dimanche 20 octobre 2013

Commercer ou s'indigner (de l'attitude du gouvernement turc vis-à-vis de l'Etat sioniste)

S'il est une personnalité du Moyen Orient qui aura déçu, c'est bien le premier ministre Turc Recep Tayyip Erdogan.

Ce dernier avait en effet suscité beaucoup d'espoirs quand il avait exprimé sans ménagement son indignation à la face du chef du gang sioniste Shimon Peres suite à l'opération dite "Plomb durci" menée par les terroristes sionistes contre Gaza fin 2008 – début 2009.

C'était une réaction émotionnelle et sans doute sincère mais qui n'a pas résisté aux nécessités politiques du gouvernement turc, le tournant pouvant être situé au moment où la Turquie, après de fortes réticences, avait accepté d'apporter sa contribution à l'effort de guerre contre la Libye. 

Le fait est que, même après l'arraisonnement sanglant par les tueurs sionistes (9 morts, tous Turcs dont un américano-turc) de la flottille humanitaire emmenée par le Mavi Marmara, et en dépit d'une crise diplomatique sans précédent, les échanges commerciaux entre les deux pays ont non seulement continué mais ont atteint un niveau record.

Cette logique profonde des relations entre la Turquie d'Erdogan et l'entité sioniste est en quelque sorte un démenti par les faits des postures indignées du chef du gouvernement turc.

On peut comparer cette manière de récompenser l'Etat prétendu juif avec l'attitude intransigeante et agressive qu'a adoptée M. Erdogan à l'égard des autorités syriennes qui n'ont pourtant assassiné aucun ressortissant turc.

Des députés de l'opposition turque font éclater aujourd'hui au grand jour l'hypocrisie de M. Erdogan dont le fils ne s'est pas gêné pour profiter du boom des échanges entre l'Etat prétendu juif et la Turquie.

L'info est reprise par un journal sioniste selon le bon vieux principe en vigueur à Tel Aviv qu'il faut écraser impitoyablement ses ennemis et humilier ses amis car l'humiliation a la vertu paradoxale de les rendre encore plus dociles (pour ceux que ça intéresse, allez voir du côté de la théorie de la dissonance cognitive de Leon Festinger).
 

Selon l'opposition: le fils de M. Erdogan fait des affaires avec Israël

 Des membres de l'opposition turque affirment qu'un bateau appartenant au fils dy premier ministre a accosté au port d'Ashdod trois mois avant la réconciliation entre les deux pays
 par Itamar Eichner, Yediot Aharonot (Sionistan) traduit de l'anglais par Djazaïri

 Des membres de l'opposition turque ont mis dans l'embarras le premier ministre Recep Tayyip Erdogan en révélant que durant ces trois dernières années, alors que les relations entre Tel Aviv et Ankara étaient au plus bas, son fils avait continué à faire des affaires avec Israël.

Le fils, Ahmet Burak Erdogan, est propriétaire de la MB Shipping company qui possède deux navires cargos. L'un d'entre eux, le Safran-1, a relié des ports turcs et israéliens plusieurs fois, transportant des marchandises dans les deux sens.

Le bateau qui mesure 95 mètres de long a accosté au port d'Ashdod le 12 janvier – environ trois mois avant la fin de la crise entre les deux pays.

Erdogan père et fils avaient un petit bateau

Lors d'une conférence de presse à Ankara, l assistant du président du Parti Républicain du Peuple (CHP), le principal mouvement d'opposition à Erdogan au parlement, a pourfendu le premier ministre Turc pour son «hypocrisie.»

D'autres membres de l'opposition ont posé une série de questions à Erdogan: «Votre fils avait-il été exempté de l'embargo commercial contre Israël? Est-ce que c'est éthique? Quelle a été la part prise par le bateau dont votre fils est propriétaire dans le commerce avec Israël?»
 
Les parlementaires Turcs se sont pourtant trompés: en fait, la Turquie n'a jamais proclamé un embargo commercial contre Israël même au plus fort de la crise diplomatique. Erdogan avait bien annoncé qu'il suspendait les relations économiques avec Israël, mais il avait ensuite précisé qu'il ne parlait que des échanges en matière de défense.

Pendant la crise entre Israël et la Turquie, les échanges commerciaux entre les deux pays ont prospéré et atteint le niveau record de 4 milliards de dollars – une augmentation de 30%.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Commentaires publiés après modération. Les propos injurieux, diffamatoires ou à caractère raciste ne seront pas publiés.