mardi 1 juin 2010

S'ils font ça avec les Européens, qu'est-ce qu'ils ne feront pas avec les Palestiniens?

La question que pose Maria Antonia Tapial, la mère d'un Espagnol qui se trouvait dans le Mavi Marmara, le bateau où a eu lieu le carnage exécuté par les terroristes sionistes, mérite d'être posée.
Les media occidentaux ne se la posent cependant pas, et on a peine à croire que, parmi toutes les personnes détenues par les autorités sionistes, figurent un écrivain de renom, Henning Mankell, un prix Nobel de la paix, Mairead Corrigan, et plusieurs dizaines de députés Européens.
Imaginons une seconde que ces gens aient été arrêtés par les Palestiniens. Non, je n'ose même pas imaginer: l'ultimatum, puis les destroyers, les frégates, les bombardiers et, bien entendu, les chalands de débarquement pour libérer les détenus et punir les pirates.
Mais quand il s'agit de Sion, ce ne sont que gesticulations et profil rase mottes.
Les trois Espagnols dont il est question ici ont eu de la chance: ils sont vivants et en bonne santé. Et personne n'ira dire, sauf un sioniste fou furieux, qu'ils travaillent pour une succursale de Ben Laden. Et ils vont (bientôt?) rentrer chez eux et parler. On verra bien si la presse occidentale fera là encore la sourde oreille.


"S'ils font ça avec les Européens, qu'est-ce qu'ils ne feront pas avec les Palestiniens?
Les parents des deux coopérants et le journaliste Espagnol protestent contre Israël
par Mariangela PAONE - Madrid - 01/06/2010 traduit de l'espagnol par Djazaïri


La dernière chose qu'a écrite le militant madrilène de 35 ans Manuel Tapial sur sa page Facebook avant que ses parents aient pu avoir à nouveau des nouvelles directement fut: "Dernière minute, 14 bateaux israéliens cernent la Flotte pour la Liberté de Gaza!" Tapial se trouvait à bord du Mavi Marmara, le bâtiment principal de la flottille d'aide humanitaire destinée à briser le blocus israélien de Gaza. Il voyageait avec plus de 600 personnes de 40 nationalités réparties dans six bateaux. Ils transportaient des médicaments, des matériaux de construction, des livres, cent maisons préfabriquées et quelques 500 fauteuils roulants électriques pour handicapés. Tapial emportait de plus des centaines de livres de récits de réfugiés traduits de l'espagnol vers l'arabe.

Il était trois heures du matin. Tapial était resté près de huit jours sans pouvoir communiquer par téléphone. Au moment où l'armée israélienne a abordé le bateau turc face aux côtes de Gaza, Manuel chatait avec son père, Manuel Espinar, 60 ans.

Dix heures se sont écoulées sans que personne en Espagne, ni les parents de Tapial, ni ceux de sa compatriote catalane Laura Arau, 30 ans, et ceux du journaliste valencien David Segarra, 33 ans, qui travaillait pour la chaîne hispanoaméricaine Telesur, ne sache s'ils étaient vivants ou morts. On savait que pendant l'attaque plusieurs coopérants avaient péri, mais le gouvernement israélien n'avait pas encore établi leur nombre exact ni leur nationalité.

A la mi journée, pendant son intervention lors d'une conférence de presse à Madrid, quelqu'un a donné à Manuel Espinar un bout de papier avec un court message: "Diego Lopez Garrido dit que tous les trois vont bien." Le message du Secrétaire d'Etat pour l'Union Européenne fut confirmé peu de temps après.

"Le bateau va au port israélien d'Ashdod. Une fois sur place, soit ils les arrêtent, soit ils les expulsent," a précisé Espinar dans la soirée. Le père de Tapial a participé hier, avec 300 autres personnes, à la manifestation de protestation qui s'est déroulée devant le ministère des affaires étrangères à Madrid.

Espinar préside l'association Solidarité, Culture et paix qu'il a fondée il y a 14 ans et pour laquelle travaillent son fils Manuel et Laura. "S'ils font ça avec les Européens, qu'est-ce qu'ils ne feront pas avec les Palestiniens?, qu'est-ce qu'ils ne leur ont pas fait depuis les 62 ans d'existence d'Israël comme nation?, s'est demandée la mère de manuel, Maria Antonia Tapial. "J'ai passé un très mauvais moment sans nouvelles de mon fils. Mais je me préoccupe aussi du sort de tant de Palestiniens qui meurent chaque jour et dont aucun media ne parle. C'est comme si la vie d'un Européen valait plus que la leur."

A Valence, Cristina Soler, la mère du journaliste David Segarra, s'est exprimée en des termes semblables: "Mon premier sentiment ce matin était le désespoir, à en vouloir mourir. Le second a été une immense fierté pour ce jeune homme qui, sans y être aucunement obligé, est allé risquer sa vie pour aider des personnes qu'il n'a jamais rencontrées," rapporte Ignacio Zafra.

Segarra s'était joint en janvier à un convoi qui tentait d'introduire de l'aide humanitaire à Gaza via l'Egypte. Il avait passé 48 heures dans la bande de Gaza et tourné Les zèbres de Gaza, l'ébauche d'un documentaire sur les mécanismes psychologiques qui permettaient aux enfants de surmonter la guerre, comme peindre des ânes pour qu'ils ressemblent à des zèbres. Il tente maintenant d'achever ce travail.

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