jeudi 29 novembre 2007

Le Nouvel Observateur respecte les résolutions de l'ONU jusque dans sa couverture éditoriale du conflit palestino-sioniste

Le numéro daté du 29 novembre du Nouvel Observateur fait sa couverture sur "le jour du partage" en cette date anniversaire du vote onusien qui a accordé aux sionistes des droits sur une partie de la Palestine.
Cette résolution de l'ONU était entâchée d'illégalité et il n'est pas étonnant d'en avoir vu découler les opérations de banditisme à grande échelle du sionisme.
A l'intérieur du magazine, vingt pages sont consacrées à cet anniversaire : des articles rappelant les circonstances, une interview complète d'Elie Barnavi (ex-ambassadeur sioniste en France), un texte d' Elias Sambar (ambassadeur palestinien auprès de l'UNESCO) et divers témoignages de personnes qui ont vécu les événements à l'époque.


Ces témoignages sont au nombre de 10. Pas exactement cinq témoignages palestiniens pour cinq témoignages sionistes mais quatre témoignages palestiniens pour six sionistes. Peut-être que le Nouvel Observateur a considéré que le témoignage d' Ouri Avnery était neutre? On dira que oui, même si Avnery n'a pas vécu les événements côté palestinien mais dans l'autre camp.

A ces documents écrits s'ajoute une importante iconographie : 42 photos de toutes dimensions en comptant celle qui fait la couverture.
Sur ces 42 photos, 27 représentent des sionistes. Une représente Menahem Begin et Anouar es Sadate. Toutes les photos de grande dimension représentent des sionistes exceptée une de 18 X 11 qui représente des civils fuyant Deir Yassin et une autre de 15 X 11,3 où figurent l'Emir Abdallah de Jordanie, T.E. Lawrence [surnommé abusivement Lawrence d'Arabie, lui qui s'est servi des Arabes dans l'intérêt de son propre pays tout simplement] et le général Allenby.


Les sionistes ont droit eux à six photos de grande dimension : la couverture, soit 20,5 X 27,5, deux photos de 21 X 15, une de 21 X 21,5, une de 20 X 16,5 et une de 13,3 X 15,5.



Ci-dessus une reproduction, en petite dimension malheureusement de la couverture de l'hebdomadaire. Il s'agit d'une photo retravaillée. Au premier plan un auguste vieillard qui pourrait être votre grand-père ou le mien et qui semble dégager à la fois une image de sagesse et de résolution. On comprend bien, vu sa tenue vestimentaire, qu'il s'agit d'un Juif peut-être un rabbin ou un érudit. Main gauche, il tient un sac et peut-être vient-il de débarquer d'un bateau comme les personnes qui fugurent à l'arrière plan. Main droite il semble tenir ce qu'on peut supposer être un document d'identité et/ou de voyage et un genre de sacoche avec sans doute des livres que j'imagine sacrés. Les couleurs de ce personnage au premier plan ainsi que sa netteté contrastent avec le flou des autres personnages, en particulier la femme et l'enfant qui se tiennent à sa gauche et qui, compte tenu du peu de distance qui semble les séparer du vieillard, auraient dû ressortir plus nettement. Il s'agit selon toute apparence d'une photo retouchée avec ajout de l'auguste personnage. Et on ne retouche pas une photo sans avoir l'intention de communiquer un message bien précis.

Il y aurait encore à dire sur la manière dont le Nouvel Observateur rend compte de ce triste anniversaire pour le peuple palestinien. Par exemple, la compacité du texte d'Elias Sanbar réparti sur deux pages et illustré de deux photos seulement, en rendant l'abord peu agréable. On comparera avec l'interview d'Elie Barnavi à la présentation aérée sur quatre pages et illustrée de quatre photos plus une carte du plan de partage en quadrichromie sur 11,5 X 24.
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On ne répétera jamais assez que ce plan de partage n'en était pas un : outre qu'il livrait plus de la moitié de la Palestine aux voyousionistes, on ne peut jamais partager que ce que l'on possède. Or la Palestine était... palestinienne et le peuple palestinien a été privé de son droit à l'auto-détermination à une époque où l'ONU était ce qu'elle était, une organisation où ne siégeaient ni l'Algérie, ni la Libye, ni le Ghana ni la plupart des pays Africains.

3 commentaires:

  1. Bonsoir
    Avec le bleu comme couleur pour le titre et la couverture, c’est le drapeau israélien qui me vient à l’esprit, suis-je victime de la théorie du complot ?!
    Je crois que c’est Uri Avnery qui a dit « je suis l’enfant d’un viol », les « voyousionistes » comme tu dis ont violé la Palestine, le nouvel observateur nous livre quelques photos de ce viol. Que dire des articles ? Des gémissements ou des jouissances?
    Bien à toi
    http://chahids.over-blog.com

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  2. Avocats sans frontières, France-Israël et la revue Controverse organisent un colloque international à la Maison du Barreau (Paris, Ier arrondissement) le 10 décembre (9 h-18 h), sur les lendemains de la conférence d’Annapolis.

    S’exprimeront l’ancien chef d’état-major d’Ariel Sharon, le général Yaalon, Shmuel Trigano, Michel Gurfinkiel, Gilles William Goldnadel.
    Benjamin Netanyahou, ancien Premier ministre, donnera son point de vue de chef de l’opposition avant de rencontrer le président Nicolas Sarkozy.

    France Soir du lundi 3 décembre 2007 n°19660 page 16

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  3. Quand on parle d'opposition chez les sionistes, puisque on nous dit que Netanyahou est le chef de l'opposition,il s'agit surtout d'une opposition sur les moyens de venir à bout des Palestiniens.

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