samedi 31 mars 2012

Le retour de Willy Brigitte: arrestation de 17 islamistes (terroristes) présumés membres de Forsane Alizza

J'apprends que Willy Brigitte fait partie des 17 extrémistes musulmans de l'organisation Forsane Alizza interpellés hier par la police dans le cadre de la campagne présidentielle.

C'est effectivement lui qui est désigné comme étant 
l'ancien "djihadiste" parmi les islamistes présumés interpellés en région parisienne.
Selon Europe1, Willy Brigitte est carrément 
"Une ancienne "figure" du terrorisme international interpellée"
S'il était encore vivant, je pense que Mohamed Merah en aurait été vert (la couleur préférée des islamistes) de jalousie!

Willy Brigitte
Et puis, Wiilly Brigitte n'avait-il pas été condamné en 2007 pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste?

Je ne résiste pas à la tentation de republier ici le post que j'avais rédigé en 2007 sur l'affaire Willy Brigitte



Willy Brigitte vient d'être condamné en par un tribunal français à 9 ans de prison pour ses projets d'attentat contre des sites nucléaires et militaires en Australie où il avait été arrêté en 2003 avant d'être extradé vers la France.
Dans son compte rendu du verdict, la presse ne se prive pas de revenir sur le passé de ce Français d'origine antillaise, mais né en région parisienne, et qui a embrassé la religion musulmane en 1997 - 1998.
Oui, mais dans sa version radicale nous explique le quotidien Le Monde qui nous relate que,
Je ne sais comment vous comprenez ces deux phrases mais moi je les lis ainsi : depuis sa naissance Willy Brigitte attendait d'être incarcéré et de retrouver ses juges qui lui ont quand même laissé le temps de se marier trois fois.
Le Monde oublie de préciser que le droit musulman autorise quatre épouses, mais je pense qu'il laisse au lecteur le soin d'imaginer et de faire le lien entre les multiples mariages de Willy Brigitte, sa conversion à l'Islam "radical" et ses projets d'attentats terroristes.
Toute personne attentive à la chronologie notera que Brigitte s'est séparé de sa première épouse avant sa conversion à l'Islam et que sa séparation d'avec la deuxième coïncide à peu près avec sa conversion. Et notre journal si bien informé omet de nous rapporter qui a pris l'initiative du divorce dans un cas comme dans l'autre.
Par contre, et c'est l'objet d'un intertitre en gras du quotidien du soir, nous apprenons que sa deuxième épouse a affirmé aux policiers qu'il était
"devenu un véritable dictateur"
Bon, maintenant je pense que vous voyez le lien entre les idées politico-religieuses du sieur Brigitte et sa trajectoire matrimoniale.
Parce que même si Eddie Barclay a eu au moins trois épouses, il n'était certes pas un dictateur : il se contentait d'en profiter quelques temps avant de les libérer des chaînes du mariage en leur assurant ce petit surcroît de notoriété lié à son nom qu'elles acceptaient bien volontiers de continuer à porter.
Comme on le voit, la politique c'est compliqué surtout en matière de terrorisme islamique .
Par contre la justice n'a pas trouvé le dossier bien compliqué et Willy Brigitte a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à
L'Express rapporte également ce qui suit :
L'accusation soutenait que Willy Brigitte préparait un attentat, peut-être contre un réacteur nucléaire, ou contre une autre cible, près de Sydney. La défense soulignait que ce point n'était pas étayé par de véritables preuves.
Les seuls éléments à l'appui de cette thèse sont en effet des documents saisis chez lui sur "des mesures de protection et dissimulation", un ouvrage sur l'art de la guerre, des écrits sur l'attitude à avoir dans les lieux publics et un lien vers un site internet donnant des informations sur des installations nucléaires et militaires en Australie.
Ce passage n'est absolument pas mis en valeur dans le corps de l'article, à la différence du "dictateur" placé en intertitre gras par le quotidien Le Monde. Pourtant il renvoie à quelque chose d'essentiel en matière de justice : la question de la preuve. Grosso modo, l'Express nous dit que le dossier d'accusation ne comporte pratiquement aucune preuve et... c'est tout.
Ce n'est pas Willy Brigitte qui bénéficiera d'un plaidoyer dans le style "J'accuse" d'Emile Zola. Comprenez, trois femmes, une conversion à l'Islam radical, des séjours au Yémen et en Afghanistan [pays où il semble avéré qu'il aurait séjourné dans un camp d'entraînement], faut pas pousser quand même!
Pourtant Brigitte, condamné avant tout pour des projets d'attentats en Australie, a été arrêté dans ce dernier pays avant d'etre remis aux autorités françaises. Comment se fait-il qu'il n'ait pas été jugé aux antipodes?
A ma connaissance, la presse française ne se pose pas vraiment la question.
A la différence de la presse australienne. Ainsi le Sidney Morning Herald titre-t-il :
et écrit que :
La prise en compte de la solidité des preuves peut sembler une question purement académique. Avec la loi anti-terroriste française et sa définition extensive de la "bande organisée," les activités de Brigitte en France, au Yémen et au Pakistan auraient été suffisantes pour obtenir sa condamnation.
avant d'observer que :
Néanmoins, les autorités françaises se sont senties obligées de faire des activités de Brigitte en Australie la pièce maîtresse de leur dossier même si, elles en constituaient probablement la partie la plus fragile.
Le procès Brigitte est bel et bien l'occasion pour le quotidien australien de s'en prendre au système judiciaire français puisque,
En d'autres termes, les preuves australiennes au centre de la condamnation de Brigitte en France étaient probablement insuffisantes pour obtenir une condamnation en Australie.
De plus, Brigitte avait été inculpé de complot en relation avec une entreprise terroriste dès son arrivée à Paris en octobre 2003, suite à son expulsion d'Australie.
Mais il semble que le seul complot terroriste auquel il ait jamais été associé, celui qui qui aurait du constituer la base du dossier français d'accusation, n'avait pas encore été découvert à cette époque.
Et le journal de préciser logiquement que :
D'un autre côté, si la police australienne avait réussi à rassembler des preuves incontestables contre Brigitte avant son expulsion, il aurait été, et aurait du ête jugé en Australie.
Ce sont ces points qui justement incitent l'avocat de la défense, Jean-Claude Durimel, à faire appel de la décision du tribunal.
Au cours du procès, Brigitte a nié être un activiste, et a affirmé que "Le terrorisme est contraire à ma conception de la vie et aux préceptes de l'islam."
On peut hésiter sur la sincérité de cette déclaration, pourquoi pas. Il est par contre évident que la justice française témoigne d'une grande aisance quant il s'agit de la qualité des preuves devant certaines catégories d'accusés.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Commentaires publiés après modération. Les propos injurieux, diffamatoires ou à caractère raciste ne seront pas publiés.