Il est interdit en France de contester la réalité de ce qu’on appelle l’holocauste, ni dans le bilan des victimes, ni dans les procédés utilisés pas plus que la volonté du régime nazi d’exterminer l’ensemble des Juifs.
Ceux qui s’aventurent à le faire s’exposent à des désagréments qui n’ont rien de symboliques, en plus du fait d’être pointé du doigt comme une survivance abominable d’une époque qu’on croyait révolue.
Ce sort peu enviable n’est cependant pas le lot de tous ceux qui nient le crime perpétré par le système nazi. Comme le rabbin Manis Friedman par exemple, qui s’est offert le luxe de déclarer devant une assemblée communautaire juive que pas un seul enfant Juif n’est mort par la faute des Nazis.
Coïncidence, il avait tenu ces propos à Melbourne, la ville australienne dont était originaire Ben Zygier, ce ressortissant Australien qui avait fait son retour à Sion avant de finir suicidé sous X dans une prison de l’entité sioniste.
Autre coïncidence, comme Ben Zygier, le rabbin Friedman appartient à la communauté hassidique (Chabad Loubavitch).
Chabad.org nous dit à propos du rabbin Manis Friedman que c’est un auteur et un philosophe de renommée mondiale.
Sûrement pour ça qu’aucun de ses propos édifiants n’est soumis à la réflexion du public hexagonal.
Par Timna Jacks, The Australian Jewish News 18 février 2013
Des survivants de l’holocauste ont exprimé leur indignation devant le fait que le rabbin qui s’est excusé la semaine dernière pour avoir comparé les abus sexuel à la diarrhée ait omis de formuler des regrets pour avoir soutenu que la shoah faisait partie d’un plan divin et qu’on ne devait pas en imputer la faute aux Nazis.
“En fait, qui est mort et qui est resté en vie n’a rien à voir avec les Nazis,” avait déclaré le rabbin Manis Friedman dans un discours prononcé à Melbourne dans les années 1980. «Pas un seul enfant Juif n’est mort par la faute des Nazis… ils sont morts du fait de leur relation avec Dieu.»
Les propos de Rabbi Friedman – dont The Australian Jewish news a obtenu une transcription auprès des archives du Jewish Holocaust Centre (JHC) – figuraient dans une conférence de 90 minutes prononcée devant des membres de la communauté dans une maison à Toorak pendant un voyage parrainé par le Women of Valour Committee du Yeshiva Centre à Melbourne [quelque chose qui a donc à voir avec une école religieuse, NdT].
“Rien de mal n’est arrivé à nos grands parents… Aucun malheur ne s’est abattu sur eux,» avait dit Rabbi Friedman.
Le rabbin s’est retrouvé au centre d’une controverse il y a deux semaines à cause d’un clip sur YouTube dans lequel il dit que les victimes d’abus sexuels retirent «une leçon importante» de ce crime et qu’ils n’en sont «pas si meurtris.»
Cette affaire a remué des souvenirs chez des survivants de l’holocauste et des éducateurs qui ont contacté AJN pour discuter du CV du rabbin. Moshe Fiszman, un survivant et guide au Jewish Holocaust Centre, qui ne décolère pas depuis les propos de Rabbi Friedman sur l’holocauste, affirme que ses paroles étaient «immorales.»
“Pour quelqu’un qui a été le témoin de cet enfer, qui est passé dans tant de camps comme moi… lire et entendre ça, c’est juste… je ne sais pas. Je suis incapable de vous expliquer ce que ressens, c’est impossible,» déclare ce nonagénaire.
A l’époque, des survivants avaient déposé plainte auprès des autorités de Chabad (hassidiques) et le rabbin Friedman n’avait plus été invité à Melbourne.
Abe Goldberg, guide au JHC et survivant de l’holocauste, considère que le sous-entendu du rabbin Friedman selon lequel l’holocauste faisait partie d’un plan divin est un blasphème”
“Il n’y a aucun doute sur la responsabilité d’Hitler pour ça [l’holocauste].»
Parlant des excuses officielles du rabbin Friedman pour les propos qu’il a tenus sur les abus sexuels, Goldberg déclare : «Soudain, il s’excuse ? Il ne s’est jamais excusé avant. Pourquoi ne s’excuse-t-il que maintenant ?»
Le rabbin Friedman n’a pas répondu à nos demandes pour qu'il s'exprime sur ses propos relatifs à l’holocauste.
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