Pologne – Un employé du musée de l’ancien camp de la mort nazi de Majdanek accrochait des affiches antisémites à Lublin.
Meteor (Sionistan) 27 janvier 2014Il était l’un des six hommes accusés d’incitation à la haine pour avoir accroché des affiches antisémites dans la ville de Lublin.Les hommes ont été arrêtés le 23 janvier. Trois ont été arrêtés à un arrêt de bus de Lublin, alors qu’ils accrochaient une affiche sur laquelle on pouvait lire « Les sionistes, hors de Lublin ». D’autres affiches ont été trouvées dans leur voiture.Trois autres ont été arrêtés dans leurs maisons. L’ employé du musée, identifié comme Krzysztof K., âgé de 50 ans, travaille dans le département d’exposition, où il conçoit des couvertures de livres et de catalogues. La police a déclaré qu’au moins deux affiches antisémites ont été imprimées à partir d’une imprimante du musée.Selon la police, les hommes accrochaient des affiches antisémites depuis 2010. Ils risquent jusqu’à 7 ans de prison.
Voilà qui n'est pas banal : l'accusé est un membre du personnel d'un musée implanté dans un ancien camp nazi qui aurait accueilli, entre autres détenus, 130 000 Juifs entre 1942 et 1943.
Je tire ce chiffre de JewishGen, un site de généalogie affilié au Museum of Jewish Heritage consacré évidemment au souvenir de l'holocauste.
Pour ceux que ça intéresse, JewishGen propose un lien vers le site internet du musée Yad Vashem et un lien interne au cas où vous voudriez savoir par votre ADN si vous vous rattachez biologiquement au peuple élu.
Je ne sais pas si la réponse apportée sera précise vu le laxisme en matière historique de JewishGen qui nous indique que le camp de Majdanek est devenu un camp de concentration en 1943 mais que l'extermination y avait commencé en 1942. Au lieu de concentrer puis exterminer, les nazis ont donc exterminé puis concentré la population dans ce camp de prisonniers.
Revenons-en à ce graphiste polonais qui a utilisé ses compétences et le matériel à disposition dans l'atelier graphique du musée. L'article reproduit ci-dessus nous explique qu'il a conçu et imprimé des affiches antisémites.
Pourtant le seul slogan cité en guise de preuve est : « Les sionistes hors de Lublin ».
Ce qui n'est pas tout à fait la même chose que « Les Juifs hors de Lublin » sauf quand on est un sioniste dûment patenté qui prône la confusion entre sionisme et judaïsme, ce qui n'est justifié ni d'un point de vue religieux, ni d'un point de vue historique ou sociologique.
L'information sur cet employé du musée de Majdanek est reprise longuement par le Daily Mail de Londres qui titre ainsi :
Un concepteur suspendu du musée d'un camp de concentration nazi pour s'être servi de l'imprimerie pour produire des affiches avec le slogan « Les Juifs dehors »
Et en sous-titre :
Le musée du camp était un centre de production de propagande nazie, affirme la police
Ce qui est un comble quand on sait que :
Le musée avait été créé sur place pour commémorer les 80 000 victimes assassinées par les Nazis.
Le Daily Mail a eu la bonne idée de reproduire les affiches saisies par la police.
Non, je ne lis pas le polonais mais le web ne manque pas de dictionnaires et on peut ainsi facilement savoit comment on écrit le mot « juif » en polonais.
Le dictionnaire Sensagent nous propose trois mots : Żyd, Żydzi et Żydowski, Il nous propose aussi les mots Izraelita, Hebrajka et Hebrajczyk
Maintenant on peut examiner les affiches et constater qu'aucun de ces mots n'est présent sur aucune d'entre elles.
Il y a bien une affiche avec une étoile de David barrée, mais l'emblème communiste de la faucille et du marteau est également barré tout comme comme une signalétique représentant l'homosexualité ainsi qu'un signe dont la signification m'échappe,
On peut donc raisonnablement supposer que nous sommes là devant des affiches reflétant une idéologie nationaliste pas nécessairement antisémite,
Le fait que l'antisionisme soit affirmé sur une affiche n'est pas non plus indicatif d'antisémitisme puisque aussi bien le sionisme que l'antisionisme peuvent s'insérer dans des idéologies de type nationaliste.
Pensons par exemple à l'English Defence League ou tout simplement à la Ligue de Défense Juive (Betar).
Gageons que nous sommes là surtout devant un homme excédé par le sionisme et ce que Norman Finklestein appelle « l'industrie de l'holocauste ».
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