vendredi 3 mai 2013

L'Eglise d'Ecosse réfute théologiquement le sionisme!


Il n’y a pas que les historiens ou les sociologues pour se liguer contre le sionisme. En effet, après avoir longtemps gardé une retenue, voire même été favorables au projet sioniste, c’est de plus en plus aux églises chrétiennes de s’y mettre.
Cette fois, c’est au tour de l'église d’Ecosse (prebystérienne) qui vient de se fendre d’un rapport qui conteste carrément les prétentions juives à la terre de Palestine.
Et en religieux qu’ils sont, ils le font sur un registre théologique, en interrogeant l’Ancien Testament, celui justement que les sionistes brandissent comme titre de propriété incontestable.
Ephraim Borowski,le patron de la communauté juive d’Ecosse a beau jeu de critiquer le rapport de l’église écossaise à qui il reproche «de prétendre connaître le judaïsme mieux que nous. »
Ce sombre idiot a cependant oublié que l’Ancien Testament est aussi un livre sacré pour les Chrétiens et qu’à ce titre, les juifs n’ont pas de droit particulier à contester la lecture qu’en font les Chrétiens
Il a oublié aussi que les Chrétiens se réfèrent aussi à cet autre livre sacré qu’est le Nouveau Testament, un corpus scripturaire que le judaïsme rejette complètement.
Ce rapport est (d’un point de vue chrétien) solidement étayé par les écritures sacrées, mais on se doute bien que les sionistes auraient voulu, comme à leur habitude, en définir le contenu, eux qui ont pris l’habitude d’expliquer aux Chrétiens comment comprendre leur religion au nom de la thèse selon laquelle elle serait une variante ou un dérivé de la religion juive ; et qui aimeraient bien en faire autant avec l’Islam. 

L’Eglise d’Ecosse: les Juifs n’ont pas droit à la terre d’Israël

Un nouveau rapport de l’église qui  remet en cause les prétentions historiques des Juifs et critique le sionisme a suscité la colère et une sévère condamnation de la part de la communauté juive locale
par Anshel Pfeffer, Haaretz (Sionistan) 2 mai 2013   traduit de l'anglais par Djazaïri
Un rapport de l'Eglise d'Ecosse, publié cette semaine, nie tout droit particulier du  peuple juif sur la terre d'Israël 
L'église, qui ces dernières années a renoncé à  sa vision auparavant philosémite, a ouvert un large fossé avec la communauté juive écossaise avec ce rapport. Entre autres déclarations controversées, le rapport fait valoir que «les chrétiens ne doivent soutenir aucune prétention de la part des juifs, ou de tout autre peuple, à un droit divin exclusif ou même à un privilège divin dans la possession d’un territoire donné."
Le rapport , intitulé "L'héritage d'Abraham? Un rapport sur ​​la« terre promise », a été préparé pour l'assemblée générale de l'Eglise d'Ecosse, qui aura lieu dans deux semaines. Il est le dernier d'une série de documents publiés au cours de la dernière décennie qui critiquent le sionisme et les chrétiens qui le soutiennent. 
Le rapport reconnaît le fait que l'Eglise d'Ecosse a par le passé été convaincue du droit des Juifs à l'ancienne terre d'Israël et on doit peut-être même à un ministre écossais, Alexander Keith, la fameuse phrase: «Une terre sans peuple, pour un peuple sans terre ». Un autre célèbre ministre écossais sioniste, John Brown, le père de l'ancien Premier ministre britannique  Gordon Brown, avait visité  Israël et était un partisan enthousiaste de l'Etat juif.
Ce dernier rapport indique  cependant clairement que cette affection [pour le sionisme] appartient au passé. Il analyse les diverses revendications scripturaires et théologiques des Juifs sur la terre [la Palestine, NdT] et rejette les versets dans lesquels la terre est promise au fils d'Abraham. Par ailleurs, il rejette la «croyance qu’ont  certains juifs selon laquelle ils ont droit à la terre d'Israël au titre de compensation pour la souffrance de l'Holocauste».
Dans le même temps, le rapport fait référence aux passages du Nouveau Testament qui sont censés être «une critique radicale de la spécificité et de 'exclusivisme juifs» par Jésus. En outre, il cite sans recul critique des écrits de Juifs et de Chrétiens antisionistes. 
En réaction à la situation politique en Israël, le rapport demande: «Le peuple juif aurait-il aujourd'hui un droit plus juste à revendiquer ce territoire s’il traitait équitablement les Palestiniens?" Le rapport insiste beaucoup sur le fait que le sionisme a utilisé la Bible comme base de ses revendications sur Israël, mais il soutient que «c'est faire un mauvais usage de la Bible que de l'utiliser comme un guide topographique pour régler les conflits contemporains sur un territoire." 
Sans surprise, le rapport s’est attiré de vives critiques de la part des responsables juifs en Grande-Bretagne. La  population juive en Ecosse compte moins de dix mille âmes, mais la communauté a une forte organisation et bénéficie généralement de bonnes relations avec le gouvernement écossais et les responsables religieux locaux.
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Ephraïm Borowski
«[Le rapport] se lit comme une polémique contre les Juifs et le judaïsme digne de l’époque de l’Inquisition ", proteste Ephraim Borowski, directeur du Scottish Council of Jewish Communities. "Il est partial, faible côté sources, et contradictoire." Il a accusé l'Église d'Écosse d’abandonner le dialogue avec la communauté juive et "de prétendre connaître le judaïsme mieux que nous."

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