jeudi 26 mai 2011

La guerre contre la Libye, ou l'impérialisme au petit pied


Romandie News rapporte, en s’appuyant sur une source officielle, que le gouvernement des Etats-Unis apporte une aide matérielle aux « alliés » qui offrent la démocratie à la Libye. Comme il s’agit d’une version remise au goût du jour de la politique de la canonnière, cette aide comprend des armes et de s munitions.
Nous avons donc des pays qui participent à une politique impérialiste sans plus vraiment en avoir les moyens. Pourtant la Libye est ce qu’on peut appeler un petit pays dont l'armement  est en grande partie désuet et manipulé par du personnel militaire aux compétences inégales voire incertaines, dont une partie d’ailleurs a rejoint le camp rebelle qui lutte contre le régime de Mouammar Kadhafi.

Cette contribution des Etats-Unis s’élèverait pour l’instant à un peu plus d’une vingtaine de millions de dollars. Une somme qui est trop modique pour être signalée et est donc probablement inférieurs à la réalité.

Prenons un exemple d’un de ces pays à prétention impériale qui joue cette petite partie libyenne qui est pourtant au dessus de ses moyens : la Grande Bretagne qui, peu de temps avant le début de l’agression contre la Libye, avait renoncé l’an dernier pour des raisons financières à ses avions de patrouille maritime Nimrod, des aéronefs bourrés d’électronique. Ces engins sont indispensables à la protection d’une flotte de combat et la Royal Navy a dû s’en procurer en empruntant un avion de la même catégorie à l’US Navy.
P3 - Orion
Une humiliation qui n’a pas échappé au Daily Mail qui évoque avec mépris « l’aéroplane » (l’Orion est un avion à hélices) qui remplit la mission qui revenait normalement au Nimrod qui est un avion à réaction.


BAE Nimrod
 Résultat, au moins en partie, des articles de la presse britannique, le ministère de la défense de ce pays vient de décider le maintien en service d’un de ces fameux avions de patrouille maritime pour un coût jugé cependant exorbitant.

Jacques Borde (un pedigree pas banal soit dit en passant) parle de cet aspect de la guerre dans un entretien qu’on peut lire sur le site Géostratégie.
Il évoque également cette autre puissance impérialiste au pied maintenant trop petit, la France en l’espèce, qui a utilisé massivement le bombardement d’artillerie de marine dans le but de faire beaucoup de bruit (pour pas grand-chose) tout en limitant les coûts. Et qui a dû renoncer à embarquer des appareils de type SEM 7 (Super Etendard modernisé) sur le porte-avions Charles de Gaulle en raison de « la faible disponibilité de ce parc. »

Une guerre au rabais par des puissances au rabais comme l’écrit Jacques Borde.

On ne sera donc pas surpris si la France et le Royaume Uni insistent tellement pour que les « alliés « renforcent leur participation à la guerre. Ces deux pays comptent bien partager les frais mais je doute qu'ils acceptent de partager les dépouilles de la Libye en cas de chute ou d’élimination du colonel Kadhafi.
J’imagine qu’ils espèrent aussi pouvoir se servir directement dans les caisses de l’Etat libyen en cas de reconnaissance internationale très large du Conseil National de Transition qui gouverne à Benghazi au nom de la CIA. 

Le premier jour de guerre contre la Libye a coûté 100 millions de dollars aux contribuables US ; ce coût serait de 3 millions de £ par jour pour la Grande Bretagne (près de 3,5 millions d’Euros). Sans compter le renchérissement du prix de l’essence pour les consommateurs en raison de l’indisponibilité du pétrole libyen sur le marché international.
La France est la seule des trois principales puissances engagées à ne pas avoir de problème avec les dépenses engagées ou à venir, entre 150 et 250 millions d’euros sur un an pour le maintien d’une zone d’exclusion aérienne (or nous n’en sommes pas/plus là).

Il est clair que ce sont les Etats Unis qui assument la majeure partie des dépenses et que, s’ils ne le faisaient pas, les économies française et britannique auraient été incapables d’assumer les coûts de cette énième aventure impérialiste.

mardi 24 mai 2011

Anwar Al-Awlaki, des salons du Pentagone à la succession d'Oussama ben Laden?orado à la succession d'Oussama ben Laden?


Il se dit qu’un certain Anwar Al-Awlaki pourrait succéder à Oussama ben Laden à la tête de l’organisation terroriste al Qaïda.

Anwar Al-Awlaki est un ressortissant des Etats Unis. Non, cet individu qui possède aussi la nationalité yéménite n’est pas né à Hawaï mais au Nouveau Mexique.

En qualité de citoyen des Etats Unis, les autorités de ce pays n’ont pas le droit de tenter de le tuer, du moins intentionnellement et /ou en l’absence de situation de légitime défense ou de verdict d’un tribunal prononçant la peine capitale.

Pourtant, peut-on lire dans la presse, Anwar Al-Awlaki qui se trouve présentement au Yémen vient d’être visé par un raid de drone de l’armée des Etats Unis  Pour Atlas Info, c’est une information pour la rubrique « religion ». Misère de nous tous !

D’après la Tribune de Genève, ce fils de notables est considéré comme 
extrêmement dangereux, en raison notamment de sa maîtrise de l’internet», explique Zuhdi Jasser. Cet ancien officier de la marine américaine a fondé en Arizona le Forum américain et islamique pour la démocratie, une organisation proche des mouvements conservateurs. En mars dernier, il a témoigné devant le Congrès de la menace Al-Awlaki.
C’est sûr que la maîtrise d’internet ça peut faire tomber trois deux tours de Manhattan en septembre 2001.

Nous avons donc là le parfait itinéraire du bon djihadiste : une école coranique médersa dans les zones tribales du Pakistan, un séjour en Irak pour affronter la soldatesque infidèle en faisant sauter des bombes dans des souks avant de parachever le Djihad au Cachemire ou encore dans les montagnes d’Afghanistan.

Vous dites que j’ai pas bon et que le trajet correct, c’est le Colorado, Washington, Londres puis le Yémen ?

C’est du moins ce que rapporte la Tribune de Genève  selon laquelle Al-Awlaki a écrit un livre sur les « 44 moyens pour soutenir le djihad » avant de quitter les Etats Unis en 2002 pour Londres où il séjournera deux ans avant d’aller au Yémen où il sera arrêté en 2006.

Or, nous apprend Fox News, ce djihadiste extrêmement dangereux était invité et avait participé à un événement organisé par le Pentagone le 5 février 2002.
“J’ai servé une des salles à manger des personnels d’encadrement pour le 5 février, qui est la date qu’il (Awlaki) préférait,” avait écrit un juriste du Département de la Défense dans le courriel qui annonçait l’événement.
“Il (Awlaki) doit partir le 11 février pour une longue période de temps. »
Le courriel indique qu’Awlaki, natif du Nouveau Mexique, figurera comme conférencier invité sur “L’Islam et la politique et la culture du Moyen Orient".
Il va de soi qu’avant d’être invité à discourir devant les galonnés du Pentagone, Al-Awlaki avait fait l’objet d’une enquête préalable sur laquelle, curieusement, le service juridique du pentagone refuse d’apporter des précisions.

En fait, selon des documents officiels consultés par Fox News, Al-Awlaki avait été contacté dans le cadre d’une démarche du rapprochement des militaires avec les "Musulmans modérés" juste après les attentats du 11 septembre.

De son côté, le FBI avait des informations précieuses qu’il s’était gardé de transmettre aux autorités militaires.
Il est vrai que ce n’étaient que des broutilles. Par exemple qu’Al-Awlaki connaissait Nawaf al-Hazmi, Khalid al-Mihdhar et Hani Hanjour.

Ces noms ne vous disent rien ?

Ce sont ceux de trois des pirates de l’air qui auraient précipité deux avions de ligne sur les tours du World Trade Center.

Et puis qu’Al-Awlaki fréquentait des prostituées. Ce qui fait quand même un peu désordre pour un imam, même modéré.

Le Pentagone était d’autant plus dans l’ignorance que cette ignorance était absolument volontaire puisque, selon un ancien haut responsable du FBI :
“Ils contrôlaient les gens sous l’angle politique et se montraient indifférents aux conseils des autres en matière de renseignements et de sécurité.”
Alors, je sais pas vous, mais moi je trouve que ça fait un peu beaucoup : un candidat putatif à la tête d’al Qaïda qui a fait l’imam aux Etats Unis, tout en fréquentant des prostituées, qui connaissait trois des pirates de l’air présumés du 11 septembre mais a néanmoins été invité à faire un speech par le Pentagone à peine quelques mois après cette action terroriste, sans que le FBI s’occupe de briefer des responsables militaires qui se désintéressent de toute façon de ce qu’il a à dire…
Le même individu qui s’en va ensuite séjourner à Londres avant d’échouer au Yémen pour diriger  AQPA (Al Qaïda Péninsule Arabique).

Mais bon, je vais quand même pas donner dans la théorie du complot.

Merci au blogueur canadien Xymphora qui m’a aiguillé vers cette info.

jeudi 19 mai 2011

Les Etats Unis et la menace sioniste


Au Etats Unis, beaucoup de politiciens, Démocrates ou républicains, aiment à dire que le lien entre leur pays et l’entité sioniste est « unbreakable » (incassable) comme si la contrepartie de leur propre soumission au lobby sioniste, campagnes électorales obligent, était un devoir de protection et d’entretien de l’Etat voyou.

C’est là toute la particularité du lien entre la colonie sioniste et sa métropole américaine : la métropole est soumise aux desiderata de sa colonie comme la IVème république était soumise aux Pieds Noirs à l’époque de l’Algérie française.

La seule différence est que les colons qui sont partis squatter la Palestine ne viennent que très minoritairement de la métropole. Cette métropole est cependant chargée de défendre partout les intérêts du régime de Tel Aviv et assume même une responsabilité universelle en matière de lutte contre l’antisémitisme.

Les Etats Unis attendent encore leur de Gaulle, celui qui serait capable de ramener le poids politique de ce lobby sioniste à de justes proportions. Ce n’est pas pour demain à mon avis et les Américains devront boire le calice jusqu’à la lie, celle de leur déclin pour cause d’épuisement dans des luttes contre ceux avec qui leurs intérêts réels convergent.

Les sionistes, si leur idéologie et leur colonie existent encore quand l’empire US aura vu son rayonnement mondial affaibli feront comme ils l’ont déjà fait auparavant, ils changeront de métropole. Car, rappelons-le, leur première métropole fut l’Angleterre, elle-même remplacée par les Etats Unis qui seront peut-être eux-mêmes supplantés demain par la Chine ou l’Inde. Elle aurait pu être l’Allemagne si les circonstances l’avaient permis.

De fait, les sionistes s’activent à déployer des réseaux dans ces pays où on découvre sans cesse de nouveaux Juifs et quantité de liens historiques qui remontent à Mathusalem. Et bien sûr, les autorités sionistes n’hésitent pas à se procurer un ticket d’entrée dans ces pays en leur fournissant de la technologie américaine pompeusement estampillée made in Sion.

Cette caractéristique d’indifférence foncière à l’égard des intérêts des USA, voire même de nocivité pour ces derniers, est loin d’échapper à tous les responsables aux Etats Unis, notamment si leur carrière ne dépend pas directement d’élections.

C’est ainsi que malgré de nombreuses pressions, notamment d’élus, aucun président des Etats Unis n’a été en mesure de satisfaire à la demande des sionistes pour la libération de l’espion Jonathan Pollard. Où encore que les diplomates US en poste dans l’entité sioniste mettaient en garde leur gouvernement contre le flot de truands en provenance de l’Etat sioniste qui afflue aux Etats Unis

Cette méfiance de certains responsables Américains est reflétée à nouveau par des câbles diplomatiques révélés par WikiLeaks et qui témoignent de l’inquiétude des ambassades US devant l’implantation du régime sioniste en Amérique du Sud. Car, comme on le voir une fois de plus, les sionistes roulent avant tout pour eux-mêmes au point de facturer à un gouvernement, ici celui de Colombie, des prestations qui incluent la transmission d’informations confidentielles aux ennemis du dit gouvernement (ici la guérilla communiste des FARC).

L’arrivée des entreprises sionistes est toujours précédée ou suivie par celles des trafiquants, que ce soit des trafiquants d’armes ou de drogue

A bon entendeur…

WikiLeaks: les Etats-Unis voyaient comme une menace le développement d’une firme israélienne en Amérique Latine

Par Tim Johnson, McClatchy Newspapers (USA) 9 mai 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

WASHINGTON – Une société de sécurité dirigée par l’ancien chef des opérations de l’armée israélienne avait fait une telle progression en Amérique Latine il y a quelques années que des diplomates US l’avaient vu comme un risque sécuritaire et avaient entrepris de contrecarrer son expansion, révèlent des câbles diplomatiques US.

Les efforts des diplomates se sont trouvés facilités quand un interprète de la firme israélienne Global CST, a été pris la main dans le sac alors qu’il essayait de transmettre des documents confidentiels du ministère colombien de la défense à la guérilla marxiste qui cherche à renverser le gouvernement ; explique un câble.
Pourtant, l’aptitude des consultants israéliens en matière de sécurité à obtenir coup sur coup des contrats en Colombie, au Pérou et au Panama  en dit long sur les réussites des officiers Israéliens en retraite à transmettre leur savoir-faire sécuritaire du fait qu’ils sont perçus comme donnant de meilleurs résultats que l’assistance officielle du gouvernement des Etats-Unis.
A un moment donné, le responsable des services secrets du Panama avait menacé de s’appuyer encore beaucoup plus sur les Israéliens  car il était mécontent du fait que les officiels US refusaient de mettre sur écouté les téléphones des ennemis politiques du président, selon les câbles de l’époque. Les officiels US avaient objecté que de tels arrangements menaceraient la coopération sécuritaire avec le Panama, et les panaméens avaient alors reculé.

La Colombie a été la première nation latino-américaine à signer un contrat avec Global CST, fin 2006, selon un câble, l’année m^me où son fondateur, le général major Israel Ziv avait quitté son poste de directeur des opérations de l’armée israélienne.
Ziv « était une connaissance personnelle de Juan Manuel Santos, le ministre de la défense de l’époque, » lit-on dans ce câble. Santos est actuellement président de la Colombie.

La société de consulting de Ziv promettait « un bilan stratégique » permettant d’élaborer un plan pour vaincre « les organisations terroristes et criminelles du pays vers 2010, » expliquait le câble envoyé fin 2009. Ce programme était baptisé « bond stratégique. »
 « Pendant une période de trois années, Ziv a gagné la confiance de l’ancien ministre de la défense Santos en promettant une version moins chère de  l’aide de l’USG (gouvernement des Etats-Unis) sans les contraintes que nous lui attachons, » expliquait le câble.
La Colombie avait commencé à travailler avec divers officiers israéliens en retraite ou en activité disposant « d’une expérience des opérations spéciales et du renseignement militaire, » affirmait un autre câble. En 2007, 38 % des achats d’équipements militaires colombiens à l’étranger se faisaient en Israël, ajoutait-il.

Solidement ancré en Colombie, Ziv a sillonné la région, allant ensuite au Pérou, un pays producteur de coca confronté aussi à des défis en matière de sécurité.
Ziv avait dit aux autorités péruviennes que Global CST avait joué un rôle de conseil un an plus tôt pour un raid spectaculaire contre un camp rebelle dans la jungle colombienne qui avait permis de libérer l’ancienne candidate à la présidence Ingrid Betancourt. Trois « contractors » militaires US et 11 soldats et policiers Colombiers démentent que Global CST ait joué un rôle dans ce raid.
La firme israélienne a signé un contrat d’un an d’une valeur de 9 millions de dollars pour aider le Pérou à vaincre l’insurrection maoïste du Sentier Lumineux « une fois pour toutes » dans les  vallées reculées d’Apurimar et de la rivière Ene, selon un autre câble US.

Quand Global CST a approché le gouvernement du Panam pour une extension du contrat initial, des drapeaux rouges se sont levés à l’ambassade US dans ce pays.
Début 2010, un câble de l’ambassade destiné à Washington disait que Panama avait déjà payé Global CST pour une petite étude sur la sécurité mais que le chef des services secrets de ce pays, Olmedo Afaro, menaçait de faire beaucoup plus appel aux Israéliens parce qu’il était furieux du refus par les officiels de mettre sur écoute les téléphones des ennemis politiques du président.
 « Alfaro parle de plus en plus ouvertement de son intention de remplacer l’assistance US en matière de maintien de l’ordre et de sécurité par les israéliens et d’autres, » indiquait le câble, ajoutant que cette évolution « n’est pas de bon augure » pour la répression des activités criminelles et liées à la drogue au Panama.
Les officiels US ont annoncé aux Panaméens qu’ils restreindraient la coopération sécuritaire et l’échange d’informations si des sociétés privées d’un pays tiers étaient impliquées.

Lors d’une réunion avec l’ambassadrice US de l’époque au panama, Barbara Stephenson, le vice-président Panaméen Juan Carlos Varela avait déclaré que son gouvernement « ne laisserait pas l’influence israélienne nuire aux relations entre Panama et les Etats-Unis., » disait un câble.
Le président Ricardo Martinelli « avait pareillement été pris au dépourvu, et avait insisté pour dire qu’il ne voulait pas mettre en péril les relations avec les USA, affirmant « Nous ne voulons pas changer d’amis, » disait le câble.

Aux pressions sur le panama, étaient venues s’ajouter des informations selon lesquelles les relations de la Colombie avec Global CST s’étaient détériorées. Pendant une réunion fin 2009 avec l’ambassadeur US en Colombie à l’époque, William Brownfield, le chef de la police nationale Oscar Naranjo s’était plaint que la compagnie s’était avérée être un « désastre. », signalait un câble.
Le même câble rapportait que le ministre de la défense d’alors, Gabriel Silva, avait annulé un achat prévu par l’armée colombienne d’avions sans pilotes Hermes-450 de fabrication israélienne, en partie à cause de l’expérience « mitigée » du pays avec Global CST.
Silva est maintenant ambassadeur de Colombie aux Etats-Unis. Ses services n’ont pas répondu à plusieurs demandes écrites et à nos messages téléphoniques pour qu’il s’exprime à ce sujet.

L’aigreur de la Colombie à l’égard de la firme israélienne résultait en partie des règles US qui interdisaient le partage de renseignements, mais aussi parce qu’en février 2008,  la police colombienne avait informé les autorités « qu’un interprète de Global CST, un ressortissant Israélien né en Argentine, Shai Killman, avait fait des copies de documents confidentiels du ministère colombien de la défense qu’il a tenté en vain de vendre aux Forces Armées révolutionnaires de Colombie (FARC) par l’intermédiaire de contacts en Argentine et en Equateur, » expliquait le câble.
Les documents dérobés auraient contenu des informations sur les criminels importants que ciblait la police colombienne, disait le câble.
« Ziv a nié cette tentative et a renvoyé Killman en Israël, » ajoutait-il.
Début avril, le journal israélien Haaretz avait contacté Killman et avait rapporté qu’il avait dit avoir été « calomnié et qu’aucun incident de ce genre n’avait jamais eu lieu. »
Le câble continuait en disant que les propositions de Ziv pour la Colombie « semblaient plus conçues pour améliorer les ventes de matériels et de services israéliens que pour répondre aux besoins du pays. » Il ajoutait que la Colombie avait réalisé que « leurs offres n’étaient pas aussi bonnes qu’ils l’annonçaient. »

Ce n’est pas seulement en Amérique latine que Ziv et sa compagnie  ont promis de régler rapidement des problèmes de sécurité aigus. La compagnie, basée dans une ville à l’est de Tel Aviv ; serait présente aussi au Togo, en Guinée, au Gabon, au Nigeria et en Europe de l’Est. L’année dernière, le gouvernement israélien a infligé une amende à Global CST pour avoir discuté vente d’armes et formation militaire avec la junte militaire de Guinée.

L’OTAN en Libye, ou la barbarie pétrolière à visage humain

Il y a peut-être encore des gens qui pensent que l’intervention de l’OTAN e Libye est motivée par des raisons humanitaires et la protection de la population civile sur place.
A elle seule, une simple observation des événements suffit à nous démontrer qu’il n’en est rien car, tout en prétendant le contraire, les puissances coalisées font en sorte de préparer le terrain aux avancées des forces rebelles mais ciblent également des bâtiments administratifs ainsi que le colonel Kadhafi et sa famille.
Les dénégations des membres de l’axe du bien ne changent rien à cette réalité.

On peut toutefois se dire que la Libye se porterait mieux sans le colonel Kadhafi au pouvoir.
Certes, mais aucun principe légal n’autorise Londres, Paris ou Washington à se lancer dans ce genre de choses. C’est précisément pourquoi, en tant que criminels hypocrites consommés, ils pratiquent la dénégation. Or ce ne sont pas des gouvernements qui disent à la légère qu’un régime doit partir : s’ils le disent, c’est qu’ils ont décidé de se donner les moyens d’y parvenir. C’est la principale différence entre eux et le colonel Kadhafi qui tend plutôt à exceller dans des rodomontades que son pays et lui-même sont en train de payer.
Alors pourquoi cette intervention ? Pour le pétrole, tout simplement comme nous l’explique cet article de McClatchy basé sur des câbles  diplomatiques obtenus par WikiLeaks.

Parce que le pétrole ne sert pas seulement à faire fonctionner votre scooter, votre Zippo ou encore toute une gamme d’industries, il est aussi une formidable source de revenus. Il est enfin, pour celui qui contrôle les diverses phases de son cycle  – prospection, extraction, acheminement, commercialisation –  une extraordinaire source de puissance.
C’est donc dans ce contexte que l’intervention de l’OTAN en Libye doit être comprise et les choses sont très claires après lecture : les Etats Unis ont suscité l’intervention en Libye pour contrer l’implantation des entreprises pétrolières russes en partenariat avec la société italienne ENI, leader sur le sol libyen. Ce n’est pas la première fois qu’ENI s’illustre dans une démarche stratégique qui a permis à l’Italie de disposer d’un des principaux acteurs mondiaux du secteur des hydrocarbures.

Mais là c’en était trop pour les Etats Unis et le paltoquet Bernard-Botul-Henri Lévy a donc été mandaté pour crier au crime contre l’humanité et portraiturer M. Kadhafi en Hitler.
Plus c’est gros, plus ça marche car s’il faut persuader les opinions que la guerre est juste, on n’a en réalité que faire en haut lieu de ces paravents humanitaires. 

C’est d’ailleurs pour cette raison que ni la Chine, ni la Russie n’ont usé de leur droit de veto. La première craignant des rétorsions non par une insistance nouvelle sur la question du Tibet mais par des perturbations de son approvisionnement pétrolier en provenance du Moyen Orient. La seconde n’a semble-t-il pas désespéré de pouvoir faire valoir ses intérêts en Libye. Ce qui est peut-être sur le point de lui être accordé et expliquerait son rapprochement progressif avec ceux qui veulent la peau de Mouammar Kadhafi. Sans oublier que les pétromonarchies démocratiques qui soutiennent la rébellion libyenne ont un pouvoir de nuisance non négligeable en Tchétchénie et dans le Proche Etranger de la Russie.

Voilà, les crimes humanitaires de l’Occident sont motivés uniquement par la cupidité et l’appétit de puissance. Et le plus drôle dans tout ça, s’il est toutefois permis d’en rire, c’est que les pays européens agissent dans un sens contraire à leurs intérêts pour complaire au gouvernement des Etats Unis.

Ils viennent également de prouver qu’ils sont capables de diaboliser du jour au lendemain celui avec qui ils traitaient pourtant volontiers aussi bien en matière d’exploitation pétrolière que d’échanges commerciaux, dont le négoce des armes. Et qui était un de leurs alliés dans la lutte contre les membres ou sympathisants ce qu’on appelle al Qaïda qui se retrouvent comme par enchantement (une prouesse de la philosophie Bhélienne) dûment estampillés démocrates. Une leçon que d’autres gouvernants, autocrates ou pas, vont sans doute méditer quand ils auront à trancher sur des partenariats avec l’Occident ou avec des puissances comme la Russie, la Chine ou le Brésil

Des câbles WikiLeaks montrent que tout n’était qu’une affaire de pétrole

Par Kevin G. Hall, | McClatchy Newspapers (USA) 17 mai 2011 de l’anglais par Djazaïri

WASHINGTON — En 2006, trois après que le gouvernement russe ait inculpé Mikhail Khodorkovsky – le plus riche homme d’affaires de Russie à l’époque – de fraude et ait commencé à démanteler sa compagnie pétrolière Yukos, les diplomates US en avaient déjà assez.
Gazprom, une émanation de l’ancien ministère soviétique chargé du gaz, s’employait à racheter l’immense empire Yukos, attisant la crainte aux Etats-Unis de voir bientôt la Russie et son leader énergique, Vladimir Poutine, prendre virtuellement le contrôle de tout le gaz naturel destiné à l’Europe.
Les Etats-Unis voulaient empêcher que cela arrive. Alors l’ambassade américaine en Slovaquie a recruté un consultant pétrolier Texan et a commencé à conseiller secrètement le gouvernement slovaque sur la manière d’acheter la part de 49 % que Yukos détenait dans Transpetrol, la compagnie slovaque de transport d’hydrocarbures par pipeline.
Sans expérience dans le domaine pétrolier, le gouvernement slovaque ne savait pas combien il aurait à débourser. Le consultant, qui participait aux négociations, avait assuré le ministre slovaque de l’économie, Lubomir Jahnatek, que le prix de 120 millions de dollars proposé par le groupe en possession des avoirs de Yukos était une bonne affaire. Gazprom était prêt à payer beaucoup plus.

 « Nous avions fait clairement savoir à toutes les parties que nous ne voulions pas que notre rôle de conseil technique soit rendu public, » écrivait l’ambassade dans un câble du 10 août 2006 qui présentait ce qui devint finalement un accord. Il est évident que Jahnatek apprécie ce que lui apporte le consultant et continuera à se tourner vers lui et vers l’ambassade US pour des informations dans les semaines à venir où il va devoir négocier un accord ».
Cette communication, une partie du cache des câbles du Département d’Etat que WikiLeaks a transmis à McClatchy et à d’autres agences d’informations, est seulement une indication de la manière dont le gouvernement US a manœuvré au fil des ans pour influer sur les marchés mondiaux du pétrole et du gaz naturel.
Avec un pétrole qui se vend à près de 100 dollars le baril et l’essence à près de 4 dollars le gallon à la pompe, les Américains pourront se consoler en apprenant que la sécurisation de l’approvisionnement pétrolier a été depuis des années la préoccupation principale des ambassades US  à travers le globe.
Sur les 251 287 documents WikiLeaks, McClatchy en a obtenu 23 927 – presque un sur dix – portant sur les hydrocarbures. A elle seule, Gazprom est mentionnée dans 1789 documents.
Dans les câbles, on constate que des diplomates US échafaudent des manières d’empêcher des entités étatiques comme Gazprom de prendre le contrôle d’installations pétrolières de première importance, en pressant les compagnies pétrolières à ajuster leurs politiques pour qu’elles cadrent avec les objectifs de la politique étrangère des Etats-Unis, en aidant les compagnies pétrolières des Etats-Unis à arranger des accords aux termes avantageux et en pressant les gouvernements étrangers à assister les compagnies qui veulent accepter les offres US.

L’approche US semble parfois mystifiante. Un câble secret du 17 août 2009 émanant de l’ambassade US à Ryad en Arabie Saoudite, rappelait comment, quelques jours plus tôt, le chargé d’affaires US Richard Erdman avait poussé le ministre du pétrole d’Arabie Saoudite, Ali al Naimi à se rapprocher de la Chine.
Mais c’était avec une arrière-pensée. A l’époque, les Etats-Unis essayaient de persuader la Chine de soutenir des sanctions contre l’Iran pour le programme d’enrichissement de l’uranium de ce pays. Les Etats-Unis considèrent que ce programme fait partie des efforts de l’Iran pour développer des armes atomiques. « Nous ne verrions pas d’inconvénient à ce que des ventes saoudiennes remplacent une partie des exportations pétrolières de l’Iran vers la Chine;» avait dit Erdman à Naimi dans un câble.
Naimi avait répondu que l’Arabie Saoudite, en grande rivalité avec l’Iran, serait bientôt le plus grand fournisseur de pétrole de la Chine, et c’est ce qui se produisit. En 2010, l’Arabie Saoudite était le premier fournisseur de pétrole de la Chine, l’Iran venant au troisième rang, selon le site web chinois ChinaOilWeb.
Un câble secret du 30 juillet 2009 de l’ambassade US à Ryad retrace comment le secrétaire d’Etat au Trésor Timothy Geithner s’était appuyé, lors d’une visite dans le royaume, sur son homologue Saoudien, Ibrahim al-Assaf, pour contenir la hausse des prix du pétrole.
“Geithner avait déclaré que ce serait positif pour la reprise mondiale qi les prix du pétrole ne montaient pas plus haut, que ce soit en raison de la spéculation ou de la production OPEP,”  disait le câble, notant que Geithner avait concédé « que les Etats Unis n’avaient pas trouvé la bonne manière de limiter la volatilité du prix du pétrole. »
Les documents montrent également comment dans leur chasse mondiale au pétrole, des entreprises de pays alliés aussi bien qu’ennemis compliquent la réalisation des objectifs  politiques des Etats Unis.

Un objet répété des foudres des Etats Unis est le géant pétrolier italien ENI, la plus grande entreprise italienne et dont l’Etat italien détient 30 % des parts. Ses efforts pour renforcer sa présence en Iran tout comme ses liens étroits avec le russe Gazprom sont des thèmes fréquents dans les câbles.
“Le PDG d’ENI, Paolo Scaroni, a dit à l’ambassadeur que le ministre Iranien de l’énergie a propose à ENI des opportunités d’investissements dans les champs pétroliers de South Pars et d’Azadegan, » du sud de l’Iran » disait un câble secret de l’ambassade US en Italie daté du 12 janvier 2007. « Scaroni a dit qu’ENI est intéressé par de nouveaux investissements en Iran tant que des  sanctions multilatérales contre l’Iran ne sont pas en vigueur. En effet, l’Iran verse de l’argent qu’elle doit à ENI au terme de contrats existants, et les investissements sont structurés de sorte que le retour sur investissement d’ENI est basé sur les prix mondiaux du gaz et du pétrole.
L’ambassade était particulièrement chagrinée de voir que ENI cherchait à organiser ses nouveaux partenariats en Iran de sorte à pouvoir prétendre que l’Iran ne faisait que lui rembourser d’anciennes dettes envers la compagnie, certaines datant des années 1950. Ce qui permettrait à ENI d’aider l’Iran à développer les champs pétroliers et à contourner toute sanction imposée pour son programme nucléaire dont les Etats Unis croient qu’il vise à la production d’armes nucléaires.
L’ambassade avait recommandé aux officiels en poste à Washington de mettre la pression sur Scaroni lors d’une prochaine visite pour faire capoter tout accord. Un câble suivant indique que c’est ce qu’ils firent.

Scaroni était sur le point d’essayer encore avec l’administration Obama, selon le compte rendu du 5 mai 2009 d’une rencontre avec un autre cadre d’ENI.  « L’ambassade pense que le gouvernement US a de bonnes raisons de se montrer sceptique devant cette requête, » disait le câble.

Les relations d’ENI avec Gazprom étaient le sujet d’un câble du 24 avril 2008 qui exhortait les Départements d’Etat et du Trésor à exprimer très clairement leur mécontentement à Scaroni.
Etait spécifiquement en cause, un accord de l’ENI qui aurait donné à Gazprom l’accès au pétrole libyen et engagé ENI à assister Gazprom dans la construction d’un pipeline à travers la mer Noire. Ce projet aurait été en concurrence avec un projet similaire soutenu par le gouvernement US qui aurait relié les champs gaziers de la région de la Caspienne directement à l’Europe, sans passer par la Russie et Gazprom.
A l’époque, Silvio Berlusconi était sur le point de devenir une deuxième fois premier ministre de l’Italie et l’ambassade avait exhorté l’administration US à faire pression aussi sur lui [littéralement : à lui tordre le bras].
“L’ambassade voulait faire pression sur le nouveau gouvernement Berlusconi pour forcer ENI à agir moins comme paravent pour les intérêts de Gazprom, » disait ce câble confidentiel. « ENI… semble travailler à soutenir les efforts de Gazprom pour dominer la fourniture d’énergie en Europe, et contre les efforts de l’UE, que soutiennent les Etats Unis, pour diversifier ses sources d’approvisionnement en énergie.

On a parlé d’ENI tout récemment parce que c’est le plus important acteur du secteur pétrolier en Libye et Scaroni a exprimé publiquement sa préoccupation devant l’action conduite par les USA pour évincer son homme fort, Mouammar Kadhafi, qui n’est pas conforme aux intérêts de l’Italie. Le 20 avril, Scaroni a annoncé qu’ENI avait suspendu provisoirement son accord en Libye qui aurait donné à Gazprom une grosse participation dans le pétrole libyen, un recul que les Américains cherchaient à obtenir depuis 2008 ainsi que le montrent  les documents WikiLeaks

Parfois, cependant, les efforts des Etats Unis ont visé à ouvrir les vannes du pétrole russe.

Un câble secret de Moscou daté du 16 avril 2009 dit comment la compagnie ConocoPhillips, basée à Houston, envisageait de s’associer à la firme ruse Lukoil pour soumissionner pour des contrats pétroliers en Irak. L’effort conjoint en Irak avait la bénédiction de Poutine, affirmaient les responsables de ConocoPhillips qui observaient que Poutine avait proposé de faire une remise de dette à l’Irak si le consortium américano-russe obtenait un contrat.
Le pétrole irakien était le sujet de nombreux câbles de diplomates en Irak dont certains traitaient de l’annonce surprise en 2007 de l’accord pour un partage de production conclu entre la firme texane Hunt Oil Co et le gouvernement autonome de la région du Kurdistan dans le nord de l’Irak. Le problème étant que l’Irak n’avait pas encore promulgué de loi sur le pétrole et que le PDG de l’entreprise, un homme d’affaires de Dallas, Ray Hunt, était un ami du président George W. Bush. Et Hunt avait travaillé dans le comité des conseillers de  Bush en matière de renseignements extérieurs.
Un câble du 9 septembre 2007 de l’équipe du  gouvernement US pour la reconstruction du Kurdistan présentait David McDonald, le chargé d’affaires de Hunt Oil pour le Moyen Orient comme indifférent  par rapport aux aspects légaux de l’accord.
“Il n’exprimait aucune inquiétude sur la controverse susceptible d’entourer la signature d’un PSC (accord de production) avec le gouvernement de la région du Kurdistan et qui couvre des secteurs d’activité actuellement hors du contrôle légal de ce gouvernement, » avait averti l’équipe de reconstruction. « Il avait dit, « C’est une réelle opportunité qui l’emporte sur l’ambigüité légale.’ »
Le câble disait que McDonald avait décrit la chasse au pétrole dans le nord de l’Irak comme “tirer sur un poisson dans un tonneau.”

Les câbles fourmillent d’informations sur le secteur de l’énergie qui ne peuvent que causer la surprise. Un câble de l’ambassade des Etats Unis à Malabo, en Guinée Equatoriale, plaide que l’administration Obama devrait être plus attentive à l’égard de cette petite nation d’Afrique de l’ouest, observant qu’un brusque retournement de tendance politique pourrait coûter leur emploi à des centaines de travailleurs Américains du secteur pétrolier et menacer 20 % de l’approvisionnement des Etats Unis en pétrole.

 “Si on met à part les importations énergétiques des USA venant d’Amérique du Nord (c.à.d. des voisins immédiats, le Canada et le Mexique), nous voyons que plus de 30 % du gaz et du pétrole que nous importons vient de la région du golfe de Guinée – plus, par exemple, que du Moyen Orient, observait un câble du 21 mai 2009. “La plus grande portion du territoire maritime du golfe de Guinée appartient à la petite Guinée Equatoriale”.
Le câble ajoutait que l’Espagne et la Chine sont activent dans le pétrole dans ce pays où les sociétés US Marathon Oil Corp. et Hess Corp ont investi pas moins de 30 % de leur capital.
En dépit de la réputation peu flatteuse de Teodoro Obiang, le président de la Guinée Equatoriale, qui s’est autoproclamé un Dieu vivant, le moment semblait opportune pour relancer les relations bilatérales, suggérait le câble où on notait qu’Obama était un patronyme courant là-bas.
 “Le récent changement dans l’administration US – dans un pays où on a la plus forte densité “d’Obamas” per capita au monde – a été reçu comme un signe annonciateur de relations plus chaleureuses,” disait le câble

dimanche 15 mai 2011

Arnaud Montebourg ira-t-il voir Salah Hamouri?


Il n’en parle pas sur son blog, et je n’arrive pas à en trouver trace dans les actualités en français, mais Arnaud Montebourg, qui brigue l’investiture du PS pour la présidentielle, vient de se rendre dans l’entité sioniste avec une délégation de parlementaires « liberal », le mot anglais qui veut dire de gauche (modérée).

Selon Arutz Sheva, M. Montebourg et ses collègues ont rencontré Noam Shalit, le père du terroriste sioniste Gilad Shalit.
Oui, ce binational qui, comme Arno Klarsfeld a préféré porter un autre uniforme que le kaki tricolore. Sans que personne ne s’en offusque à Paris. Il est vrai que, à la différence de la Fédération Française de Football, l’armée c’est la «grande muette» 


Arutz Sheva écrit ce 15 mai 2011 :
Des parlementaires Français de gauche rendent visite aux parents du soldat kidnappé Gilad Shalit , qui a la citoyenneté française et qui est retenu en otage à Gaza par les terroristes du Hamas depuis près de cinq ans.
La visite, sponsorisée par le projet Interchange de l’American jewish Committee s’inscrit dans le cadre de la poursuite par la famille Shalit de sa campagne de pressions pour son fils qui a été enlevé dans une attaque terroriste contre un checkpoint israélien près de Gaza. Deux autres soldats avaient été tués dans l’attaque.
Arnaud Montebourg et Noam Shalit

Cette visite est donc sponsorisée par une organisation juive américaine dont on aimerait savoir si elle a pris en charge les frais de transport ? D’hébergement ? De bouche ?
Où bien M. Montebourg et ses collègues sont-ils allés consoler M. Shalit sur leurs propres deniers ? Dans ce cas, ils n’ont certainement pas manqué d’aller rendre visite à Salah Hamouri, cet autre Français qui croupit dans les geôles sionistes alors qu’il n’a commis aucun crime (pas même celui de porter l’uniforme d’une armée étrangère).

Voilà ce qu’écrit l’American Jewish Committee au sujet de son Project Interchange qui s’adresse à des politiciens de toutes sortes (chefs d’Etat, députés, maires etc.) mais aussi à des responsables universitaires, du monde associatif, communautaires, etc.
Fondé en 1982, Project Interchange entretient un réseau d’anciens participants de plus de 5 000 voix influents couvrant plus de 50 pays. Avec le soutien d’affiliés dans le monde, Project Interchange organise en permanence des programmes et une sensibilisation pour les anciens participants sur des questions essentielles relatives à Israël et à la région. Les participants à Project Interchange montrent une compréhension d’Israël qui ne peut découler que d’une expérience de première main et qui s’exprime à travers leurs reportages et leurs analyses, leurs positions politiques, leurs discours, leurs activités entrepreneuriales  et la durabilité de leurs relations avec les dirigeants et les institutions israéliens.

Project Interchange repose sur  des donateurs qui soutiennent la finalité qui lui est propre et les résultats mesurables  obtenus par ce programme
 « la grande réussite de Project Interchange ne tient pas au fait qu’elle donne toutes les réponses aux participants au séminaire, mais qu’elle les incite à s’immerger plus profondément, à réfléchir sur Israël avec plus d’attention, et avec plus d’empathie et à chercher à comprendre toujours plus les facteurs politiques, religieux, culturels et stratégiques en jeu dans le Moyen Orient d’aujourd’hui. Ce programme est sans égal. »
Ambassadeur Stuart Eizenstat,
Ancien ambassadeur des Etats Unis auprès de l’Union Européenne
Il me semble que c’est assez clair. Le Project Interchange a pour but de faire du politicien, du journaliste, du cadre associatif un chaud partisan du sionisme. Et quand on accepte d’y participer et de figurer dans le réseau des « anciens », c’est également qu’on a accepté cette contrepartie.».

Ils n'ont pas vengé Oussama ben Laden!


Nous venons d’assister aux premières actions meurtrières visant à venger la mort d’Oussama ben Laden au cours d’un raid mené par les forces spéciales US à Abbottābād au Pakistan
En l’espèce, il s’agit de deux attentats commis au Pakistan contre une école de police et un centre de formation paramilitaire et tuant près de 80 personnes.
Après tout, le chef d’al Qaïda ne méritait-il pas d’être vengé de manière spectaculaire ?

Pourtant, si on en croit l’article que je vous propose, ce double attentat n’avait rien à voir avec des représailles pour la mort d’Oussama ben Laden dans un pays où, nous explique l’article, on éprouvait assez peu de sympathie pour le chef d’al Qaïda.
Le double attentat s’expliquerait tout simplement par des réalités politiques et militaires propres à la région où il a été commis.

Propagande, quand tu nous tiens

Par Ariel Zirulnick, Christian Science Monitor 13 mai 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Les Talibans Pakistanais ont revendiqué le double attentat suicide de vendredi matin au nord-ouest du Pakistan qui a cause la mort d’au moins 80 personnes, affirmant qu’ils avaient pour but de venger la mort de ben Laden.
“C’était le premier acte de vengeance pour le martyre d’Oussama; Attendez-vous à des attaques plus importantes au Pakistan et en Afghanistan,” a déclaré le porte parole des Talibans pakistanais Ensanullah Ehsan, d’après l’Agence France Presse (AFP).
Mais malgré la colère de l’opinion pour le raid des Etats Unis qui a tué ben Laden dans son compound d’Abbottābād, les attaques prétendument vengeresses des talibans ne semblent pas résonner comme telles chez les Pakistanais. 

La police locale a dit au New York Times qu’elle doutait que les Talibans soient vraiment responsables de cette action, qu’ils considèrent comme une réaction ç une attaque de l’armée pakistanaise contre des militants Talibans dans la région montagneuse voisine appelée Mohmand et a été effectuée par un groupuscule qui combat l’armée dans la région.
Sikandar Hayat Khan Sherpao, un membre de l’assemblée provinciale de Khyber-Pakhtunhwa, explique que le centre d’entrainement a été la cible fréquente d’attaques par des militants. « Fondamentalement, la menace vient de Mohmand où il existe encore des poches de militants qui restent actives, » dit-il.
“Je pense que cette attaque ne vient pas en représailles pour l’incident d’Abbottābād. C’est surtout que depuis un mois et demi, une nouvelle opération militaire a commencé à Mohmand où l’armée fait campagne contre les militants, » dit-il. « Alors on peut voir cette attaque comme une riposte à l’opération en cours à Mohmand. »

De fait, le Washington Post a annoncé qu’une source Taliban s’exprimant sous couvert d’anonymat a contesté le motif de l’attaque déclaré par son organisation, déclarant qu’elle « avait pour but de punir l’armée pour l’offensive de Mohmand, pas pour la mort de ben Laden. »
Les attentats ont eu lieu à Shabqadar Tehsil, dans le district de Charsadda au nord-ouest du Pakistan, une région tribale que le Pakistan a du mal à contrôler et est devenue un refuge pour les organisations militantes.

Selon le Washington Post, les forces spéciales US ont participé la formation de forces paramilitaires dans ces installations. Les organisations militantes pakistanaises sont farouchement opposées à la coopération entre les gouvernements et les forces de sécurité des Etats Unis et du Pakistan.
On s’attendait à des attentats vengeurs – la semaine dernière, les Talibans Pakistanais avaient menace d’attaquer les forces de sécurité du pays – mais il y a eu peu de manifestations après la mort de ben Laden. Il n’y a guère se sympathie pour lui chez la majorité es pakistanais qui ont eu plus de tués dans des attentats à la bombe ces dernières années que les Américains n’en ont eu le 11 septembre, rapporte l’AFP.

L’indignation de l’opinion a surtout découlé du fait que les Etats Unis ont réalisé le raid sans l’accord et à l’insu du Pakistan, pas du fait que le raid s’est soldé par la mort de ben Laden. Le fait qu’une attaque contre des Pakistanais ait été une réponse à des actions unilatérales des Etats Unis ne peut qu’accroître la colère de la population contre les Etats Unis, selon le Washington Post.

Le premier ministre pakistanais, Yousuf Raza Gilani, a laissé entendre cette semaine dans un entretien exclusive avec Time magazine, que la colère de plus en plus forte de l’opinion pourrait l’obliger à agir contre les intérêts des Etats unis.
« Je ne suis pas un dictateur militaire; je suis une personnalité publique, » a déclaré le premier ministre à Time, qui s’exprimait dans le palais où il réside sur les hauteurs d’Islamabad. « Si l’opinion publique est contre vous [voulant dire par là ses alliés Américains], alors je ne pas lui résister et rester de votre côté. Je dois être avec mon opinion publique. »

Le Pakistan se retrouve dans une situation difficile depuis le raid contre ben Laden – alors que les Etats Unis exigent des explications pour savoir comment ben Laden pouvait avoir vécu dans le pays pendant des années sans être repéré, l’opinion pakistanaise exige de son gouvernement qu’il pose des limites à ce que les Etats Unis peuvent faire en territoire pakistanais.

Le journal pakistanais The Nation avait rapport avant l’attentat que le chef de l’armée, le général Ashfaq Parvez Kayani allait probablement diminuer la dépendance vis-à-vis des Etats Unis pour la formation et assistance en matière de sécurité et coopérer désormais au niveau du minimum nécessaire pour garantir que le Pakistan continuera à recevoir de l’aide US. Dans le même temps, les Etats Unis exigent que l’armée rompe ses liens avec des organisations militantes – une exigence qui sera difficile à satisfaire.

La liste des demandes américaines équivaut à une transformation du jour au lendemain de la posture stratégique adoptée de longue date par le Pakistan et qui consiste à se servir d’organisations comme instruments contre ses voisins. Ces demandes interviennent au moment où le général Kayani fait face à une montée de la pression anti-américaine de la part des généraux de son haut commandement qui veulent une ligne dure, ont déclaré deux personnes que nous avons rencontrées avec lui.

Eliminer les dirigeants de ces organisations – des auxiliaires de longue date de l’armée et des services secrets pakistanais – entraînerait un tel retour de flamme de la part des militants qu’il pourrait s’en suivre une « guerre civile » au Pakistan, déclare un ancien haut responsable Pakistanais qui a été consulté par le général Kayani après le raid contre ben Laden. Dans les rangs hiérarchiques subalternes, beaucoup éprouvent plus de sympathie pour les groupes militants que pour les Etats Unis.