lundi 26 septembre 2011

L'OTAN et la Libye: quand on aime, on ne compte pas. Ni l'argent, ni les morts.

Il n'y a a en ce moment ni crise financière, ni crise budgétaire en Europe. En tout cas pas en Grande Bretagne et pas en France.

Parce que la Grande Bretagne qui vient de faire des coupes sombres dans les rangs des fonctionnaires et de tailler dans les services publics peut quand même se payer le luxe, sur le dos des contribuables, de dépenser entre 1 et 2 milliards d'euros pour sa guerre impérialiste en Libye.
Le coût de l'intervention britannique dans le conflit Libyen a été révisé à la hausse à 1,75 milliard de livres Sterlings (près de 2,7 milliards de dollars), soit sept fois plus que les prévisions du gouvernement, a indiqué lundi une étude du Département de la Défense. Selon cette étude, ce montant est appelé à augmenter davantage dans les mois à venir en raison des frappes aériennes de la Royal Air Force (RAF) qui continuent à un rythme «exceptionnellement élevé», pour détruire les derniers bastions de la résistance, appauvrissant ainsi les stocks d'armes de précision que le ministère de la Défense va devoir remplacer.
 En France, on se moque des coûts liés à la guerre parce que quand on combat pour protéger les civils et par amour de la démocratie, il serait honteux de compter ses sous. On en restera donc au chiffre donné par M. Gérard Longuet, le M. Propre de la république irréprochable, soit 320 millions d'euros début septembre.
Ce chiffre est sans doute bidon comme tout ce que peut dire Gérard Longuet. parce que M. Longuet c'est le genre de gus qui peut déclarer sans rire à la télévision le 14 juillet dernier que dans une région afghane, les Talibans "faisaient comme s'ils étaient chez eux.", chose qu'il ne pouvait bien sûr tolérer en tant que citoyen d'honneur afghan (ça c'est moi qui l'ajoute).

Donc la guerre impérialiste en Libye va certainement coûter cher aussi à la France qui n'a pas besoin de ça. D'autant que si les prétendus rebelles Libyens ont promis monts et merveilles aux véritables électeurs de M. Sarkozy, c'est-à-dire le patronat, l'affaire libyenne n'est pas pliée et les forces hostiles à "l'axe du bien" franco-anglo-saoudien n'ont sans doute pas dit leur dernier mot.

D'où bien sûr l'urgence de tuer la famille Kadhafi que les forces spéciales françaises et anglaises traquent activement.
Mais ce que ces nouveaux colons ne comprennent pas, c'est que Kadhafi(s) ou pas il y aura toujours de nombreux Libyens patriotes pour refuser ce nouveau joug colonial. Et que l'environnement immédiat de la Libye, à l'est et au sud, pourrait patiemment veiller à ce que le Conseil national de Transition honore tout à fait son nom et ne soit effectivement qu'une transition.

Les élections présidentielles en France sont pour bientôt et si ce ne sont pas elles qui emportent Nicolas Sarkozy, ce seront les multiples affaires qui s'en chargeront. 
Et il ne pourra sans doute pas compter sur un succès en Libye, même "définitif" (par exemple en exhibant la tête de Mouammar Kadhafi à l'Assemblée Nationale) pour redorer son blason électoral parce que les gens du peuple détestent en général les guerres impérialistes. 
Ce que n'avait pas compris un François Fillon dépité par la relative indifférence de ses concitoyens devant le "succès" de la diplomatie et de l'armée françaises..

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