samedi 15 juin 2013

La Syrie, le gaz sarin et la propagande neurotoxique

La Syrie est une nouvelle version de l’enfer sous la direction d’un Belzébuth nommé Bachar al-Assad.
«Bachar» comme l’appellent « François» (Hollande) et «Lolo» (Laurent Fabius) ne recule en effet devant aucun moyen pour faire souffrir les pires tourments à la population de son pays.
Le bilan des victimes a en effet de quoi faire réfléchir et frémir : entre 80 000 et 93 000 morts depuis le début de la crise dans ce pays début 2011.
Ces 80 000 ou 93 000 morts annoncés par l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH) seraient tous des civils, simples passants (sunnites) ou manifestants pacifiques (sunnites également).
Du moins si on en croit les titres de la presse écrite ou audiovisuelle.
Parce que même l’OSDH annonce que parmi les 80 000 ou 93 000 morts estimés, se trouveraient 25,040 policiers et soldats de l’armée syrienne et 17,107 miliciens favorables au régime, soit 42 147 hommes.
C’est-à-dire que les forces gouvernementales représentent entre 52,7 % et 46,83 % de ceux qui ont perdu la vie dans ce conflit.
On est donc loin d’une armée et de milices sauvages qui s’en prendraient à peu de frais à des civils désemparés !
D’autant que pour atteindre les 100 %, il faut compter les pertes parmi les forces « rebelles » que l’OSDH a semble-t-il quelque peine à évaluer clairement.
Si ces pertes sont sensiblement équivalentes à celles subies par les forces gouvernementales, la part des civils parmi les victimes se trouve donc réduite à la portion congrue. 
Tant mieux !
Surtout que, comme on le sait et comme nous l’a dit le journal Le Monde, le régime de «Bachar» n’a pas hésité à recourir à l’arme chimique, ce que vient de confirmer le gouvernement des Etats Unis pour la plus grande joie de «Lolo », de «François» et de "William" (Hague) qui se sentent désormais libres de soulager leur conscience en armant ouvertement les rebelles à des fins humanitaires.
Comme le reste, tout cela n’est que propagande qui s’inscrit dans une volonté de rééquilibrer les forces sur le terrain après les coups durs assénés aux «rebelles»  par l’armés syrienne à al Qusayr notamment.
L'article que je vous propose démonte incidemment la propagande sioniste qui nous montre périodiquement des exercices où on voit des civils s'entraîner à porter des masques à gaz parfaitement inutiles en cas d'attaque au gaz sarin.

Les experts en armement chimique restent sceptiques devant les affirmations des Etats Unis sur l’utilisation de gaz sarin par la Syrie

Par  Matthew Schofield | McClatchy Washington Bureau, 14 juin 2013 traduit de l'anglais par Djazaïri
Des experts en armes chimiques ont exprimé leur scepticisme vendredi au sujet des affirmations des Etats Unis selon lesquelles  le régime du président syrien Bachar al-Assad avait utilisé du sarin, un gaz neurotoxique, contre les rebelles à au moins quatre reprises ce printemps. Ces spécialistes disent que si l'utilisation d'une telle arme n’est pas impossible, ils n’ont pour l’instant pas constaté de signes caractéristiques d'une attaque au gaz sarin, malgré des mois de surveillance.
“C’est un peu comme Sherlock Holmes et le chien qui n’aboyait pas,” explique Jean Pascal Zanders, un éminent expert en matière d’armes chimiques qui encore récemment était directeur de recherche à l’European Union’s Institute for Security Studies. «Ce n’est pas seulement que nous ne pouvons pas prouver une attaque au sarin, c’est que nous ne constatons pas ce qu’on pourrait s’attendre à voir après une attaque au sarin.»
Au premier rang de ces éléments manquants, Zanders parle de photos et des vidéo prises avec des téléphones portables pendant les attaques ou juste après. 
«Dans un monde où même l'exécution secrète de Saddam Hussein a été filmée par quelqu'un, il est illogique que nous ne voyions pas de vidéos, que nous ne voyions pas de photos montrant les cadavres des victimes montrant, et les visages rougis et les extrémités bleuies des personnes touchées », dit-il.
D'autres experts observent que s’ils étaient disposés à accorder à la communauté américaine du renseignement le bénéfice du doute, l'administration Obama doit encore offrir des détails sur les preuves qu’elle possède et sur la manière dont elle les a obtenues.
Le conseiller de la Maison Blanche pour la politique étrangère Benjamin Rhodes a donné les dates et les lieux des attaques présumées – le 19 dans le faubourg alepin de Khan al-Assal ; le 13 avril dans le quartier du Cheikh Maqsoud à Alep ; le 14 mai à Qasr Abou Samrah dans la province de Homs, et le 23 mai à Adra, à l’est de Damas. Mais il n’a donné aucun détail sur les combats qui s’étaient déroulés ni sur le nombre de tués dans chaque incident. Il a dit que les Etats Unis estimaient entre 100 et 150 le nombre total de morts.
"En fin de compte, sans plus d'informations, nous nous retrouvons dans l’obligation de faire confiance à l'intégrité de la communauté du renseignement américain dans sa démarche qui a abouti à une estimation avec un degré «élevé de confiance», écrit dans un email Greg Thielmann, directeur de recherche à la Washington Arms Control Association. Tout en disant  "mon intuition est qu'ils ont raison", il a également noté que la déclaration de la Maison Blanche a été "soigneusement et prudemment formulée" et qu’elle reconnaissait  l'absence d'une "chaîne continue de conservation des échantillons physiologiques prélevés sur ceux qui ont été exposés au sarin. "
”Tous les doutes ne sont pas éliminés de mon esprit,” dit-il.
Philip Coyle, maître de recherche au Center for Arms Control and Non-Proliferation à Washington, observe que sans preuves publiques et solides, il est difficile pour les experts d'évaluer la validité de la déclaration de l'administration Obama. Il ajoute que de pour ce qu’on en sait, ce qui s’est produit ne ressemble pas à une série d'attaques au sarin à ses yeux. 
«Sans échantillons sanguins, il est difficile de savoir», dit-il. "Mais j'avoue espérer qu'il n’y aura pas d’échantillon de sang, parce que j’ai encore bon espoir que le sarin n'a pas été utilisé."
Même un partisan d’une assistance militaire aux rebelles par mes États-Unis a émis des doutes sur la motivation possible derrière l’annonce sur  la conclusion relative à l’utilisation d'armes chimiques.
Dans un plaidoyer passionné pour une implication américaine en Syrie, Anthony Cordesman, un expert en sécurité au Center for Strategic and International Studies à Washington, a écrit vendredi que "la« découverte »que la Syrie a utilisé des armes chimiques pourrait être un stratagème politique." La phrase se trouvait dans un article qui présente des raisons stratégiques et humanitaires fortes pour une implication dans la crise, en particulier la récente participation Hezbollah libanais Hezbollah aux côtés d’Assad.
Les armes chimiques ont été au centre des discussions sur la Syrie depuis ce jour d’avril 2012 quand le président Barack Obama avait annoncé que l’usage de telles armes était une «ligne rouge» qui pourrait déclencher une implication militaire des Etats Unis. Depuis lors, les rebelles ont signalé l’usage probable d’agents chimiques en des dizaines d’occasions avec des niveaux de crédibilité variables. 
Cependant, un seul rapport détaillé et indépendant sur une attaque chimique a été rendu public à ce jour – un long article dans le journal français Le Monde le mois dernier qui a amené les gouvernements britannique et français à écrire des lettres à l’ONU. 
Zanders considère néanmoins qu’il y a beaucoup à redire sur cet article. Les photos et la vidéo qui accompagnent le reportage montrent des combattants rebelles qui se préparent à faire face à des attaques chimiques en portant des masques à gaz. Le sarin est absorbé par voie cutanée, et même de petites quantités peuvent tuer en quelques minutes.
Image
Mon masque à gaz me protège des armes chimiques de Bachar
Il fait aussi part de son scepticisme sur la description de la longue route qu’ont dû faire les victimes d’attaques chimiques pour être soignées, en passant par des trous dans les immeubles, sous des tirs nourris dans les rues, avant d’arriver dans des immeubles éloignés abritant des hôpitaux. 
Zanders, qui a aussi dirigé le projet sur la guerre biologique et chimique au Stockholm International Peace Research Institute et a été le directeur de BioWeapons à Genève, observe que si le sarin avait été la substance chimique utilisée, les victimes seraient mortes bien avant d’avoir leur arrivée auprès des médecins pour recevoir des soins.
Zanders dit aussi être sceptique quant à l’utilisation de sarin là-bas parce qu’on n’a eu aucune information sur des secouristes ou des personnels soignants qui seraient morts du fait d’avoir été en contact avec des victimes. Les résidus du gaz sarin sont supposés persister sur les victimes et devraient infecter les secouristes qu’on voit souvent sur les vidéos rebelles démunis de protections en dehors de masques en papier.
Le Monde a rapport qu’un médecin avait soigné une victime avec de l’atropine, ce qui est indiqué en cas d’empoisonnement par le sarin. Mais ce médecin a dit avoir injecté dans un bref intervalle quinze doses d’atropine, ce qui aurait tué le patient presque aussi sûrement que le sarin.

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