On le sait, l’Allemagne n’en finit pas de payer pour indemniser les victimes et les familles de victimes [juives] des agissements du régime nazi.
Ce qui n’empêche pas de nombreuses personnes considérées comme des rescapées de l’holocauste de vivre dans le dénuement le plus total, notamment dans l’entité sioniste.
On pourrait supposer que c’est parce que le gouvernement allemand ne donne pas assez d’argent mais ce n’est en fait pas le cas.
Ce qui se passe, c’est que cet argent est en grande partie détourné soit pour des causes qui n’ont rien à voir avec l’histoire des victimes du nazisme, soit par des individus pour lesquels il n’y a pas de petits profits.
C’est ce qui s’est passé avec la Claims Conference, un organisme chargé d’instruire les demandes d’indemnisation et de pensions des bénéficiaires nécessairement juifs] potentiels de fonds versés par le trésor public allemand et de payer justement indemnités et pensions.
On en avait déjà parlé sur ce blog, la Claims Conference a été le lieu d’une importante fraude qui a permis à des centaines de personnes d’encaisser une somme avoisinant peut-être les 7 millions de dollars.
J’écrivais dans mon post de 2010 sur cette Claims Conference
A mon avis, l'enquête débouchera sur quelques surprises compte tenu de la moralité douteuse de bon nombre de ceux qui encadrent la dite Claims Conference.
Je ne me trompais apparemment pas puisque le procès actuellement en cours pour cette escroquerie chiffre le montant de l’argent détourné à 57 millions de dollars !
Une somme qui pourrait se révéler plus importante encore.
Le scandale est bien sûr énorme car c’est en quelque sorte un argent «sacré» que cet argent destiné aux victimes [juives] du nazisme .
Pourtant, dans un procès en cours pour cette affaire, le ministère public cherche à empêcher les jurés d’entendre des témoignages démontrant l’existence d’autres fraudes que l’accusation cherche à tenir à l’écart du procès.
Les avocats des escrocs comme certains rescapés des persécutions nazies qui étaient depuis longtemps critiques à l’égard de la Claims Conference aimeraient pourtant bien entendre ces témoignages:
«Il est vraiment malheureux de voir le procureur des Etats Unis essayer d’empêcher la mise au jour de preuves de malversations à l’intérieur de la Claims Conference,» a déclaré Leo Rechter, président de la National Association of Jewish Holocaust Survivors. Les leaders authentiques des organisations de survivants ont cherché pendant des années à amener les autorités judicaires et les élus à enquêter sur le manque de transparence et l’absence d’obligation de rendre compte dans la Claims Conference.La fraude présumée que doit juger le tribunal a choqué les survivants de l’holocauste, particulièrement ceux de la communauté juive russophone quand elle a été révélée la première fois en 2010. On pense que l’escroquerie a impliqué des milliers de réclamations frauduleuses déposées pendant 16 ans auprès de la Claims Conference.Depuis la découverte de la fraude, la Claims Conference et les enquêteurs du FBI ont identifié environ 5 000 demandes frauduleuses qui ont touché des fonds de la Claims Conference. Ils pensent que 12 millions de dollars ont été indûment soutirés au Hardship Fund qui fait un versement unique de 3 500 dollars aux personnes [juives] qui avaient été forcées à évacuer pendant la seconde guerre mondiale. Les procureurs pensent que 45 millions de dollars supplémentaires ont été soutirés frauduleusement au Fond Article 2 qui verse une pension mensuelle de 4 00 dollars aux survivants dans le besoin qui ont vécu en se cachant ou sous une fausse identité pendant au moins 18 mois pendant la guerre.
31 personnes ont été officiellement impliquées dans cette escroquerie au long cours. 28 d’entre elles ont plaidé coupable et certaines ont déjà été condamnées.
Le procès en cours concerne trois accusés, dont l’un d’entre eux, Semen Domnitser, ancien directeur du Fond Article 2, serait la tête du réseau d’escrocs.
Plusieurs des accusés ont entre 70 et 83 ans…
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