dimanche 27 janvier 2013

Le serval est un carnassier

Le serval n'est répandu que dans le sud du Mali
Le serval  s'attaque peu aux grandes proies. Le serval joue souvent avec sa proie pendant plusieurs minutes avant de la manger. La plupart du temps, il défend farouchement sa nourriture contre les autres prédateurs.
Serval
 Le lieutenant Damien Boiteux est pour l'instant en tout cas, le seul soldat Français à avoir été tué dans les opérations ordonnées par François Hollande au Mali.
Ce pilote d'hélicoptère avait en effet été mortellement blessé au tout début de l'opération "Serval" au cours d'une mission de bombardement sur la ville de Konna alors tenue par les "islamistes".

Comme le dit la mère de ce soldat:
"Mon fils a fait son travail, en risquant sa vie pour la paix au Mali et aussi en France, car si on n'arrête pas Al Qaïda, l'organisation menacera un jour la France",
On comprend parfaitement l'émotion de cette mère. Mais a-t-elle une véritable idée de la nature du travail que faisait son fils?
On peut ainsi lire dans La Voix de l'Amérique:
Nottre correspondant a constaté, à première vue, que Konna est « une ville cicatrisée, une ville martyrisée par les bombardements de l’aviation française.»
« De la sous-préfecture en passant par le rond-point, sur le port de pêche, partout où nous sommes passés, on a trouvé que tous les lieux sont calcinés », rapporte Mamadou Bocoum.
On nous dit quand même que les gens sont soulagés. C'est sûr que ça fait du bien qaund ça s'arrête!
Ce sont en fait pas moins de 11 civils qui ont péri à Konna sous les bombes françaises le jour où le lieutenant Boiteux est mort en héros de la paix etc.
Souleymane Maiga a déclaré à l'Associated Press que trois femmes et un enfant étaient décédés le 11 janvier lors de la destruction de leur arrière cour par un bombardement. Les enfants de l'une des femmes ont survécu à l'attaque.
Le maire de Konna a confirmé qu'au moins 11 civils étaient morts durant l'opération.
Parmi les "dommages collatéraux" qui accompagnent les destructions matérielles dans le village figurent quatre membres de la famille Maiga.
Ils étaient sous un manguier dans la cour de leur maison, en train de préparer de la nourriture, quand un hélicoptère d'attaque a surgi à basse altitude au dessus de leurs têtes. Terrifiés, ils s'étaient précipités dans leur maison, mais des éclats d'obus traversèrent la mince épaisseur de la porte, prenant la vie de leur mère âgée de 42 ans, qui s'appelait aussi Aminata et de ses trois enfants, Zeinab, 6 ans, Alean, 10 ans et Ali, 11 ans.
L'autre Aminata, c'était Aminata Jallo, 30 ans, tuée alors qu'elle était sortie de chez elle avec ses enfants pour les emmener dans un lieu qu'elle estimait plus sûr. Tuée sur le coup par un missile, son fils Saida âgé d'un an seulement qu'elle portait sur son dos a miraculeusement survécu.
Il y a certainement eu d'autres civils tués par les bombardements de l'armée française. On voit déjà qu'on ne peut pas compter sur la presse hexagonale pour nous en parler.
Mais peut-être qu'elle aussi fait son travail?

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