dimanche 6 avril 2014

Les extrémistes (pléonasme) sionistes sélectionnent le successeur d'Obama

Lors de la dernière campagne électorale présidentielle des Etats Unis qui s'était soldée par la réélection de Barack Obama, ce dernier n'avait pas eu de rival vraiment dangereux à affronter . Et il sera de fait réélu avec plus de 4 points d'avance sur Mitt Romney, le candidat investi par le Parti Républicain.
En dépit de ses sympathies sionistes affichées, Romney n'était pas le candidat préféré de la frange ultra du lobby sioniste qui lui préférait Newt Gingrich.
Vous devez certainement vous demander : « la frange ultra du lobby, combien de divisions, c'est-à-dire combien de personnes ? »
Il faut en réalité formuler la question en : « combien de dollars ? »
Beaucoup, puisque cette frange ultra est représentée par un certain Sheldon Adelson, milliardaire, patron de casinos (et donc de bordels), qui avait porté à bout de bras la candidature de Newt Gingrich.
On dira que l'argent ne peut pas tout puisque Gingrich n'a même pas pu se qualifier pour la présidentielle.
C'est juste et Sheldon Adelson est arrivé à la même conclusion, raison pour laquelle il cherche aujourd'hui un candidat plus « mainstream », moins marginal et qui aurait donc une chance de se qualifier et, pourquoi pas, de remporter la prochaine présidentielle.
Il en est actuellement à la phase de sélection pendant laquelle les candidats potentiels sont auditionnés et soumis à l'applaudimètre comme dans n'importe quel radio-crochet.
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Sheldon Adelson donnera bientôt le résultat de son concours
Une pratique qui indigne même David Firestone, un des éditorialistes du New York Times, journal pourtant connu pour ses sympathies sionistes.

On fait la queue pour lécher les bottes de Sheldon Adelson

par David Firestone, The New York Times (USA) 31 mars 2014 traduit de l'anglais par Djazaïri
On peine à imaginer un spectacle politique plus répugnant que le défilé des aspirants candidats républicains à la présidentielle qui ont passé les derniers jours à faire force courbettes devant le puissant compte en banque du magnat des casinos Sheldon Adelson. L'un après l'autre, ils se se sont levés devant le microphone à l'hôtel Venetian de M. Adelson à Las Vegas et ont parlé à la Coalition Juive Républicaine (qui est également une filiale propriété exclusive de M. Adelson), dans l'espoir de paraître suffisamment pro-Israël, pro-intervention militaire et philosémite pour pouvoir s'adjuger une partie des milliards de M. Adelson pour leurs campagnes électorales.
John Kasich, gouverneur de l'Ohios'est aventuré d'une manière inhabituellement audacieuse dans le champ de la politique étrangère en appelant à des sanctions plus sévères contre l'Iran et la Russie, et en affirmant que les Etats Unis ne devraient pas faire pression sur Israël en vue de l'amener à un processus de paix (salve d'applaudissements). « Hé, écoutez, Sheldon, merci de m'avoir invité, » a-t-il dit. « Dieu vous bénisse pour ce que vous faites. »
Scott Walker, gouverneur du Wisconsin, a évoqué le voyage de son père en Israël avant d'explique qu'il plaçait un candélabre (menorah) à côté de son sapin de Noël. Le prénom de son fils, Matthieu, est d'origine hébraïque a-t-il observé.
Le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, a aussi parlé de son voyage en Israël, aant de faire quelque chose d'impensable. Il a parlé de la Cisjordanie comme de « territoires occupés ». Un murmure d'indignation a alors parcouru la foule. Comment M. Christie ose-t-il implicitement reconnaître que la présence israélienne en Cisjordanie pourrait être rien moins que bienvenue aux yeux des Palestiniens ? Avant même que Christie quitte l'estrade, des responsables de l'organisation lui ont dit qu'il avait dérapé, et pas qu'un peu.
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Le fameux "cinq dans tes yeux" de Chris Christie est sans effet sur Sheldon Adelson
Et bien sûr, quelques heures plus tard, M. Christie a présenté ses excuses directement à M. Adelson pour sa petite crise d'honnêteté.
Ce serait déjà quelque chose si cette démarche proxénète relevait de la banale campagne ethnique de la part de candidats en quête de votes en Floride ou à New York, un rituel familier. Mais les gens rassemblés à Las Vegas n'étaient pas présents au titre d'électeurs – ils étaient là en qualité de donateurs, sous la direction du plus important d'entre eux, M. Sheldon Adelson qui a dépensé près de 100 millions de dollars pour son candidat préféré en 2012. Il avait permis à lui seul le maintien de la candidature de Newt Gingrich grâce à 20 millions de dollars de chèques, et cette année, il est à la recherche d'un candidat plus porteur qu'il pourrait envoyer à la Maison Blanche porté par un flot d'argent.
« Il ne veut pas d'un fou extrémiste comme candidat, » a déclaré au Washington Post Victor Chaltiel, un ami et collègue de M. Adelson. Nous voilà soulagés.
Mais pas tant que ça. La capacité d'un homme et de son argent à engendrer autant de léchage de bottes de la part de candidats sérieux est devenue chose routinière alors qu'elle devrait nous effrayer. Pourquoi parler directement aux électeurs quand vous pouvez obtenir qu'un milliardaire vous aide à les manipuler avec un tir de barrage de spots télévisés trompeurs, comme le font les frères Koch avec les candidats républicains au Sénat dans tout le pays.
C'est un calcul cynique qui détourne les gens de l'engagement politique. M. Adelson pense que ce n'est pas seulement incroyable, mais hilarant. Politico a rapporté que pendant une fête donnée samedi soir pour la Republican Jewish Coalition, M. Adelson a dit qu'il ne pouvait pas donner à l'organisation les 50 millions de dollars qu'elle demandait parce que son directeur n'avait pas la monnaie sur un milliard.
L'événement n'était pas ouvert à la presse, mais d'ici, on n'avait aucun mal à entendre les rires et les applaudissements serviles.

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