mercredi 26 juin 2013

La victoire en Syrie, question de vie ou de mort pour la monarchie saoudienne?

Le Belfast Telegraph nous donne un petit article dont une partie est une reprise d’une dépêche de l’agence de presse syrienne Sana qui rend compte de critiques acerbes portées par le gouvernement syrien à l’encontre de l’Arabie Saoudite accusée d’armer et de financer les «rebelles.»
Ces accusations interviennent après des propos pour le moins outranciers tenus par le prince Saoud al-Fayçal qui accuse Assad de «génocide » en Syrie.
Vous me direz que le soutien matériel et diplomatique de l’Arabie Saoudite à l’opposition armée syrienne n’est en rien une nouveauté, et vous aurez raison.
Ce qui est nouveau, c’est le langage adopté par le gouvernement syrien à l’égard de la monarchie wahhabite car Damas a, jusqu’à présent, toujours cherché à ménager la monarchie saoudienne.
Ce temps est révolu et je l’interprète par le fait que le gouvernement syrien a compris qu’il était engagé dans une lutte à mort, non pas avec la prétendue rébellion, mais avec certaines monarchies du Golfe [pas toutes en effet].
Et ces monarchies ont de leur côté compris qu’une victoire du régime baathiste signerait le glas de leur hégémonie régionale et un affaiblissement de leur situation intérieure.
Qu’on songe en effet simplement que, en dépit de ses immenses ressources naturelles et de son faible peuplement, l’Arabie Saoudite est un pays profondément inégalitaire où, à côté des gens fortunés, existent de nombreuses couches de la population qui vivent le chômage et la pauvreté.
Ce fait de société a pour l’instant rencontré essentiellement l’indifférence du régime saoudien quand la répression ne s’est pas abattue sur ceux qui réclamaient plus d’égalité dans la répartition des richesses.
L’article comporte aussi des références à des propos de Susan Rice sur la nécessité d’agir en Syrie pour des raisons «morales et stratégiques,» deux termes à la promiscuité incongrue pour un problème qui peut être résolu à coups de B 52 et de missiles Tomahawk.
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Ian Cameron, le mari de Susan Rice a prévu la petite pilule bleue
Cette conne (c’est le seul qualificatif qui me vient à l’esprit) de Susan Rice s’était déjà illustrée par son autre plaidoyer pour une guerre qui était seulement morale contre la Libye, une guerre qui lui avait permis de donner libre cours à ses fantasmes sexuels.

La Syrie accuse Riyad [d’être responsable] du conflit

Belfast Telegraph (UK) 26 juin 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri 
Le ministre de l'Information syrien a fustigé l'Arabie Saoudite , en disant que Riyad est responsable du conflit dans son pays. 
Omran al-Zoubi affirme que l'Arabie Saoudite donne des armes et de l'argent aux «terroristes», le terme par lequel le gouvernement désigne les rebelles qui se battent pour renverser le président Bachar al-Assad.
Damas a déjà par le passé accusé les Etats sunnites du Golfe d’être responsables de la guerre civile [en Syrie]. 
Les propos de M. Al-Zoubi interviennent après la déclaration sur la Syrie confrontée à une«invasion étrangère» par les alliés de M. Assad. 
Ses propos ont été répercutés par l’agence officielle Sana dans la soirée de mardi après que le ministre Saoudien des affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, ait discuté à Djeddah du conflit syrien avec le Secrétaire d’Etat Un John Kerry, condamnant M. Assad pour avoir renforcé son armée par l’apport de combattants Libanais du Hezbollah qui est soutenu par l’Iran.
L’Arabie Saoudite est un allié essentiel de Washington et un ennemi de l’Iran. Elle soutient les rebelles Syriens qui sont majoritairement sunnites. Téhéran soutient M. Assad.
Dans le même temps, l’échec de l’ONU à agir pour stopper le conflit en Syrie est une « honte morale et stratégique que l’histoire jugera sévèrement,» a déclaré l’ambassadrice sortante des Etats Unis [à l’ONU]. 
Elle a dit aux journalistes lors de son ultime conférence de presse mardi avant de rejoindre son nouveau poste ce conseillère à la sécurité nationale des USA que la paralysie du Conseil de Sécurité de l’ONU est une «tache» [sur cette institution] qu’elle regrettera à jamais. 
Elle a soutenu que les Etats Unis et leurs alliés n’étaient pas responsables, et elle a accuse les trois double veto de la Chine et de la Russie sur des résolutions visant à faire pression sur le président Syrien Bachar al-Assad pour qu’il mette fin à la violence, même si ces résolutions n’étaient pas assorties de sanctions.
Mme Rice a exprimé l’espoir que le peuple syrien sera en fin de compte capable de définir lui-même son destin » et que les USA étaient assurément engagés à le soutenir dans ses efforts et nous resterons ainsi [dans cette disposition]. »

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