jeudi 9 février 2012

L'opinion britannique défavorable à une intervention militaire en Syrie


The Spectator est un magazine conservateur britannique : anti syndicaliste, atlantiste, sioniste, belliciste.
Ce magazine de fend d’un petit article sur un sondage sur une intervention militaire en Syrie qui l’a manifestement déçu.
En effet, les sondés ne sont que 9 % à soutenir l’éventualité d’une intervention militaire de la Grande Bretagne et de ses alliés pour éliminer le régime de Damas.
D’ailleurs, de quelque manière qu’on lise le sondage, impossible de trouver une majorité pour n’importe quelle forme d’intervention militaire. Pas même pour une zone d’exclusion aérienne.
Apparemment, les britanniques n’ont finalement pas vraiment apprécié le rôle de leurs pays en Libye puisqu’ils refusent tout ce qui a si bien marché dans le processus ayant abouti à l’assassinat du colonel Kadhafi.
The Spectator se console en pensant considérant que, comme cela est déjà arrivé, que l’opinion changera peut-être d’avis si la « violence féroce et barbare » se poursuivait en Syrie (une manip des sondages fait aussi parfois l’affaire).
Il faut donc s’attendre à voir la propagande des « humanitaires » se surpasser.

Par Sebastian Payne, The Spectator (UK) 8 février 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

La réaction britannique à la situation en Syrie a été jusqu’ici incertaine et prudente. Un sondage YouGov d’aujourd’hui montre que l’opinion souhaite le maintien de cette approche non interventionniste.

Quand on leur présente plusieurs cas de violations [des droits humains], les sondés réagissent de manière quasi unanime par la désapprobation. Mais ils sont à peine 9 % prêts à soutenir l’envoi de soldats Britanniques et alliés pour renverser le président al-Assad. Seulement 16 % soutiendraient la fourniture d’armes aux rebelles et 18 % seraient favorables à l’envoi de troupes pour protéger les civils.
La seule mesure à être soutenue à minima est la proposition d’une zone d’exclusion aérienne. Mais même si une majorité se dégage en faveur d’une telle zone, moins de la moitié des sondés l’estiment nécessaire à l’heure actuelle, tandis que 26 % considèrent qu’elle pourrait être utile à l’avenir. Cependant, l’aval des Nations Unies est un ingrédient décisif pour ce soutien. Près de la moitié des sondés pensent qu’une zone d’exclusion aérienne appliquée par l’UE/OTAN ne devrait être mise en place que si elle est soutenue par l’ONU.

Redisons-le, les sondages sur l’action militaire peuvent changer relativement. Si la violence féroce et barbare devait continuer en Syrie ; il est assez possible que l’opinion considère une action comme plus urgente.

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