C'est le genre
d'informations dont la presse hexagonale n'aime pas trop parler: chaque
fois que l'Iran [ce pays supposé comploter la production de l'arme
atomique] est dans une action en justice avec des intérêts occidentaux,
les tribunaux lui donnent raison.
On avait ainsi vu en juin 2013 la plus haute juridiction britannique donner tort au gouvernement de David Cameron en annulant
les sanctions prises par ce dernier contre une banque privée iranienne.
Un peu plus tôt dans l'année, la même banque avait obtenu l'annulation
des sanctions adoptées à son encontre par l'Union Européenne.
Cette
fois c'est une société américaine qui vient de se voir donner tort en
première instance puis en appel par la justice fédérale des Etats Unis.
Bell Helicopter perd un procès en appel contre l'Iran
par
Michael Doyle, McClatchyDC (USA) 1er novembre 2013 traduit de l'anglais
par Djazaïri Posted by Michael Doyle on November 1, 2013
Une cour d'appel a rejeté les réclamations de Bell Helicopter Textron contre l'Iran.
Dans
une décision de 19 pages rendue vendredi, la Cour d'appel fédérale du
District de Columbia a confirmé la décision antérieure prise en faveur
de l'Iran par un juge de première instance. Le juge de première instance
avait annulé un jugement par défaut contre ce pays au motif de la
fabrication et la commercialisation d'un hélicoptère qui ressemble au
Jet Ranger 206 de Bell.
Comme
le résume la cour d'appel, "dans les années 1970, Bell a exploité une
usine d'hélicoptères en Iran, qu'elle a abandonné après la révolution
iranienne de 1979. En Décembre 2002, Bell a appris que l'Iran Aircraft
Manufacturing Indistrial Company, une société entièrement détenue et
contrôlée par le gouvernement iranien, utilisait l'usine pour fabriquer
des hélicoptères qui ressemblaient au Jet Ranger 206 ".
Bell
avait intenté un procès en 2006. L'Iran n'étant pas représenté au
tribunal, Bell avait obtenu $22,035,002.28 plus les frais de justice au
terme d'un jugement par défaut. L'Iran avait pas la suite obtenu
l'annulation de de jugement.
Bell Jet Ranger et son jumeau iranien, le Shahed 278 |
La
cour d'appel, dans une décision écrite de la juge Judith W. Rogers, a tenu
compte dans son raisonnement du fait que Bell ne pouvait pas exploiter
l'exemption de l'activité commerciale dans la Loi sur l l'Immunité des
Etats Etrangers - Foreign Sovereign Immunity -(qui retire l'immunité en
matière commerciale à un Etat en cas de préjudice pour les USA) en
raison d'un «manque de preuves que l'activité commerciale de l'Iran
provoquait un «effet direct» aux Etats-Unis ".
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