mardi 26 octobre 2010

La métropole doit se sacrifier pour sa colonie sioniste

Quand on parle de colonialisme au sujet de l'entité sioniste, ses partisans n'omettent pas de demander comment parler de colonialisme alors que l'entité sioniste n'a pas de métropole.
En soi, cet argument ne saurait abuser personne puisque nous avons connu des régimes coloniaux sans métropole: la Rhodésie du Sud (auj. Zimbabwe) et l'Afrique du Sud. Mais le cas de l'entité sioniste est en réalité beaucoup plus proche des situations coloniales classiques. Comme beaucoup d'anciennes colonies européennes, la colonisation de la Palestine par les sionistes a été menée sous la direction d'intérêts privés incarnés dans des organisations comme l'Agence Juive et le Congrès Sioniste Mondial.Les organismes privés sionistes ont d'abord vendu leur projet à la Grande Bretagne puis aux Etats Unis.
Aujourd'hui, nous sommes cependant devant une entité sioniste qui a toutes les apparences d'un Etat indépendant: un drapeau, un hymne national, une monnaie, une police,un gouvernement etc. (pas de frontières définies cependant, ni nationalité correspondant au nom de l'Etat). 
Sauf qu'il ne s'agit que d'une apparence d'Etat qui s'effondrerait hors l'appui diplomatique et financier de sa métropole, c'est-à-dire les Etats Unis. Les Etats Unis sont la métropole de l'Etat sioniste parce que les organismes privés qui l'ont créée en ont décidé ainsi, compte tenu du fait que c'est aux Etats Unis que se trouve la plus importante, la plus riche et, peut-être, la plus influente communauté juive au monde. Et cerise sur le gâteau, les Etats Unis sont la première puissance indiscutable depuis la seconde guerre mondiale.

On dit qu'en réalité ce sont les sionistes qui contrôlent les Eats Unis. C'est vrai en ce qui concerne la politique des Etats Unis au Proche Orient, même si ce contrôle n'a pas toujours l'efficacité absolue que souhaiteraient les sionistes.
Mais en soi, cette situation ne contredit pas le statut de métropole des Etats Unis. Car, à la vérité, ce genre de situation a déjà été connue par le passé par une métropole. C'est celle qu'a vécue la France de la IVème République impuissante devant les exigences des représentants de ses colons établis en Algérie. Pour sortir de cette situation intolérable, de Gaulle avait dû se résoudre à changer la Constitution et à négocier avec le FLN algérien.

Les Etats Unis ne sont pas devant des choix aussi vitaux que la France coloniale mais ce moment pourrait survenir plus tôt qu'on ne le pense. En attendant, comme nous l'indique l'article que je vous propose, il est question aux Etats Unis d'officialiser le statut de métropole vis-à-vis de l'entié sioniste en incluant l'argent versé généreusement par les contribuables US dans le chapître des dépenses pour la défense nationale, au lieu de celui des opérations à l'étranger.
Oui, car dans un contexte où les Républicains [qui ont ruiné de nombreux Américains] prétendent prôner une grande rigueur budgétaire en coupant dans les dépenses d'aide aux pays étrangers [et les dépenses sociales], il faut bien trouver une astuce pour maintenir  intacts les flux financiers vers l'entité sioniste.


 
Taillons dans le budget... Mais pas touche à Israël
par Alex Kane, Aletho News (USA) 26 octobre 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Si la victoire électorale des républicains la semaine prochaine leur suffit pour prendre le contrôle du Congrès, une chose qu'ils se sont engagés à faire est de "stopper les dépenses qui échappent à tout contrôle" ainsi que le stipule leur plan "Engagement envers l'Amérique." Mais ne pensez même pas qu'on touchera aux plus de 3 milliards de dollars d'aide annuelle que les Etats Unis donnent à Israël.
Laura Rozen de Politico rapporte, via la Jewish Telegraphic Agency, qu'Eric Cantor, le chef du groupe républicain à la Chambre des Représentants, "proposera de séparer k'aide des Etats Unis à Israël du budget des opérations à l'étranger, dont le parti Républicain envisage de voter la réduction."
Cantor, élu en Virginie, dit vouloir protéger les financements pour Israël si cette situation devait se produire.
"Une partie du dilemme est qu'Israël a été inscrite dans l'ensemble du volume d'aide à l'étranger," a-t-il dit pour répondre à la question sur la tendance de plus en plus forte des Républicains ces dernières années à voter contre les crédits pour les pays étrangers. "J'espère que nous pourrons voir une forme de séparation en termes de dollars du contribuable allant à Israël."
La déclaration de cantor était un signe que le leadership républicain était prêt à s'en remettre à l'aile droite du parti sur cette question. Certains, à l'aile droite du parti Républicain ont suggéré l'inclusion de l'aide à israël dans le budget de la défense des Etats Unis, et un certain nombre des candidats soutenus par le Tea-party ont affirmé qu'ils voteraient contre ce qu'on appelle au Condrès les "opérations à l'étranger."
Le Parti Republicain (ainsi que certains Démocrates) veut réduire les prestations de la sécurité sociale, entre autres mesures d'austérité, dans le cadre d'efforts pour diminuer les dépenses du gouvernement. Mais le financement par le gouvernement d'une occupation illégale et raciste? Que l'argent continue à couler à flot.

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