La
presse en parle et cette affaire est un signe de plus que les
relations entre l'entité sioniste et les Etats Unis vont vers des
temps plus tumultueux et difficiles pour le régime sioniste.
Ce
dont parle la presse, c'est bien sûr des réticences des Etats Unis
à dispenser les ressortissants sionistes de visa pour pénétrer sur
leur territoire au motif que l'Etat juif pratique un espionnage
agressif sur le territoire de l'Oncle Sam.
Et
ce, en dépit de l'arrestation de certains agents sionistes, le plus
connu étant Jonathan Pollard, un analyste qui travaillait pour l'US
Navy et qui a livré quantité de secrets importants à ses officiers
traitants, nombre de ces secrets ayant fini dans les bureaux du KGB
soviétique en contrepartie, suppose-t-on d'autorisations
d'émigration pour les Juifs d'URSS.
Les organisations sionistes restent mobilisées en faveur de Jonathan Pollard |
Je
vous livre l'article original sur lequel sont basés tous les comptes
rendus en langue française. Cet article n'omet pas aussi le fait que
les autorités américaines n'apprécient pas forcément que les
sionistes demandent que l'exemption de visa ne soit pas complètement
réciproque puisqu'ils veulent se réserver le droit de filtrer les
ressortissants arabo-américains, chose difficilement acceptable pour
un pays qui se veut celui de tous ses citoyens.
Israël ne cessera pas d'espionner les États-Unis
par Jeff
Stein, The Daily Beast (USA) 6 mai 2014 traduit de l'anglais par
Djazaïri
Qu'est-il
advenu de l'honneur chez les voleurs? Lorsque la National Security
Agency s'est fait prendre à écouter le téléphone cellulaire de la
chancelière allemande Angela Merkel, on a considéré que c'était
une manière choquante de traiter une amie. Maintenant les
responsables du renseignement américain disent-quoique très
discrètement, derrière des portes closes sur Capitol Hill [le
Congrès des États Unis]-que nos «amis» israéliens sont allés
trop loin dans leurs opérations d'espionnage ici.
Selon
des notes confidentielles relatives à la législation visant à
alléger les restrictions pour les visas exigibles des ressortissants
israéliens, les actions de Jérusalem pour voler les secrets US sous
le couvert de missions commerciales et de contrats communs en matière
de technologie de défense ont « franchi des lignes rouges».
Les
activités d'espionnage d'Israël en Amérique sont sans équivalent
et sont indignes, ont déclaré les responsables du contre-espionnage
aux membres des Commissions judiciaire et des affaires étrangères,
elles vont bien au-delà des activités menées par d'autres proches
alliés, comme l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et le Japon. Un
attaché parlementaire en poste au Congrès et au courant de la
teneur d'un briefing de janvier dernier a qualifié ce témoignage
de "très décevant ... alarmant ... même terrifiant." Un
autre attaché l'a qualifié de «dommageable».
Objectif
principal de l'État juif: les secrets industriels et techniques de
l'Amérique.
"Aucun
autre pays proche des États-Unis ne va jusqu'à dépasser la limité
en matière d'espionnage comme le font les Israéliens", a
déclaré un ancien membre du personnel du Congrès qui avait assisté
à une autre réunion d'information classifiée à la fin de 2013,
une des nombreuses réunions de ces derniers mois avec des
fonctionnaires du Department of Homeland Sécurity (Sécurité
Intérieure, DHS), du Département d’état, du FBI et de la
Direction nationale du contre-espionnage
Les
services de renseignement ne vont pas dans les détails, a expliqué
l'ancien employé du Congrès, mais ils ont parlé "d'espionnage
industriel ici avec des missions commerciales ou avec des entreprises
israéliennes partenaires d'entreprises américaines, [ou] des agents
de renseignement sous le contrôle direct du gouvernement , ce
qui signifie je suppose, de l'ambassade [israélienne] ".
Un porte
parole de l'ambassade israélienne a démenti catégoriquement ces
accusations mardi après avoir d'abord refusé de s'exprimer sur le
sujet. Aaron Sagui a déclaré à Newsweek : « Israël ne
mène pas d'activités d'espionnage aux États Unis, point final.
Nous condamnons ces accusations mensongères et scandaleuses qui sont
dirigées contre Israël. » Les représentants de deux agences
de renseignement américaines , tout en reconnaissant des problèmes
avec des espions israéliens, n'ont pas voulu parler [avec la presse]
des témoignages classifiés. Un représentant du Département d’état
a simplement dit que des personnels des affaires consulaires et
israélo-palestiniennes ont informé les membres du Congrès sur les
problèmes de réciprocité du visa.
Bien
sûr, les États Unis espionnent eux aussi Israël. « C'était
le dernier endroit où on avait envie de partir en vacances, »
a dit à Newsweek un ancien agent de haut rang de la CIA, à cause de
la surveillance israélienne extrêmement pesante. Mais le niveau de
l'activité d'espionnage israélien ici [aux USA] ulcère maintenant
le contre espionnage américain.
« Je
ne pense pas que quiconque ait été surpris par ces révélations, »
déclare l'ancien attaché au Congrès. « Mais quand vous
prenez du recul et que vous entendez... qu'aucun autre pays ne tire
avantage de notre partenariat de sécurité comme le font les
Israéliens à des fins d'espionnage, c'est assez choquant. Je veux
dire, personne ne devrait perdre de vue que malgré tout ce qu'on a
pu écrire sur [Jonathan] Pollard, ça continue. »
Israël
et les organisations pro-israéliennes aux États Unis font pression
depuis longtemps sur l'administration américaine pour qu’elle
libère Pollard, un ancien analyste des services de renseignements de
la marine américaine qui purge une peine de prison à vie depuis
1987 pour avoir volé des dizaines de milliers de secrets pour le
compte d'Israël (le contre espionnage américain soupçonne Israël
d'avoir échangé avec Moscou une partie des informations à l'époque
de la Guerre Froide en échange de l'émigration des Juifs de
Russie). Après avoir nié pendant une dizaine d'années que Pollard
émargeait auprès d'elles, les autorités israélienne ont présenté
des excuses et promos de ne plus espionner sur le sol des États
Unis. Depuis, d'autres espions israéliens ont été arrêtés et
condamnés par des tribunaux américains.
I.C.
Smith, un ancien haut gradé du FBI spécialisé dans le contre
espionnage à l'époque de l'affaire Pollard, affirme à Newsweek
que, « Au début des années 1980, s'occuper des Israéliens
était, pour ceux à qui était confiée cette mission, extrêmement
frustrant. Les Israéliens avaient une confiance totale en leur
influence, spécialement sur le Congrès, pour se débrouiller à peu
près de n'importe quel problème. C’était l'époque de la
Criteria Country List – qui deviendra ensuite la National Security
Threat List, liste des menaces à la sécurité nationale – et je
trouvais incroyable que le Vietnam et Taïwan, par exemple, y
figurent alors qu'aucun de ces deux pays n'avait mené des activités
comparables même de loin avec celles de l'affaire Pollard, et
qu'aucun de ces deux pays n'avait une capacité comparable à mener
des activités de ce genre. »
Alors
que tout ça se passait, Israël faisait un intense lobbying pour
figurer sur la liste restreinte des pays (38 à ce jour) dont les
citoyens sont dispensés de visa pour séjourner aux États Unis.
Récemment
encore, la pierre d'achoppement était le traitement discriminatoire
et parfois brutal infligé par l’État juif aux ressortissants
arabo-américains et palestino-américains qui veulent entrer en
Israël. Israël n'a pas non plus satisfait à une autre exigence du
programme, comme de signaler rapidement et régulièrement les
passeports perdus et volés, disent les officiels – un problème
d'autant plus sensible depuis qu'on a découvert que des Iraniens
avaient embarqué avec de faux passeports dans l'avion de la Malaysia
Airlines qui a disparu.
« Mais
c'est la première fois que des attachés parlementaires ont indiqué
que les inquiétudes en matière de renseignements et de sécurité
nationale sont aussi pris en considération pour l'admission d'Israël
dans le programme d'exemption de visa, Ȏcrivait le mois
dernier Jonathan Broder, chef de la rubrique défense et diplomatie
de CQ Roll Call, un site d'information consacré à Capitol Hill.
« La communauté américaine du renseignement s'inquiète du
fait que l'admission d'Israël dans le programme d'exemption du visa
rende plus facile l'entrée des espions israéliens dans le pays. »
Les
Israéliens « pensaient qu'ils n'avaient qu'à claquer les
doigts » et trouver des amis au Congrès pour obtenir une
changement de la réglementation sur le visa, déclare un attaché
parlementaire, en contournant les embûches posées par le
Department of Homeland Security (DHS). Mais face à la résistance
des services secrets US, Israël a récemment fait part de sa
disponibilité à collaborer avec le DHS, affirment des officiels
israéliens et américains. « Israël est intéressé par
l'admission dans le programme d'exemption de visa et fait des pas
concrets pour satisfaire à ses conditions, » a déclaré à
Newsweek Aaron Sagui, le porte parole,de l'ambassade israélienne.
« Tout récemment, les États Unis et Israël ont décidé de
constituer un groupe de travail pour faire avancer le processus, »
a ajouté Sagui, précisant que « le vice-ministre israélien
des affaires étrangères Zeev Elkin conduira la délégation
israélienne. » Il a refusé de dire quand la délégation
d'Elkin allait arriver.
Les
attachés parlementaires se sont rengorgés à cette annonce. « Les
Israéliens n'ont strictement rien fait pour être admis dans le
programme d'exemption de visa, » affirme l'ex attaché
parlementaire, faisant écho aux points de vue de deux autres
collaborateurs parlementaires qui travaillent sur ce dossier. « Je
veux dire, si les Israéliens se retrouvaient dans le programme
d'exemption de visa et si nous étions en mesure de répondre à ces
préoccupations [des services de renseignements] – formidable, ce
sont nos proches alliés, il y a de solides relations économiques et
culturelles entre les deux pays, ce serait magnifique si plus
d'Israéliens pouvaient venir ici sans visas. Je suis certain que ça
ferait affluer l'investissement et l'argent des touristes dans notre
économie et ainsi de suite. Mais ce que je trouve vraiment drôle,
c'est qu'ils n'ont absolument rien fait pour entrer dans le
programme. Ils pensent que leurs amis au Congrès peuvent obtenir
leur admission, et ce n'est pas le cas. Le Congrès peut lever un ou
deux obstacles, mais il ne peut pas simplement légiférer pour faire
admettre les Israéliens [dans le programme sans satisfaire à
certains critères, NdT].
Le
chemin vers les exemptions de visa passe par le DHS et peut
nécessiter plusieurs années ? Pour le Chili, il a fallu trois
ans, a indiqué un officiel du gouvernement sous couvert d'anonymat ;
pour Taïwan, « plusieurs » années. Les critères requis
comprennent « une amélioration des échanges d'informations
judiciaires et relatives à la sécurité avec les États Unis ;
le signalement en temps opportun des passeports perdus ou volés ;
et l'application de normes élevées en matière de contre
terrorisme, de police judiciaire, de contrôle des frontières, de
l'aviation et de la sécurité des documents, » lit-on dans une
déclaration du DHS.
Israël
n'est pas près de satisfaire à ces critères, observe un attaché
parlementaire. « Il faut mettre en place des passeports
lisibles à la machine – les e-passeports munis d'une puce
électronique. Les Israéliens viennent à peine de commencer à en
délivrer à leurs diplomates et à leurs hauts fonctionnaires et
ainsi de suite, et il ne sera probablement pas diffusé au reste de
la population avant encore dix ans. »
Mais le
contre espionnage américain aura le dernier mot. Et comme il n’y a
pas plus de chances qu'Israël cesse d'espionner ici qu'il n'y en a
qu'il renonce au pain azyme pour la Pâque juive, la barrière du
visa va sans doute rester en place.
Comme
Paul Pillar l'ancien officier de la CIA en charge du Proche Orient
et de l'Asie du Sud l'a dit à Newsweek, il est difficile de rompre
avec de vieilles habitudes : les sionistes dépêchaient des
espions en Amérique avant même la création d'Israël , pour
collecter de l'argent et du matériel pour la cause et par la suite
pour l’État naissant. Des composants essentiels des bombes
nucléaires israéliennes ont été obtenues clandestinement ici.
« Ils ont trouvé des moyens inventifs et créatifs, »
affirme Pillar, pour obtenir ce qu'ils veulent. [le producteur de cinéma Arnon Milchan a admis avoir travaillé comme espion pour le régime sioniste au profit notamment de son programme d'armes atomiques, NdT].
Arnon Milchan en compagnie de Brad Pitt et Angelina Jolie. Milchan a notamment produit Brazil, Pretty Woman , Fight Club, Daredevil et Noah. |
« Si
nous leur laissons le champ libre pour envoyer des gens ici, comment
ferons-nous pour arrêter ça ? » ajoute l'ancien attaché
parlementaire. « Ils sont incroyablement agressifs dans tous
les aspects de leur relation avec les États Unis. Pourquoi leur
relation avec nous en matière de renseignement serait-elle
différente ? »
Jeff
Stein anime la rubrique SpyTalk pour Newsweek depuis Washington, D.C.
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