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mercredi 23 janvier 2013

L'équation politique sioniste: de la surprise laïque au cauchemar laïque


J’écoutais tout à l’heure «Le téléphone sonne» une émission de France Inter consacrée au résultat des élections qui viennent de se tenir dans l’entité sioniste.
Des interlocuteurs, notamment un professeur d’université, étaient en duplex depuis l’entité sioniste pour répondre aux questions des journalistes et des auditeurs Français.
Ce qui m’a frappé tout d’abord dans les échanges, c’est une espèce de consensus non dit entre la rédaction parisienne et ses interlocuteurs sionistes : l’entité sioniste est un pays «normal» et si elle est traité de manière privilégiée par des puissances occidentales qu’elle tend de plus en plus à exaspérer, c’est du fait des menaces incessantes dont elle fait l’objet : le nucléaire iranien, l’hostilité de l’environnement immédiat sans oublier ces foutus Palestiniens qui, non contents de ne pas renoncer au droit au retour des réfugiés, s’entêtent à ne pas vouloir reconnaître l’entité comme un Etat « juif».
Le tout sans rencontrer aucune objection, ni appel à la nuance de la part de journalistes complaisants qui étaient surtout intéressés par la nouvelle étoile montante de la classe politique sioniste, le journaliste Yaïr Lapid.
Le plus curieux étant d’entendre décrire Yaïr Lapid comme une espèce de laïque (Le Nouvel Observateur écrit même une «surprise laïque») qui a su cependant s’entourer de rabbins pour ratisser plus large au niveau électoral.
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Yaïr Lapid est la" surprise laïque" de ce scrutin
Et Avigdor Lieberman, ne serait-il pas pour sa part un «cauchemar laïque» ?
Je demande quand même ce que peut bien être un Juif «laïque» quand son action, son idéologie et ses buts politiques reposent sur le principe d’appartenance à un peuple élu qui est revenu vivre dans la terre à lui promise par Dieu.
Je vous laisse cogiter tranquillement.
D’autant que la «surprise laïque» va dès maintenant pactiser avec Benjamin Netanyahou que le Nouvel Observateur aurait pu qualifier de «cheval de retour laïque» ou quelque chose d’approchant vu que je n’ai jamais entendu dire que le premier ministre était également rabbin.
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Avigdor, je suis laïque, tu es laïque, n'est-ce pas merveilleux? Oui, Chéri-Bibi, mais nous sommes surtout laids.
De fait, l’essence du système idéologique et politique sioniste est bien différente de ce qui peut s’observer dans des pays comme la France, l’Italie, le Royaume Uni etc. avec les notions d’élection divine et de supériorité raciale (de fait, même quand vous ne lui avez rien demandé, n’importe quel crétin sioniste vous donnera une liste de Juifs lauréats du prix Nobel.
Eh oui, les seules autres personnes à se livrer à ce genre de pratique sont les antisémites!
Gilad Atzmon nous explique pourquoi il faut renoncer à analyser les scrutins dans l’entité sioniste à l’aune de catégories non opératoires comme celles de Droite et de Gauche, faucons ou colombes.

Les élections israéliennes: il est temps de mettre au placard la terminologie droite - gauche

par Gilad Atzmon, gilad.co.uk 23 janvier 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri
La plupart des commentateurs de la scène politique israélienne est incapable de s’apercevoir que les notions de Droite et de Gauche n’ont à peu près aucune pertinence pour comprendre la vie politique israélienne. Israël se définit lui-même en tant que l’Etat juif et, les années passant, Israël devient en fait de plus en plus juif. Naftali Bennett qui, pendant un temps, était apparu comme l’étoile montante du scrutin qui vient d’avoir lieu, ne l’a compris que trop bien. Il a réinventé le Foyer National Juif, un parti politique qui célèbre l’aspiration d’Israël à accomplir son véritable destin juif. Il promettait à ses partisans de pouvoir vivre en tant qu’élus dans leur Etat exclusivement juif, en faisant abstraction de préoccupations morales ou éthiques.
Pourtant, la grande majorité, si ce n’est l’ensemble, des participants Juifs au jeu politique israélien sont engagés par le rêve de ‘l’Etat juif.’ Ils diffèrent certes sur quelques aspects  pratiques mineurs ou en matière de pragmatisme, mais ils sont clairement d’accord sur le fond. Voici une vieille blague israélienne : ‘Un colon Israélien propose à son ami aux idées de gauche que «l’été prochain, nous mettions tous les Arabes dans des bus et le fassions partir de notre terre.» L’homme de gauche : «OK, mais on s’assurera que les bus sont climatisés.»
En Israël, il n’y a pas des colombes ou des faucons. Au contraire, tout ce que nous avons est un débat feutré entre quelques interprétations du tribalisme, du nationalisme et du suprématisme juifs. Certains Juifs veulent être entourés par les murs imposants du ghetto – ils aiment ça, c’est confortable, on se sent en sécurité – d’autres préfèrent s’appuyer sur la capacité de dissuasion de l’armée israélienne. Certains seraient favorables à un large usage du phosphore blanc, d’autres voudraient que l’Iran soit rayé de la carte.
L’hypothèse d’une division politique en Israël n’est qu’un mythe auquel les goyim sont contents de croire parce qu’il donne l’impression de la possibilité d’un changement politique et même d’une transformation spirituelle. Mais la triste vérité est que, quand on en vient aux vrais fondamentaux, les Israéliens sont à peu près unis : la présidente du parti travailliste Shelly Yachimovich et la criminelle de guerre Tzipi Livni ont toutes deux été de ceux qui s’étaient empressés de soutenir l’opération Pilier de défense décidée par Benjamin Netanyahou. Yaïr Lapid, le chef du deuxième plus gros parti politique israélien, considéré aussi comme étant de centre gauche, ne refuserait pas un poste ministériel dans un gouvernement Netanyahou. Même s’il reste un parti sioniste, Meretz qui est le seul parti juif en Israël à avoir ne serait-ce qu’une trace d’éthique, de pensée universelle et de valeurs d’égalité ne représente toujours qu’à peine 6 membres du parlement sur 110 députés Juifs.
Donc, si nous voulons comprendre la scène politique israélienne, nous devons mettre au placard notre terminologie archaïque du 19ème siècle sur une Gauche et une Droite et commencer à fouiller dans la véritable culture et idéologie qui anime l’Etat juif. Israël, avec pas un seul parti juif pour inclure une empathie envers les Palestiniens dans son agenda politique défie la notion même d’égalité universelle. Israël se soucie uniquement des intérêts du peuple élu et les résultats des élections israéliennes le confirment. Tout ce à quoi nous assistons, c’est à une compétition entre différents discours judéocentriques.

vendredi 3 février 2012

Selon le rabbin Dov Lior, Obama est un "kushi" et les Européens des "collaborateurs nazis"


Les meilleurs spécialistes du Talmud se trouvent sans doute en Palestine, notamment en Cisjordanie où ils s’appliquent à réaliser le dessein qui, selon les sionistes unanimes, est tracé dans les textes sacrés du judaïsme.
Ces spécialistes sont des rabbins « orthodoxes » ou « modernes orthodoxes ». Ne vous méprenez pas sur le terme « moderne », je crois surtout qu’il veut dire appointé par l’Etat sioniste.
Un de ces experts de la littérature sacrée n’est autre que le rabbin Dov Lior dont nous avons entendu parler auparavant.
Il avait certes poussé le bouchon un peu loin et avait donc écopé d’un peu de garde à vue. Rien de bien méchant puisqu’il est retourné dans son implantation coloniale en Cisjordanie où il continue à prêcher ce qu’il lit dans les textes sacrés et ce qu’ils lui disent sur le monde aujourd’hui.

Car ces textes sacrés sont des textes d’actualité, sinon comment pourraient-ils servir à « légitimer » l’entreprise coloniale sioniste ?

Cette fois le rabbin s’en prend à deux types de Goyim particuliers. Il invective par exemple les Européens qui sont, comme tout le monde le sait «là-bas» des «collaborateurs nazis» (sauf les quelques «justes» parmi les nations évidemment).
Le président Obama est particulièrement visé puisqu’il a droit en quelque sorte à une double dose : le rabbin le qualifie de «kushi », une manière semble-t-il pas très sympathique pour parler des noirs. Et, faisant référence ai Livre d’Esther, il compare le président Obama à Haman.

Selon Wikipedia, Haman était un vizir de l’empire perse d’origine Amalécite, c’est-à-dire appartenant au peuple considéré comme l’ennemi archétypal des Juifs. Selon le Livre d’Esther, Haman aurait, comme Hitler après lui, fomenté l’extermination des Juifs, tentative déjouée par la ruse d’Esther et qui se terminera par l’exécution d’Haman et de ses dix fils et le massacre de quelques dizaines de milliers de sujets de l’Empire Perse.

C’est l’objet de la fête de Purim. C’est effectivement le genre de spiritualité que peut comprendre le rabbin Dov Lior et la commémoration de Purim doit être éternelle aussi parce que, pour ces rabbins fanatiques mais pas seulement eux, Purim et ce qui l’a précédé est un fait d’actualité. Il y a eu Hitler – Haman avec la nouvelle version de Purim qui consiste à ressasser en termes religieux la tragédie de la seconde guerre mondiale.  Il y a maintenant Mahmoud Ahmadinejad à la place de l’empereur perse et Obama – Haman au service du président Iranien.
Il n’y a bien sûr aucune logique dans tout ça. Mais je vous rappelle que nous sommes dans le domaine du religieux et du sacré.

Notez la rapidité de la dénonciation unanime par la classe politique sioniste (Meretz est un parti très à gauche selon les critères du Sionistan).


Par le staff du JPOST, Jerusalem Post (Sionistan) 3 février 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

Un député du Meretz appelle à une enquête contre le rabbin qui a appelé le président Obama « Kushi » ; Lior qualifie les Européens de « collaborateurs nazis.»

Le chef rabbin de Kyriat Arba, Dov Lior, a comparé le président Obama à Haman – un ennemi des Juifs dans le livre d’Esther – au cours d’une conférence en Cisjordanie cette semaine, a rapporté la radio de l’armée ce vendredi.

Il a aussi parlé du président Obama comme d’un “kushi” de l’occident, un terme péjoratif pour désigner les personnes d’origine africaine.

Dans le même discours, le rabbin a qualifié les Européens de “collaborateurs Nazis” et appelé à une augmentation de l’activité de colonisation en Cisjordanie pour «éradiquer la jungle. »

En réaction à ses propos, le député  Zahava Gal-On (Meretz) a appelé le procureur Yehuda Weinstein à lancer une enquête contre le rabbin pour incitation au racisme.

«Les propos du rabbin Lior empestent le racisme. Ce qui ne me surprend pas de la part de quelqu’un qui a commencé avec des incitations [à la haine] contre les Arabes et qui appelle maintenant le président des Etats Unis par un nom tiré de l’époque de l’esclavage. Le rabbin a sa place en prison,» a déclaré Gal-On.
            

lundi 30 novembre 2009

Quel culot! Les sionistes réclament l'extradition de leurs anciens complices de la dictature argentine.

Ils sont bien sympathiques ces gens de Jews Sans Frontières avec leur antisionisme sans complexe et bien documenté.
Ils reprennent ainsi en le synthétisant un texte paru sur le blog d’un autre antisioniste nommé Tony Greenstein. Toutes les références utiles en termes de liens externes sont indiquées à la différence par exemple de la presse sioniste qui ne renvois jamais qu’à des liens internes, c’est-à-dire que mensonges et demi-vérités sont étayés par d’autres mensonges et demi-vérités. Et qu’on compte sur la paresse du lecteur pour qu’il s’abstienne d’aller vérifier ce qu’on lui raconte.
Ici, il est question d’une délibération du parlement sioniste qui demande l’extradition vers Tel Aviv des généraux de l’ex dictature argentine au motif qu’un certain nombre de leurs victimes étaient juives.
Délibération purement hypocrite relèvent Tony Greenstein et le député Yossi Sarid qui rappellent l’étroite collaboration du régime sioniste avec la dictature argentine. De fait, l’entité sioniste fut un pourvoyeur d’armes non négligeable (13 % de son équipement) de la dictature argentine qui s’effondra peu de temps après la guerre dite des Malouines entre l’Argentine et le Royaume Uni.


Israël émet des habeus corpses (sic) contre ses alliés fascistes
Jews sans Frontieres 30 novembre 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri

Tony Greenstein pointe le fait que l’hypocrisie du sionisme envers le véritable antisémitisme avec lequel il a toujours fait collusion ne se limite pas à sa commémoration bidon de l’holocauste [c.à.d. usurpée, NdT]. Elle concerne maintenant les victimes juives des amis d’Israël de l’ancien régime argentin de Galtieri.
Le post de Tony porte pour titre Argentine – la preuve qu’Israël n’est pas un refuge contre l’Antisémitisme

Après 1945, il y a eu un régime politique qui a assassiné des Juifs parce qu’ils étaient Juifs et en particulier parce que c’étaient des Juifs de gauche. En Argentine, entre 1976 et 1983, 3000 des Disparus étaient Juifs, 10 % de ceux qui furent assassinés par les fascistes. Pourtant il n’y eut pas un seul mot de protestation par Israël. Bien au contraire. Il semble plutôt qu’en réalité Israël conseillait ces tortionnaires en matière de ‘contre-insurrection.’

On lit dans Haaretz:
La Knesset a adopté hier à l’unanimité une décision demandant que l’Argentine extrade vers Israël ces colonels et généraux Argentins impliqués dans les meurtres de masse commis pendant la dictature militaire de ce pays entre 1976 et 1983, de sorte à ce qu’ils puissent être jugés. A peine 19 parlementaires étaient présents à ces débats.

Le député Yossi Sarid (du Meretz, un parti de ‘gauche’) a proposé [je pense qu’il faut lire »s’est opposé »] à la démarche, affirmant qu’il s’agissait d’une «discussion hypocrite dans la mesure où tous ces faits sont connus depuis longtemps et que le gouvernement israélien n’a jamais levé le petit doigt et a coopéré avec les meurtries Argentins en raison de ses intérêts en matière de vente d’armes.»
La décision de la Knesset, qui a pris le forme d’une déclaration, vient après des informations selon lesquelles 40 anciens officiers de la junte militaire ont été arrêtés dimanche en Argentine sur ordre du nouveau président, Nestor Kirchner, qui a déclaré être prêt à les extrader en Espagne.
Le Knesset a aussi appelé à une ouverture des sépultures de masse pour identifier les victimes juives du régime et les amener en Israël pour inhumation.

Donc, maintenant que les victimes de la collusion sionisto-fasciste sont mortes, Israël veut les connaître. Je me souviens avoir lu quelque part que, en dépit de la collaboration bien documentée des sionistes avec les nazis, de l’ascension au pouvoir d’Hitler jusqu’à la fin de l’holocauste, Ben Gourion voulait donner, au moment de l’établissement de l’Etat d’Israël, la citoyenneté israélienne aux morts de l’holocauste.
Plus ça change! [en français dans le texte]