des biens librement, contrôle par l’entité sioniste des recettes douanières, mainmise sioniste sur les ressources hydrauliques, entraves à la circulation des biens et des personnes, alimentation en énergie électrique selon le bon vouloir des terroristes sionistes, sans parler des destructions d’infrastructures économiques etc.

Le volet méconnu du blocus imposé à la bande de Gaza tient justement à une ressource importante à l’échelle de l’économie palestinienne et qui pourrait contribuer, si ce n’est à assurer le décollage économique des territoires palestiniens, au moins à améliorer le niveau de vie de leur population. Cette ressource n’est autre qu’un gisement renfermant environ 40 milliards de m3 de gaz naturel et dont la concession a été accordée à la compagnie British Gas.

Il est clair que la perspective de l’exploitation de ce gisement a aiguisé les appétits des uns et des autres et explique au moins en partie le haut degré de collusion avec le régime sioniste et les USA dont ont su faire preuve Mahmoud Abbas et ses amis dans leurs agissements pour se débarrasser du gouvernement constitué par le Hamas après un scrutin régulier. La volonté du Hamas de renégocier avec British Gas des clauses financières jugées défavorables n’est probablement pas non plus totalement étrangère à la volonté générale d’exclure le Hamas de la scène politique dite « fréquentable. »
Par ailleurs, dans le but de diversifier leurs sources d’approvisionnement, les autorités sionistes souhaitent acheter du gaz en provenance de ce gisement sous marin [et non pas le voler comme à leur habitude car ce serait voler aussi le géant gazier britannique ce que sa Majesté apprécierait modérément].

La logique voudrait que le gazoduc destiné à l’évacuation de ce gaz aboutisse quelque part dans la bande de Gaza afin de satisfaire aux besoins locaux qui sont importants avant d’en exporter l’excédent. Or, si les sionistes veulent bien s’abaisser à acheter le gaz palestinien plutôt que de le voler, ils s’opposent à ce que le gazoduc débarque ce gaz dans la bande de Gaza. Les sionistes veulent que le gazoduc aboutisse à Ashkelon [ville intégrée dans le territoire sioniste d’avant 1967] avant d’être redirigé vers Gaza.

Selon le journal Al hayat, l’entité sioniste veut en effet connaître la quantité exacte de gaz et donc le niveau de revenu qui échoira à la Palestine [c'est-à-dire au Hamas du point de vue sioniste].
Pour l’instant, le Royaume-Uni et British Gas n’ont pas cédé aux pressions sionistes.
« Un responsable de la compagnie a présenté la position officielle de l’entreprise à l’hebdomadaire spécialisé MEES (Middle East Economic Survey) en déclarant que la compagnie avait mis un terme à ses négociations avec Israël en raison de l’échec à parvenir à un accord sur les tarifs du gaz, l’allocation des revenus (le montant qui irait au Hamas) et la satisfaction des besoins de Gaza en gaz naturel (ce qui implique de mettre fin à la politique de sanctions collectives qui reste possible par le blocage des fournitures à la centrale électrique de Gaza si le gazoduc passait d’abord en territoire israélien) ».
En cas d’impossibilité de transfert direct du gaz vers Gaza, la compagnie se propose de l’exporter vers l’Egypte où elle conduit aussi un projet gazier. Ce à quoi l’entité sioniste s’oppose également car, selon elle, écrit Al Hayat, « les réserves gazières de Gaza tombent dans sa sphère d’influence, ce qui implique que leur gaz devrait être fourni à ses usines. »
Al Hayat conclut :
« L’importance du champ gazier Gaza Marine-1 repose d’une part sur le fait qu’il s’agit de la première découverte de ce genre dans les Territoires Palestiniens, et que d’autre part il s’agit de la première tentative israélienne de contrôles des fournitures en hydrocarbures depuis un domaine frontalier. La production du champ gazier devait débuter fin 2011, mais avec la suspension des négociations avec Israël, on peut prévoir du retard. »

jeudi 7 février 2008

Deuxième petite leçon de théologie judéo-chrétienne

Dans mon précédent post, je vous avais parlé de la réintroduction par le Vatican d’une prière en latin dont le contenu avait provoqué de vives réactions de la part d’organisations juives, notamment aux Etats-Unis.
Comme je vous l’avais indiqué, le contenu a de cette prière pour la conversion des juifs a été revu par le Saint-Siège afin d’en éliminer le contenu jugé blessant à l’égard des Juifs tel que la référence à leur « aveuglement ».
Cette prière garde toutefois pour objet justement la conversion des Juifs [au christianisme], référence toutefois symbolique car comme l’explique le Cardinal Walter Kasper, chargé par le pape du dialogue avec le judaïsme :
"Si la prière parle de la conversion des juifs, cela ne veut pas dire que nous avons l'intention de nous faire missionnaires "
Et que, selon Benoît XVI :
"oui, Jésus Christ est le sauveur pour tous les hommes, et donc aussi pour les juifs".
Je dirais que si les Chrétiens ne pensaient pas ça de Jésus, il faudrait cesser de les appeler Chrétiens pur leur donner un autre nom [pas Musulmans parce qu’ils ne reconnaissent pas le caractère divin du message du prophète de l’Islam, peut-être Juifs si on enlève chrétien à judéo-chrétien à condition bien entendu que le rabbinat accepte, ce qui n’est pas gagné].
Les prélats n’iront pas jusqu’à solliciter cette intégration dans le "peuple" Juif car, poursuit le cardinal Kasper :
"juifs et catholiques ont "beaucoup en commun", mais qu'ils ont aussi "une différence qu'il ne faut pas cacher: Jésus le Christ, le messie, le fils de Dieu "

Ca, on commençait pourtant à l’oublier !

Conclusion du cardinal :
" Nous devons respecter l'identité des juifs, eux doivent respecter la nôtre"
Autrement dit, une fin de non recevoir aux exigences des organisations juives, religieuses ou autres, dont la protestation a à peine été atténuée par les modifications apportées à la fameuse prière. De fait, les rabbins ont demandé une « pause » du dialogue avec l’église catholique.

On remarquera cependant que la dépêche AFP publiée par le journal catholique La Croix dont sont issues les citations ci-dessus, omet des propos très fermes du cardinal Kasper à l’égard des représentants du culte israélite. Le cardinal a en effet déclaré :
« Je dois dire que je ne comprends pas pourquoi les juifs ne peuvent accepter que nous jouissions de notre liberté dans la formulation de nos prières », a ajouté celui qui est aussi président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. « Des choses très mauvaises ont été faites, lorsqu’on voulait contraindre les juifs à la conversion », a-t-il reconnu. « Nous comprenons le mauvais souvenir de faits pour lesquels nous avons demandé pardon. Mais nous avons plus de difficulté à comprendre comment on ne peut accepter le témoignage de notre foi quand celle-ci est exprimée dans le plein respect de la foi d’autrui »
Et je n’ai pas trouvé ça en français mais seulement en anglais dans le Yediot, quotidien de l’entité sioniste :
« Dans leurs textes liturgiques, les Juifs ont des prières que nous, Catholiques, n’aimons pas. »

Dit de manière plus familière, le cardinal Kasper suggère aux Juifs de balayer devant leur porte.

lundi 4 février 2008

Petite leçon de théologie judéo-chrétienne

Ca m’arrive rarement, mais je vais vous entretenir de religion, et plus précisément de la religion catholique.
Je vous vois venir avec votre question : de quoi se mêle ce Djazaïri ? Ou encore Djazaïri est-il donc Catholique ?
Je l’avoue, je ne suis pas catholique mais si je tiens à vous parler de cette religion, c’est que d’autres gens s’en mêlent sans se gêner et qu’ils ne sont pas plus catholiques que moi.

De quoi s’agit-il ?

Le Pape Benoît XVI a marqué assez récemment l’actualité avec ses propos sur l’Islam et la violence qui lui serait associée. Propos qui lui avaient valu des réactions de mécontentement chez les Musulmans mais, dirais-je, ne faut-il pas retenir surtout de ses paroles qu’elles reflètent une opinion et ne figurent d’une manière ou d’une autre ni dans le dogme ni dans la liturgie catholiques. Et pour cause, l’Islam est postérieur au catholicisme.

Ce n’est donc pas de ça que je voulais vous parler mais de quelque chose qui a rencontré beaucoup plus d’écho chez les fidèles de l’Eglise. En effet, en juillet 2007, Benoît XVI a publié une lettre apostolique en forme dite de motu proprio, autorisant selon des modalités diverses le recours à la liturgie romaine (en latin) antérieure à 1970.
D’accord, vous commencez à vous y perdre et moi aussi. Disons juste que cette lettre était un des éléments visant à renouer avec certaines traditions catholiques et à réintégrer certaines communautés qui avaient désapprouvé l’évolution de la liturgie.
Le problème est que, dans ce rite antérieur à 1970, il est question des Juifs notamment dans une prière du vendredi saint pour la conversion des Juifs et dans laquelle il est fait référence à « l’aveuglement » des Juifs et où on demande à Dieu de « lever le voile de leurs cœurs. »
La réaction n’a pas tardé et comme l’écrivait le site Eucharistie Miséricorde, lors du séjour du Pape aux USA en janvier 2008, le Vatican s’est retrouvé « face à un "ticking clock" (compte à rebours) à propos de la prière pour la conversion des Juifs. »
L’affaire a en effet été prise en main par l’ADL (Anti Defamation League), soit l’équivalent de la LICRA aux USA. L’ADL considère en effet cette prière comme une des « 10 questions affectant le plus les Juifs en 2007 ».
Et le site Eucharistie Miséricorde de s’insurger de voir « Benoît XVI sur la même liste de délinquants antisémites que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, par exemple.»
Comme si, en passant, cette prière avait été rédigée par M. Ahmadinejad, ce site catholique n’est pas même fichu d’assumer le contenu d’une prière du rite catholique tel que fixé par la plus haute autorité de son église.
Bref les hiérarques catholiques ont commencé à se contorsionner (cf. Eucharistie Miséricorde) pour trouver une échappatoire devant la pression des organisations juives, le problème étant que céder sur ce point pourrait amener d’autres groupes de pression à mettre en avant leurs revendications.
N’empêche, le Vatican a cédé et on peut lire aussi bien sur le site catholique sus mentionné que sur le site du patronat juif français (pardon : de France) que : Benoît XVI apporte une correction à la prière "pour les Juifs."

La décision papale définitive a été prise et c’est sur le Jerusalem Post (journal du Sionistan) qui reprend en partie Il Giornale (Italie) que je l’apprends en quelque sorte en avant première.
Le nouveau texte bannira en effet désormais toute référence à « l’aveuglement des juifs » et aux « ténèbres » dans lesquels ils se trouvent (la prière originale comporte même le mot « perfidie.»)
C’est que Abraham Foxman, le président de l’ADL n’y était pas allé avec le dos de la cuiller, qualifiant en juillet 2007 cette prière de « profondément blessante » et ses termes « d’insultants. »

Ce qu’on peut bien comprendre.

Là où on comprend moins (moi en tout cas), c’est quand M. Foxman se permet de dire que « C’est un échec théologique dans la vie religieuse des catholiques… »
Là j’ai l’impression qu’il se mêle de ce qui ne le regarde pas. Où alors prend-il au pied de la lettre l’expression « judéo-christianisme » ?

Pour l’instant, je me bornerai à constater que ce n’est plus à Rome que se définit l’identité du catholicisme mais apparemment dans des bureaux situés aux Etats-Unis.
Et en m’intéressant ici ou à des éléments sur le récent débat MeddebRamadan, je me disais que le sort que subit l’église catholique, on veut aussi le faire subir au culte musulman, soit faire redéfinir la doxa de ce culte de l’extérieur quitte à passer par des prête noms tels que Meddeb justement ou d'autres. Impossible de ne pas remarquer à quel point Meddeb dans sa pédanterie en quelque sorte naturelle fait penser à Alain Finkielkraut : même manie de citer des auteurs que si tu les a pas lus t'es bête (les comprendre c'est autre chose) et même façon de répondre à ses propres questions dans des monologues interminables (admettons toutefois que l'émission de Meddeb sur France Culture est plus intéressante de par la grande qualité de ses invités en général).
Cette reformulation de l'Islam par des raisons qui lui sont extérieures n'est pas complètement impossible mais la tâche sera sans doute plus ardue que pour le catholicisme et ce pour une raison assez simple, c’est que le culte musulman n’est ni aussi hiérarchisé, ni aussi centralisé que le culte catholique.

Si vous avez la fibre un tantinet théologique, n’hésitez pas à visiter tous les liens que je vous propose, personnellement je n’y comprends pratiquement goutte.

samedi 2 février 2008

Bruxelles : procès des crimes du terrorisme sioniste au Liban

Juger les crimes israéliens au Liban : Bruxelles les 22, 23 et 24 février 2008

la Maison des Associations internationales,
40 rue de Washington

La conférence de presse du COMITE DE SOUTIEN à l'initiative du "tribunal de la conscience internationale" a lancé la campagne annonçant la tenue d'un tribunal populaire, le tribunal de la conscience internationale, pour juger les crimes israéliens au Liban, les 22, 23 et 24 février prochain, à Bruxelles.

Au cours de la conférence de presse, le comité de soutien a expliqué que :
Le tribunal est composé de 5 juges reconnus mondialement pour leur probité et leur honnêteté, représentant les cinq continents.
La partie accusatrice est composée de la ligue des juristes américains ainsi que des juristes libanais qui ont préparé les dossiers d'accusation.
La partie défendante est l'association belge qui avait défendu Ariel Sharon.
Les témoins sont les victimes, les familles et les municipalités ayant subi les agressions au cours de la guerre, les institutions économiques, médicales et médiatiques ayant subi des dommages.
Le dossier d'accusation comporte l'accusation de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité, de crime de génocide ainsi que les crimes d'agression, de terrorisme d'Etat et des crimes contre les droits de l'homme.
Le dossier d'accusation est composé des rapports du comité des droits de l'homme des Nations-Unies, d'Amnesty international, de la Croix-Rouge, de Greenline et Greenpeace, ainsi que des rapports d'experts économiques, des rapports de témoignages de journalistes, des rapports d'experts sur les bombes à fragmentation et les rapports de Human Rights Watch, accompagnés d'une étude critique de ces rapports par le professeur Norman Finkelstein.

Le tribunal de la conscience internationale débutera par une conférence de presse à Bruxelles, avec la participation des délégués des plusieurs pays et de l'Union européenne, des organismes juridiques internationaux, à laquelle seront conviés les ambassadeurs arabes et les missions internationales à Bruxelles. Les travaux du tribunal seront retransmis en direct par al-Jazeera direct (mubâshar) et une télévision d'Amérique Latine.

Pour toute information complémentaire sur la tenue du tribunal et les possibilités d'y participer,
veuillez contacter :

Email:raoul.jennar@wanadoo.fr
Email:contact.tribunal@yahoo.fr

Pour contacter le comité de soutien au Liban
Email:mohakama@hotmail.com

Pour rappeler les crimes israéliens au Liban, lors de la guerre de juillet-août 2006

Les principaux massacres commis lors de l'agression de 2006 contre le Liban
- 13 juillet 2006 : massacre de Doueir où M. Adil Akkâsh, son épouse Rabâb Yassine et leurs dix enfants ont été tués.
- 16 juillet 2006 : massacre de Aytarûn: les attaques israéliennes du 16/7 ont détruit les maisons de Ali et Hassan al-Akhras, onze personnes ont été tuées.
- 13 et 19 juillet 2006 : massacres de Srifa. Au cours de la première attaque, 4 membres d'une même famille sont tués alors qu'ils fuyaient les bombardements. La seconde attaque a fait 27 victimes et plus de 30 blessés.
- 19 juillet 2006: massacre de Nabi Shît: Un immeuble de quatre étages est bombardé, sept personnes sont tuées.
- 30 juillet 2006 : massacre de Kana: 29 personnes sont tuées, dont 17 enfants. L'attaque fait aussi 10 blessés.
- 4 août 2006 : massacre d'al-Qâ': 23 ouvriers sont tués lors d'une attaque israélienne sur un hangar, où ils se reposaient. 13 ouvriers furent blessés. La majorité sont kurdes.
- 7 août 2006 : massacre de Shiyah. Les avions israéliens ont attaqué un immeuble, faisant 29 tués et 75 blessés, en majorité des femmes et des enfants.
- 7 août 2006 : massacre de Brital (région de Baalbeck), les attaques israéliennes ont tué 9 personnes en majorité des femmes et des enfants, et blessé 30 personnes.
- 7 et 8 août 2006: massacres de Ghaziye: 16 tués et 18 blessés pendant le premier jour, et le cortège funèbre le lendemain est attaqué par l'aviation israélienne: bilan 14 morts et 24 blessés.
- 11 août : massacre de Jisr al-Hisa : l'aviation israélienne cause la mort de 11 personnes.
- 24 juillet 2006 : massacre de Aynâtha : l'aviation israélienne attaque un immeuble de deux étages au centre du village: 18 personnes sont tués parmi les familles Kanafir et Fadlallah, dont 7 enfants.
- 13 juillet : massacre de Zibqyn : L'aviation israélienne tue 12 membres de la famille Bazigh, dont 6 enfants.

http://www.resistglob.net/ara/modules.php?name=News&file=article&sid=40

transmis par Rim