Voici un article qui porte sur une affaire apparemment banale : la suppression de l’obligation de visa entre les Etats Unis et un autre pays.
J’écris apparemment banale parce que l’autre pays concerné n’est autre que l’entité sioniste, ce qui veut dire que les règles habituelles d’échanges d’Etat à Etat s’en retrouvent chamboulées dans un sens auquel cette entité nous a habitués depuis longtemps.
C’est-à-dire que l’entité sioniste, celle qui se présente volontiers comme un petit Etat constamment menacé par les barbares, entend dicter aux Etats Unis une condition particulière qui consisterait à s’octroyer le droit de refuser l’entrée dans son [prétendu] territoire aux ressortissants Arabo-Américains, d'origine palestinienne tout particulièrement.
Ce qui est en fait demandé aux autorités des Etats Unis, c’est ni plus ni moins que de contribuer officiellement à des pratiques discriminatoires contre leurs propres concitoyens !
Là où le juriste ou le constitutionnaliste peut voir sans effort une condition interdisant tout accord sur la suppression réciproque de visa, les parlementaires des Etats Unis semblent voir des préoccupations légitimes qu’ils sont disposés à entériner dans des projets de lois légalisant une pratique discriminatoire au détriment de leurs concitoyens.
Ce n’est d’ailleurs pas le seul principe sur lequel ces parlementaires sont prêts à s’asseoir pour satisfaire aux desiderata du lobby sioniste. ..
Le gouvernement des Etats Unis en est même réduit à travailler avec les autorités sionistes pour déterminer les voies et moyens d’améliorer les contrôles des voyageurs vers l’entité sioniste avant leur départ !
Ce qui signifie en langage clair : présence d’agents de l’entité sioniste dans les principaux aéroports des Etats Unis, contrats avec des sociétés de sécurité liées à l’entité ou aux intérêts sionistes.
Bref, ce qu’il faut pour faire correctement le contrôle au faciès et éviter de le demander aux compagnies aériennes comme Air France qui s’était tristement illustrée lors de l’action « Bienvenue en Palestine.» Air France a été condamnée pour discrimination raciale, mais c'est une décision de justice dont vos journaux n'ont semble-t-il gardé nulle trace.
Eh oui, car ce que l’entité sioniste est capable de faire avec ce mastodonte que sont les Etats Unis, comprenez bien qu’elle est capable de le faire aussi avec les anciennes grandes puissances impériales que sont la France ou le Royaume Uni.
Pour ceux qui auraient encore des doutes, rappelez-vous, c’était il n’y a pas longtemps, ces employés interdits de manipuler les bagages du terroriste Shimon Peres lors de son arrivée en Gare du Nord à Paris le 8 mars 2013. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si cette information révélée par le syndicat de cheminots Sud-Rail a d’abord été relayée non par la presse française mais par un journal anglais, le Daily Mail comme le signale France 24.
Ce n’est pas un hasard non plus si nous retrouvons le lobby sioniste très actif dans les campagnes pour fabriquer et exciter l’islamophobie en France comme en Europe, aux Etats Unis et même aux antipodes.
Le Congrès et l’administration s’affrontent sur les visas israéliens
Par Bradley Clapper et Matthew Lee, Huffington Post (USA) 15 juillet 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri
Une législation qui permettrait aux Israéliens d’entrer aux Etats Unis sans visa mais n’exigerait pas une réciprocité intégrale de traitement pour tous les Américains qui souhaitent se rendre dans l’Etat juif pourrait amener le Congrès et l’administration Obama à entrer en collision dans les prochaines semaines.
L’entrée d’Israël dans le cadre du programme d’exemption de visa qui concerne 37 pays est l’élément le plus controversé de deux projets de loi touchant à de multiples aspects des relations israélo-américaines, allant de l’amélioration de la cybersécurité au renforcement de la coopération économique. La députée à la Chambre des Représentants, Ileana Ros-Lehtinen [cette parlementaire pense que le régime sioniste a un droit de veto sur certaines décisions du gouvernement US] espère obtenir l’approbation de la Commission des Affaires Etrangères de la Chambre avant la suspension de ses travaux en août. Une version [de cette législation] par Barbara Boxer est en train d’obtenir le soutien du Sénat
Ces deux lois créeraient une nouvelle catégorie d’allié des Etats Unis – “le partenaire stratégique majeur”- dans laquelle Israël serait le seul pays à figurer. Et ces lois appelleraient à l’inscription d’Israël sur une liste de pays dont les ressortissants peuvent séjourner aux Etats Unis jusqu’à 90 jours sans visa, à condition qu’ils s’enregistrent électroniquement avant d’embarquer dans un avion.
L’administration et certains parlementaires sont préoccupés par le fait que ces lois ne vont pas assez loin pour éliminer la discrimination israélienne contre les Américains d’origine arabe et palestinienne qui veulent entrer sur leur territoire.
Ils dissent aussi qu’Israël ne satisfait pas encore à d’autres exigences légales du programme.
Par exemple, la proposition déposée au Sénat exigerait seulement du gouvernement israélien qu’il fasse «tous les efforts raisonnables, sans mettre en péril la sécurité de l’Etat d’Israël, pour garantir l’extension à tous les citoyens des Etats Unis des privilèges réciproques.» Et elle accorderait à Israël l‘exemption d’une disposition du programme de suppression de l’obligation du visa qui exige que le taux de satisfaction des demandes de visas pour entrer aux Etats Unis atteigne 97 %.
La proposition de loi de la Chambre des Représentants a un clair soutien bipartisan avec 300 parrainages. Le projet du Sénat a maintenant 45 parrains, ce qui est proche d’une majorité. Il devrait être examiné par la Commission des Affaires Etrangères du Sénat en septembre.
Certains détracteurs de ces projets hésitent à exprimer publiquement leurs réserves, cherchant ainsi à éviter une dispute publique avec un allié proche, que ce soient les promoteurs des projets ou le puissant lobby AIPAC [lobby sioniste] qui pousse en faveur de l’adoption des législations.
Boxer a déclaré à l’Associated Press que la loi serait dans l’intérêt des citoyens des Etats Unis en exigeant tout particulièrement que les secrétaires d’Etat et à la sécurité intérieure certifient qu’Israël fait tout son possible pour faciliter l’entrée des Américains [dans l’entité sioniste] avant son admission au programme d’exemption de visa.
Mais ceux qui critiquent ces projets de loi voient une faille problématique.
Le mois dernier, 15 membres Démocrates et un membre Républicain du Congrès ont écrit une lettre à l’ambassadeur d’Israël à Washington, exprimant leur inquiétude par rapport au fait que la police de l’air et des frontières israélienne »distinguait de manière disproportionnée, arrêtait et refusait l’entrée des Américains musulmans et d’origine arabe. » Ils exigent l’égalité de traitement, selon la lettre obtenue par Associated Press.
Ils exposent dans leur lettre le cas de Nour Joudah, enseignante dans une école subventionnée par les Etats Unis en Cisjordanie qui s’est vue refuser à deux reprises l’entrée en Israël alors qu’elle était en possession d’un visa valables pour des entrées multiples Ils se plaignent aussi du fait qu’Israël accorde à certains Américains des visas restreints qui ne leur permettent d’entrer que dans les territoires sous contrôle palestinien mais pas en Israël, ce qui les oblige à voyager par la route depuis la Jordanie au lieu d’arriver à l’aéroport international de Tel Aviv.
Parmi d’autres problèmes évoqués [dans la lettre], sont cités des exemples de douaniers Israéliens qui bloquent des Américains à la frontière en raison de leurs opinions politiques et des cas de ressortissants US obligés de donner à la police un accès à leurs comptes personnels de courrier électronique sous peine d’expulsion.
«Nous avons de fortes réserves quant à cette proposition de loi. Elle autorise la discrimination de citoyens des Etats Unis par un autre pays, » déclare Abed Ayoub, directeur juridique de l’ American Arab Anti-Discrimination Committee. «Le fait que des élus au Congrès des Etats Unis puissent permettre ce genre d’action est répréhensible.»
Le Département d’Etat et celui de la sécurité intérieure ont exprimé des points de vue voisins, quoique plus étroits, dans des réunions à huis clos avec des parlementaires, selon des officiels US qui sont au courant des discussions. Ces officiels se sont exprimés sous couvert d’anonymat parce qu’ils n’avaient pas l’autorisation de parler publiquement de ce dossier. Ils ont dit que l’administration travaillait avec Israël pour améliorer ses méthodes de contrôle des passagers avant le départ et avec le Congrès sur la formulation de toute loi à venir. Le Département d’Etat a refusé de s’exprimer.
Dans une réponse aux parlementaires en date du 12 juin, l’ambassadeur israélien sortant a declare que les Américains se voyaient accordés tous les droits “auxquels ils sont éligibles” à leur arrive en Israël.
“Compte tenu des problèmes de sécurité auxquels nous sommes confrontés, tous les efforts nécessaires sont faits à cet égard,” a écrit Michael Oren [l’ambassadeur sioniste] aux députés Républicains Keith Ellison et Andre Carson, les deux élus Musulmans au Congrès, et aux autres cosignataires de la lettre originale.
Sur le cas particulier de Joudah, Oren a dit que l’action [le refus d’entrée sur le territoire] était basé sur une recommandation des services de sécurité israéliens et que toutes les possibilités de recours juridiques lui étaient ouvertes. Mais il a qualifié ces exemples de rares. Oren affirme que 142 Américains en tout se sont vus refuser l’entrée en Israël l’an dernier, tandis qu’environ 620 000 ont été autorisés à entrer. Ce qui revient à un taux de refus de 0.023 %, soit 1 personne sur 4 000. Le taux de refus par les Américains pour ceux qui veulent un visa pour les USA était de 5,4 %, a-t-il observé.
L’ambassadeur a aussi défendu le traitement différentiel effectué par les autorités israéliennes pour les Américains qui sont sur un registre de population palestinienne. Ces personnes ont la permission d’entrer et de résider dans le territoire palestinien, a-t-il dit, mais ils ne sont pas nécessairement autorisés à entrer en Israël en raison de règlements sécuritaires vieux de plusieurs dizaines d’années datant du pic de la violence israélo-palestinienne.
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