L’attentat meurtrier perpétré en 1994 contre l’AMIA (Association Mutuelle Israélite) à Buenos Aires avait permis au sionisme de prendre en main fermement la communauté juive organisée en Argentine et porté un coup sévère à des relations avec l’Iran promises sinon à un bel avenir.
Il suffit pour comprendre l’ampleur du problème de signaler que la justice argentine a fini par inculper plusieurs hauts responsables Iraniens dont Ahmad Vahidi, l’actuel ministre de la défense de la république islamique.
Il n'en reste pas moins que le dossier judiciaire à charge contre l’Iran est vide et que les inculpations faites par la justice argentine résultent de pressions à la fois internes, le lobby sioniste en Argentine, et externes, l’entité sioniste et surtout le gouvernement des Etats Unis.
On l’aura compris, les accusations contre l’Iran étaient d’abord motivées politiquement pour des intérêts qui n’ont pas grand-chose à voir avec ceux de l’Etat argentin.
Depuis 1994, la situation politique a cependant évolué en Argentine, une évolution qui s’est accélérée sous la direction de l’actuelle présidente, Cristina Fernandez de Kirchner et qui se traduit par une plus grande indépendance vis-à-vis des Etats Unis.
Sur le plan international, cette évolution s’est traduite par une volonté de relance des relations avec l’Iran.
Mme Kirchner ne pouvait cependant pas ignorer la difficulté induite par la procédure judiciaire pendante même si, comme on le comprendra, elle a sans doute son opinion sur la réalité de l’implication de l’Iran dans l’attentat contre l’ AMIA.
D’où une idée ingénieuse qui va ouvrir la voie à une relance des relations entre les deux pays sans faire cependant fi du problème judiciaire : les deux diplomaties se sont en effet entendues sur un mémorandum d’entente.
Cet mémorandum qui doit être validé par le parlement argentin a pour but de permettre à la justice de suivre son cours :
L’accord avec la république Islamique annoncé par la même CFK à la fin janvier, stipule que le juge et le procureur chargés du dossier pourront se rendre, avec l’autorisation de la Cour Suprême de Justice, à Téhéran où ils soumettront à l’interrogatoire les inculpés signalés par une «note rouge» à Interpol, dans le respect des normes du code pénal argentin. Les résultats de l’enquête pourront être utilisés pour décider du statut des suspects au regard de la procédure. Il permettra aussi la constitution d’une commission de juristes de pays tiers qui veilleront à la validité de la procédure. L’accord est suspendu à l’approbation des parlements des deux pays.
Comme on le voit, les deux pays ont fait des gestes significatifs afin de surmonter un obstacle des plus épineux et faire avancer la vérité, ce dont tout le monde devrait se réjouir.
Le conditionnel est de mise car deux pays ont déjà fait connaître leur désaccord : l’entité sioniste et les Etats Unis !
A ces voix étatiques, il faut ajouter celles des organisations juives argentines dont la DAIA (équivalent de la LICRA) et l’AMIA.
Les propos de Guillermo Borger, président de cette dernière organisation, ont eu le don d’irriter Mme Kirchner. En effet, pour justifier son désaccord avec la procédure imaginée par les autorités argentines et iraniennes, M. Borger a prévenu que sa ratification par le parlement argentin ouvrirait la voie à un troisième attentat.
Je vous laisse lire la réaction courroucée de Mme Kirchner qui somme M. Borger de donner les informations en sa possession à ce sujet tout en observant qu’aucune des parties signataires ne saurait être derrière ce troisième attentat qui se profilerait selon le dirigeant associatif Juif.
Sous-entendu de la présidente : ce sont les partie hostiles à cet accord qui pourraient avoir intérêt à ce futur troisième attentat.
De là à penser que la présidente argentine a sa propre opinion sur la nature des auteurs de l’attentat contre l’AMIA, il y a un pas que je n’hésite pas à franchir.
CFK «préoccupée» par l’avertissement donné par le dirigeant de l’AMIA au sujet d’un troisième attentat
Pagina 12 (Argentine) 9 février 2013 traduit de l'espagnol par Djazaïri
La présidente Cristina Kirchner s’est déclarée «choquée» par le propos du président de l’AMIA, Guillermo Borger, qui a affirmé hier que le mémorandum d’entente signé par l’Argentine avec l’Iran pour faire la lumière sur l’attentat de 1994 contre l’association juive «allait ouvrir la voie à un troisième attentat.» Via Twitter, la présidente lui a demandé «Qu’est-ce que vous savez pour (pouvoir faire] une affirmation aussi terrible ?» et a considéré que «le peuple et la justice ont doivent et méritent de savoir ce dont il a connaissance.»Hier, quand on l’a questionné sur l’accord – qui doit être débattu à partir de mercredi par les trois commissions du Sénat-, Borger a prévenu que «aller de l’avant vers cet accord ouvre la voie à un troisième attentat parce que ce serait nous soumettre complètement.» Cette critique était dans la même ligne que celle du président de la DAIA, Julio Schlosser, qui a rejeté lui aussi le mémorandum et a considéré que le texte officiel manque de «la clarté que mérite l’affaire.»Devant cette affirmation, la président s’est demandée : «Qui serait l’auteur intellectuel et matériel [de l’attentat] ?» parce que, a-t-elle ajouté, «il est évident que ce ne pourrait en aucun cas être un des pays signataires» de l’accord conclu en Ethiopie. «Ce seraient ceux qui s’opposent à l’accord ? Des pays, des services de renseignements. Qui ?,» a-t-elle insisté.«Mais en plus – a-t-elle ajouté-, quel(s) sera ou seront les objectifs… ou serions-nous les objectifs ? Me viennent en tête avec une douleur lancinante les mots de Zulema Yoma affirmant que la mort de son fils fut le troisième attentat terroriste après les bombes contre l’ambassade d’Israël et l’AMIA. J’an ai la chair de poule.»
La présidente a observé que Borger est «une personne respectable» mais elle a affirmé cependant avoir lu «avec beaucoup d’inquiétude» ses déclarations. Raison pour laquelle elle a dit que « le peuple argentin en général et la justice en particulier doivent et méritent de savoir ce dont a connaissance Guillermo Borger» qui l’a amené à faire cet avertissement.
Incidemment, les péripéties relatives aux relations irano-argentines nous permettent de mieux comprendre la nature de l’entité sioniste
On peut en effet lire dans le journal argentin Clarin que le même Guillermo Borger, président de l’Association Mutuelle Israélite Argentine, qui est un citoyen argentin, est allé faire part de ses doléances relatives à l’accord irano-argentin à … l’ambassade des Etats Unis à Buenos Aires.
Ce fait n’est qu’une indication de plus que, contrairement à ce qu’on nous serine, le véritable Etat juif n’est pas l’entité sioniste mais les Etats Unis : non seulement le pseudo Etat juif aurait disparu depuis un certain temps sans l’appui diplomatique, militaire et économique des Etats Unis mais les organisations communautaristes juives présentes dans un certain nombre de pays de par le monde savent parfaitement à quelle porte il convient de frapper pour obtenir gain de cause.
Rien n’a vraiment changé depuis l’époque du règne de l’Empereur Guillaume II !
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