mardi 25 décembre 2007

Djeha d'antan, Djeha d'aujourd'hui, toujours aussi percutant!

Je me permets de gratifier ceux qui n'ont pas la chance d'être sur sa liste de diffusion d'un des derniers messages de Djeha. Pour moi, Djeha est à la fois quelqu'un d'anonyme et de tellement proche. C'est quand même étonnant ces proximités qu'on se découvre sur la toile. Merci à toi Djeha!
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Bon, je vous laisse savourer...
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Bonjour,

Boualem Sansal, a commis hier dans Le Monde du vendredi 21.12.07, un singulier papier. Je ne connaissais pas l’écrivain.
On m’avait dit beaucoup de bien de sa littérature. Je croyais qu'il explorait l'univers des "Harragas" et je découvre qu'il en est.

Je découvre aussi un pleurnichard qui vient larmoyer dans les jupons de ses « amis français ». Comme de nombreux autres - les petits futés qui se sont faits des magots à l'étranger sous Chadli, qui se sont barrés lorsqu'en Algérie les barbus égorgeaient à tour de bras et qui sont revenus à la faveur des marées pétrolières. On entendait alors des YB mendier des demandes d'asiles pour démocrates en perdition.

C’est vrai que la France est l’amie de l’Algérie (comme sa Sainteté qui a consacré à Latran le « président français »). Mais depuis longtemps l’Algérie et encore plus les Algériens n’ont plus d’amis à Lutèce. Pas plus que Benoît XVI n’a salué Sarkozy.

***

L’Algérie n’a pas davantage d’amitié à entretenir dans cette entité terroriste et criminelle appelée « Israël », encore moins d’« amitié séculaire ».

« …Israël avec lequel l'Algérie n'a pas de relations diplomatiques mais des liens séculaires par le truchement des juifs d'Algérie installés là-bas. »

Tu parles Charles !

Les Juifs algériens qui ont migré là-bas sont allés conquérir un territoire qui n’est pas le leur, volé un espace vital à des hommes qui y vivaient paisiblement avant l’arrivée des sauterelles. Il y a de très nombreux Juifs qui se sont battus pour l’Algérie indépendante. Mais en 1956, alors qu’à Suez on tentait d’étouffer la liberté, beaucoup d’autres Juifs descendants d’Adolphe Crémieux avaient fait le choix de la « coalition » franco-britannico-israélienne contre le peuple algérien.

"Tuer l'un c'est tuer l'autre" clamaient-ils alors.

De plus, personne n’a mandaté quiconque pour représenter le peuple algérien dans ce no man’s land terrifiant et emmuré qu’est devenue aujourd’hui la Palestine. Même si les gouvernants prennent des libertés avec la liberté... à l’OTAN ou à Annapolis par exemple.

Si le ministre algérien des anciens moudjahidin est loin d’être une lumière recommandable, en revanche les propos qu’il a tenus à propos du lobby sioniste qui a contribué à élire le président français sont partagés par tous les observateurs de la vie politique hexagonale. C’est de notoriété publique. Les Israéliens ont timbré Sarkozy bien avant son élection à Paname.

Quand au chanteur pacifiste arabo-judéo-andalous, s’il n’est pas le bienvenu à Constantine, cela n’a rien à voir avec sa foi, ses origines ou son identité.

Les Constantinois n'ont aucune culpabilité à "amortir".

De nombreux amis juifs viennent régulièrement s’aérer dans la ville de Massinissa, de Hamlaoui, de Baâssous ou de « Ribouh el feinteur » sans déclencher les orages médiatiques.

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Sansal ne se gêne pas à écrire imprudemment : « Depuis l'indépendance, voilà quarante-cinq longues années, nos vies que nous croyions avoir libérées de vieux jougs sont tombées entre les mains d'hommes indignes à tout point de vue. »

C’est qu’il serait prêt à solder l'histoire et à restituer l’Algérie à ceux à qui elle a été arrachée, ma parole !!!

L’insulte est facile quand il n’y a plus grand monde pour défendre ceux qui sont morts pour que ce clown puisse ainsi effrontément étaler sa morve.

Quand à Bouteflika et les 100 Mds de dollars de réserves planqués aux States, il a raison, comme la multitude, mais mal.

Il écrit : « Nous aimerions, par exemple, les [ses petits copains démocrates occidentaux, note de Djeha] entendre suggérer, par la voie diplomatique s'il n'est pas possible d'être plus clair, à M. Bouteflika de respecter notre Constitution et de nous rendre le tablier à la fin de son mandat, en avril 2009. »

Encore un châtré et fier de l’être qui appelle à son secours les chantres de la civilisation démocratique !!!

1.- Personne ne viendra sauver l’Algérie pour les beaux yeux de Sansal. L’Algérie ne sera sauvée que par ses enfants restés au pays. Pas par les expatriés vendus-achetés et revendus sur les marchés parisiens, en attente d’un improbable prix Goncourt…

2.- Je veux bien qu’on nous débarrasse de Bouteflika. Mais à condition qu’on nous trouve un remplaçant qui vaille le coup. Certes, il y a de vrais ploucs au gouvernail du bateau Algérie. On pleurerait à voir son industrie délabrée et prostituée à tous vents. On peut même se demander qui dirige vraiment ce radeau d’hydrocarbures à la dérive.

Je veux bien tout ce qu’on veut, mais à condition qu’on remplace un « système » par un autre meilleur. On nous a fait plusieurs fois le coup du remplacement du mal ou de l’« incompétent » par le vide.

Si c’est pour demander à la France de revenir, bras-dessus-bras-dessous avec Sansal et Sadi en figures de proue avec les troupes de Charles X. Basta ! On a déjà payé pour voir. On laissera ce Boualem Titiche et ses copains deviser sur les « bienfaits de la colonisation ».

***

Je vous recommande en revanche l’entretien que Yasmina Khadra a accordé au Quotidien d’Oran ce samedi 22.
Et peut-être les récapitulations de Hadj Ahmed Bey dans le même quotidien aujourd’hui, dans les pages « Débat .»

Presque aussi méchant que Djeha.

Bonne soirée,

Djeha.

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