S'il est une personnalité du Moyen Orient qui aura déçu, c'est bien le premier ministre Turc Recep Tayyip Erdogan.
Ce
dernier avait en effet suscité beaucoup d'espoirs quand il avait
exprimé sans ménagement son indignation à la face du chef du gang
sioniste Shimon Peres suite à l'opération dite "Plomb durci" menée par
les terroristes sionistes contre Gaza fin 2008 – début 2009.
C'était
une réaction émotionnelle et sans doute sincère mais qui n'a pas
résisté aux nécessités politiques du gouvernement turc, le tournant
pouvant être situé au moment où la Turquie, après de fortes réticences,
avait accepté d'apporter sa contribution à l'effort de guerre contre la
Libye.
Le
fait est que, même après l'arraisonnement sanglant par les tueurs
sionistes (9 morts, tous Turcs dont un américano-turc) de la flottille
humanitaire emmenée par le Mavi Marmara, et en dépit d'une crise
diplomatique sans précédent, les échanges commerciaux entre les deux
pays ont non seulement continué mais ont atteint un niveau record.
Cette
logique profonde des relations entre la Turquie d'Erdogan et l'entité
sioniste est en quelque sorte un démenti par les faits des postures
indignées du chef du gouvernement turc.
On
peut comparer cette manière de récompenser l'Etat prétendu juif avec
l'attitude intransigeante et agressive qu'a adoptée M. Erdogan à l'égard
des autorités syriennes qui n'ont pourtant assassiné aucun
ressortissant turc.
Des
députés de l'opposition turque font éclater aujourd'hui au grand jour
l'hypocrisie de M. Erdogan dont le fils ne s'est pas gêné pour profiter
du boom des échanges entre l'Etat prétendu juif et la Turquie.
L'info
est reprise par un journal sioniste selon le bon vieux principe en
vigueur à Tel Aviv qu'il faut écraser impitoyablement ses ennemis et
humilier ses amis car l'humiliation a la vertu paradoxale de les rendre
encore plus dociles (pour ceux que ça intéresse, allez voir du côté de
la théorie de la dissonance cognitive de Leon Festinger).
Selon l'opposition: le fils de M. Erdogan fait des affaires avec Israël
Des
membres de l'opposition turque affirment qu'un bateau appartenant au
fils dy premier ministre a accosté au port d'Ashdod trois mois avant la
réconciliation entre les deux pays
par Itamar Eichner, Yediot Aharonot (Sionistan) traduit de l'anglais par Djazaïri
Des
membres de l'opposition turque ont mis dans l'embarras le premier
ministre Recep Tayyip Erdogan en révélant que durant ces trois dernières
années, alors que les relations entre Tel Aviv et Ankara étaient au
plus bas, son fils avait continué à faire des affaires avec Israël.
Le
fils, Ahmet Burak Erdogan, est propriétaire de la MB Shipping company
qui possède deux navires cargos. L'un d'entre eux, le Safran-1, a relié
des ports turcs et israéliens plusieurs fois, transportant des
marchandises dans les deux sens.
Le
bateau qui mesure 95 mètres de long a accosté au port d'Ashdod le 12
janvier – environ trois mois avant la fin de la crise entre les deux
pays.
Erdogan père et fils avaient un petit bateau |
Lors
d'une conférence de presse à Ankara, l assistant du président du Parti
Républicain du Peuple (CHP), le principal mouvement d'opposition à
Erdogan au parlement, a pourfendu le premier ministre Turc pour son
«hypocrisie.»
D'autres
membres de l'opposition ont posé une série de questions à Erdogan:
«Votre fils avait-il été exempté de l'embargo commercial contre Israël?
Est-ce que c'est éthique? Quelle a été la part prise par le bateau dont
votre fils est propriétaire dans le commerce avec Israël?»
Les
parlementaires Turcs se sont pourtant trompés: en fait, la Turquie n'a
jamais proclamé un embargo commercial contre Israël même au plus fort de
la crise diplomatique. Erdogan avait bien annoncé qu'il suspendait les
relations économiques avec Israël, mais il avait ensuite précisé qu'il
ne parlait que des échanges en matière de défense.
Pendant
la crise entre Israël et la Turquie, les échanges commerciaux entre les
deux pays ont prospéré et atteint le niveau record de 4 milliards de
dollars – une augmentation de 30%.
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