lundi 30 juin 2014

Pour en finir avec le cliché antisémite du Juif riche

Faire garder les enfants à un coût raisonnable est le principal problème à résoudre par les familles à revenus modestes, En effet, des frais de garde trop élevés sont de nature à dissuader bon nombre de mères d'exercer une activité professionnelle insuffisamment rémunérée pour justifier de consacrer une part substantielle de revenu à la garde des enfants. C'est pourquoi, quand c'est possible, les familles sollicitent la parentèle, généralement les grands-parents,
Quand c'est possible ! Les grands parents peuvent être incapables d'assumer ce rôle pour raison de santé ou tout simplement parce qu'ils vivent loin de leurs propres enfants.
Les collectivités publiques (Etat, mairies etc.) ont cherché à résoudre ce problème en créant des places d'accueil à bon marché dans des crèches ou haltes garderies publiques ou associatives ou en subventionnant directement les familles.
C'est le cas par exemple à New York où la municipalité met à disposition des familles à faibles revenus des bons ou chèques service qui leur permettent de payer tout ou partie des frais de garde dans les lieux d'accueil agréés, crèches, haltes garderies ou même écoles.
L'article que je vous propose montre comment l'argent public est utilisé dans la Big Apple et a aussi le mérite de détruire définitivement le cliché du Juif nanti pour le remplacer par une image plus conforme à la réalité,

Aide à la garde d'enfants, si vous êtes Juif

Les [Juifs] orthodoxes reçoivent une part dispropotionnée de bons d'aide
par Abigail Kramer, New York Daily News (USA 28 juin 2014 traduit de l'anglais par Djazaïri
Quand le maire et le conseil municipal ont trouvé un accord sur le budget la semaine dernière, ils ont ajouté 10 millions de dollars à un programme de bons qui aident les familles à faibles revenus à payer les frais de garde d'enfants en journée et après l'école [crèche et halte garderie].
Les bons d'aide sont une ressource inestimable. Au minimum, ils permettent aux parents de travailler. Au mieux, ils aident des familles à accéder aux genres de programmes de grande qualité qui préparent les enfants à réussir à l'école maternelle et dans les années scolaires qui suivent.
Malheureusement, le partage de ces allocations n'est pas réparti équitablement à travers la ville. En janvier 2014, près de la moitié des bons émis par la vilel pour les familles à faibles revenus étaient utilisés dans seulement deux quartiers de Brooklyn – deux quartiers où sont installées des communautés juives orthodoxes puissantes politiquement.
Sur un total de 13 400 bons de garde d'enfants émis par la ville pour les familles à faibles revenus, 28 % ont été utilisés dans des crèches et haltes garderies de Williamsburg tandis que 21 % ont été utilisés à Borough Park. Même en dehors de ces quartiers, les yeshivas [écoles religieuses juives] et d'autres institutions religieuses juives ont été de loin les premières bénéficiaires des fonds. Sur l'ensemble des bons pour familles à faibles revenus utilisés dans des crèches, des haltes garderies et des écoles en janvier 2014, près de 80 % ont été payés pour des programmes religieux juifs, selon des chiffres de la municipalité obtenus par le Center for New York City affairs.
Il est indubitable que les communautés orthodoxes ont des besoins pressants. De tous les quartiers de la ville, Borough Park est celui qui a la plus forte densité d'enfants appartenant à des familles à faibles revenus, et Williamsburg n'est pas bien loin derrière.
Répartition de la population juive à New York
Répartition de la population juive à New York
Mais lorsque des ressources financières sont concentrées sur une seule communauté, d'autres Newyorkais dans le besoin en sont privés. La municipalité ne tient pas de liste d'attente formelle, mais lors d'une récente audition au conseil municipal, des officiels ont indiqué que plus de 11 000 familles qui avaient déposé une demande pour une aide à la garde d'enfats se l'étaient vue refusé l'an dernier.
La ville délivre des bons pour garde d'enfants pour une valeur située entre 100 et 330 dollars par semaine au profit des familles dont les revenus sont inférieurs à 275 % du seuil de pauvreté. Selon le droit fédéral, la priorité va d'abord aux familles qui perçoivent des allocations d'aide publique. On parle alors de bons «obligatoires » qui sont distribués de manière assez uniforme dans les quartiers les plus pauvres de la ville.
Quand le financement [des bons] est laissé à la décision de la ville, cette dernière les accorde selon une échelle de priorité, d'abord aux familles avec des enfants en famille d'accueil ou suivies par le service d'aide à l'enfance de la ville, puis à d'autres familles qui font une demande auprès de l'Administration for Children’s Services sur la base du premier arrivé, premier servi. Une fois qu'une demande a été acceptée, la famille conserve l'aide jusqu'à ce que l'enfant ait atteint l'âge de sortie du système.
Depuis 2008, la ville réduit de plus de 10 000 le nombre de bons et certaines catégories prioritaires ont été complètement supprimées – y compris celle des parents qui doivent cesser le travail parce qu'ils passent par un épisode de maladie.
Malgré ces coupes budgétaires, les politiciens n'ont cependant pas ménagé leurs efforts pour défendre les allocations qui vont aux écoles [juives] orthodoxes. Ces bons ése sont retrouvés à plusieurs reprises sur le massicot pendant l'administration Bloomberg, mais les membres du conseil municipal – dont Bill de Blasio, le maire actuel – avaient fait opposition. Pendant sa campagne électorale pour la mairie, de Blasio avait promis aux leaders juifs qu'il rétablirait l'intégralité du financement.
     Bill de Blasio n'avait pas négligé les pauvres pendant sa campagne électorale
Il faudrait beaucoup plus que ces dix millions de dollars pour tenir cette promesse. Mais les financements doivent être partagés équitablement.
L'accaparement des bons pour garde d'enfants destinés aux familles à faibles revenus n'est pas une nouveauté. Notre journal avait fait scandale en 2 000 quand nous avions rapporté que la moitié des 13 000 bons réservés à l'époque aux familles à faibles revenus avaient été alloués à des familles de quatre des quartiers concentrant les plus fortes proportions de Juifs orthodoxes.
Quatorze ans plus tard, les bons municipaux pour les familles à faibles revenus sont distribués d'une manière encore plus inéquitable qu'en 2 000 – une démonstration de ce qui arrive quand l'influence politique rencontre des mémoires courtes.
La ville est sur le point de prendre des engagements sans précédent en faveur des familles à faibles revenus et de leurs enfants. Assurons nous que cette promesse se concrétise pour tous les enfants.





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