dimanche 30 septembre 2012

Le président Egyptien Mohamed Morsi bande pour Julia Gillard

Julia Gillard est premier ministre d'Australie (et accessoirement une sioniste convaincue). Apparemment, le chef de l'Etat égyptien a une idée assez claire de ce que devraient être ses relations avec elle.



Mouammar Kadhafi assassiné par un tueur à gages français?


Mahmoud Jibril, ancien premier ministre du Conseil National de Transition libyen vient de déclarer lors d’un entretien télévisé que le colonel Mouammar Kadhafi n’a pas été assassiné par un milicien libyen mais par un agent, un tueur à gages, français.
Et que ce tueur agissait sur ordre et dans l’intérêt personnel du président français de l’époque Nicolas Sarkozy.
Cette théorie, nous dit-on, serait très en vogue dans les milieux diplomatiques en Libye.
Alors vrai ou faux ?
Difficile à dire, mais Mahmoud Jibril n’est sans doute pas le moins bien informé des politiciens libyens actuels !
On peut juste noter que cette théorie ou information sort au moment où on sent que Nicolas Sarkozy commence à repointer le bout de son nez. Ne l’a-t-on pas vu en effet tout sourire lors d’un récent match du Paris Saint-Germain, le club de football qui appartient désormais à ses amis du Qatar ?
On rigole,mais la prochaine fois que tu marques pas, je te bute


L’ancien premier ministre Libyen Mahmoud Jibril déclare au Caire que l’auteur du tir [mortel] était un agent qui ne faisait pas partie des milices [rebelles]
ABC (Espagne) 29 septembre 2012 traduit de l’espagnol par Djazaïri 

Une fois de plus, la version officielle de la mort de Kadhafi est mise en doute. Mais cette fois ci, les spéculations sont formulées par l’ancien premier ministre du gouvernement de transition qui se trouve être aujourd’hui un des prétendants à la direction politique du pays. 
Selon sa théorie, reprise ce samedi par le «Corriere della Sera», ce serait un «agent étranger» et non un membre des brigades révolutionnaires libyennes qui aurait été l’auteur du tir qui aurait finalement causé la mort de Kadhafi.

Jibril a fait ces déclarations dans une interview au Caire avec la chaîne de télévision égyptienne «Dream TV», et il a affirmé textuellement que l’auteur du tir mortel «était un agent étranger qui s’était mêlé aux brigades révolutionnaires.» 
Cette théorie est étayée, selon le journal italien, par les commentaires «non officiels» qui circulent le plus souvent chez les diplomates occidentaux présents en Libye, selon lesquels «s'il y avait vraiment un tueur à gages, il était sûrement français.»

Ce raisonnement s’appuie sur le fait que dès que l’OTAN a montré qu’elle appuyait ouvertement l’opération viant à destituer le leder libyen, ce dernier a menacé de révéler les détails de sa relation avec l’ancien président de la France, Nicolas Sarkozy, qui «avait donc raisons plus que suffisantes pour essayer de lui ôter la vie,» soutient le Corriere Della Sera qui fait référence à des révélations recueillies par le journal il y a trois jours à Benghazi.

samedi 29 septembre 2012

Le temps long, l'histoire, le temps de la presse et celui des urgences "humanitaires"


Un article vraiment intéressant vers lequel j’ai été orienté par le blog de The Angry Arab et qui donne des éléments de contexte historique pour des phénomènes géopolitiques actuels.

Parce que l’histoire, le temps long, est la grande oubliée dans bien des commentaires sur les troubles que subit tel ou tel pays. Et quand Pankaj Mishra interroge l’histoire, il constate la continuité impérialiste occidentale qui était d’abord le fait de la France et de la Grande Bretagne avant de devenir celui des Etats Unis.

Cet impérialisme a toujours utilisé les mêmes méthodes pour parvenir à ses fins et elles se résument à la corruption,au recours à la force brutale, à l'ingérence. Pour ceux qui ne veulent pas comprendre, aucun pays n'est aujourd'hui à l'abri de l'ingérence des Etats Unis, pas même leur allié britannique qui a été obligé d'adopter une réglementation qui l'autorise à extrader ses propres ressortissants vers les Etats Unis, un manquement grave au devoir de protection dû à un citoyen (les USA n'extradent bien entendu jamais un de leurs ressortissants sauf après l'avoir déchu de la nationalité comme ce fut le cas d'Ivan Demjanjuk, un présumé criminel nazi).

Voilà résumée, sans caricature excessive, la façon de fonctionner de ceux qui croient incarner la civilisation et prétendent avoir la responsabilité ou le devoir de protéger les peuples qu’ils estiment martyrisés par leurs gouvernants.

Nous savons pourtant qu’ils n’ont jamais protégé que quand ils jugeaient que c’était intéressant pour eux et que sinon, ils n’ont pas hésité à massacrer, à affamer ou à laisser massacrer. Et ils jugent aussi qui bon leur semble, même ceux dont ils étaient les complices comme on l’a vu au Rwanda.

On ne les entend guère parler d’urgences non plus quant à la situation au Congo où les forces de l’ONU participent parfois elles-mêmes aux exactions. Un Congo où l’ONU stigmatise par ailleurs la constitution d’une administration parallèle par des rebelles, chose que le président d’un pays membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU appelle pourtant de ses vœux en Syrie.

Bon, mais tout va s’arranger au Congo parce que figurez-vous que c’est Mme Yamina Benguigui qui s’occupe de ce dossier au gouvernement français.

Raymond Tshibanda, chef de la diplomatie de la RDC  pense peut-être qu'on s'est moqué de lui

Par Pankaj Mishra, New York Times (USA) 23 septembre 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Le meurtre de quatre Américains en Libye et les foules qui ont attaqué ce mois-ci des ambassades des Etats Unis dans le monde musulman ont rappelé à beaucoup de gens l’année 1979, quand des islamistes radicaux s’étaient emparés de la mission américaine à Téhéran. Là bas aussi, des extrémistes s’étaient donné libre cours après la chute d’un tyran pro-américain avaient trouvé un moyen commode de se donner de l’importance.

Mais l’obsession pour l’Islam radical passe à côté d’une analogie plus significative pour l’actuel état de siège au Moyen orient e t en Afghanistan : les hélicoptères en vol stationnaire au-desus du toit de l’ambassade américaine à Saïgon en 1975 au moment où les tanks nord vietnamiens entraient dans la ville.

Ce départ précipité avait mis fin à un long et coûteux engagement de l’Amérique en Indochine que les Etats Unis, comme pour leur engagement au Moyen Orient, avaient hérité des empires européens disparus. Bien sûr, l’Asue du Sud-Est n’avait pas de ressources naturelles qui intéressaient les Etats Unis et il ne s’y trouvait pas d’allié à défendre comme Israël. Mais elle se trouvait sur la ligne de front de la bataille mondiale contre le communisme, et les décideurs politiques Américains avaient essayé sans succès à la fois la manière forte et les despotes à sa solde pour que les autochtones participent à la défense de leurs intérêts stratégiques.
Les manifestations violentes provoquées par le film «L’innocence des Musulmans» vont rapidement s’apaiser, et les ambassades américaines retourneront à leurs activités habituelles. Mais la portée symbolique de la violence, avec aussi une attaque des Talibans contre une des bases américaines les mieux protégées d’Afghanistan, est indubitable.
Le drame du déclin de la puissance américaine est en phase de se répéter au Moyen Orient et en Asie du Sud après deux guerres futiles et l’affaiblissement ou l’effondrement de régimes pro-américains.

En Afghanistan, des soldats et des policiers autochtones ont tué leurs formateurs Occidentaux, et des manifestations ont éclaté là-bas et au Pakistan contre les frappes d’avions sans pilote américains et des informations sur des profanations du Coran. Fait étonnant, ce regain d’hostilité et de méfiance envers les puissants envahisseurs occidentaux ont une fois de plus provoqué un choc chez beaucoup de décideurs et de commentateurs politiques aux Etats Unis qui se sont promptement retranchés derrière un discours paresseux du genre «ils détestent nos libertés.»

C’est comme si les Etats Unis, bercés par les échecs idéologiques comme ceux du nazisme et du communisme dans une idée exaltée de leur force morale et de leur mission, avaient raté l’évènement central du 20ème siècle : l’éveil politique inexorable, et souvent violent, de peuples qui ont été soumis pendant des dizaines d’années à la brutalité des puissances occidentales. Cette étrange omission explique pourquoi les décideurs politiques Américains ratent les occasions qui se présentent à eux pour des règlements post-impériaux pacifiques en Asie.

Dès 1919, Ho Chi Minh tiré à quatre épingles et armé de citations de la Déclaration d’Indépendance, avait essayé d’intéresser le président Wilson à  la fin de la domination française en Indochine. Il n’arriva à aucun résultat avec Wilson. Les nationalistes d’Iran, d’Inde, d’Egypte et de Turquie qui espéraient de ce président libéral et internationaliste qu’il promulgue une nouvelle «moralité» dans les affaires du monde connurent la même déception. 
Aucun de ces anti-impérialistes ne se serait enquiquiné à  faire ces démarches s’ils avaient su que Wilson, un homme du sud des Etats Unis, aimait beaucoup les blagues sur les «nègres» et qu’il croyait dans me maintien d’une «civilisation blanche et de sa domination sur le monde.» Franklin D. Roosevelt était à peine plus conciliant quand, en 1940, il avait proposé d’amadouer les Arabes Palestiniens dépossédés de leur patrie avec un «petit bakchich.»

Roosevelt avait changé d’avis après avoir rencontre le dirigeant Saoudien Ibn Saoud et avoir compris l’importance du pétrole pour l’économie américaine de l’après guerre. Mais la guerre froide et l’obsession de l’Amérique avec la chimère d’un communisme monolithique avaient obscurci à nouveau la réalité de l’élan irrésistible de la décolonisation qui se nourrissait d’une aspiration intense des peuples humiliés à l’égalité et à la dignité dans un monde contrôlé par une petite minorité d’hommes blancs.

Les appels à l’aide lancés après la seconde guerre mondiale par Ho Chi Minh à un autre président Américain - Harry S. Truman -  étaient à nouveau restés sans réponse ; et Ho qui avait travaillé avec des agents secrets Américains pendant la guerre avait été ostracisé comme un dangereux communiste. Mais beaucoup de gens en Asie avaient compris que ce n’était qu’une question de temps pour que les Vietnamiens mettent un terme à la domination étrangère sur leur pays.

Parce que, ainsi que l’écrivait en 1954 l’essayiste Américain Irving Howe, le monde était entré dans une nouvelle ère révolutionnaire,»  dans laquelle la puissante aspiration au changement chez des millions d’individus politisés en Asie était la force dominante. « Quiconque s’en assure le contrôle [des masses politisées], » avait averti Howe, «que ce soit sous des formes légitimes ou déviées, triomphera.» cette masse humaine en attente d’une transformation politique avait été contenue du fait de la guerre froide et du despotisme dans le monde arabe; elle a aujourd’hui explosé, nuisant ainsi en profondeur à la capacité de l’Amérique à dicter les évènements là-bas.

Compte tenu d’une longue histoire de complicité avec les dictateurs de la région, du shah d'Iran à Saddam Hussein et Hosni Moubarak, les Etats-Unis font face à un énorme déficit de confiance. La conviction que cette méfiance profonde peut être surmontée par quelques discours présidentiels lénifiants ne fait que trahir une ignorance condescendante de la soi-disant mentalité arabe, qui jusqu'à récemment était censé n’être réceptive qu’à la force brutale.
Les extrémistes salafistes ne sont pas les seuls à penser que les Américains ont toujours des intentions malveillantes : les manifestants Egyptiens anti-islamistes qui avaient bombardé d’œufs pourris le convoi d’Hillary Rodham Clinton à Alexandrie en juillet étaient convaincus que les Etats Unis passaient des accords en douce avec les Frères Musulmans. Et peu de gens dans le monde musulman ont ignoré la manipulation flagrante de la politique américaine par le premier ministre Israélien dans le sens d’une attaque préventive contre l’Iran.

Il est à peu près certain que des années de turbulences s’annoncent au Moyen Orient avec diverses factions cherchant à contrôler le pouvoir. L’assassinat de l’ambassadeur J. Christopher Stevens en Libye, la grande success story américaine du printemps arabe, est un premier signe du chaos à venir ; il renvoie aussi aux conséquences imprévisibles qui suivront probablement toute intervention occidentale en Syrie – ou en Iran.

Comme en Asie du Sud-Est en 1975, les limites à la fois de la puissance de feu et de la diplomatie ont été mises en évidence. Le levier de l’appât du gain, le bakchich, ne peut marcher que jusqu'à un certain point avec des gouvernants qui s'efforcent de contrôler les énergies étonnamment diverses et féroces déchaînées par le printemps arabe.

Bien qu’elle soit politiquement impossible à évoquer pendant une campagne électorale, la perspective d’un retrait stratégique de l’Amérique du Moyen Orient et d’Afghanistan a rarement été aussi impérieuse. Elle est d’autant plus forte qu’une indépendance énergétique de plus en plus grande allège le fardeau qu’est le rôle de gendarme qu’assume l’Amérique dans la région et que son supposé allié, Israël, donne des signes alarmants de transformation en danger public.

Tout ne sera pas perdu si l’Amérique réduit sa présence dans un monde musulman volatile. Elle pourrait y retourner un jour, comme elle l’a fait avec son ancien ennemi vietnamien dans le cadre de relations sur la base du respect mutuel (quoique le récent renforcement militaire dans le Pacifique – un élément de la politique de l’administration Obama du «pivot vers l’Asie» - donne à penser à une nouvelle surestimation de la puissance des Etats Unis dans cette région).

Les républicains qui appellent Obama à «brandir» un « gros bâton »  semblent croire qu’ils vivent dans le monde de Teddy Roosevelt. Les internationalistes libéraux qui plaident pour un engagement encore plus grand des Etats Unis au Moyen Orient sont aussi dans l’anachronisme ; et tous ont une idée irréaliste de la puissance financière de l’Amérique après la plus grave crise économique depuis les années 1930.

C’est le monde des nations nouvellement en ascension et les peuples réveillés modèleront de plus en plus les évènements dans l’ère post-occidentale. Le repli de l’Amérique est inévitable. La seule question est de savoir s’il sera aussi long et violent que le retrait d’Asie et d’Afrique par les Européens au milieu du 20ème siècle.

Pankaj Mishra est l'auteur de “From the Ruins of Empire: The Intellectuals Who Remade Asia.”

La Turquie humiliée par les Etats Unis sur le dossier syrien


Je ne sais pas trop ce qu’on peut dire de plus sur l’état de déconfiture de la diplomatie turque sous Recep Tayyip Erdogan et Ahmet Davutoglu, deux politiciens qui se sont avérés être des personnes sans principes par la faute desquels la Turquie vient malheureusement de manquer un rendez-vous avec l’histoire.

Juste un exemple de l’amateurisme de ces dirigeants : depuis quand la Turquie a-t-elle les moyens de tancer vertement la Russie et la Chine ?

Et pourquoi, alors que ce sont les Etats Unis qui viennent de l’humilier en réalité en nouant des contacts avec Damas à l'insu du gouvernement turc ?

Par Atul Aneja, The Hindu (Inde) 29 septembre 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Avec une petite aide de la Russie, les Américains et les Syriens sont entrés en contact, ce qui a créé une onde de choc en Turquie, qui reproche à Moscou et à Pékin la poursuite du conflit en Syrie.

S'adressant aux médias américains jeudi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a largué une bombe. Il a dit que Moscou avait aidé les experts américains à entrer en contact avec les Syriens sur la question des armes chimiques. «J'espère que je ne vais pas révéler un secret important, mais nous avons aidé des experts américains à établir un contact avec les Syriens sur cette question, et nous avons reçu des explications et des assurances que le gouvernement syrien protège ces installations de la meilleure façon possible», a déclaré M. Lavrov, selon Russia Today

Il a également ajouté que la Russie n'envisageait pas d'accorder l'asile au président syrien Bachar Al Assad, dans le cas où il déciderait de quitter ses fonctions.
«Non, nous ne lui accorderons pas l'asile", a déclaré M. Lavrov, soulignant le fait que le président syrien "était un ami d’ autres pays au nord-ouest de la Syrie."

Le site internet de la chaîne de télévision libanaise Al Manar a cité ses sources arabes en France qui confirment que la délégation des Etats Unis à la session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU voulait discuter avec la Syrie de la question des armes chimiques. La Partie syrienne a promis «avec la garantie de la Russie » qu’elle n’utiliserait pas ces armes « sur le territoire syrien pendant le conflit entre le gouvernement et l’opposition armée.»

La délégation syrienne a déclaré avec insistance que si la Syrie était visée par une attaque étrangère, dans ce cas les pays qui inciteraient et participeraient à cette attaque seraient des cibles légitimes «pour les missiles syriens… équipés de charges militaires chimiques, y compris les pays voisins de la Syrie.»
Coïncidant avec l’annonce par Lavrov de l’ouverture d’une voie de dialogue entre les USA et la Syrie à propos des armes chimiques, le premier ministre Turc Recep Tayyip Erdogan a été inhabituellement agressif – accusant la Chine comme la Russie de se ranger du côté syrien. Sa diatribe conte Moscou et Pékin a été retransmise en direct sur NTV, une grande chaîne turque de télévision.

"La Russie est la principale source de déception. Au lieu de condamner la Syrie, elle soutient les massacres" a déclaré M. Erdogan cité par Reuters.
"La Chine partage la même position. Bien que [le dirigeant chinois] Hu Jintao m'ait assuré que Pékin n'opposerait pas un troisième veto à la résolution de l'Onu [contre une zone de sécurité], il l'a fait", a poursuivi M.Erdogan. Quant à l'Iran, allié de longue date de Damas, le premier ministre turc a qualifié sa position d'"incompréhensible".

La Turquie s’est montrée très en pointe contre le régime Assad, avec le Qatar, l’Arabie Saoudite et les Etats Unis comme alliés.

L’amère acrimonie qui en a résulté entre deux pays qui ont été un temps alliés – la Turquie et la Syrie – atteint de nouveaux sommets. La Syrie envisage maintenant sérieusement d’armer les rebelles kurdes pour combattre la Turquie, affirme Al Manar.

Citant ses «sources kurdes» proches du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et le parti Union Démocratique Kurde en Syrie, le site web affirme que le régime Assad «a envoyé une lettre à la Turquie pour l’informer que l’ingérence turque en Syrie amènerait Damas à armer tous les Kurdes en Syrie comme en Tuurquie.»

Le gouvernement syrien étudie  apparemment la fourniture d’armes évoluées aux Kurdes, dont des missiles anti-tanks Kornet, du dans l’hypothèse où il jouerait la «carte kurde.»

Ajoutant la guerre psychologique à son arsenal, l’armée syrienne a envoyé des textos à l’opposition armée dans tout le pays pour lui signifier la « fin de la partie » (game over), selon l’Associated Press.

Retrouvailles entre l'Iran et l'Argentine


Voilà une information typique de ce que la presse française tend à escamoter ou à aborder superficiellement alors qu’elle touche à quelque chose de très important.
Ce quelque chose n’est rien moins que le rapprochement en cours entre l’Argentine et l’Iran en dépit d’un contentieux très lourd puisque neuf Iraniens, dont un ministre en exercice et un ancien président de la république, sont sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la justice argentine.
Ces mandats d’arrêt concernent un attentat qui avait visé le siège d’une importante association juive à Buenos Aires et dont l’Iran avait été accusé conjointement avec le Hezbollah.
Le dossier contre l’Iran est vide mais il s’agit d’une affaire dont les contours judiciaires avaient été tracés immédiatement par l’entité sioniste et le gouvernement des Etats Unis dans le sens de la désignation du gouvernement iranien et de l’organisation libanaise comme respectivement commanditaire et auteur du crime.
Vous trouverez sur ce blog des informations sur cette affaire qui était venue nuire à des relations irano-argentines qui étaient sur le point de connaître un développement remarquable.
Les deux gouvernements veulent aujourd’hui s’entendre sur une démarche permettant de faire la lumière sur l’attentat, ce qui indispose grandement le régime sioniste pour qui la vérité est celle qu’il a dictée dès le début et qu’il a imposée en utilisant ses relais habituels (je crois qu’on appelle ça des sayanim).

L’Argentine d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier et elle affirme son indépendance vis-à-vis de la tutelle du FMI et donc des Etats Unis. Il en découle une indépendance sur un autre plan qui est celui de la diplomatie qui rejoint ainsi celle d’autres pays comme Cuba ou le Nicaragua.

Et j’imagine que l’Argentine a un intérêt bien concret à vouloir retisser des liens avec la république islamique.

On voit une fois de plus que, contrairement à ce que nous racontent nos journaux, l’Iran n’est pas du tout un pays isolé sur la scène internationale.

Les relations s’étaient dégradées après l’émission par l’Argentine d’un mandat d’arrêt contre des terroristes iraniens
Par Alejandro Rebossio, El Pais (Espagne) 29 septembre 2012 traduit de l’espagnol par Djazaïri

L’Argentine et l’Iran ont renoué le dialogue politique ce jeudi. Les deux pays mettent ainsi fin à six années de tension liées au mandat d’arrêt international émis par la justice de Buenos Aires contre 9 iraniens qui ont occupé de hautes fonctions dans le gouvernement de leur pays et qui sont accusés d’avoir perpétré l’attentat contre le siège de l’Association Mutuelle Israélite Argentine (AMIA) dans la capitale sud américaine en 1994, un attentat qui avait coûté la vie à 85 personnes.

Le gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad avait proposé cette semaine un dialogue pour « parvenir à la vérité » sur l’attentat terroriste contre l’AMIA, et la présidente argentine, Cristina Fernández de Kirchner a accepté mardi la proposition lors de son discours devant l’Assemblée Générale de l’ONU à New York. La présidente a précisé que tout accord conclu avec l’Iran sera soumis à l’approbation du parlement argentin. Dans son allocution jeudi à l’ONU, Ahmadinejad a souhaité la fin des «malentendus» avec l’Argentine, dont il impute la responsabilité à des tierces parties, et il a suggéré la mise en place d’une commission pour identifier les auteurs de l’attentat. L’Iran réfute toute participation à l’attentat dont on suppose qu’il a aussi impliqué le Hezbollah, le mouvement libanais de guérilla pro iranien. L’actuel ministre iranien de la défense, Ahmad Vahidi, est une des neuf personnes recherchées par la justice argentine, tout comme l’ancien président Ali Rafsanjani.

Finalement, les ministres des affaires étrangères des deux pays, l’iranien Ali Akbar Salehi et l’argentin  Héctor Timerman, qui appartient en outre à l’importante communauté juive de son pays (250 000 personnes). En effet, une organisation judéo-argentine a rejeté la reprise du dialogue avec l’Iran au motif que la proposition du gouvernement iranien était une «blague». Les ministres se sont engagés à organiser le mois prochain à Genève une rencontre entre des représentants de leurs institutions judiciaires pour explorer la création d’un mécanisme juridique pour établir la vérité sur l’AMIA «qui ne soit pas en contradiction » avec les systèmes judiciaires de l’un et de l’autre pays, ainsi que l’a expliqué le gouvernement argentin. De plus, les deux gouvernements ont proposé de maintenir les discussions jusqu’à l’aboutissement à une solution «mutuellement satisfaisante» sur «toutes les questions liées à l’attentat.»
Hector Timerman et Ali Akbar Salehi
La reprise du dialogue entre l’Argentine et l’Iran a provoqué un malaise en Israël et aux Etats Unis, deux pays qui cherchent à isoler Téhéran à cause de son développement présumé de l’arme nucléaire. Le gouvernement de Benjamin Netanyahou a fait savoir qu’il était «très déçu» par la rencontre entre les ministres de l’Argentine et de l’Iran. «L’expérience nous enseigne que l’Iran n’arrive pas les mains propres dans le dialogue sur sa responsabilité dans les actes terroristes dans le monde, comme celui de l’AMIA, pas plus qu’il ne l’est par rapport à son programme nucléaire,» a déclaré le gouvernement israélien dans un communiqué émis par son ambassade à Buenos Aires.

Malgré la déception de Tel Aviv, les ministres des affaires étrangères d’Argentine et d’Israël, Timerman et Avigdor Lieberman se sont rencontrés vendredi à Tel Aviv. Timerman a fait part de sa «surprise» devant les déclarations du gouvernement de Netanyahou et il a affirmé que «le ministre  Liberman et les membres de sa délégation avaient indiqué ne pas être au courant» du communiqué dont a eu connaissance Buenos Aires. Il a également souligné que «la résolution pacifique des conflits correspond à la volonté du peuple argentin.»

Les Etats Unis ont eux aussi fait connaître leur position sur la décision de l’Argentine, dont les relations avec l’Iran contrastent avec les liens étroits que ce pays asiatique entretient avec Cuba, le Venezuela, l’Equateur et le Nicaragua dans le cadre de sa stratégie pour élargir son influence en Amérique latine. La Secrétaire d’Etat adjointe des Etats Unis pour les affaires de l’hémisphère occidental, Roberta Jacobson, a déclaré vendredi que « ce n’est pas le moment pour un rapprochement avec l’Iran, mais au contraire de rester fermement unis derrière les résolutions de l’ONU.» [la plupart des sanctions infligées à l'Iran sont unilatérales et hors cadre onusien, NdT]  Le président des Etats Unis, Barack Obama, a affirmé mardi à l’ONU qu’il ferait « ce qu’il devait faire» pour éviter que l’Iran obtienne son arme nucléaire.

vendredi 28 septembre 2012

Les habitants d'Alep et l'opposition syrienne armée: de l'amour forcé à l'hostilité à peine voilée


Le journaliste free lance Antonio Pampliega travaille pour l’AFP et il semble que ses papiers soient souvent publiés par la presse libanaise.

Antonio Pampliega

Par exemple L’Orient le Jour qui publie un papier de ce journaliste qui se trouve à Alep, au contact de ceux qui luttent contre le régime syrien les armes à la main. Un papier qui, au passage, en dit long sur la réalité de la situation militaire pour les rebelles.

La situation militaire est une chose mais le problème en Syrie est d'abord d’ordre politique. Au delà des péripéties sur le terrain, ce qui importe vraiment est de savoir si l’opposition armée à Bachar al-Assad rencontre l’adhésion de la population d’Alep.

Rien n’est moins sûr si on en croit cet autre papier d’Antonio Pampliega comme il est tout sauf certain que les Alépins aient jamais eu confiance dans les rebelles.


par Antonio Pampliega, Daily Star (Liban) traduit de l'anglais par Djazaïri

Alep, Syrie: Plus de deux mois après le début de la bataille pour Alep, les habitants se plaignent du prix élevé à payer pour lé révolution syrienne et accuse les rebelles de commettre des excès. L’image romantique d’un peuple qui se soulève contre la tyrannie de son chef commence à s’effilocher chez certains habitants de la métropole du nord, dont les quartiers sont le théâtre de bombardements quotidiens et de combats de rue sanglants.

Pris entre deux feux dans une guerre dont ils se sentent mis à l’écart, les plus mécontents accusent même les rebelles de se servir d’eux comme boucliers humains”

Fayez Shuayb, 65 ans, qui réside dans le quartier Saif al-Dawla ne cache pas sa déception. “J’étais allé rendre visite à ma mère et quand je suis rentré à la maison, il y avait une dizaine d’hommes armés chez moi.”

“Certains portaient mes vêtements, ils se servaient de ma cuisine et regardaient ma télévision.”
Ce topographe à la retraite, qui souffre du diabète et de problèmes cardiaques, explique avoir vécu à New York pendant 10 ans, à travailler à la construction d’un pont.”

 “T’inquiète pas mon vieux. On ne volera rien,” lui ont dit les homes armés.

 “Je suis assez âgé pour être leur grand-père, mais ils ne respectent rien ni personne. J’ai essayé de les faire partir mais ils ont refusé de s’en aller. Ils pensent qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent parce qu’ils ont des fusils et qu’ils combattent (le président) Assad,” ajoute-t-il.

Les jeunes rebelles lui ont propose de défoncer la porte” d’une maison voisine pour que Shuayb puissent s’y installer.

“Imaginez ce qui se passerait si les voisins me trouvaient dans leur lit à leur retour – ils me tueraient,” fulmine-t-il en expliquant qu’il s’est finalement résigné à dormir dans la rue

Il a trouvé refuge dans un petit bâtiment contigu à sa maison où il s’éclaire avec deux bougies. “Nous payons un prix trop élevé pour notre liberté. Je ne veux pas de cette révolution si elle est à ce prix.

 “Il y a beaucoup de bâtiments vides à Alep. Ils sont tout neufs car les gens n’ont pas eu le temps de venir s’y installer. Je propose que les combattants s’installent de préférence dans ces bâtiments  plutôt qu’au domicile d’une famille,” dit-il.
Mais il affirme qu’ils ont refusé: Ils ont la trouille de devenir des cibles pour l’armée s’ils vont dans des immeubles vides. C’est pourquoi ils préfèrent vivre parmi la population. Ils se servent de nous comme de boucliers humains.”

Abu Hussein, un commerçant  énumère les pillages commis par les rebelles.

Ils viennent dans les magasins et prennent ce qu’ils veulent, et ils le justifient en disant qu’ils luttent pour notre liberté. Si c’est à ça que ressemble la liberté, je n’en veux pas.”

Il se ressaisit pour exposer sa pensée en langage plus diplomatique: “Je les remercie du fond du coeur pour leur combat, mais ils ne font pas les choses correctement.  Nous commettons beaucoup d’erreurs et nous les payerons plus tard,” prévient-il.

jeudi 27 septembre 2012

L'Inde remet la Palestine à l'ordre du jour de l'ONU


Vos journaux vous ont parlé du discours de François Hollande à l’ONU, devant une salle à moitié vide apparemment, et même de la logorrhée grotesque mais dangereuse de Benjamin Netanyahou, un des parrains de la pègre sioniste.

Vous avez compris, bande d'imbéciles?
Vous avez compris, bande d'imbéciles?

Elle ne vous a cependant rien dit de l’intervention du premier ministre de la République Indienne.

Ben oui, pourquoi faire ? L’Inde n’est peuplée que d’un petit milliard et quelques d’habitants et n’a même pas le bon goût de pouvoir être qualifiée de dictature.

Alors ils peuvent causer les Indiens.

Ce qu’a dit le chef de la diplomatie indienne à l’ONU est cependant d’une grande importance. C’est tout d’abord lui qui a tenu à évoquer l’urgence d’une solution de la question palestinienne que d’aucuns voudraient mettre au énième plan au prétexte d’urgences plus récentes et plus importantes comme… la situation en Syrie, qui est précisément le dada enfourché par François Hollande.

Ce ministre a ensuite rappelé l’opposition de son pays à toute intervention militaire étrangère en Syrie.

Et s’il a salué les efforts de la Ligue Arabe pour une issue politique à la crise syrienne, il a aussi stigmatisé la sélectivité des puissances occidentales dans leur coopération avec la Ligue Arabe, allusion transparente encore à la mauvaise foi de l’Occident dans le traitement de la question de Palestine.

Son propos qui reflète les thèses défendues par le Mouvement des Non Alignés dont le dernier sommet s’est tenu en Iran (aucun pays membre des Non Alignés n’appartient à la fameuse communauté internationale, ça va de soi)est un signe de plus que les choses bougent sur la scène internationale.

Lentement certes, mais sûrement. 

L’Inde soulève la question palestinienne

Correspondance particulière, The Hindu (Inde) 27 septembre 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

L’inde a mis en garde contre une mise à l’écart de la question palestinienne alors que la communauté mondiale se concentre sur d’autres points chauds dans la région. S’exprimant pendant la réunion du Conseil de Sécurité sur la situation en Asie Occidentale [appelée ici Moyen Orient, NdT], le ministre des affaires étrangères Ranjan Mathai a choisi de présenter le problème israélo-palestinien comme étant celui qui nécessitait une attention immédiate de la part aussi bien de la Ligue Arabe que de l’ONU.
Ranjan Mathai
«Cette question ne peut pas être ignorée alors que nous nous concentrons sur les développements récents dans la région. Il ne peut pas y avoir de paix durable en Asie occidentale sans un règlement juste et global sur la base de la réalisation du droit inaliénable du peuple palestinien à son propre Etat avec des frontières internationalement reconnues, vivant côte à côte, dans la paix et la sécurité avec Israël,» a-t-il dit lors de la réunion à New York.

«Nous exhortons donc le Conseil de Sécurité aussi bien que la Ligue Arabe à faciliter la reprise d’urgence du processus de paix au Moyen Orient [Asie occidentale],» a ajouté M. Mathai. Il a aussi salué le rôle de la Ligue Arabe pour résoudre la crise syrienne.
Mais l’Inde, a-t-il dit, rejette fermement toute intervention militaire.

Les organisations régionales

Parlant des organisations régionales, il a déclaré que la coopération avec elles, en particulier avec la Ligue Arabe, devait éviter d’être sélective.

Il a ajouté que la coopération avec une organisation régionale ne devait pas se faire au détriment d’une autre.

«L’objectif d’une résolution pacifique des conflits devrait déterminer les actions du Conseil de Sécurité. Toutes les activités de l’ONU, y compris sa coopération avec des organisations régionales, devraient être ne cohérence avec les dispositions de la Charte de l’ONU. Les deux types d’organisations [l’ONU et les organisations régionales] devraient se servir de tous les outils de la diplomatie pour aider les pays concernés à faire leur transition vers un système politique inclusif et participatif tout en maintenant la stabilité et la cohésion sociales,» a déclaré M. Mathai tout en soulignant que la particularité de chaque situation devait être gardée à l’esprit.

Gilad Shalit, un spectateur encombrant pour le FC Barcelone

Castille contre Catalogne


Hier, cette dépêche AFP ne semblait avoir été reprise par aucun organe de presse français, un peu comme si les pérégrinations du soldat sioniste Gilad Shalit n’intéressaient plus personne. Aujourd’hui, seul Europe 1 en parle. 


(AFP) – il y a 1 heure 
MADRID — Le soldat franco-israélien Gilad Shalit, retenu prisonnier par le mouvement palestinien Hamas entre 2006 et 2011, a reçu une invitation de la part du FC Barcelone pour le clasico contre le Real Madrid du 7 octobre, a annoncé le club catalan mercredi.
"Nous avons reçu une demande d'invitation de la part d'un ancien ministre israélien pour cette personne, et le club a décidé de l'inviter comme il le fait pour beaucoup d'autres", a expliqué à l'AFP une source du club catalan.
"Nous n'avons pas entendu parler de protestations en ce qui concerne cette invitation, mais pour bien faire comprendre que le Barça ne prend aucunement position à travers cette invitation dans le conflit israélo-palestinien, nous rappelons qu'en 2011, le vice-président du club Carles Villarubi avait reçu le leader palestinien Mahmoud Abbas et lui avait montré les installations du club", a ajouté la même source.
Enfin, le FC Barcelone a insisté sur le fait qu'il ne s'agissait nullement d'une invitation dans la tribune présidentielle, mais d'une invitation normale en tribunes.
Le journal El Pais a affirmé mercredi que cette invitation avait provoqué une polémique et des protestations de la part de plusieurs associations pro-palestiniennes.
Selon le journal, plusieurs de ces associations ont adressé une lettre au président du Barça, Sandro Rosell, pour lui demander de renoncer à l'invitation, soulignant que Gilad Shalit n'était pas "un simple citoyen", mais un soldat de l'armée israélienne.

L'information est par contre largement répercutée par la presse espagnole et notamment par le journal El Pais qui donne le ton dès le titre de l’article consacré à cette invitation. On voit qu’effectivement, les dirigeants du club sont gênés aux entournures (au moment de la publication de l’article, l’invitation n’est pas confirmée officiellement).


Par Ignacio Cembrero / Ramon Besa, El Pais (Espagne) 25 septembre 2012 traduit de l’espagnol par Djazaïri
Controverse autour de l'invitation qu’aurait faite le Barça à un soldat israélien, détenu pendant cinq ans par le Hamas, pour assister au classique contre Madrid le 7 octobre au Camp Nou.
La présence annoncée du sergent israélien Gilad Shalit lors du classique Barcelone-Madrid le 7 Octobre, au Camp Nou, a suscité une réaction de rejet chez les militants et associations pro-palestiniens et est devenue un problème difficile à gérer pour le club catalan. Le militaire, captif pendant cinq ans du Hamas dans la bande de Gaza , qui est un fervent partisan du FC Barcelone a t raté les hauts faits de son équipe au moment de son apogée (2006-2011). Shalit a exprimé son désir d'aller voir un match du Barça et le club catalan est prêt à exaucer son souhait.
Des sources auprès du club barcelonais ont confirmé hier à notre journal qu’un ancien ministre israélien avait contacté le service du protocole de Barcelone pour solliciter une invitation pour Shalit pour assister au classique du championnat.
Bien que non encore satisfaite, la requête aurait été approuvée ainsi que l’ont annoncé la chaîne de télévision Eurosport et le journal Sport. L’accord a été divulgué officieusement sur Facebook et par l’Association Catalane des Amis d’Israël. Pilar Rahola, ex dirigeante de Esquerra Republicana de Catalunya (Gauche Républicaine) a précisé que le Barça lui avait demandé d’ête son hôte («c’est un honneur pour moi,» a-t-elle dit ; je l’accompagnerai à la tribune et je lui présenterai l’histoire du barça et du pays»).
Pendant la réunion des représentants des adhérents de barcelone, samedi, une des personnes présentes a demandé au président Sandro Rosell s’il était vrai que le soldat israélien avait été invité. La réponse fut «non.» Un porte parole du club a expliqué hier que Rosell n’était alors pas au courant de la requête reçue par le protocole.
Musa Amer Odeh, le délégué général de Palestine en Espagne s’est également intéressé à cette éventuelle invitation et a obtenu une réponse plus alambiquée. «Ils m’ont dit qu’ils avaient distribué des invitations VIP non nominatives à une association dont le nom ne m’a pas été précisé, et que cette dernière, à son tour, pourrait en donner une à Shalit,» nous a-t-il dit au téléphone.
Les associations pro palestiniennes ont demandé par écrit à Rosell de retirer l’invitation à Shalit qui, malgré une santé fragile avait voulu faire partie d’une unité combattante de l’armée israélienne.  Shalit, 26 ans, «n’est pas un simple citoyen israélien, mais un sergent major,» est-il rappelé à Rosell
Dans une lettre rédigée par Jorge Sánchez de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) qui recueille des signatures sur les réseaux sociaux. Sanchez s’étonne de l’empathie dont témoigne le club «à l’égard du seul soldat israélien à avoir été en captivité ces dernières années (…) alors qu’il garde un silence absolu sur les 4 660 prisonniers palestiniens qui sont enfermés dans les prisons israéliennes, parmi lesquels se trouvent 260 enfants, six femmes et 20 parlementaires.»
«Shalit était tankiste et il tirait sur Gaza, tuant des victimes en grande majorité civiles,» poursuit Odeh, le délégué de Palestine. «Il n’était pas un otage séquestre, mais un prisonnier de guerre,» soutient-il, indigné.
La convention de Genève ne s’appliquait pas à lui. Pour essayer de le libérer, l’armée israélienne avait déchaîné l’opération Pluie d’Eté (de juin à novembre 2006) dans laquelle 405 Palestiniens périrent, dont 60 % de civils. Ce fut un échec et Shalit ne fut libéré qu’en octobre 2001, en échange de la sortie des prisons israéliennes de 477 prisonniers palestiniens, dont beaucoup étaient en détention administrative sans avoir été jugés.
 «Les protestations pendant la match de basket Barça – Maccabi de Tel Aviv [en février 2011 au Palau Blaugrana] seront peu de choses en comparaison de ce que nous préparons au Camp Nou,» a annoncé BDS. La rencontre avait été interrompue par des spectateurs qui brandissaient des drapeaux palestiniens. Ils ont également l’intention de demander à la Qatar Foundation qu’elle cesse de sponsoriser le Barça.
Les instances du club ont beau dire que cette invitation n’a pas de caractère politique, en tout cas qu’elle ne signifie pas un parti pris, peuvent-elles vraiment ignorer que la démarche du terroriste sioniste, effectuée par l’intermédiaire de politiciens sionistes, a une finalité propagandiste avérée.

Comment comprendre sinon que :
Au départ, le club lui avait offert un siège au balcon, une proposition rejetée par Gilad Shalit, qui se retrouvera en tribune près de la pelouse, aussi parce qu'une équipe de télévision va rassembler des éléments pour un documentaire.
Les dirigeants du club sont donc au courant de l’aspect propagandiste d’une présence qui n’a pas grand-chose à voir avec une passion pour le football et c’est ce qui explique probablement leur gêne. On aimerait juste connaître la contrepartie offerte par les sionistes.
Pour conclure, disons que le Qatar a une occasion rêvée de démontrer son engagement en faveur de la cause palestinienne (c’est vrai, on peut toujours rêver).

mardi 25 septembre 2012

Les bienfaiteurs Turcs et le démon de Damas


Il était une fois un premier ministre et un ministre des affaires étrangères Turcs qui s’étaient épris du peuple syrien dont ils se firent les bienfaiteurs bénévoles..

Ce peuple arabe, abondamment massacré par un dictateur sanguinaire répondant au nom de Bachar al-Assad, n’avait pu trouver de salut qu’en franchissant la frontière pour se réfugier dans les bras de la nation turque accueillante.

Les hautes autorités de l’Etat turc s’étaient mises en quatre pour veiller aux besoins de cette masse de réfugiés venue demander asile.

Cet amour des gouvernants Turcs pour le peuple syrien était si fort que, ne pouvant se résoudre à se passer du moindre de leurs hôtes, ils faisaient tout leur possible pour les retenir dans leur giron bienveillant, les dissuadant par toutes sortes de moyens fraternels de retourner se jeter sous les griffes du démon de Damas.

Bon, ça c’est la légende (sauf pour la rétention plus ou moins amicale).

Parce qu’en réalité, le gouvernement turc qui pensait rapidement être débarrassé d’un voisin devenu brusquement infréquentable se retrouve maintenant face à un flot de réfugiés qu’il estime presque insupportable tandis que l'ophtalmologue diabolique refuse obstinément de céder à ceux qui lui enjoignent de partir (ou de mourir comme le lui suggère Laurent Fabius, travailleur humanitaire bien connu).

Le plus beau étant que, par son attitude, le gouvernement turc a contribué grandement à faire grossir le flux de réfugiés.

Les autorités d’Ankara souhaitent donc partager ce fardeau avec la «communauté internationale,» bien souvent la même qui l’a encouragé à mettre de l’huile sur le feu dans le pays voisin.

Et surprise, la dite «communauté internationale» ne répond que mollement à ces appels à l’aide d’Ahmet Davutoğlu, le chef de la diplomatie turque.

Cette réticence a plusieurs raisons.

La première est que le gouvernement turc réclame avant tout de l’argent, ce qui n’est pas tout à fait dans les normes de l’assistance internationale qui passe par le truchement d’ONG reconnues et d’institutions de l’ONU.
Ensuite, donner de l’argent au gouvernement turc, revient d’une manière ou d’une autre à abonder son budget, ce qui n’est certes pas la mission de l’aide internationale.
Enfin, le gouvernement turc refuse de confier la gestion des camps de réfugiés présents sur son sol aux institutions de l’ONU pour des raisons de souveraineté nationale. Pour les mêmes raisons, la Turquie s’oppose à la simple présence des ONG et de l’ONU.

Il est cependant assez clair que, comme le soutient l’opposition turque, ces camps de réfugiés sont confiés à l’opposition syrienne, du moins celle qui est en cheville avec l’Etat turc, qui encadre politiquement les réfugiés et se livre à des entraînements militaires.

C’est une raison de plus d’ailleurs des réticences des donateurs qui ne veulent pas que leur argent aille à des milices à la botte de la Turquie alors qu’eux-mêmes ont parfois leurs propres opposants Syriens à promouvoir.


Par Barçın Yinanç- Hürriyet (Turquie) 25 septembre 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Malgré une charge croissante sur ses épaules à cause de l’afflux de réfugiés Syriens, le gouvernement a du mal à convaincre les puissances mondiales de donner de l’aide. Ankara a sollicité une aide financière, mais l’Occident semble réticent.
Ayant refusé l’assistance internationale quand les Syriens en fuite ont commencé à arriver en Turquie il y a un an et demi, le gouvernement turc a maintenant du mal à convaincre les membres de la communauté internationale d’aider avec ce problème toujours plus important, au moment où l’afflux de réfugiés est sur le point de dépasser la capacité d’accueil des réfugiés par la Turquie.

La demande de la Turquie pour une assistance financière et son degré de coopération avec le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR de l’ONU), que les tierces parties jugent insuffisant, sont perçus comme étant les principales raisons de la réticence de la communauté internationale à apporter son aide, selon des sources diplomatiques occidentales.
«On nous demande de faire un chèque pur le gouvernement turc. Mais les choses ne se passent pas comme ça. Nous préférons élargir l’aide par l’intermédiaire d’institutions de l’ONU,  a déclaré un officiel de l’Union Européenne à Hürriyet Daily News.
 «Nous coopérons avec le HCR, mais nous ne permettrons certainement pas que les camps passent sous le contrôle du HCR. Nous n’abandonnerons pas nos droits souverains. Et à notre connaissance, le HCR est complètement satisfait de notre coopération,» a affirmé un officiel Turc proche de ce dossier, ajoutant que ces tierces parties qui rechignent à mettre la main à la poche se cachent derrière des arguments «sans fondements.»  

Le même officiel a relevé que l’appel du HCR à une aide pour les réfugiés Syriens a eu un écho limité. Le HCR a conçu deux programmes pour faire face au problème, l’un prévu pour être appliqué à l’intérieur de la Syrie et l’autre pour aider les pays voisins, et il a exhorté les pays membres à financer ces programmes. Seulement 104 millions de dollars sur les 193 millions demandés pour le programme régional, et 94 millions sur les 180 millions attendus pour le programme destiné aux populations à l’intérieur de la Syrie, ont pu être collectés. La Turquie à elle seule a dépensé presque le double de cette somme apportée par la communauté internationale pour les deux programmes combinés, le ministre des affaires étrangères Ahmet Davutoğlu ayant évoqué récemment un chiffre de plus de 300 millions de dollars dépensés à ce jour.

Il semble que la Turquie pâtisse de son choix initial de ne pas faire appel à la solidarité internationale et de ne pas partager le fardeau de l’aide dès le début quand les premiers Syriens commencèrent à arriver en avril 2010 quand la vague du printemps arabe a atteint la Syrie.

La déception du ministre des affaires étrangères

A l’époque, les autorités turques avaient indiqué être capables de faire face à l’afflux et n’avoir pas besoin pour le moment d’un soutien international. Cependant, la déception de Davutoğlu devant la faiblesse de la réaction de la communauté internationale une fois que la Turquie a demandé l’assistance internationale est apparue clairement dans le discours qu’il a prononcé lors de la réunion de l’ONU sur la Syrie en août dernier. « On a de plus en plus le sentiment en Turquie qu’en faisant de tels sacrifices et en prenant en charge un problème énorme par nous-mêmes, nous incitaons la communauté internationale à la complaisance et à l’inaction,» avait-il dit.

En avril dernier, la Turquie a fait savoir au HCR qu’elle accepterait des propositions de la communauté internationale pour partager le fardeau. C’est d’abord et avant tout une aide financière qui est demandée, a déclaré un officiel Turc au HCR. Pour l’aide en nature, la Turquie a transmis une liste de produites qu’elle accepterait et a créé des centres de réception de l’aide internationale à l’aéroport d’Adana et au port de Mersin.

Coopération avec les ONG

Récemment, la Turquie a commencé à s’intéresser à des actions qu’il fallait entreprendre à l’intérieur du territoire syrien. Ce mois ci, la Turquie a commencé à fournir de l’aide humanitaire au kilomètre zéro de la frontière et a créé des centres de réception de l’aide humanitaire à Kilis, Gaziantep et Hatay à cette fin.

Dans le même temps, des sources occidentales affirment qu’une coopération accrue avec le HCR ainsi qu’avec des Organisations Non Gouvernementales (ONG) internationales contribuera à la recherche par la Turquie d’une aide internationale plus importante car elle donnera de la légitimité aux camps qui ont été une source de controverse entre le gouvernement et les partis d’opposition qui ont affirmé qu’ils servaient pour l’entraînement militaire des opposants Syriens. La Turquie a refusé d’accepter l’assistance d’une dizaine d’ONG, soutenant que cela provoquerait des problèmes de sécurité et de maintien de l’ordre. «Nous n’accepterons de faire exception pour aucune ONG parce que si nous ouvrons les portes à l’une, nous finirons par avoir plus de 100 ONG qui demanderont à venir,» a déclaré à Hürriyet un officiel Turc.